Quel est le rapport au savoir et à l'école des jeunes de milieux populaires ? Pour eux, quel sens cela a d'aller à l'école, de travailler (ou de ne pas y travailler...), d'apprendre et de comprendre (à l'école ou ailleurs) ? Bernard Charlot, dont les travaux sur cette question sont bien connus, se penche cette fois sur les élèves de lycées professionnels de banlieue - symboles s'il en est des jeunes de milieu populaire en difficulté scolaire.
L'analyse de plus de 500 " bilans de savoir " et de plus de 200 entretiens permet de comprendre comment les jeunes de milieu populaire construisent et organisent leur monde et d'analyser leur scolarité comme une histoire singulière. Que signifie pour eux " apprendre ", comment s'y prennent-ils, qu'attendent-ils des enseignants, pourquoi leur semble-t-il si peu important de faire les devoirs ? Qu'est-ce pour eux qu'un " bon professeur " ? Et un cours " intéressant " ? Pourquoi opposent-ils si souvent apprendre à l'école et apprendre la vie " ? Est-ce qu'apprendre un métier, cela change vraiment leur rapport à l'école ? Que se passe-t-il quand ils arrivent dans un lycée professionnel où, dans l'énorme majorité des cas, ils ne voulaient pas aller ? Qu'attendent-ils des stages ? Que se passe-t-il dans la famille ? Quelle importance a pour eux la cité ? Ces jeunes ont-ils vraiment plus de demandes " affectives " que d'autres ? Qu'attendent-ils de la vie et de l'avenir ? ...
Et bien d'autres questions, qui, tout à la fois, posent des problèmes théoriques fondamentaux et abordent, d'une façon toujours claire et directe, les difficultés " concrètes " que rencontrent ces jeunes et ceux qui travaillent avec eux..
Dès 1945, Plusieurs Pays anglo-saxons, mais aussi le Québec, facilitent l'entrée à l'université d'étudiants adultes en reconnaissant et en validant les acquis personnels, professionnels et les formations diverses suivies au cours de la vie.
En France, cette ouverture est rendue possible depuis 1985. Mais l'application de ce décret est encore dépendante de l'ouverture de chaque formation... Certaines accueillent ce nouveau public, d'autres à peine. Ces nouvelles populations introduisent des changements fondamentaux dans les pratiques de formation par un rapprochement de l'offre et de la demande, les formations initiales ou continues, mais aussi par de nouvelles perspectives en matière d'apprentissage puisque ces étudiants atypiques poilent en eux le rejet de certaines pratiques normatives, linéaires et instituées de la formation.
Cet ouvrage fait le point sur l'état actuel des dispositifs de validation des acquis, leurs enjeux socio-économiques et éducatifs, la redéfinition du système d'enseignement qu'ils impliquent. Il présente un ensemble d'outils et d'instruments théoriques et méthodologiques qui intéressera toute personne confrontée à la question des acquis et plus globalement à la reprise d'études et la formation en cours de vie.
En 1 330 repères historiques marquants, cet ouvrage délivre un panorama rapide et clair de l'histoire de l'éducation et de l'enseignement en France, depuis les origines jusqu'à la période contemporaine.
Des écoles gallo-romaines à la fondation des premières structures enseignantes monastiques, des premiers collèges jésuites aux Petites Ecoles de Port-Royal, des écoles primaires de la Troisième République à l'Ecole unique, du poète Ausone à Abélard, de Rabelais à Condorcet, de Jacotot à Freinet, sont délivrées des indications essentielles. Chacune des dates mentionnées renvoie à une source bibliographique précise permettant au lecteur une orientation efficace dans l'immense champ historique qui s'offre à lui.
Pouvant être lue dans la continuité, cette chronologie est à la fois une introduction et un guide pour qui souhaiterait découvrir ou mieux connaître l'histoire de l'éducation et de l'enseignement.
Jouer ou apprendre, jouer et apprendre.
Ce livre se refuse de choisir, mais préfère analyser, au regard de la littérature internationale la plus récente, les relations complexes qui lient ou séparent ces deux actions. Le mythe d'un jeu pourvoyant naturellement l'enfant en apprentissages est questionné, critiqué et dépassé. Quittant toute vision fonctionnaliste du jeu, l'ouvrage essaie de comprendre l'action même de jouer et l'expérience qui en découle, située au sein du loisir et du divertissement.
