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Gallimard
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Tenir la ligne : 40 dessins pour Charlie (2015-2025)
Collectif
- Gallimard
- Tracts
- 2 Janvier 2025
- 9782073112347
« Sommes-nous encore Charlie ? Dix ans après les massacres de Charlie Hebdo et de l'Hypercasher, descendrions-nous encore dans la rue pour défendre le droit à la satire, à l'humour, et plus largement à notre liberté d'expression, et le rejet de toute forme de violence ? Alors que la France se prépare à cet examen de conscience autour des commémorations du 7 janvier 2015, on peut déjà dire qu'ailleurs dans le monde, la tendance n'est pas très Charlie. Depuis 2024, la majorité des terriens vivent dans un pays qui pratique la censure du dessin de presse, partielle ou totale. [...] Nous avons le devoir, parce que nous sommes quasiment les derniers debout, de brandir ostensiblement la bannière du droit à la satire et à la liberté de la presse. »
Kak, président de Cartooning for Peace -
Vu du Liban : La fin d'un pays, la fin d'un monde ?
Anthony Samrani
- GALLIMARD
- Tracts
- 5 Décembre 2024
- 9782073110732
«La libanisation, la vraie libanisation, n'est pas une maladie. C'est un remède.» Le vendredi 27 septembre 2024, un monde s'est effondré au Liban. L'assassinat de Hassan Nasrallah, l'homme le plus puissant, le plus adoré et le plus détesté, a plongé le pays dans l'inconnu. Tout est devenu possible. La guerre régionale et la guerre civile, l'implosion et l'explosion, le nouveau Liban ou la fin du Liban. Le Hezbollah le dévorait de l'intérieur. Israël le détruit de l'extérieur. Ce pays en morceaux, si prompt à importer les conflits des autres et à en faire les siens, peut-il se reconstruire dans une région en feu et dans un monde en plein délitement ? Cerné par les monstres, le Liban peut-il encore être «un pays plus grand que lui-même» ? Son échec n'est-il pas celui de tout un monde ? Après Gaza, sur quoi peut encore reposer l'espoir ?
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Le 8-octobre : Généalogie d'une haine vertueuse
Eva Illouz
- GALLIMARD
- Tracts
- 3 Octobre 2024
- 9782073090218
Quand les Lumières et leurs vertus ont été rejetées, l'antisionisme devient la seule vertu capable de rassembler ceux qui ont tout déconstruit.Eva Illouz Les grands événements ont leur jour d'après. C'est le sujet de ce Tract, qui s'interroge sur la révélation d'un antisémitisme de gauche au lendemain de l'attaque du Hamas contre Israël. Aurions-nous pu penser que, dans les milieux progressistes occidentaux, le 8 octobre 2023 puisse ne pas être le jour de la compassion unanime à l'égard des victimes des atrocités de la veille ? Au lieu de cela, on entendit, à New York comme à Paris, des voix autorisées saluer, avec une émotion jubilatoire, un acte de résistance venant châtier l'oppresseur israélien. Décomplexé, cet antisionisme radical a eu pour terreau un système de pensées, la «théorie» qui, avec sa passion déconstructiviste, tend à plaquer une structure décoloniale sur les événements du monde, au mépris du fait brut et de sa complexité. On peut mettre au jour les causes d'une guerre ; on cherchera plutôt ici à retracer la généalogie intellectuelle de ce qui nie l'évidence du crime... Et à remonter aux sources de cet antisémitisme de confort où le Juif cristallise ce que certains esprits jugent bon de reprocher à une partie de l'humanité.
