Franc-maçon : le terme interpelle, attise la curiosité tout autant qu'il inquiète de par l'aura de mystère dont il est nimbé, ou plutôt dont certains le parent pour mieux le stigmatiser. L'auteur, Claude Collin, Franc-maçon dignitaire de l'Ordre Écossais, livre ici une expérience de près de soixante ans. Précieux sont donc ces propos délivrés sous forme de lettre à celui qui souhaiterait le suivre sur cette voie. L'intéressé trouvera dans cet opuscule la réponse à de nombreuses questions, dont la plus importante, le sens à donner à sa vie. Dans un monde actuel en perte de repères stables et oublieux des valeurs traditionnelles, le candidat à l'éveil verra s'ouvrir devant lui une piste inexplorée et se sentira irrésistiblement attiré par l'un des derniers espaces de liberté, l'aventure initiatique.
Enfin réédité, ce livre - revu et corrigé - consacré au plus célèbre des cabarets parisiens, sous le titre" Fulcanelli et le cabaret du Chat Noir", est déjà très recherché par les bibliophiles. Le Chat Noir est indissociable de la légende de Montmartre, au même titre que le Moulin Rouge ou la Place Blanche. Ces trois noms évoquent la bohème artistique et la vie parisienne nocturne. Mais cet estaminet, à l'enseigne du chat mystérieux, ne fut-il qu'un lieu consacré à la distraction ? Ce ne semble pas avoir été le cas à en croire les confidences de l'alchimiste connu sous le nom de Fulcanelli, lequel prétendait que le Chat Noir fut le lieu de réunion d'une Diplomatie secrète, d'une Maçonnerie internationale. Et que penser de la déclaration de l'académicien Jules Clarétie préconisant que ce cabaret fasse l'objet d'une thèse ? Dans ce livre, qui fait suite à la "Langue des Oiseaux", l'auteur fait revivre toute la société de la fin du XIXe siècle et nous entraîne dans les coulisses du fantastique Théâtre d'Ombres... un théâtre très indiscret, qui révèle des silhouettes blanches parmi les noires, et qui fut l'ancêtre du cinématographe. Indiscrètes, également, les toiles de Toulouse-Lautrec, de Steinlen et de Willette, lesquelles laissent voir un même symbole, dissimulé en trompe-l'oeil ! Après les bombes littéraires, serions-nous en présence de bombes picturales ? Et la distance est-elle si grande entre les mailles des écrits tramés et celles du réseau baptisé Internet ?
L'histoire de la relation qui s'est établie entre Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824) et Martinès de Pasqually (+ 1774) débute en avril 1767, année où les deux hommes vont se rencontrer, lors de la réception dans l'Ordre des Elus Coëns du futur fondateur du "Régime Ecossais Rectifié" , époque où "l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers" , dont Martinès était le Grand Souverain, venait d'installer à l'équinoxe de printemps à l'Orient de Versailles sa plus haute instance, c'est-à-dire son "Tribunal Souverain" .
A compter de cette date, Jean-Baptiste Willermoz va découvrir auprès de Martinès, jusqu'en septembre 1774 où ce dernier quitta ce monde à Port-au-Prince, un ambitieux programme visant à la "réintégration des êtres dans leurs premières propriétés, vertus et puissance spirituelles divines" , de même qu'une doctrine spirituelle absolument originale, gravissant tous les degrés initiatiques jusqu'à celui, ultime, de Réaux-Croix, trouvant dans "l'Ordre des Chevaliers Maçons Elus Coëns de l'Univers" , ce qu'il avait toujours attendu en matière de connaissances, et de surcroît la confirmation de ses espérances à propos des "mystères" subsistant au sein de la franc-maçonnerie.
"Soulignant ce fait, j'en viens à cette remarque d'apparence bénigne, mais que je crois capitale. Est-il vrai - surtout de nos jours - que la conception anthropologique moderne qui prive l'homme de sa dimension spirituelle, qui le prive de l'esprit, et le condamne par là à n'être que physique et psychique, que corps et âme, est-il vrai que cette conception marche" ?
