La pédagogie scolaire et la formation d'adultes mobilisent de plus en plus de concepts issus de la psychologie cognitive et des travaux de sciences humaines. Ainsi les praticiens comme les formateurs, les enseignants comme les cadres administratifs, les étudiants comme les chercheurs ont-ils besoin de disposer d'un outil nouveau qu'Alain Rieunier et Françoise Raynal nous proposent aujourd'hui avec cette cette nouvelle édition revue et augmentée de leur dictionnaire.
Ce livre, qui comprend plus de 700 articles, articule trois questions simples : qu'est-ce qu'apprendre ? Comment enseigner ou former ? Et quelles sont les réponses actuellement disponibles sur le sujet ? Pour cela, il mobilise tous les travaux existants et présente avec clarté et précision les auteurs, les théories et leurs applications concrètes. Voici donc une « interface conviviale », capable d'offrir des réponses aux questions légitimes que se pose le « novice » et de l'orienter, s'il le désire, vers les ouvrages spécialisés de « l'expert ».
Quiconque souhaite affermir ses connaissances en pédagogie et en psychologie appréciera cette formidable « base de données » et y trouvera, sans nul doute, l'envie d'aller plus loin et les moyens de s'y rendre. Car, comme l'indique Marcel Postic dans la préface : « Cet ouvrage n'est pas un dictionnaire encyclopédique à placer sur le rayon nage d'une bibliothèque et à consulter occasionnellement. Il est l'outil de travail permanent de l'enseignant et du formateur, indispensable pour concevoir des stratégies pédagogiques. »
Peut-être exista-t-il un temps où les enfants, en entrant en classe, se transformaient miraculeusement en élèves et «faisaient école» spontanément ? De toute évidence, ce temps n'est plus. Les enseignants constatent aujourd'hui, au quotidien, qu'il ne suffit pas qu'il soit inscrit «Ecole» sur le fronton d'un bâtiment pour qu'il y ait «de l'Ecole» dans l'école. On peut y interpeller le professeur comme le membre d'une bande rivale ou exiger de la maîtresse qu'elle remplace votre mère.
On peut aussi se croire sur un plateau de télévision et considérer que la règle du jeu est bien d'éliminer «le maillon faible» ! C'est que l'Ecole, faute d'une verticalité qui ferait autorité, est livrée au mouvement brownien des intérêts individuels et perd progressivement sa légitimité. Philippe Meirieu part de ce constat et, loin d'en rester au registre de la plainte ou de la nostalgie, propose de réinstituer l'école en faisant d'elle une véritable institution capable de rendre possible la construction d'une démocratie authentique.
Mais il ne se contente pas d'énoncer des finalités, il a voulu faire de ce livre un véritable «manuel de pédagogie», analysant successivement les principes fondateurs, les tensions constitutives du métier d'enseignant et les points sur lesquels asseoir une pratique réfléchie. Lors de sa première édition, ce livre avait été particulièrement bien accueilli par la critique : «Philippe Meirieu livre une somme pédagogique, précise, complète, dont le titre, modeste, dissimule une synthèse remarquable.
[...] Il touche au coeur de ce qui fait la saveur et la difficulté du métier d'enseignant.» Luc Bronner, Le Monde. «Philippe Meirieu livre ici, tout à la fois, une Constitution pour l'Ecole, un code du métier d'enseignant et un précis d'enseignement. (...) Une pédagogie de la pédagogie en somme.» La Lettre de l'éducation. «Aux lecteurs de faire l'Ecole et la classe à la lumière d'une pensée qui sait capitaliser l'histoire de l'éducation et de ses différents systèmes pour mieux orienter l'urgence du présent.» Catherine Dupuy, Les Cahiers pédagogiques.
Le métier d'enseignant se transforme : travail en équipe et par projets, autonomie et responsabilité accrues, pédagogies différenciées, centration sur les dispositifs et les situations d'apprentissage, sensibilité au rapport au savoir et à la loi.
Les ambitions des systèmes éducatifs s'accroissent, alors que les publics scolaires deviennent plus hétérogènes. S'ils ne mettent pas la clé sur la porte, s'ils relèvent le défi , les acteurs du système éducatif ont besoin de développer de nouvelles compétences.
