Peu de civilisations apparaissent si foncièrement rustiques que la civilisation médiévale. Formée sur l'effondrement du décor urbain que Rome avait un moment planté sur un fond de campagnes, de pâtures et de forêts, elle a grandi avec la ruralisation de la société et de la culture citadines. Même si elle se désintègre par la suite, en fonction de l'expansion des villes, de cet univers, on connaissait paradoxalement mieux les moines et les prêtres, les guerriers et les marchands que le monde des campagnes. Georges Duby établit dans cet ouvrage la première grande synthèse de notre connaissance du monde rural au Moyen Âge:«vivante, stimulante, attachante», telles sont les épithètes qu'un critique choisissait pour caractériser cet ouvrage devenu depuis lors, de par ses qualités, un classique. Dans ce second volume, Georges Duby se focalise sur la seigneurie et l'économie rurale (XIe-XIIIe siècles), analysant la formation de la puissance seigneuriale et l'évolution des rapports des paysans avec cette puissance. Le livre s'achève sur la mutation du XIVe siècle, siècle de crise, de famine et d'épidémie, entraînant une détérioration de la condition des paysans qui ne prendra fin qu'au milieu du XVe siècle.
Décès :3-12-1996
(Mort il y a 26 ans à l'âge de 77 ans)
Pays : France
Langue : Francais
Né en 1919, Georges Duby fut un historien
et universitaire français, grand spécialiste du
Moyen Âge. Titulaire de la chaire d'Histoire des
sociétés médiévales du Collège de France de
1970 à 1991 et académicien, il a renouvelé la
perception du Moyen Âge en définissant une
historiographie inédite.