La Tradition martinésiste apparaît en France, au XVIIIe siècle, portée par l'homme qui lui a donné son nom : Martines de Pasqually (1710 - 1774), fondateur et premier grand souverain de l'Ordre des chevaliers maçons élus coëns de l'Univers. Elle a été transmise à sa suite par Louis-Claude de Saint-Martin, le Philosophe inconnu, dans son oeuvre, et par Jean-Baptiste Willermoz, dans les grades et les instructions du Rite écossais rectifié. Cette tradition à part entière s'apparente à certaines formes de la kabbale, sans être pour autant de nature kabbalistique. Mais elle se rattache surtout, par des relais qui restent encore mystérieux, à certains courants du judéo-christianisme des premiers siècles de notre ère. La Tradition martinésiste comprend une doctrine théosophique d'une richesse inouïe. On y enseigne la nature de Dieu, l'émanation des esprits ou des anges, et de l'homme, leur prévarication et leur chute dans les formes célestes et terrestres, les rapports entre les êtres, la nature des corps et des âmes, sous l'angle de l'arithmosophie, c'est-à-dire de la sagesse des nombres, comme expression de ces réalités supérieures. Mais la Tradition martinésiste enseigne aussi une pratique théurgique complexe, spécifique à l'Ordre des élus coëns : le culte primitif transmis par les grands élus, depuis Adam jusqu'au Christ, et confié par Martines de Pasqually aux élus coëns. Après avoir décrypté et commenté les rituels de réception des élus coëns (« Les Sept sceaux des élus coëns », Le Mercure Dauphinois, 2011), Serge Caillet nous livre aujourd'hui une explication, point par point, des grands thèmes de la Tradition martinésiste, basée sur l'étude des textes et de nombreuses figures explicatives du XVIIIe siècle. Avec cette synthèse sans pareille, Serge Caillet éclaire d'un jour nouveau la Tradition martinésiste, en donnant à tous les amateurs de choses cachées les clefs de la théosophie et de la théurgie des élus coëns.
L'évidente présence des sources provenant de l' Ordre des Élus Coëns au sein du Régime Écossais Rectifié est l' un des points les plus intéressants qui soient, nous faisant découvrir l' origine véritable du système initiatique fondé par Jean-Baptiste Willermoz (1730-1824), qui joua un rôle fondamental au sein de la franc-maçonnerie au XVIIIème siècle.
Cet ouvrage traite du rêve lucide et comment l'obtenir grâce au rêve éveillé. Le rêve lucide est un rêve de sommeil au cours duquel le rêveur se rend compte qu'il rêve et augmente alors sa liberté d'action au sein de son univers onirique et parfois sa capacité à modifier le rêve lui-même ou à passer d'un rêve à un autre. On peut lui trouver de nombreuses applications qui vont du bien-être au développement intérieur et à la connaissance de soi. Dans cet ouvrage, l'auteur présente les moyens pratiques de maîtriser le rêve éveillé très profond et la lucidité onirique.
Un livre riche, vivant, généreux et profond qui a le mérite de parler simplement des choses complexes de la tradition juive, de ses rites, de sa philosophie, de ses mythes et de son folklore. Ce livre est un pari audacieux, celui de transmettre de la façon la plus existentielle les grands thèmes de la Kabbale, c'est-à-dire l'univers mystérieux de la mystique juive. Et ceci, sans mystification ! Projet difficile qui se devait d'éviter deux écueils opposés, l'érudition technique d'un côté et la dérive new-age de l'autre. Seule l'expérience de rabbin de communauté a permis à l'auteur de trouver le ton juste. Voici donc un livre qui expose une morale plus impressionniste qu'impressionnante, par petites touches, qui souligne tous ces petits gestes et comportements qui font que la vie est toujours plus lumineuse, plus riche et plus enrichissante, plus joyeuse aussi. Le sens de la vie n'est jamais donné à l'avance, mais se découvre à chaque fois comme première fois. C'est un surgissement de nouveauté qui vient défaire le risque du déjà-su et du déjà-entendu et du déjà-compris. Un livre à l'image de son auteur. Vif et brillant, grand par son humilité. Autant d'adjectifs auxquels il faut en ajouter un tout particulièrement sans lequel il n'aurait pas fait ce formidable chemin, celui d'« honnête». Grand Rabbin ayant exercé en Champagne, dans le Nord-Pas-de-Calais, en Moselle et en Provence, Jacques Ouaknin est l'auteur de plusieurs ouvrages sur la doctrine et les pratiques du Judaïsme.
