Qaïs et Leïli sont deux amants éperdument amoureux. Si amoureux que le jeune homme, incapable de contenir sa passion, la chante à tous les vents avec tant de ferveur qu'il reçoit le surnom de « Majnoun » (le fou). Très vite, sa réputation le précède, si bien que le père de Leïli refuse de donner la main de sa fille à ce personnage si extravagant.
Brisé, le poète se laisse dépérir, chantant sans cesse son amour perdu. Tel Orphée, ses paroles apaisent le coeur des désoeuvrés et celui des animaux les plus féroces qui, bientôt, le suivent en cortège. Leïli, quant à elle, se lamente sur sa condition de femme assujettie, qui ne peut même pas, à la différence de son amant, laisser éclater publiquement son désarroi !
Peiné, le père de Leïli décide de la marier à un jeune homme « respectable » qui saura, lui, la rendre heureuse. Assistant au mariage, Majnoun périt de tristesse. Le charme de ses chants rompu, la fureur des animaux sauvages qui formaient son cortège reprend de plus belle et ces derniers dévorent son corps. Repus de ses chairs, tous entonnent l'ultime chant du poète, conjurant sa belle à le rejoindre dans la mort...
Julia Nikitina a grandi à Salekhard, dans le Nord de la Russie. Toute son enfance, elle l'a vécue au rythme de cette terre arctique, de ses saisons contrastées, et du fleuve Ob.
À seize ans, pourtant, elle quitte sa ville natale pour Tioumen afin d'y étudier le dessin. L'adaptation à la grande ville est difficile : elle souffre d'agoraphobie, il lui faut faire ses preuves et les doutes l'assaillent. D'autant que son passé se rappelle sans cesse à elle, lui chuchote que sa place n'est pas au milieu des immeubles et des allées goudronnées.
Malgré tout, Julia s'obstine et part, un peu plus tard, pour Saint-Pétersbourg afin d'y poursuivre ses études. Elle veut désormais voir le monde, mettre des kilomètres entre elle et cette terre natale qui n'a en fait rien à lui offrir. Au fil des voyages, pourtant, elle renoue avec ses origines et, petit à petit, comprend : elle porte le Grand Nord en elle.
Un récit délicat sur l'enfance, l'exil, l'attachement à la terre, à la mère.
Comment la France traite-t-elle ses prisonniers ?
À cette question, il y a ce qui est dit, et ce qui se passe ; il y a la lumière, mais aussi et surtout beaucoup de zones d'ombre. C'est elles que Fabrice Rinaudo a voulu raconter.
À travers quatre itinéraires croisés, il a choisi de montrer ce qui ne se montre pas. Ses personnages, qu'ils soient braqueurs, dealers, cambrioleurs, ou simples gardiens de prison, doivent affronter une réalité brutale où la violence, la détresse et la corruption cohabitent malgré tout avec la débrouille et la solidarité.
Accompagné par Sylvain Dorange et Anne Royant aux dessins, Fabrice Rinaudo nous ouvre les portes d'un milieu clos, sombre, presque secret. Sans concession, il nous dévoile un univers à part entière, ses différents acteurs, ses mécanismes mais aussi ses paradoxes, son absurdité, sa folie.
In fine, un constat : la privation de liberté ne réinsère pas. Elle sanctionne, elle brime, elle humilie, elle favorise le suicide et la récidive. Pendant ce temps, surtout, elle déshumanise. La prison, cette Ogresse, ne protège personne.
Mais plutôt que de le démontrer, cette BD nous le fait éprouver, vivre au travers d'une fiction apre et prenante.
Sara et Dario n'avaient pas prévu d'avoir d'enfants. Trop besoin de liberté, trop de projets prévus à deux...
Un jour pourtant, Sara se rend compte qu'elle est enceinte. S'ensuit une période de tergiversation faite de balades en forêt, de discussions pour déterminer quoi faire. Ce n'était pas voulu, mais cela se fera car cela se fera à deux.
Sans fard, Sara raconte les étapes qui jalonnent toute grossesse ainsi que les peurs et interrogations souvent tues. De la crainte de ne pas aimer l'enfant aux questions d'ordre purement pratique, rien n'est passé sous silence.
Aux côtés du futur papa, Sara vit un tourbillon d'anecdotes teintées de doutes, de rires et d'émotions... Avec sincérité et humour, elle nous fait partager cette aventure à la fois merveilleuse et terrifiante qui est celle de donner la vie.
Quelle est cette idée, pour le moins saugrenue et pourtant historique, d'enrôler un wombat dans la Guerre du Vietnam ?
L'histoire se passe en 1965. En Australie, les jeunes ne se pressent pas dans les bureaux de recrutement de l'armée. Pour pallier ce manque de volontaires, le gouvernement met en place une loterie un peu particulière : elle a pour objectif de désigner les prochains jeunes hommes à envoyer au front en soutien aux troupes américaines...
À Melbourne, Jean McLean, une femme au foyer (et future politicienne australienne), s'insurge contre cet appel aux armes pour le moins... inique. Il en va de même pour ses amis artistes Clif et Marlene Pugh, qui vivent dans le bush australien avec leur wombat Hooper.