Ce livre privilégie les pratiques novatrices, donc les compétences émergentes, celles qui devraient orienter les formations initiales et continues, celles qui contribuent à la lutte contre l'échec scolaire et développent la citoyenneté, celles qui font appel à la recherche et mettent l'accent sur la pratique réflexive.
Dix grandes familles de compétences ont été retenues :
1) organiser et animer des situations d'apprentissage ;
2) gérer la progression des apprentissages;
3) concevoir et faire évoluer des dispositifs de différenciation ;
4) impliquer les élèves dans leurs apprentissages et leur travail ;
5) travailler en équipe ;
6) participer à la gestion de l'école; 7) informer et impliquer les parents ; 8) se servir des technologies nouvelles ; 9) affronter les devoirs et les dilemmes éthiques de la profession ;
10) gérer sa propre formation continue.
Chacune sera déclinée en trois ou quatre composantes principales. On peut se servir de ce livre comme d'un référentiel cohérent, argumenté et orienté vers l'avenir. Mais c'est d'abord une invitation au voyage, un guide destiné à ceux qui, de l'intérieur comme de l'extérieur, cherchent à comprendre où va le métier d'enseignant.
Ce livre décrit la pédagogie Montessori et comment celle-ci, jusqu'à maintenant largement réservée à l'école privée, peut s'intégrer avec pertinence dans une pratique de classe à l'école publique en respectant à la fois sa propre quintessence et les objectifs de l'Éducation nationale.
La confiance en soi, la motivation, la curiosité, la maîtrise de soi et les capacités d'adaptation sont des qualités indispensables et déterminantes pour s'intégrer au monde de demain. Leur développement est l'objectif premier de cette pédagogie qui propose un enseignement individualisé, respectant le rythme d'apprentissage de chaque enfant.
Ce livre est le seul à l'heure actuelle à présenter une expérience concrète d'enseignement Montessori dans une école maternelle publique. Les enseignants peuvent y puiser tous les éléments nécessaires pour comprendre, à travers un éclairage actualisé, cette pédagogie et démarrer des ateliers Montessori dans leur classe. Les parents peuvent saisir les enjeux de celle-ci et comprendre combien il est important de ne pas dissocier scolarité et développement de la personnalité de l'enfant.
En matière éducative, on trouve facilement mais séparément des discours philosophiques, des analyses scientifiques et des outils pour l'action... Or, voilà que Jacques Cornet et Noëlle De Smet nous proposent un ouvrage où ces trois discours sont étroitement et remarquablement tressés.
Avec une cohérence exemplaire, les auteurs nous offrent, en effet, un véritable « manuel » de pédagogie pour une éducation authentiquement émancipatrice.
Ils expliquent précisément ce que veut dire « émanciper » et comment il est possible, dans une classe, de travailler de manière coopérative afin que chaque élève puisse apprendre, se dégager de toute forme de fatalité et se construire comme « sujet libre ».
Chacune des thématiques de ce livre est introduite par une situation concrète, précisément décrite et analysée. Le lecteur est ainsi plongé dans l'école, face à de « vrais » élèves, confronté aux choix décisifs que l'enseignant doit faire pour dépasser un conflit, trouver un moyen de mobiliser les élèves sur des savoirs complexes, organiser des activités d'apprentissage efficaces... À partir de là sont mobilisées des données issues aussi bien des recherches universitaires que des propositions des pédagogues. Et c'est ainsi que le lecteur construit, en cheminant avec les auteurs, de vrais savoirs professionnels nouveaux.
Ce livre devient alors un outil de formation individuelle et collective, aussi bien pour la formation initiale que continue. Un outil pour que les enseignants s'émancipent eux-mêmes par leur travail commun et contribuent ainsi, de mieux en mieux et de plus en plus, à l'émancipation de leurs élèves.
L'École est en crise comme la société est en crise.
Les élèves, les enseignants et les parents s'interrogent : "À quoi sert l'École ? À quoi ça sert de faire des maths ou de la géographie ? Pourquoi chercher à réussir quand on n'est pas sûr, avec un diplôme, d'avoir du travail ?" Le présent est vécu en rupture avec ce qui l'a précédé, le futur est incertain. La question du sens est posée. Comment aider les enfants à trouver du sens à l'École ? Michel Develay montre que l'École est en crise parce que les réalités et les valeurs qu'elle véhicule s'opposent en partie à celles de la société.