Pierre Dujols (1862-1926) est toujours présenté comme un libraire et un bibliophile averti. Le philosophe-alchimiste qu'il était disparaît derrière l'activité à tel point que son Hypotypose au Mutus Liber, commentaire précieux et essentiel du Grand oeuvre, est moins connu que d'autres tentatives d'élucidation de ce « livre d'images sans paroles ». Mais comme l'écrit Henri La Croix-Haute dans son introduction : « Celui qui réussit n'est pas habilité à s'en prévaloir ». Pierre Dujols fut le maître en alchimie de Henri Coton-Alvart. Ce recueil comprend Le Mutus Liber et son Hypotypose (extraordinaire interprétation de ce livre d'images), La Chevalerie (inédit), Valois contre Bourbons, La Régénération de la Vigne En cours de réédition
La doctrine du Martinisme, dont on retrouve les fondements dans l'Écriture sainte, puis au cours des siècles par les Pères de l'Église, sera rappelée et développée au XVIIIe siècle, en France par Martinès de Pasqually puis par son disciple Louis-Claude de Saint-Martin dit le Philosophe Inconnu qui tous deux représentent les deux colonnes fondatrices de l'édifice sacré du Martinisme.
Au début des années 1920, deux des plus grands hermétistes et alchimistes de notre temps, Jacques-Émile Émerit et Henri Coton-Alvart, se rencontrèrent chez Pierre Dujols. Cet érudit libraire, descendant des Valois, en qui certains auteurs contemporains ont cru reconnaître Fulcanelli, leur enseigna les fondements de l'hermétisme et pratiqua lui-même l'alchimie. J.-E. Émerit était médecin, H. Coton-Alvart chimiste. Leur amitié perdura jusqu'à la mort d'Émerit. Pierre Dujols confia à Jacques-Émile Émerit un des deux manuscrits qu'il avait rédigés sur la chevalerie. Ce petit chef-d'oeuvre étudie les liens secrets qui, des troubadours aux constructeurs de cathédrales et des Templiers aux Cathares, sont à l'origine d'un parler sacré. Cette langue, dite « des oiseaux » par les initiés, puise sa conceptuelle aux sources les plus anciennes de la Grèce, de l'Égypte et, au-delà, de cet Orient des mages qui assista à la naissance de la pure Lumière : le Christ-Hermès, dont le pouvoir, clef de la gnose parfaite, rayonne au coeur des trois mondes.
" Le Bestiaire des alchimistes n'est pas un recueil de fables ni une cage aux bêtes, le Zodiaque n'est pas une ronde d'animaux sur la piste d'un cirque, la bête n'est pas un être privé de raison...
C'est un rare mérite de l'animal de servir à déceler nos défauts et nos qualités comme à illustrer les étapes des expériences alchimiques. "
Claude Collin, Grand Commandeur Honoraire du Suprême Conseil de France, poursuit ici son devoir de transmission, par l'exemple d'un parcours maçonnique qu'il dévoile par des touches successives. Entré à la Grande Loge de France à l'âge de vingt-deux ans, président d'Atelier, député, puis Conseiller Fédéral de l'Obédience, il intègre la Juridiction du Suprême Conseil de France à l'âge remarquable de vingt-huit ans. Tout en assumant de hautes responsabilités dans la vie civile, il n'aura de cesse de se mettre au service de l'Ordre Ecossais en gravissant toutes les marches du Rite, en occupant diverses présidences, jusqu'à être coopté au sein de la Juridiction pour finalement en 2009 être investi de la titulature de Souverain Grand Commandeur du second Suprême Conseil au monde. Ce que nous entendons, c'est la voix d'un homme sincère, vrai en toute circonstance, qui n'a jamais triché avec les serments prêtés ou la parole donnée. C'est cette profonde humanité qui fonde l'exemplarité d'un texte auquel chaque initié aura à coeur de se référer tout au long de son cheminement. C'est cette profonde humanité qui fonde l'exemplarité d'un texte auquel chaque initié aura à coeur de se référer tout au long de son cheminement.