Déterminée à renverser ce qu'elle appelle une loterie de la Mort, Jean crée le mouvement Save Our Sons destiné, comme son nom l'indique, à protéger les fils de la nation de la machine de guerre gouvernementale. Avec d'autres militants, elle descend dans la rue pour protester. De leur côté, Clif et Marlene inscrivent Hooper, leur wombat, sur les listes du recensement afin de montrer toute l'absurdité de ce système de recrutement.
Pendant ce temps, dans la petite ville de campagne de Katunga, Bill Cantwell s'engage dans l'armée australienne et, à Saïgon, la jeune Mai Ho écrit des lettres aux soldats sud-vietnamiens depuis sa table d'école.
Lorsqu'arrivent les papiers d'appel de Hooper, le jeune wombat déserte et entre dans la clandestinité...
Au fil de ces intrigues qui se croisent, les destins s'entremêlent et un nouveau monde émerge ; un monde où la compréhension et l'empathie ont davantage de sens que la guerre.
Sur la base d'une solide documentation, Mirranda Burton mèle absurde et tragique, pour composer un saisissant hymne à la paix et à l'empathie.
En 1923, Sigmund Freud, âgé de 67 ans et fumeur invétéré de cigares, découvre qu'il est atteint d'un cancer de la bouche. Longtemps, les médecins lui avaient caché la vérité, persuadés qu'il n'est pas prêt à entendre la nouvelle...
Durant plus de 15 ans, Freud luttera contre sa maladie... tout en refusant d'arrêter de fumer, persuadé que le cigare augmente sa productivité et lui permet de garder une meilleure maîtrise de lui-même.
Dans le même temps, un mal tout aussi redoutabble ronge l'Europe : en 1933, Adolf Hitler accède au pouvoir en Allemagne. Cinq ans plus tard, il annexe l'Autriche. Freud n'a alors d'autre choix que de fuir Vienne pour Londres...
Avec justesse et sobriété, Suzanne Leclair et William Roy nous plongent dans l'intimité du père de la psychanalyse. Ils livrent le portrait d'un homme, loin des fantasmes, face à ses contradictions et ses faiblesses, dans une réflexion autour de notre façon de faire face à la mort et au droit de la choisir.
Hayat est le quatrième enfant d'une famille de Doms - une minorité ethnique syrienne mise à l'écart et méprisée par la société. Sa famille habite Ashrafiye, un quartier d'Alep où les différents groupes ethniques cohabitent paisiblement. C'est ainsi que Hayat mène une enfance tranquille, malgré les difficultés qui jalonnent la vie d'une jeune Dom : il lui faut cacher son accent, se fondre dans la masse et voir ses soeurs mariées de force à leurs propres cousins...
En 2000, pourtant, sa vie bascule : son père meurt, et elle finit mariée, à 15 ans, à son cousin Mounir, un homme lâche, accro aux jeux d'argent, et de dix ans son aîné. En 2011, le printemps arabe gagne la Syrie, et petit à petit, les évènements font sombrer le pays dans une guerre civile. Malgré son amour pour Alep, Hayat se voit contrainte de fuir son pays.
Commence pour elle une odyssée depuis Alep jusqu'à Bruxelles, où ses soeurs ont trouvé refuge. Seule sur la route avec ses enfants, elle fera l'expérience de la peur constante, de la faim, de la fatigue et du froid...
Composé à partir de témoignages de réfugiées doms rencontrées par Anaële Hermans et Manal Halil, Hayat, d'Alep à Bruxelles met en lumière un peuple méconnu qui a pourtant beaucoup à raconter...
Comment expliquer le chômage ? Qu'est-ce que le sous-emploi et le halo du chômage ? Comment protéger l'emploi ?
Autant de questions sur lesquelles se penchent Manon Colin et le dessinateur Vincent Brascaglia dans ce nouveau volume de Toute l'éco en BD à destination des élèves de Terminale.
Jargon et grandes théories financières passent à la moulinette de la pédagogie et de l'humour pour être exposées en illustrations claires et ludiques facilitant la compréhension et la mémorisation.
Au travers d'exemples humoristiques et décalés, ce livre vous donnera les clés pour comprendre les fondamentaux de la discipline, décrypter l'actualité économique et saisir les enjeux de notre époque.
Tout le programme de sciences économiques et sociales dans une série de bandes dessinées à mettre entre toutes les mains !
Comme d'autres établis - démarche amorcée à la suite de mai 1968 et visant à faire entrer des militants maoïstes dans les usines - Fabienne Lauret se fait embaucher aux usines Renault-Flins, dans les Yvelines, le 3 mai 1972.Ce qui devait être une enquête sur les conditions de travail et la proposition d'outils de lutte aux ouvriers deviendra très vite la trajectoire d'une vie. Elle passera ainsi plus de trente-six ans dans les ateliers de couture et au comité d'entreprise de l'usine.Dans cette BD coscénarisée par Philippe Guillaume, Fabienne Lauret retrace une vie de luttes syndicales et féministes, de l'obtention du samedi comme jour de congé à la modernisation des outils de production. Véritable journal d'usine des années 1970 à 1990, ce témoignage raconte la condition ouvrière et les discriminations sexistes qui la révoltaient, sans oublier le racisme omniprésent envers les nombreux immigrés qui occupaient les postes les plus pénibles.Un témoignage tout à la fois personnel, intime, sociologique et historique, à l'heure de la fermeture du site de Flins...Préface de l'historienne Ludivine Bantigny.
