Le gardeur de troupeau

À propos

Les éditions Tinto da China (Lisbonne) ont fait paraitre en avril 2016, dans une édition établie par Jerónimo Pizzaro, Les oeuvres complètes d'Alberto Caeiro, à partir des manuscrits de Fernando Pessoa découverts en 1979 et conservés à la Biblioteca Nacional de Portugal. Ce volume présente notamment de nombreuses variantes, notes et corrections que Fernando Pessoa a introduites dans les cahiers dans lesquels il a recopié la toute dernière version du « Gardeur de troupeaux ». 30 ans après leur première traduction de ce poème majeur d'Alberto Caeiro, Jean-Louis Giovannoni et Rémy Hourcade, avec le renfort de Fabienne Vallin, ont entrepris une retraduction intégrale du texte en se basant sur cette dernière édition et les nouveautés qu'elle apporte.
Le gardeur de troupeaux est l'oeuvre majeure d'Alberto Caeiro, le maître naturaliste des hétéronymes inventés par Fernando Pessoa. Berger imaginaire qui mène le troupeau de ses idées, homme sans grande éducation, il n'est pas un intellectuel raffiné. Sa poésie est simple et directe, il est le poète des sens, du monde et de la nature, pas de la pensée. « Je n'ai jamais gardé de troupeau », commence-t-il par nous dire. Caeiro est poète, c'est sa façon à lui d'être seul, ajoute-t-il. Seul dans un monde peuplé d'hommes qui pensent comprendre le monde, qui vivent dans l'illusion de la pensée, des images, du sens caché des choses. Caeiro nous apprend la douce leçon de la simplicité, il nous dit ce que c'est que voir, aimer, lire, marcher. Voir c'est ne pas penser, c'est considérer ce que l'on a devant soi, l'immédiateté de la présence des choses. La sensation immédiate des odeurs de l'été, de la couleur des fleurs de la nature, de la chaleur du soleil. Caeiro nous apprend à regarder le monde tel qu'il est, il nous apprend à désapprendre les images et tout son poème exprime la difficulté de voir le visible. Il nous incite à accepter notre modestie, notre calme ignorance, notre petitesse paradoxale, car on est aussi à la taille de ce que l'on voit. Nous passons et disparaissons, sans trop de bruit, dans la permanence du monde, dont nous devons accepter sans tristesse qu'il n'a pas de sens ; qu'il est, tout simplement, et que nous sommes, sans plus de sens. Caeiro, en nous racontant le vent qui passe sur la colline, le bruit des arbres et des rivières, nous débarrasse de tout mysticisme, nous apprend la proximité de la réalité contre la distance, l'horizon flou des rêves.


Rayons : Littérature > Poésie


  • Auteur(s)

    Fernando Pessoa

  • Éditeur

    Unes

  • Distributeur

    Belles Lettres

  • Date de parution

    19/04/2018

  • Collection

    Poesie Unes

  • EAN

    9782877041898

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    72 Pages

  • Longueur

    24 cm

  • Largeur

    17 cm

  • Épaisseur

    0.8 cm

  • Poids

    165 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Fernando Pessoa

Fernando Pessoa (1888-1935) est le plus grand poète portugais du XXe siècle. Ecrivant tantôt en anglais tantôt en portugais, il n'a signé presque aucun ouvrage de son nom et son ?uvre entière, immense, impressionnante, est placée sous le signe de l'hétéronomie. Dans l'?uvre labyrinthique de Fernando Pessoa, la folie brille souvent comme une étoile noire : elle le fascine et le taraude tout au long de sa vie. Porté par son "amour pour le spirituel, le mystérieux et l'obscur", Pessoa lui réserve une place de choix dans ces deux textes, écrits alors qu'il n'a pas encore vingt ans. Ils sont traduits ici pour la première fois à partir de la version originale anglaise.

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