À propos

Il a suffi qu'un jour de mars 1957 Philippe Joyaux aille écouter Francis Ponge enseigner la langue et la littérature françaises à des étudiants étrangers pour que débute une longue amitié faite d'admiration, d'affection et de complicité critique. Près de quinze années durant, le poète apportera son plus fidèle soutien à Philippe Sollers, révélation littéraire de la fin des années 1950, ainsi qu'à sa revue Tel Quel, créée en 1960. L'auteur du Parc servira son aîné avec le sentiment que l'oeuvre de ce dernier incarnait l'esprit de la littérature telle qu'il la concevait - émancipée d'un certain idéalisme poétique, attachée au travail jouissif sur la matérialité de la langue et conçue comme une expérience proprement essentielle. L'un et l'autre étaient pareillement convaincus qu'il leur fallait à la fois former leur oeuvre et le public qui la lirait - en somme, «créer leur école» contre une adversité entretenue et vécue avec la même intensité. Aussi cette correspondance dessine-t-elle toute une cartographie du monde revuiste et éditorial des années 1957 à 1974. Des divergences politiques - sans que ce soit là le seul sujet de discorde - ont peu à peu éloigné les deux hommes à partir des événements de 1968. Mais leur grande proximité aura fait date, dans une autre histoire.


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  • Auteur(s)

    Francis Ponge, Philippe Sollers

  • Éditeur

    Gallimard

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    29/06/2023

  • EAN

    9782073025869

  • Disponibilité

    Disponible

  • Nombre de pages

    528 Pages

  • Longueur

    20.5 cm

  • Largeur

    14 cm

  • Épaisseur

    3.3 cm

  • Poids

    516 g

  • Diffuseur

    Gallimard

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Francis Ponge

Né en 1899 à Montpellier, Francis Ponge rencontre Jacques Rivière et Jean Paulhan et entre à l'Alliance française en 1952. Il a reçu le Prix International de Poésie en 1959 et ses divers recueils lui ont valu une audience de premier ordre, en particulier auprès de la jeune littérature.
Il est mort à Bar-sur-Loup en 1988.

Philippe Sollers

Philippe Sollers naît à Bordeaux dans une famille d'industriels. Après des études secondaires à Bordeaux, il est envoyé chez les Jésuites à Versailles, d'où il est renvoyé en 1953. En 1957, il publie son premier texte et prend le pseudonyme de Sollers, inspiré du latin et signifiant 'tout en art'. Encouragé par Ponge, il signe 'Une Curieuse Solitude', ouvrage salué par Mauriac et Aragon. En 1960, il fonde la revue 'Tel Quel' , aux éditions du Seuil, refuge des protestataires et des anticonformistes. Il reçoit le Prix Médicis en 1961 pour 'Le Parc'. Il commence dès lors à réfléchir sur la problématique du sujet dans 'Drame', 'Nombres et Lois', puis 'Le Paradis'. En 1983, année de 'Femmes' et de son départ des éditions du Seuil pour rejoindre Gallimard, il fonde une nouvelle revue, 'L'Infini', et prend la direction de la collection du même nom. Il est membre du comité de lecture des éditions Gallimard, et éditorialiste associé au 'Monde'.

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