Comprendre le rapport des élèves au savoir et à la loi est le fondement de la professionnalité de l'enseignant qui doit permettre aux élèves de donner du sens à l'École et à ce qu'ils y font. Des pistes d'action concrètes sont ainsi proposées pour que l'École retrouve sa justification aux yeux de tous : un lieu d'étude (schola) où le savoir (sapere) a de la saveur. Un ouvrage qui aide à penser et qui permet d'agir.
Des conseils destinés à l'enseignant afin de l'aider à mieux diriger sa classe et à concevoir des situations didactiques appropriées. Faire face aux élèves agités, construire un projet éducatif ou organiser un travail en groupe sont autant de thèmes abordés.
À l'école - les professeurs le savent bien - nul ne peut apprendre à la place de quiconque, pas plus les mathématiques que la natation... Mais nul ne peut apprendre, non plus, sans l'appui de ceux et celles qui savent déjà. Voilà un paradoxe sur lequel butte traditionnellement l'enseignement, et voilà les deux affirmations qui, mises ici en perspective, ouvrent la voie d'un renouvellement radical des pratiques pédagogiques.
En prenant appui, de manière très informée et concrète, sur les travaux internationaux concernant les apprentissages, Charles Hadji nous montre, en effet, comment les enseignants peuvent créer les conditions et construire des situations pour que les élèves s'impliquent dans leur travail scolaire, régulent et contrôlent eux-mêmes leurs apprentissages. Il explique précisément « comment ça marche » quand on apprend et comment l'enseignant peut aider à ce que cela « marche mieux » pour chaque élève, et face à l'ensemble des objectifs et des programmes.
Dans un langage aussi clair que rigoureux, avec le souci permanent d'éclairer les praticiens et de les aider à mettre en oeuvre des pratiques plus efficaces, il explique et propose comment organiser la classe et accompagner les élèves. Nourri de nombreux schémas et exemples, prenant à bras-le-corps les questions que se posent au quotidien tous les enseignants, ce livre trace les pistes d'une pédagogie plus démocratique et plus démocratisante à la fois : grâce à lui, on saura comment améliorer la réussite scolaire de tous et comment permettre à chacune et à chacun de devenir plus lucide et autonome.
Aujourd'hui face à la complexité et à la diversité des situations de travail, l'enjeu est de réhabiliter la raison pratique, les savoirs d'action et d'expérience, l'intuition, l'expertise fondée sur un dialogue avec le réel et la réflexion dans l'action et sur l'action.
Comme tous les « métiers de l'humain », le métier d'enseignant est particulièrement concerné par cette démarche. Enseigner requiert, en effet, outre la connaissance des contenus d'enseignement et en étroite relation avec eux, un ensemble de savoirs multiples, didactiques ou transversaux, les uns issus de la recherche en sciences humaines et sociales, d'autres participant de la tradition et de l'expertise professionnelles collectives, d'autres encore construits par chacun au fil de son expérience. La pratique réflexive a notamment pour fonction de solidariser et de faire dialoguer ces divers savoirs.
Ainsi, ce livre tente de montrer que le « paradigme réflexif » peut précisément concilier, dans l'exercice du métier d'enseignant, raison scientifique et raison pratique, connaissance de processus universels et savoirs d'expérience, éthique, implication et efficacité. Ce débat a de fortes incidences sur la façon de penser la formation des enseignants et la professionnalisation de leur métier.
Ce livre est destiné d'abord à tous les professionnels qui analysent et transforment leurs pratiques, mais aussi à ceux qui les accompagnent : conseillers, formateurs, responsables de projets innovateurs, cadres scolaires.
Construit en référence au métier d'enseignant en voie de professionnalisation, cet ouvrage concerne plus globalement tous les métiers confrontés à l'humain et à la complexité, qui exigent lucidité professionnelle et implication critique.
Des informations destinées aux parents et aux enseignants concernant l'évolution du système éducatif, les textes réglementaires, des actualités liées au métier de professeur et des ressources pour construire de nouvelles pratiques éducatives. L'auteur est également l'animateur du site d'informations Le café pédagogique, destiné aux enseignants.
"Entrer dans l'aventure de l'écriture", telle est l'invitation que nous proposent les auteurs de cet ouvrage.