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Pour le droit de vote dès la naissance
Clémentine Beauvais
- GALLIMARD
- Tracts
- 5 Septembre 2024
- 9782073102331
«Être un enfant, c'est déjà une forme d'expertise sur le monde.» Dans la file d'attente d'un bureau de vote, un enfant de six ans s'apprête à glisser, comme tout le monde, son bulletin dans l'urne. Si cette idée suscite l'hilarité chez la plupart des adultes, c'est que les enfants sont universellement jugés incapables de participer à ce rituel qui scelle le pacte démocratique. Que se passerait-il, pourtant, si l'on remettait en question ce préjugé ? Le droit de vote dès la naissance, réforme juste et nécessaire de la démocratie, sera l'occasion d'une réflexion collective, réjouissante et populaire, sur la compétence électorale, l'expertise politique, l'éducation civique et les affinités humaines au-delà des catégories d'âge.
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Bouleversement ; les nations face aux crises et au changement
Jared Diamond
- GALLIMARD
- Nrf Essais
- 17 Septembre 2020
- 9782070147229
Ce livre est une étude comparative, narrative et exploratoire des crises et des changements sélectifs survenus au cours de nombreuses décennies dans sept nations modernes : la Finlande, le Japon, le Chili, l'Indonésie, l'Allemagne, l'Australie et les États-Unis. Les comparaisons historiques obligent, en effet, à poser des questions peu susceptibles de ressortir de l'étude d'un seul cas : pourquoi un certain type d'événement a-t-il produit un résultat singulier dans un pays et un très différent dans un autre ? L'étude s'organise en trois paires de chapitres, chacune portant sur un type différent de crise nationale. La première paire concerne des crises dans deux pays (la Finlande et le Japon), qui ont éclaté lors d'un bouleversement soudain provoqué par un choc extérieur au pays. La deuxième paire concerne également des crises qui ont éclaté soudainement, mais en raison d'explosions internes (le Chili et l'Indonésie). La dernière paire décrit des crises qui n'ont pas éclaté d'un coup, mais qui se sont plutôt déployées progressivement (en Allemagne et en Australie), notamment en raison de tensions déclenchées par la Seconde Guerre mondiale. L'objectif exploratoire de Jared Diamond est de déterminer une douzaine de facteurs, hypothèses ou variables, destinés à être testés ultérieurement par des études quantitatives. Chemin faisant, la question est posée de savoir si les nations ont besoin de crises pour entreprendre de grands changements ; et si les dirigeants produisent des effets décisifs sur l'histoire. Tout en respectant la volonté première de ne pas discuter d'une actualité trop proche qui, faute de distance et perspective, rendrait le propos rapidement obsolète, un Épilogue, propre à l'édition française, esquisse, en l'état des données, une réflexion sur la pandémie du Covid-19.
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«L'histoire politique de ce pays est, depuis soixante-cinq ans, à contre-courant de la tendance générale de son époque. Il n'est pas sûr que la plupart des Français aient pris conscience de cette originalité.» Pascal Ory Ces Français sont bien étranges. Comparons le « cher et vieux pays » du général de Gaulle à tous les pays voisins ; que voyons-nous ? L'infinie variété de la démocratie libérale, avec ses régimes foncièrement parlementaires, gagés sur un pouvoir exécutif limité. En face de ce peuple de roseaux, un seul chêne : la France de la V? République. Parlons démocratie représentative, démocratie participative : nous sommes en Suisse. Parlons démocratie autoritaire : nous sommes chez nous. De ce constat peuvent découler deux hypothèses opposées, selon que l'on considère ce particularisme comme un atout précieux ou comme un mauvais présage. Affaire d'institutions, assurément, mais qui ne voit que ce centralisme, cette verticalité, ce présidentialisme viennent de loin ? Qui peut prédire que cela changera bientôt, voire jamais ? Et qui peut affirmer que, quelque part, nous n'y trouvions pas notre compte ?