Dans ce livre, l'auteur présente la ville de Lyon comme une figure de l'Apocalypse. C'est là sa raison d'être : jouer son rôle majeur à la Fin des Temps pour que la Jérusalem Céleste descende sur la Terre et que les nations suivent sa lumière. Lyon est une ville prédestinée, un centre de « Lumière » qui a su préserver une authentique tradition spirituelle dont l'origine remonte au disciple préféré du Christ : Jean. Sa mission et sa vocation ont été préparées il y a bien longtemps, avant même que les hommes n'habitent les berges de ses deux fleuves, la Saône et le Rhône qui convergent en un point unique qui scelle les deux principes, le féminin et le masculin, le Ciel et la Terre. En parcourant cette étude, vous découvrirez, notamment, les liens qui unissent Lyon à la mystérieuse société Agla, au Codex Bezae et à l'Arche d'Alliance. La basilique de Fourvière vous apparaîtra sous un jour nouveau tandis qu'il vous sera révélé ce que pourraient être les fameux souterrains appelés « Les Arêtes de Lyon ». Un livre passionnant.
Homme de conviction et d'action, Claude Collin a placé sa vie au service de la cité. Ingénieur de l'École Centrale Marseille, il a exercé entre autres, des fonctions de Direction Générale touchant à la sécurité sous toutes ses formes dans la cité phocéenne, tout en s'impliquant dans d'autres associations dont un Institut créé en 1991 destiné à la prévention et à la gestion des risques sur les territoires et qui fonctionne toujours. Humaniste intransigeant sur les valeurs essentielles, son investissement auprès de la collectivité ne pouvait que trouver un prolongement naturel dans une vie maçonnique riche, commencée à l'âge de vingt-deux ans à la Grande Loge de France où il a rempli offices et missions d'importance. Entré dans la Juridiction voilà plus d'un demi-siècle, il a gravi tous les degrés initiatiques du Rite Écossais Ancien et Accepté jusqu'à une cooptation en 1992 qui l'a conduit en 2009 à l'investiture de vingt-deuxième Grand Commandeur du Suprême Conseil de France. Rares ont été les legs écrits des hauts dignitaires, d'où la valeur du témoignage de son auteur, apportant non seulement sa profonde connaissance d'un Rite remontant à l'aube de l'humanité pensante, s'appuyant parfois sur des documents inexploités à ce jour, mais de plus nous faisant partager la vision d'une Institution avec laquelle il n'a fait qu'un et qu'il contribue à pérenniser. Sous sa plume trempée dans plus d'un demi-siècle au service de l'Ordre initiatique, nous assistons à l'émergence du Rite Écossais Ancien et Accepté du cadre légendaire de la Tradition pour s'inscrire dans les jalons de l'histoire. Nous côtoyons tous ceux qui ont tracé son chemin pour transmettre le flambeau à d'autres afin qu'ils poursuivent leur oeuvre, pour in fine donner à ce Rite une sagesse, une force et une beauté lui permettant de traverser imperturbablement les âges et s'inscrire dans l'éternité.
Pendant trois ans, à l'hôpital Sainte-Anne à Paris, sous la direction de Christian M. Bouchet, Catherine Dalençon participa à un groupe de recherche sur un phénomène mal connu à l'époque, le rêve lucide, qui est un rêve de sommeil au cours duquel le rêveur sait qu'il rêve. Ce livre est né de son expérience personnelle au sein de ce groupe. Il se présente sous la forme d'un journal qui donne un aperçu des cours dispensés à Sainte-Anne et des résultats obtenus par les participants. Il ne cherche pas à tout vous dire sur le rêve lucide ni ne promet de vous transformer en maître rêveur en quelques jours. Il atteste avant tout de l'expérience d'une rêveuse au contact d'une recherche qui débutait dans les années 80 et de son évolution parmi d'autres rêveurs. À travers son témoignage, elle propose de partager des exercices ludiques destinés à développer notre créativité, à élargir notre champ d'investigation et à mobiliser ainsi nos forces psychiques. En rêvant intelligemment, vous augmenterez le potentiel créateur qui est en vous et votre personnalité s'épanouira harmonieusement. C'est bien le but de ce livre d'apprendre tout en se distrayant afin d'améliorer votre quotidien en modifiant votre regard sur la vie et retrouver ainsi la confiance en soi et la joie de vivre.