A l'heure où il se mène actuellement beaucoup d'ateliers d'écriture dans les pays francophones, ce livre est particulièrement bienvenu. Odette et Michel Neumayer nous y présentent à la fois des descriptifs d'ateliers, ainsi qu'une réflexion sur les enjeux de ces pratiques, tout en donnant à voir les cheminements de la production littéraire. Ce livre présente quinze ateliers d'écriture placés sous le signe du "tous capables d'écrire".
On y aborde les questions liées à l'invention, à l'animation, et on y donne des idées et des pistes de travail originales et efficaces : dépasser l'angoisse de la page blanche, apprendre à conceptualiser, écrire pour témoigner, intégrer les nouvelles technologies de l'information. Dans ces ateliers qui dialoguent avec les oeuvres d'auteurs tels que Kafka, Queneau, Proust, Simenon, Michaux, l'accent est mis sur le questionnement du patrimoine culturel.
L'écriture y est envisagée non comme don ou comme inspiration, au contraire, les processus de création sont étudiés. Ce livre s'adresse à un cercle assez large de personnes, parmi lesquelles : des animateurs d'ateliers à la recherche de nouvelles approches et désirant faire évoluer leurs pratiques de manière construite et fondée (qu'ils travaillent dans les écoles, collèges, lycées, universités, centres sociaux, maisons de quartier, prisons, hôpitaux) ; des responsables de formation, chefs de projets culturels dans les villes, personnels de bibliothèques et MJC, bénévoles d'associations culturelles souhaitant mieux comprendre les enjeux esthétiques et politiques de cette forme nouvelle de création collective.
Les auteurs démontrent également qu'écrire sert à lire mieux et autrement. Cette piste très féconde s'inscrit parfaitement dans un contexte où la lutte contre l'illettrisme et pour une meilleure maîtrise Je la langue écrite et orale est devenue me cause quasi nationale.
A travers onze exemples applicables du primaire à l'enseignement supérieur, l'auteur propose des pistes de travail afin de mieux définir les objectifs scolaires. D'autres sujets comme la motivation des élèves, la pédagogie différenciée ou les outils d'évaluation sont détaillés.
Ce livre est une première.
En exclusivité, les candidats à l'élection présidentielle dévoilent leurs priorités pour l'école. Ils ont accepté de relever le défi proposé par les auteurs : se soumettre à un même questionnaire sur l'éducation. A quoi ressemblera l'école avec le prochain Président ? Qui est pour la suppression des notes ? Contre le redoublement ? Quels rythmes scolaires les candidats prévoient-ils pour nos enfants ? Qui veut restaurer la formation des enseignants ? Qu'envisagent-ils pour les suppressions de postes ou pour lutter contre l'échec scolaire ? Et qu'en pensent les parents d'élèves et les syndicats d'enseignants ? Ces acteurs majeurs du système éducatif révèlent ici ce qu'ils attendent du futur président de la République.
L'éducation est un thème majeur de la campagne électorale 2012. Emmanuelle Daviet et Sylvain Grandserre présentent une centaine de propositions concrètes, audacieuses et parfois même dérangeantes. Ils détaillent ce que pourrait et ce que devrait être une école ambitieuse et inventive en démocratie.
la préoccupation et le souci premier de bien des enseignants et formateur sont devenus aujourd'hui, étrangement assez inavouables...
" préparer un cours. préparer une leçon... organiser un enseignement avec une progression rigoureuse des matériaux et des exemples bien choisis, des exercices adaptés, des évaluations pertinentes " : voilà qui est l'activité quotidienne de beaucoup de ceux qui enseignent à des élèves ou forment des adultes voilà, pourtant, qui fait bien peu l'objet de travaux, de publications, d'études systématiques.
au point que la plupart des professeurs et formateurs avouent, dans ce domaine, en être réduits à l'empirisme ou, même, à l'improvisation. alain rieunier, après avoir dans un premier ouvrage, préparer un cours - applications pratiques, répondu concrètement aux questions qui se posent à toute personne qui s'efforce de transmettre rigoureusement des connaissances, précise, avec ce second volume les conditions de réussite de tout enseignement.