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Contient 5 cartes
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«Personne d'autre que le citoyen libre n'a qualité pour juger de l'emploi qu'il fait de sa liberté, sauf à voir celle-ci disparaître. Ainsi la loi ne peut-elle permettre à l'État de restreindre abusivement la liberté d'aller et venir, de manifester, de faire connaître une opinion, de s'informer, de penser pour finir.» François Sureau Lorsque Chateaubriand déclare que «sans la liberté il n'y a rien dans le monde», ce n'est pas seulement un propos de littérateur. Il exprime cette vérité trop souvent oubliée que «sans la liberté», il n'y a pas de société politique, seulement le néant de ces individus isolés auquel l'État, porté à l'autoritarisme et à l'ordre moral, a cessé d'appartenir.
Tel est bien le danger de la démocratie moderne que François Sureau s'emploie ici à désigner tant dans nos moeurs sociales que dans notre vie politique et, sans concession, à la lumière de nos responsabilités individuelles et collectives. L'homme est voué à la liberté ; il lui revient continûment, avec «patience et souffle», d'en reformuler le projet politique et de n'y rien céder. -
De la démocratie en pandémie ; santé, recherche, éducation
Barbara Stiegler
- GALLIMARD
- Tracts
- 14 Janvier 2021
- 9782072942228
La conviction qui nous anime en prenant aujourd'hui la parole, c'est que plutôt que de se taire par peur d'ajouter des polémiques à la confusion, le devoir des milieux universitaires et académiques est de rendre à nouveau possible la discussion scientifique et de la publier dans l'espace public, seule voie pour retisser un lien de confiance entre le savoir et les citoyens, lui-même indispensable à la survie de nos démocraties. La stratégie de l'omerta n'est pas la bonne. Notre conviction est au contraire que le sort de la démocratie dépendra très largement des forces de résistance du monde savant et de sa capacité à se faire entendre dans les débats politiques cruciaux qui vont devoir se mener, dans les mois et les années qui viennent, autour de la santé et de l'avenir du vivant.
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La Grande Transformation est un bel exemple de ce qu'on appelle un « classique contemporain ». À sa parution en 1983, l'ouvrage est lu et reçu comme une étude d'an thropologie. Vingt ans après, c'est désormais LA référence de tous les courants qui souhaitent penser une alternative au libéralisme économique.
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Sortir du chaos ; les crises en Méditerranée et au Moyen-Orient
Gilles Kepel
- GALLIMARD
- Esprits Du Monde
- 18 Octobre 2018
- 9782072770470
Depuis 1973, nous avons assisté à une islamisation progressive de la politique au Moyen-Orient, puis à la jihadisation de la région et de l'Occident. En moins d'une décennie, nous sommes passés de l'enthousiasme des slogans démocratiques universels des « printemps » et de leur « révolution 2.0 » à une funeste régression au salafisme, au retour de l'autoritarisme et à la guerre civile. Le chaos s'est aujourd'hui installé au Moyen-Orient et autour de la Méditerranée.
Comment s'est-il établi ? Comment en sortir ? Quels sont aujourd'hui les choix sur la table d'Emmanuel Macron, de Donald Trump ou de Vladimir Poutine ? C'est à ces questions d'une brûlante actualité et d'une importance cruciale que répond ce livre, réflexion à la fois experte et pédagogue permettant de décrypter le présent et de comprendre les scénarii à venir.
Cet ouvrage offre aussi, pour la première fois, une analyse complète et compréhensible du conflit syrien.
Pour ce faire, Gilles Kepel est retourné partout - Palestine, Israël, Égypte, Tunisie, Libye, Oman, Yémen, Qatar, Bahreïn, Arabie saoudite, Liban, Turquie, Syrie, Kabylie, Russie - et a rencontré tous les acteurs. Fort de son expérience du terrain et de sa connaissance de la région, analysant les événements les plus récents à la lumière de l'histoire, il livre ici une contribution essentielle pour qui veut comprendre les enjeux d'aujourd'hui et de demain.
