Je cherche l'obscurité

Traduit de l'ANGLAIS (ETATS-UNIS) par FRANCOIS HEWSBOURG

À propos

Cette édition regroupe un choix parmi les poèmes écrits par Emily Dickinson au lendemain de la Guerre de Sécession. Si les 5 années de la guerre ont coïncidé avec la période la plus intense de son activité poétique (937 poèmes entre 1861 et 1865), les cinq années qui suivent marquent un grand silence : 72 poèmes seulement de 1866 à 1870. Une forme de repli, et une intensité confiée à l'infime. Une lutte même, secrète, sous-jacente, contre « le givre de la mort », contre le malheur et la séparation. C'est le livre du vent après la guerre, le vent qui emporte tout, et terre chez eux les êtres, les montagnes et les forêts, qui bouleverse l'est et l'ouest, renverse l'horizon. C'est une recréation du monde à l'échelle du poème, une quête fragile de printemps et de paradis, alors que l'obscurité tombe, que la neige recouvre le paysage. C'est la Genèse et l'Apocalypse contenues dans un chant d'oiseau. Emily Dickinson, qui parlait plus facilement aux fleurs qu'aux êtres vivants, joue dans le dos du jour, en quête de transfiguration, de renouveau et d'un lieu débarrassé des larmes, même si elle se sait parmi les morts, bien qu'en vie. Et c'est depuis cet entremonde qu'elle nous parle. Après ces cinq années qui résonnent comme une réponse muette aux cinq années de la guerre, le bruit des batailles finit par ressurgir dans les 48 poèmes de l'année 1871 : tambours qui cognent dans le néant, baïonnettes amères, canons sans gloire, Emily Dickinson évoque les héros couchés dans la terre au simple rang des hommes. L'oubli et l'urne, dit-elle, sont la seule rétribution. Même si, dans son monde si vivant offert aux abeilles, aux fleurs et aux oiseaux, l'invisible est toujours à portée de la main. Avec Je cherche l'obscurité, nous continuons d'éditer la poésie d'Emily Dickinson en proposant un choix par années, qui permet de montrer les grandes lignes de force et les évolutions de son écriture poétique. Nous ne jouons pas sur les tombes se concentrait sur les poèmes de 1863 qui fut son année la plus prolifique, Un ciel étranger (cité dans les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire) portait sur l'année 1864, et Ses oiseaux perdus sur les dernières années de sa vie, de 1882 à 1886. Chaque volume est accompagné en postface d'une évocation d'Emily Dickinson par une poétesse d'aujourd'hui : Flora Bonfanti, Maxime Hortense Pascal, Caroline Sagot Duvauroux, et pour la présente édition Raluca Maria Hanea.


Rayons : Littérature > Poésie > Lyrique


  • Auteur(s)

    Emily Dickinson

  • Traducteur

    FRANCOIS HEWSBOURG

  • Éditeur

    Unes

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    19/11/2021

  • EAN

    9782877042369

  • Disponibilité

    Indisponible

  • Nombre de pages

    128 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    15.2 cm

  • Épaisseur

    1.5 cm

  • Poids

    256 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Emily Dickinson

Emily Dickinson est née en 1830 à Amherst (Massachussets) d'une famille de notables. Son père, avocat réputé, est représentant à la Chambre des députés du Massachusetts.Emily a un frère aîné Austin et aura une cadette, Lavinia. Elle reçoit une éducation soignée. À la Amherst Academy, elle rencontre ses plus chères amies. La mort de son amie Sophia Holland en 1844 la bouleverse. En 1847, un jeune stagiaire, Ben Newton, arrive au cabinet de son père, qui exerce une influence déterminante sur sa vocation d'écrivain : il est, écrira-t-elle, « l'ami qui m'enseigna l'immortalité».
En 1852, son père est élu membre du Congrès. Emily se rend à Washington puis à Philadelphie où elle rencontre le Révérend Wadsworth. Son frère Austin se marie en 1856 avec sa meilleure amie, Sue, qui restera sa confidente privilégiée, malgré un puritanisme qui l'agace. Emily se détache de plus en plus des pratiques religieuses. En
1860, Wadsworth part s'installer en Californie. L'éloignement devient un thème dominant de ses poèmes. Totalement recluse, elle ne se vêt plus que de blanc.
Emily écrit en 1862 au critique T. W. Higginson pour avoir son avis sur ses poèmes.
Ses réserves la décident à n'en publier aucun. Les années 1874 et 1875 marquent le début d'une série de maladies et de deuils. Son père meurt en 1974, sa mère est frappée de paralysie en 1875, Gilbert, fils d'Austin et Sue, meurt de fièvre typhoïde.
Emily se prend d'une ardente passion pour le juge Otis P. Lord, ami de son père tombé veuf en 1877. La mort de ce dernier en 1884 est à l'origine d'une dépression nerveuse qui altère le fragile équilibre de sa santé. Elle meurt en 1886 à 56 ans.

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