il s'interroge, toujours très concrètement, sur des problèmes que l'on rencontre à chaque pas : que sait-on aujourd'hui des phénomènes de motivation et de mémorisation ? comment prendre en compte ces acquis dans la pratique quotidienne ? quelles sont les stratégies les plus efficaces pour enseigner des " faits ", un concept, un principe, une méthode, un geste efficace ? comment favoriser le transfert de ce qui a été acquis d'une discipline vers une autre, de l'école vers les comportements sociaux ? comment préparer une leçon visant le développement de la créativité ? comment apprendre à traiter de l'information pour acquérir une meilleure autonomie dans son travail ? autant de problèmes que tout enseignant et formateur doit traiter et face auxquels il est, bien souvent, désarmé...
il ne s'agit pas, pour autant, de fournir, ici, des " recettes " prêtes à l'emploi et utilisables dans tous les cas de manière aveugle. il ne s'agit pas, non plus, de réduire l'enseignement au déploiement d'une technologie qui ne laisserait plus aucune place au génie propre de chaque enseignant. bien au contraire : en venant soutenir la détermination de l'enseignement par des réflexions rigoureuses et des outils élaborés, alain rieunier lui permet de libérer tout son potentiel d'initiatives, d'allier expression de sa personnalité et rigueur de la démarche...
de mieux mobiliser ses élèves et d'être plus heureux dans l'exercice de son métier.
Entre les parents et l'école, le malentendu s'est installé. Chaque partenaire se méfie de l'autre et développe même parfois des stratégies d'évitement ou de prise de contrôle. Dans les quartiers populaires, le malentendu se nourrit de graves problèmes de communication. Le fossé se creuse : parents et enseignants n'habitent pas le même univers, ne parlent pas le même langage, n'ont pas les mêmes références. Parfois la méfiance et la peur s'installent de part et d'autre. Presque toujours l'incompréhension l'emporte. Pour sortir de ce face-à-face, on fait de plus en plus appel à des « médiateurs », personnes-ressources dont la mission est de rapprocher les établissements scolaires des parents d'élèves, de rechercher des solutions pour sortir des impasses et dépasser les conflits. En tant que « tiers » extérieurs, ils peuvent apporter un point de vue pondéré et contribuer à renouer le dialogue. Mais les choses ne se passent pas toujours ainsi et de nombreux problèmes surgissent : c'est l'école qui sollicite les médiateurs et fixe leurs objectifs, en face des parents qui, une fois de plus, subissent cette relation. Par ailleurs, en affectant à des personnes spécifiques la charge du lien avec les familles, l'école ne se décharge-t-elle pas d'une de ses missions ? Quand le recrutement des médiateurs se fait sur une base « culturelle », ne risque-t-on pas de renforcer les clivages ethniques ? On voit que la question de la médiation entre l'école et les familles est loin d'être simplement technique. À travers elle, ce sont bien des enjeux sociaux et politiques que l'on peut dégager. C'est bien la vocation de la scolarisation et son articulation avec la filiation que l'on peut interroger. Cet ouvrage analyse des cas concrets et pose les problèmes sans langue de bois. Il n'élude aucune des difficultés auxquelles nous devons faire face. Il permet d'entrer vraiment dans une question décisive qui concerne tout autant les enseignants, les parents, les travailleurs sociaux que les responsables associatifs ou politiques.
S'il y a échec de l'apprentissage, c'est qu'il y a peur d'apprendre. C'est-à-dire de l'inconnu. En effet, lorsque l'élève rencontre la connaissance, cette rencontre le surprend, le déstabilise et trouble ses pensées. Telle est la thèse développée par l'auteure.
Excités, capricieux, scotchés aux écrans, réfractaires à tout effort, les enfants de la modernité apparaissent souvent comme de "sales gosses" que seule la "restauration de l'autorité traditionnelle" serait susceptible d'aider à grandir... Jacques Lévine et ses collaborateurs ont fait un autre choix. Ils montrent ici qu'il n'y a pas de fatalité de la violence et qu'une éducation bien conduite peut amener un enfant à "construire de la pensée contre le corps primaire", ce corps qui menace toujours d'imposer ses pulsions et de semer la terreur.
