À propos

Pierre Brunel est né au Maroc en 1923. Durant ses études à Rabat, il croise Pierre Boutang, ancien élève de l'École normale supérieure, agrégé de philosophie, professeur au Lycée Gouraud. Cette rencontre a certainement influencé Pierre Brunel qui pensait alors se diriger vers l'enseignement.
Mais c'est un chemin détourné que Pierre Brunel prend en s'engageant pour trois ans, les armées alliées ayant débarqué à Alger. Bien qu'admis au concours d'entrée à Saint-Cyr, il décline cette promotion en s'inscrivant à l'École des Cadres destinée à l'instruction des officiers et sous-officiers issus de la Résistance. Il tenait là l'assurance de participer aux combats de la libération.
Versé dans l'intervalle au Peloton spécial de la 5e DB, il prend part aux campagnes de France, d'Alsace, d'Allemagne et d'Autriche qui lui valent la décoration de la Médaille militaire.
Démobilisé en 1945, il reprend ses études à Paris et obtient une licence de Droit, un doctorat ès Sciences économiques et le diplôme de Sciences-Po. Un poste de conseiller du président du Chemin de Fer Méditerranée-Niger lui ouvre la voie des grands espaces et des réalités économiques concrètes. Il est chargé de l'étude de faisabilité du transsaharien. On lui propose ensuite la Direction de l'exploitation de l'Union africaine des mines au Maroc. Il crée une usine de raffinage qui permet d'atteindre en six mois une production de 30 000 tonnes de plomb argentifère. Mais un accident grave l'oblige à cesser cette activité dangereuse.
Depuis longtemps en pourparlers avec la société Exxon, il accepte l'implantation de deux millions d'hectares exploitables d'alfa naturel. Un intermède exaltant achevé en deux années. La Sapralfa comptera bientôt parmi les plus importants producteurs de sparterie, de cordages et de papier Vélin dans le monde.
Muté, il est ensuite affecté à la direction d'Exxon Afrique équatoriale. Il y arrive doté du seul viatique de trois valises, d'une réservation d'hôtel et du carcan d'un plan quinquennal implacable.
La performance dépasse les prévisions quand on l'appelle à Londres (désormais siège d'Exxon Europe) pour un transfert à Gilbarco France Paris. Sa mission consiste à obtenir du service des Poids et Mesures l'introduction de matériel électronique dans le réseau de distribution français.
Il réussit à créer une usine d'assemblage à Roissy. Ses appareils déclenchent comme une traînée de poudre ; le passage à l'électronique de l'ensemble du réseau de distribution français.
Au terme de quarante ans d'efforts ininterrompus, le moment était venu pour Pierre Brunel de déposer son paquetage. Une longue réflexion l'avait conduit à une vision désespérante de ce que son pays était devenu. Une constante dégradation dont il situe par son « Droit dans le mur » les racines pernicieuses de la philosophie des Lumières.


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  • Auteur(s)

    Pierre Brunel

  • Éditeur

    Melibee

  • Distributeur

    Dod & Cie

  • Date de parution

    29/05/2013

  • EAN

    9782362523168

  • Disponibilité

    Épuisé

  • Nombre de pages

    498 Pages

  • Longueur

    21 cm

  • Largeur

    15 cm

  • Poids

    650 g

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Pierre Brunel

  • Naissance : 1-1-1922
  • Age : 103 ans

Pierre Brunel, professeur émérite de littérature comparée à l'université de Paris-Sorbonne, a consacré une partie de ses publications à la relation entre littérature et musique : édition commentée de nouvelles « musicales » de Balzac Sarrasine, Gambara, Massimila Doni (Gallimard, folio, 1995) , de la Vie de Rossini de Stendhal (Parution, 1987 ; nouvelle édition, Gallimard , folio, 1992), volumes composés d'études sur écrivains et compositeurs (Les Arpèges composés, Klincksieck, 1997, Basso continuo, Presses universitaires de France, 2001). Il avait fondé aux PUF avec Xavier Darcos la collection « Musique et Musiciens » et il a dirigé plusieurs dictionnaires consacrés aux mythes, en particulier le Dictionnaire de Don Juan (Robert Laffont, Bouquins, 1999). Son intérêt soutenu pour l'art lyrique s'est manifesté par de nombreuses contributions à des revues spécialisées, ou à l'occasion de la présentation de spectacles et de festivals, par sa participation active à l'entreprise Opéra-Université , par des conférences en France et à l'étranger. Il a dirigé un ouvrage collectif, L'Opéra, publié aux éditions Bordas en 1979, un livre sur Vincenzo Bellini aux éditions Fayard en 1981. Pour son départ à la retraite un volume d'hommage lui a été offert, consacré à la voix : dirigé par Danièle Chauvin, il a été publié aux Presses de l'Université de Paris Sorbonne (PUPS) en 2009. C'est pourtant le piano qui a été au point de départ et au centre de sa formation musicale, au conservatoire de Poitiers, dont le directeur était alors Gil-Marchex, qui avait été l'ami et l'interprète de Maurice Ravel. Pierre Brunel a toujours voulu être le défenseur de la musique française, et il a consacré des études à Fauré, à Debussy, à Ravel, à Poulenc, à Milhaud. Spécialiste de l'?uvre de Paul Claudel, sujet de ses deux thèses, il est l'actuel président de la Société Arthur Honegger. Son goût précoce pour la musique de Frédéric Chopin est à l'origine des livres qu'il lui a consacrés : George Sand-Frédéric Chopin la passion des contraires, (Acropole, 1999), traduit en polonais et en estonien ; Aimer Chopin, dont une première version avait paru aux PUF en 1999, et dont la seconde version vient d'être publiée chez Symétrie en 2010. Pour l'année du bicentenaire de la naissance du compositeur polonais, il a également préfacé le Chopin de Franz Liszt (Archipoche). De Liszt, il avait publié également en 1995 les Lettres d'un bachelier ès musique (Slatkine, collection Fleuron). Membre de l'Academia europaea, docteur honoris causa des universités de Bâle, Turin et Thessalonique, Pierre Brunel a reçu en 2008 le prix Pierre-Georges Castex décerné par l'Académie des sciences morales et politiques pour l'ensemble de son ?uvre. Directeur des cours de civilisation française de la Sorbonne depuis 1988, il exerce toujours cette fonction dans le cadre de la Fondation Robert de Sorbon. Il est le second membre du directoire de cette fondation présidé par le recteur Jean-Louis Boursin. Il est le président de l'Institut collégial européen fondé par Gilbert Gadoffre et le vice-président de la Schengen Peace Foundation, dont le siège est à Schengen et dont le président est Dominique Rohde. Ces activités nationales et internationales font toutes largement place à la musique. Il est depuis 2010 membre du conseil d'administration du centre culturel de l'Abbaye-aux-Dames de Saintes.

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