Avec la notion d'éducation informelle, l'auteur renoue le lien du jeu à l'apprentissage. Le jeu est conçu comme une activité sociale variable selon les contextes. A côté du jeu divertissement qui permet d'apprendre de façon fortuite, d'autres jeux sont construits à partir d'objectifs explicitement pédagogiques. Le jeu est polymorphe et il importe de le suivre dans ses transformations.
Les Moments pédagogiques regroupent des textes qui mettent en évidence des moments spécifiques dans l'éducation des enfants.
Si le contexte influence l'efficacité de l'enseignement (s'il fait froid dans la classe, si l'enfant a faim, si le bruit, si les remarques de l'enseignant empêchent l'enfant de se concentrer), il existe des moments d'une qualité particulière, qui sont plus efficaces, plus fructueux, plus porteurs pour la démarche pédagogique. La prise systématique de notes, le fait d'adopter une posture d'observateur et l'expérience acquise avec le temps permettent de mettre en lumière la valeur de ces moments et de les inclure dans le processus éducatif.
Les Moments pédagogiques sont des notes prises sur le vif: J. Korczak procède ainsi dans un souci pédagogique vise-vis des éducateurs auxquels il s'adresse, afin de rendre compréhensibles les avantages de la méthode, mais aussi ses difficultés. L'éducateur doit porter un regard d'ethnographe sur le monde des enfants, et la tenue de ce journal pédagogique remplit une double fonction : il assure la mise en mémoire de moments clé dans l'éducation et permet la réflexion, le commentaire, dont la dimension est, aux yeux de J.
Korczak, autant éthique que scientifique. Remi Hess et Kareen Illiade, dans Moment du journal et journal des moments, méditent à la place de cet ouvrage dans le mouvement de la recherche qualitative en éducation.
Les relations du maître et de l'élève se déploient dans un réseau de stratégies.
L'auteur s'est efforcé de considérer la relation pédagogique dans toute son ampleur, de la maternelle à l'université, en montrant comment, au-delà de la nécessaire maîtrise des techniques d'enseignement, celle-ci pèse de façon décisive sur le destin scolaire de l'enfant et de l'adolescent. S'agit-il d'une histoire d'amour ou d'une histoire de raison ? Un ouvrage miroir pour chaque éducateur, un texte décapant qui n'hésite pas à remettre en cause la déontologie de tradition dans l'éducation nationale.
Ce texte est la seconde édition revue et augmentée d'un ouvrage paru en 1995, chez Armand Colin.
Selon la communauté européenne, l'éducation tout au long de la vie recouvre " les activités d'apprentissage, entreprises à tout moment de la vie, dans le but d'améliorer les connaissances, les qualifications et les compétences dans une perspective personnelle, civique, sociale et/ou liée à l'emploi ".
Cette définition suggère que l'on se forme pour trouver un travail, mais aussi pour soi-même, et ce, tout au long de sa vie. les enjeux de cet éclatement des cadres institués et des conceptions de la formation sont énormes. une équipe de chercheurs (laboratoire experice paris 8-paris 13) s'est engagée dans une exploration de ce nouveau domaine. ils proposent ici une orientation originale, dans laquelle ils explorent la construction de l'expérience dans différentes situations oú les apprentissages informels se structurent.
Ils présentent aussi des outils de cette construction de l'expérience, condition de son entrée dans la vie.
Discipline qui apparaît encore nouvelle à beaucoup, les sciences de l'éducation existent depuis déjà trente ans en France...mais elles vont bientôt fêter leur second centenaire en Allemagne...
Elles sont une ressource, dans leur exigence de réflexivité, pour tous les éducateurs et les enseignants. Cet ouvrage tente une approche de cette discipline en soulignant la dimension " carrefour " de ces sciences qui se rencontrent pour étudier les différentes dimensions de l'éducation. Il rend compte du moment d'apparition de cette discipline en France, compare les traditions françaises et allemandes, présente un département français, celui de Paris VIII, à travers son activité pédagogique et sa recherche.
Il se termine par une évaluation de l'influence anglo-américaine dans un domaine particulier : la définition de la situation pédagogique.