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État secret, État clandestin : Essai sur la transparence démocratique
Sébastien-Yves Laurent
- GALLIMARD
- Nrf Essais
- 22 Février 2024
- 9782070145737
Nous semblons vivre à une époque où tout finit par se savoir depuis qu'en 2013 un employé de l'agence de renseignement technique des États-Unis, Edward Snowden, révéla un authentique «secret d'État» : la collecte par les États-Unis de dizaines de millions de communications échangées dans le monde. Depuis lors en tous domaines des documents secrets ont été l'objet de fuites, laissant croire que la notion de secret d'État n'existe plus. L'État aujourd'hui serait-il désormais un État transparent, dépouillé de ses mystères ? Sébastien-Yves Laurent, dans cet ouvrage profondément original, déjoue les leurres. Dès ses commencements, l'État eut des raisons que la raison commune ignorait : la Raison d'État autorisait des agissements diplomatiques, policiers ou militaires dont le secret était la garantie du succès. Vint le libéralisme politique au XVIII? siècle, porteur des droits de l'individu et des ferments de la démocratie grâce à la publicité, ici étudiée dans trois pays : Angleterre, États-Unis et France. Le secret fut néanmoins reconnu comme nécessaire au fonctionnement de l'État, mais institutionnalisé en services, budgets, voire commissions parlementaires d'enquête. L'État secret, légalisé, était né. Vint au tournant de notre siècle le néo-libéralisme qui, doutant de l'efficacité du public face au privé, imposa l'idéologie de la transparence de l'action publique. Alors, le secret démocratique fut mis en cause et se créa dans l'ombre un État clandestin, acteur de liquidations physiques, déstabilisations dans l'univers numérique, emprisonnements extra-légaux. La démocratie en est fragilisée durablement. C'est pourtant notre monde.
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L'avènement de la démocratie Tome 3 : A l'épreuve des totalitarismes, 1914-1974
Marcel Gauchet
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Sciences Humaines
- 21 Octobre 2010
- 9782070786244
Dans le sillage de la crise du libéralisme examinée dans le volume précédent, ce troisième volume est consacré à la crise totalitaire sur laquelle débouche la Grande Guerre. Il s'efforce d'en établir la signification dans l'histoire de la démocratie. Les totalitarismes ne se contentent pas, en effet, de combattre les démocraties «bourgeoises» comme si elles leur étaient étrangères, ils en procèdent. Ils leur lancent un défi qu'elles sont mises en demeure de relever. D'où ont-ils pu sortir? Au-delà des circonstances, ils ont partie liée avec des idéologies d'un genre nouveau, nées autour de 1900, à l'enseigne de la révolution et de la nation. Marcel Gauchet en retrace la genèse. Elles sont à comprendre, montre-t-il, comme des «religions séculières», c'est-à-dire des antireligions religieuses résultant d'une phase spécifique et périlleuse du processus de sortie de la religion. Le coeur de l'ouvrage est formé par la reconstitution des trois expériences qui méritent le nom de totalitaires au sens strict:le bolchevisme, le fascisme et le nazisme. L'accent est porté sur la dynamique qui les anime, voie royale pour en appréhender l'essence à partir de leurs contradictions intimes. Mais l'intérêt de la perspective est aussi d'éclairer par contraste les transformations profondes qu'a connues la démocratie. Les grandes réformes politiques et sociales d'après 1945 prennent tout leur sens en tant que réponses au défi totalitaire. Au vrai, la «démocratie libérale» telle que nous la connaissons aujourd'hui est issue de cet effort pour surmonter les failles dont se nourrissaient les refus totalitaires. Le XX? siècle n'a pas été seulement le théâtre de tragédies sans exemple. Il a été également le siège d'une réussite aussi méconnue que décisive qu'il n'est que temps de tirer de l'ombre.
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Quatre mille amendements posés sur le perchoir comme un solide obstacle à toute issue au débat sur la fin de vie à l'Assemblée le 8 avril 2021 : voilà de quoi se poser des questions. Textes et projets de loi imparfaits, affaires médiatisées, témoignent d'une incapacité à aborder le problème du déclin de la vie sans tomber dans des pièges. Pièges qu'il convient de connaître avant de s'aventurer aux abords périlleux de ce trou de la pensée où le mot exception devrait régner en maître.