Jules-Antoine Ravier est le fils d'Henri Ravier (nom d'auteur Jean-Baptiste Ravier), le menuisier qui eut la grâce d'assister à la résurrection, par Monsieur Philippe de Lyon, du jeune Jean Chapas qui venait de décéder de la typhoïde, ainsi qu'il le raconte lui-même dans Confirmation de l'Évangile. Sa vie en fut si bouleversée qu'il se mit à suivre l'enseignement du Maître et tenir le journal des « séances » auxquelles il assista. Son fils Jules-Antoine connut aussi Maître Philippe et ces Lueurs spirituelles sont le témoignage de l'influence de ce dernier sur l'élévation spirituelle de l'auteur. Il s'agit d'une « Mystique pratique », c'est-à-dire que les thèmes les plus essentiels sont abordés.
Qu'est-ce que le martinisme ? Qui étaient Martines de Pasqually, Louis-Claude de Saint-Martin (le Philosophe inconnu) et Jean-Baptiste Willermoz ? Quel fut leur enseignement et quelles étaient leurs écoles ? Qui sont leurs héritiers ? Qu'est-ce que l'Ordre martiniste fondé par Gérard Encausse (Papus) à la Belle époque et quelles sont les sociétés initiatiques qui peuvent, aujourd'hui, se réclamer du martinisme ? En se prêtant au jeu des questions pertinentes de Xavier Cuvelier-Roy, au cours de six entretiens informels, Serge Caillet ouvre un à un les grands dossiers du martinisme : le siècle des Lumières, la Belle époque de l'occultisme, les épigones de Papus, la clandestinité et l'après-guerre, les années 1960-1980, le martinisme à l'ère du Verseau. Chemin faisant, ils abordent aussi bien des thèmes connexes au martinisme et nous invitent à rencontrer ces « hommes de désir », qui ont fait l'histoire du martinisme depuis le XVIIIème siècle. Dans la seconde partie, les « annales martinistes des origines à nos jours » recensent les événements clefs de l'histoire du martinisme.
Le nom de Baphomet évoque le plus souvent une tête effrayante, cornue et barbue qui ressemble à l'image populaire du Diable, et qui est entourée d'histoires et de mystère. Baphomet est le nom donné par certains occultistes du XIXe siècle à l'idole mystérieuse que les chevaliers de l'Ordre du Temple furent accusés, à tort ou à raison, de vénérer et qui a été invoquée entre autres au procès arrangé pour justifier leur condamnation. Pourtant, «l'idole» ou «la tête magique» que les Frères ont été accusés d'adorer n'avait alors pas de nom. Qui plus est, ceux qui avouèrent, sous la menace ou la torture, qu'ils l'avaient vue et même touchée, l'ont dépeinte de manières très variées et souvent fantasques. En outre, ces Frères n'ont pas su témoigner plus clairement de ses pouvoirs et de sa fonction dans les chapitres où ils ont affirmé qu'elle officiait. Et même, aucune sorte de Baphomet n'a pu effectivement être présentée comme pièce à conviction. Plus tard, on a bien trouvé dans les archives du Vatican, un rituel du Baphomet, mais celui-ci semble avoir été ignoré par les inquisiteurs. Les figures appelées de nos jours des Baphomets sont, en fait, des représentations ultérieures au procès. Si les descriptions du Baphomet sont multiples et énigmatiques, les hypothèses sur l'origine de son nom le sont tout autant. Elles prennent les apparences d'une sorte de rébus pour nous éclairer sur l'étendue de sa signification ésotérique et alchimique. Ainsi, le Baphomet nous ramène à la recherche de la Connaissance suprême, à la quête du Graal ou du secretum templi. Il se présente - selon l'expression de Fulcanelli - comme «l'image synthétique où les initiés du Temple avaient groupé tout les éléments de la Haute Science et de la Tradition». Il se montre comme la Face de Dieu dont la vision provoque la mort initiatique.
L'Ordre des chevaliers maçons élus coëns de l'Univers transmettait des initiations et des ordinations spécifiques, de forme maçonnique, quoique très différentes des grades maçonniques classiques. Ces initiations et ces ordinations habilitaient à la pratique d'opérations théurgiques, en quoi consistait le culte primitif, propre au sacerdoce adamique restauré par Martines de Pasqually (XVIIIème siècle). Cette école de théurgie fut celle de Louis-Claude de Saint-Martin, de Jean-Baptiste Willermoz et de quelques autres «émules», qui y recevront aussi de Martines, leur maître commun, la doctrine, apparentée au judéo-christianisme, qu'ils transmettront à leur tour, l'un dans son oeuvre littéraire, l'autre dans le Régime écossais rectifié. Dans le sillage de Robert Amadou, Serge Caillet analyse minutieusement ici, pour la première fois, grade par grade, les rites de réception et d'ordination des élus coëns, à partir des documents originaux qui nous sont parvenus. il ouvre ainsi un à un les sept «sceaux» que représentent les sept classes de l'Ordre, en décrivant dans le détail le cheminement initiatique des élus coëns. Historien de l'ésotérisme et des sociétés initiatiques, Serge Caillet est l'auteur de nombreuses études sur le rosicrucianisme, la franc-maçonnerie égyptienne et le martinisme. Il dirige également l'Institut Eléazar, qui dispense des cours par correspondance consacrés à l'étude de la doctrine de Martines de Pasqually.
