L'argent (préface André Wurmser)

À propos

Aristide Saccard est ruiné. Après une série de mauvaises affaires, il a perdu la fortune colossale qu'il avait amassée lors des grands travaux haussmanniens. Mais qu'à cela ne tienne : il achète un hôtel particulier et y fonde la Banque Universelle, qui attire les petits épargnants, les opportunistes et les requins de la finance. La danse infernale de la spéculation peut recommencer. Paru en 1891, L'Argent est le dix-huitième tome du cycle des Rougon-Macquart. Voici Saccard, le détestable héros de La Curée, engagé dans une nouvelle manigance. Alors que le scandale de Panama, en 1889, est encore frais dans les mémoires, Zola livre un roman impitoyable : formidable tableau d'un désastre, minutieuse dissection d'une entreprise vouée à l'échec, c'est aussi le récit d'une obsession, celle du capital. Zola fait de la spéculation un moteur, vital et morbide à la fois : «l'éternel désir qui force à lutter et vivre».


Rayons : Littérature > Œuvres classiques


  • Auteur(s)

    Emile Zola

  • Éditeur

    Folio

  • Distributeur

    Sodis

  • Date de parution

    12/09/1980

  • Collection

    Folio Classique

  • EAN

    9782070372225

  • Disponibilité

    Indisponible

  • Nombre de pages

    544 Pages

  • Longueur

    18 cm

  • Largeur

    11 cm

  • Épaisseur

    2.3 cm

  • Poids

    266 g

  • Diffuseur

    Gallimard

  • Support principal

    Grand format

Infos supplémentaires : Broché  

Emile Zola

Fils d'un ingénieur italien naturalisé, Emile Zola naît à Paris d'une mère originaire de la Beauce. La famille s'installe à Aix-en-Provence et connaît, à la mort du père, de graves difficultés financières. En 1862, Emile Zola échoue au bacchalauréat et entre chez Hachette comme commis. Vite remarqué, il écrit son premier ouvrage et collabore aux rubriques littéraires de plusieurs journaux. Dès 1866, il a pour amis Manet, Picasso et fait la connaissance des Goncourt. Il conçoit le projet des Rougon-Macquart qu'il termine en 1893. Entretemps, il s'est lié avec Flaubert et Daudet. Il a rencontré Céard, Huysmans, Alexis, Hennique et Maupassant qui deviendront les fidèles des soirées de Médan : c'est en 1878 qu'il les réunit dans sa petite maison de campagne, près de Poissy. Le volume collectif de ces Soirées paraîtra deux ans plus tard.
La publication de La Terre soulève de vives critiques :"le Manifeste des Cinq" se révolte contre l'esthétique naturaliste.
En 1898, Zola s'engage dans l'Affaire Dreyfus et publie dans l'Aurore sa fameuse Lettre au Président de la République, donnant ainsi une nouvelle dimension au processus de la révision. Un procès en diffamation le condamne à un an d'emprisonnement et il part en exil en Angleterre. De retour, il publie dans "La Vérité en marche" ses articles sur l'affaire. Le 29 septembre 1902, il meurt mystérieusement, chez lui. Et Dreyfus est réhabilité en 1906.
Ses cendres sont transférées au Panthéon le 4 juin 1908.
Zola connut auprès du grand public un immense succès dès L'Assommoir. A partir de 1880, son oeuvre est diffusée en Europe et on trouve des traductions en danois, grec, italien, suédois, etc. Même si les protestations s'élèvent contre le matérialisme de la nouvelle école, celle-ci suscite partout l'intérêt. Le naturalisme introduit surtout dans le roman des sujets nouveaux comme l'influence de l'environnement ou encore l'injustice sociale. Les meilleures pages de Zola restent pourtant celles où le théoricien cède la place à l'écrivain, comme il le souhaitait lui-même: "Le romancier intervient d'une façon directe pour placer son personnage dans des conditions dont il reste le maître".

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