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Les vies politiques auxquelles ces essais sont consacrés n'ont en commun que l'époque au cours de laquelle elles se sont déroulées. Ainsi, Martin Heidegger, Karl Jaspers, Hermann Broch, Walter Benjamin, Bertolt Brecht, Rosa Luxemburg et Jean XXIII, par exemple, ont tous vécu ce que l'un d'eux, Brecht, appela de «sombres temps».L'objectif principal de ce livre n'est cependant pas de dénoncer un mal d'époque mais de réfléchir un peu de «la lumière incertaine, vacillante et souvent faible que des hommes et des femmes, dans leur vie et leur oeuvre, font briller dans presque n'importe quelles circonstances».S'il s'agit bien ici de biographies, c'est donc au sens fort ; entendons : des histoires singulières où la suite des «événements» compte moins que la manière d'être au monde qui s'y manifeste. Ces différents styles d'être que l'auteur parvient à identifier et à restituer dans ce livre inclassable (car irréductible aux domaines de la philosophie politique ou de la critique littéraire) permettent de reconnaître en ces onze vies politiques autant de destins individuels.
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«Quelle heure est-il ? Tôt le matin, l'Europe se met en route pour l'école. Elle rapporte ses devoirs à la maison : lutter contre les poussées en arrière par un élan vers une union plus étroite. Le devoir sera effectué par les meilleurs élèves, ceux du noyau fondateur. Que feront les autres ? Ils suivront, un peu à contrecoeur, par le chemin des écoliers.» Dans cet essai inédit, prolongé par quelques textes d'intervention précédemment parues dans la presse, Erri De Luca exprime son attachement à une Europe ouverte et humaniste. Revendiquant son devoir d'ingérence au nom de la mixité des cultures, il nous offre, par ses mises à feu, sa vision d'une communauté humaine au-delà des frontières - telle que la littérature sait l'incarner : «Le remède obligatoire et immunitaire reste la lecture des livres du monde. Je leur dois d'être porteur de citoyennetés variées et de fraternité européenne.»
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L'usage du vide ; essai sur l'intelligence de l'action, de l'Europe à la Chine
Romain Graziani
- GALLIMARD
- Bibliotheque Des Idees
- 19 Septembre 2019
- 9782072855146
Il semble que les états les plus désirables, à l'image du sommeil, ne puissent survenir qu'à condition de n'être pas recherchés, le simple fait de les convoiter pouvant suffire à les mettre en déroute. Or ce paradoxe de l'action volontaire, mal élucidé et jamais résolu dans la philosophie occidentale, est au centre de la pensée taoïste. L'auteur explore dans cette double lumière, à partir de diverses sphères d'expérience, de la pratique d'un sport à la création artistique, de la recherche du sommeil à la remémoration d'un nom oublié, ou encore de la séduction amoureuse à l'invention mathématique, les mécanismes de ces états qui se dérobent à toute tentative de les faire advenir de façon délibérée. Une telle approche, qui requiert une observation patiente des dynamiques du corps et des différents registres de conscience, permet de comprendre pour quelles raisons, et au terme de quelles expériences, les penseurs taoïstes de l'antiquité chinoise ont formulé les concepts si déroutants de non-agir ou de vide. Elle permet par la même occasion de démonter les erreurs et les leurres sur le pouvoir et la volonté qui sont à la base des représentations occidentales de l'action efficace. Mobilisant, sans les opposer, les ressources de la pensée chinoise et de la pensée européenne, l'ouvrage apporte ainsi une contribution originale à l'intelligence de l'action.