Ce petit manuscrit, unique au monde, illustré de 21 aquarelles, provient du Fonds ancien de la Bibliothèque de Lyon. Ant. Fr. Delandine, bibliothécaire de Lyon, membre de l'Académie de cette ville et correspondant de l'Institut, dans son recueil intitulé « Manuscrits de la Bibliothèque de Lyon » , nous renseigne sur celui-ci : « Ce manuscrit paraît avoir été écrit en 1620 et a été acheté 26 livres par Monsieur Adamoli, qui était ancien conseiller du Roi et Grand maître des ports, ponts et passages de Lyon et provinces du Lyonnais, Forest et Beaujolais. » Eugène Canseliet, dans une lettre à son ami R.G., fait également référence à cet ouvrage : « A petites journées, j'achève la préparation de ma matière, laquelle consiste à la pulvériser finement, tout en la débarrassant, avec minutie, de tout ce qu'elle peut avoir gardé de sa gangue minière. Rien n'illustre mieux cette besogne, que sur la première planche - autant que je me le rappelle - d'un fort beau manuscrit peint, admiré auprès de Fulcanelli, cet homme fouillant laborieusement le roc de sa pioche, sous l'égide d'une femme vêtue de blanc, tenant devant elle un petit enfant nu et totalement rouge. » Quant à Fulcanelli, il cite à deux reprises La Génération et Opération du Grand oeuvre dans Les Demeures Philosophales, Éditions Pauvert (1965), respectivement aux pages 43 et 86, le datant du XVIIIe siècle. Son auteur, Adepte, a relaté sur un cahier d'écolier les opérations du Grand oeuvre et la Génération qui s'ensuit et les a illustrées par vingt-et-une aquarelles d'une très grande beauté et pureté. Jamais il n'aurait pu se douter à son époque que, quelque trois siècles plus tard, son merveilleux témoignage allait être publié.
À Lyon, de 1863 à 1905 a vécu une des personnalités les plus énigmatiques du XIXe siècle : NizierAnthelme Philippe, appelé Maître Philippe de Lyon par ses amis. C'est au 35 de la rue Tête d'Or, à Lyon, que Monsieur Philippe faisait des guérisons miraculeuses juste avec la prière. Il recevait gratuitement dans son hôtel particulier de la rue Tête d'Or plus d'une centaine de personnes et cela quotidiennement pendant plus de vingt ans. Des assistants notaient les événements surnaturels qui se déroulaient sous leurs yeux ainsi que les paroles prononcées. Ainsi furent recueillis les actes et les nombreuses paroles, profondes et pleines de sagesse chrétienne que Monsieur Philippe prononçait alors. Son rayonnement s'étendait, à l'époque, dans toutes les Cours d'Europe. Monsieur Philippe fut aussi bien le médecin des rois que celui des pauvres. Ce film documentaire réalisé à l'occasion du centenaire de sa mort, retrace respectueusement les actes et la vie de l'un des plus grands « Homme de Dieu » que l'Occident ait jamais connu.
Longtemps considérée comme un ensemble de rêveries sans consistance, l'alchimie est progressivement sortie de la confidentialité grâce à des travaux universitaires qui ont su en dégager les principales caractéristiques. Histoire des sciences, des religions, psychanalyse, autant de domaines où elle occupe aujourd'hui une place indiscutable. Dans une société où la quête du sens est de plus en plus forte, le temps est propice à un renouveau de la pensée alchimique. C'est ainsi qu'en parcourant son univers symbolique, on découvrira une démarche d'une grande originalité qui peut être reliée au fait religiueux et plus particulièrement, en Occident, au christianimse.