Pour cela, les auteurs présentent les Ateliers de recherche sur la condition humaine (ARCH). Pas de miracle dans cette méthode, mais un travail rigoureux soutenu par une éthique éducative fondatrice. De l'âge préscolaire à l'adolescence, les élèves découvrent qu'ils sont capables de penser sur les questions fondamentales de la vie, que cette pensée les relie aux autres et les spécifie à la fois. Ces moments privilégiés apparaissent, en réalité, absolument décisifs, tant pour le développement de la personne que pour ses apprentissages, pour l'avenir personnel de chacun que pour notre avenir collectif.
Etayé par une réflexion sur le sens et la portée de la philosophie, solidement argumenté sur le plan psychologique, illustré de très nombreux exemples, précis dans ses préconisations, cet ouvrage fait bien plus qu'apporter des recettes pédagogiques, il permet de repenser une éducation pour aujourd'hui.
13 modules pour apprendre à concevoir un dispositif de formation fondé sur les principes de l'instructional design américain. L'auteur illustre sa démarche par des études de cas à travers la description des pratiques professionnelles en situation.
L'histoire de l'école française est étudiée pour y rechercher les origines de l'idéal pédagogique de la classe homogène alors même que des études montrent que les performances des élèves scolarisés en classes multi-âges sont supérieures. Les persistances contemporaines de ce modèle sont ensuite analysées, interrogeant la difficile mise en oeuvre des cycles ou l'attachement au redoublement.
Oui, la pédagogie coopérative, issue de " l'Education nouvelle " et des " méthodes actives ", a pour projet inlassable de transmettre des savoirs. Non, elle ne confond pas le bricolage permanent avec le véritable apprentissage... Oui, le maître y assume son autorité. Non, elle n'a rien à voir avec le spontanéisme libertaire... Oui, elle s'attache à construire des outils précis et des démarches rigoureuses. Non, elle ne s'enferme pas dans un jargon technocratique... Il faut expliquer que la pédagogie coopérative est en phase avec les connaissances dont nous disposons aujourd'hui sur les apprentissages, le développement de la personne et le fonctionnement des groupes. Il faut rappeler que c'est aussi un projet porteur des valeurs de solidarité et de liberté. Il faut souligner qu'il s'agit bien, ici, de travailler, en même temps, au quotidien et dans le moindre geste, à articuler transmission et émancipation. Voilà tout ce que fait l'ouvrage-somme de Sylvain Connac. Véritable manuel de pédagogie pour l'école primaire, il va aussi plus loin : les apports théoriques et les exemples concrets s'y nourrissent réciproquement, un ensemble complet d'outils y est présenté couvrant aussi bien les objectifs d'apprentissage que l'organisation de la classe, la construction de l'autonomie que l'accès à la pensée réflexive. Des références historiques, des expériences de classes et d'école, des tableaux synthétiques, un lexique complet des principales notions complètent ce livre. Cet ouvrage fondamental, on se demandera après l'avoir lu, comment on a pu s'en passer. Il deviendra une référence obligé pour les praticiens, comme pour les chercheurs et les formateurs.
Réussir à l'école n'est pas une fin en soi.
Certes, chaque apprentissage prépare aux suivants dans le cursus scolaire. Mais au bout du compte, en principe, l'élève devrait être capable de mobiliser ses acquis scolaires en dehors de l'école, dans des situations diverses, complexes, imprévisibles. Aujourd'hui, cette préoccupation s'exprime dans ce qu'on appelle assez souvent la problématique du transfert des connaissances ou de la construction de compétences.
Les deux expressions ne sont pas interchangeables, mais elles désignent toutes deux une face du problème : pour être utiles, les savoirs scolaires doivent être transférables ; mais ce transfert exige plus que la maîtrise de savoirs, il passe par leur intégration à des compétences de réflexion, de décision et d'action à la mesure des situations complexes auxquelles l'individu doit faire face. Prendre conscience des limites du transfert des apprentissages scolaires, reconnaître que les élèves qui réussissent en classe ne sont pas nécessairement capables de mobiliser les mêmes savoirs dans d'autres situations, aurait, si l'on voulait ne pas se résigner à ces constats, des implications considérables en matière de contrat pédagogique, de transposition didactique, de travail scolaire, de gestion de classe, mais aussi, sans doute, de coopération professionnelle, de fonctionnement des établissements, de rôle de l'autorité scolaire.
Ce sont les questions que pose une approche par compétences, désormais inscrite dans les intentions de nombreux systèmes éducatifs. Plus que jamais, il convient donc de les affronter.