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Témoignages d'Henri Alleg, Mme Maurice Audin, du Général de Bollardière, R.P. Chenu, du Dr Jean Dalsace, J. Fonlupt-Esperaber, Françoise Mallet-Joris, Daniel Mayer, André Philip, J.-F. Revel, Jules Roy, Françoise Sagan. Portrait original de Picasso. Hommage des peintres Lapoujade et Matta
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Qu'est-ce que l'actualité politique ? événements et opinions au XXIe siècle
Luc Boltanski, Arnaud Esquerre
- GALLIMARD
- Nrf Essais
- 10 Février 2022
- 9782072961991
L'originalité des recherches de Luc Boltanski et Arnaud Esquerre n'est plus à démontrer.Les deux sociologues s'intéressent dans ce nouvel ouvrage à deux processus constitutifs de l'espace public. D'une part, les processus de mise en actualité:se saisissant de ce qui se passe maintenant, ces processus font connaître à nombre de personnes l'existence de faits que ces dernières n'ont pas, pour la plupart, directement vécus et les accompagnent généralement d'une description et d'une interprétation. Et, d'autre part, les processus de politisation:se saisissant de faits mis en actualité, ces processus les problématisent, en sorte que l'actualité concerne chacun, et par conséquent aussi l'État, tout en donnant lieu à des interprétations dont les divergences suscitent des commentaires, des polémiques et des divisions.Boltanski et Esquerre fondent leurs analyses sur les milliers de commentaires mis en ligne par des lecteurs du quotidien Le Monde en septembre et octobre 2019; et les milliers de commentaires postés sur deux chaînes de vidéo d'actualité passée mises en ligne en janvier 2021 par l'Institut national de l'audiovisuel. Chemin faisant, ils reconstituent la norme du dicible en comparant les commentaires publiés et les commentaires rejetés par les instances de modération; ils saisissent des opinions en train de se faire, au lieu de les recueillir sous la forme stabilisée, souvent réflexive et prudente, des réponses à des entretiens ou des sondages. Ils cartographient les processus de politisation à notre époque, tels le féminisme, l'écologie, l'immigration, les religions, le nationalisme, l'Europe, etc.Loin d'être un livre de plus sur la presse, les médias ou les réseaux sociaux, c'est ici un grand livre sur la formation de l'opinion politique en démocratie et la manière dont en sont affectées nos vies quotidiennes.
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Naissance de la politique moderne ; Machiavel, Hobbes, Rousseau
Pierre Manent
- GALLIMARD
- Tel
- 15 Novembre 2007
- 9782070786466
La pensée politique moderne a confié à l'Histoire le soin de conduire à son terme ce que la philosophie classique nommait recherche de la vérité.
Or, pour que l'histoire du monde devienne le tribunal du monde, il fallait abolir la distance, affirmée par la philosophie classique, entre la Raison qui éclaire les hommes et les vicissitudes de leur action dans l'histoire. La philosophie politique devient moderne - et nous avec elle - en engageant un double mouvement contradictoire. D'un côté, le « culte du fait », avec Machiavel, puis Hobbes, pose le nouvel impératif de l'obéissance à la nécessité. De l'autre, le « culte du droit », promu par Rousseau, nourrit le refus du monde mixte où force et justice se mêlent, et entretient le désir utopique d'une société où tout serait justifié devant le tribunal de la raison.
Culte du droit et culte du fait se rejoignent dans le culte de l'individu, fait ultime du monde humain et source de tous les droits.
Toute la force de l'exposé de Pierre Manent est de montrer comment, dans le développement de la pensée politique moderne et dès l'origine, perspective « scientifique » ou « réaliste » et perspective « morale » ou « idéaliste » dépendent l'une de l'autre et sont finalement inséparables. L'utopie du droit se fonde et se redouble dans l'utopie du fait.
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Cet ouvrage analyse l'état d'esprit des intellectuels dans les démocraties populaires. L'auteur poursuit un dialogue intérieur qui l'empêche d'admettre une fois pour toutes certaines valeurs comme absolument garanties. Il est partagé entre le désir de comprendre ce qu'on nomme «les nécessités historiques», la tentation de se soumettre à elles, et la volonté de définir le malaise que la soumission fait naître.En dépit de quelques détails autobiographiques, l'auteur reste presque toujours à l'arrière-plan, laissant parler les événements et les hommes. Ce qu'il met principalement en relief, ce sont les situations. Les réactions subjectives apparaissent comme si elles étaient placées entre guillemets. Milosz s'efforce de n'être qu'une voix dans la tragédie, une voix en quête de réplique.
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Le prophète et la pandémie ; du Moyen-Orient au jihadisme d'atmosphère
Gilles Kepel
- GALLIMARD
- Esprits Du Monde
- 11 Février 2021
- 9782072923128
L'AN 2020, marqué par la Covid-19 et l'effondrement du marché pétrolier, est celui de tous les bouleversements depuis le Moyen- Orient jusqu'aux banlieues de l'Europe.
Le conflit israélo-palestinien se fragmente avec, d'un côté, un pacte portant le nom du prophète Abraham, qui va des États-Unis à Abou Dhabi au Maroc et au Soudan en passant par Israël, agrège l'Égypte et l'Arabie, et lorgne l'Irak ; de l'autre « l'axe fréro-chiite » qui rassemble Gaza, Qatar, Turquie et Iran, avec le soutien ponctuel de la Russie.
Dans ces convulsions sismiques, Beyrouth explose, réfugiés et clandestins affluent en Europe, et le président turc Erdogan tente de refaire d'Istanbul le centre de l'islam mondial.
Enfin, le terrorisme frappe de nouveau, en France et en Autriche, au nom d'un jihadisme sans organisation. Il s'appuie sur une atmosphère créée par des entrepreneurs de colère, mobilisant foules et réseaux sociaux du monde musulman pour venger leur prophète face à l'Occident - tandis que Joe Biden doit restaurer la confiance des alliés de l'Amérique.
Poursuivant la réflexion engagée dans Sortir du chaos, succès français et international, Gilles Kepel propose, cartes et chronologie à l'appui, la mise en perspective indispensable de l'actualité pour comprendre et anticiper les grandes transformations de demain.
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La position des pôles ; petit traité de géopolitique subjective
François Garde
- GALLIMARD
- Tracts
- 18 Avril 2019
- 9782072859779
On peut penser son village, son pays, son continent dans les limites de leurs horizons respectifs. Qui veut penser la planète doit aussi se tourner vers les pôles. Les pôles définissent l'axe de rotation de notre planète. Nous découvrons aujourd'hui qu'en prêtant attention à ces zones extrêmes et remarquables, au-delà de la curiosité et de l'émerveillement ébahi qu'elles nous inspirent, nous nous exposons à des questionnements inédits et mesurons l'étendue de nos responsabilités. Grand arpenteur des paysages polaires, le romancier François Garde, qui fut administrateur supérieur des Terres australes et antarctiques françaises (2000-2005), tire de sa connaissance intime des extrémités boréales et australes, et de son plaisir à la faire partager, une juste vision de ce que ces espaces sont aussi devenus pour nous : une source d'inquiétude, une raison d'agir et le marqueur de notre destinée. Mais si les pôles ont leur géopolitique, indissociable de l'évolution globale de nos sociétés et du gouvernement du monde, ils ont aussi leur morale, faite d'obstination et de patience, d'humilité et de solidarité. C'est au nom de celle-ci que François Garde intervient dans le débat.
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Être patriote, en ce moment charnière, demande du courage et de l'imagination. Notre démocratie est en haillons, nos procédures de vote sont cassées, notre langage abîmé, notre discours politique réduit à des cris de haine. On ne pourra même pas dire, comme Sartre jadis, «Jamais nous n'avons été aussi libres que sous l'Occupation». Au contraire, jamais il n'a paru si terriblement difficile de résister. Nous, Américains, ne pouvons plus nous cacher derrière l'illusion d'être une démocratie par essence ou par prédestination. La démocratie, cela se mérite.