Hanami, en japonais, renvoie aux cerisiers en fleur : au fait de regarder et d'apprécier la beauté de leurs couleurs. Il s'agit d'une ode à la nature et au printemps, d'une invitation à sortir et profiter. C'est ce qu'ont fait Julia et son compagnon Marc, il y a quelques années, lorsqu'ils ont décidé de quitter l'Espagne pour découvrir le pays du Soleil-Levant. Pour ces deux fervents admirateurs de la culture japonaise, c'est ni plus ni moins que le voyage de leur vie qui commence.
Dans ce carnet de voyage en bande dessinée, la découverte du folklore tokyoïte côtoie les péripéties journalières et révèle un pays source d'émerveillements inépuisables. D'abord déstabilisé par les aspects énigmatiques de la culture japonaise, le couple se laisse peu à peu conquérir par ce pays fascinant.
À travers une série de saynètes qui figurent autant d'anecdotes farfelues, Julia nous embarque dans son quotidien, partage ses craintes et ses émerveillements. En grande amatrice de la pop culture japonaise, elle livre une oeuvre riche et ultra-référencée, qui plaira aux experts de l'archipel comme aux grands voyageurs.
Hadleyburg, ville dont la réputation est d'être la plus intègre d'Amérique, reçoit un jour la visite d'un homme mystérieux. Ce dernier est venu pour laver l'offense qui lui a, jadis, été faite par ses habitants : trop imbus d'eux-mêmes, ils en avaient oublié les règles de base de l'hospitalité.
Cet étranger a décidé de porter le fer là où cela leur ferait le plus mal : en faisant voler en éclat leur réputation de probité... Prétendant venir récompenser la personne qui lui porta secours quand il était sans le sou, l'inconnu confie à un des plus honorables habitants une lettre ainsi qu'un sac contenant 40 000 dollars ainsi qu'une enveloppe à ne pas ouvrir. La lettre précise que l'argent est à remettre à ce fameux bienfaiteur dont le nom n'est pas mentionné. Celui-ci se fera connaître en révélant la phrase qu'il avait dite à l'époque à l'indigent et consignée dans l'enveloppe scellée.
L'argent et l'enveloppe sont remis au révérend de la ville. Ce dernier est missionné pour découvrir l'identité du bienfaiteur et la garder secrète jusqu'à la cérémonie durant laquelle elle sera révélée.
Mais Hadleyburg est-elle aussi intègre qu'elle le prétend ? Petit à petit, parviennent au révérend des lettres de ses plus vénérables habitants assurant tous avoir aidé l'inconnu et prononcé la fameuse formule...
En proposant cette réécriture du mythe de la tentation, Mark Twain mettait en scène l'hypocrisie du christianisme américain, à travers les habitants d'une ville respectable qui, peu à peu, révèlent leur véritable nature...
Avant de devenir un chanteur au succès éphémère dans les années 1970, Jean-Claude Rémy avait déjà pas mal de kilomètres au compteur, et ce malgré ses 25 ans. Fils d'un Français parti faire carrière en Indochine et d'une nourrice indigène, il est l'un de ces « petits bâtards » issus de la colonisation, comme il aime le dire.
Une fois débarqué en métropole, Jean-Claude a dû se construire malgré une mère restée au pays et un père à l'affection peu démonstrative. Puis vint l'âge adulte, la paternité au Maroc, le retour en France, la chanson sous le patronage de Pierre Perret, le succès entrevu qui finalement se refuse à lui, les amours, les emmerdes, mais toujours l'appel de l'aventure et ce goût pour l'ailleurs...
Après Sur la vie de ma mère, Gaston nous conte la destinée tout aussi passionnante de son père. Et même si cette figure paternelle n'aura finalement pas été très présente dans la vie de son fils, ce dernier brosse avec tendresse le portrait de cet homme singlier, doté d'un appétit gargantuesque pour la vie..
Le Chant De La Machine est une oeuvre graphique de référence sur la culture musicale majeure de la fin du XXème siècle : les musiques électroniques. Le Chant parcourt 40 ans d'histoire de ce genre musical à travers les continents, les villes, les tendances, des musiciens des clubs gay de Manhattan aux ghettos noirs de Chicago, des plages d'Ibiza aux usines de Manchester, de John Travolta à Daft Punk. Au travers d'événements réels ou de personnages plausibles, les spécialistes et néophytes appréhenderont le cheminement de cette musique beaucoup écoutée et pourtant mal connue.
Lors de sa parution initiale en deux volets, en 2000 puis 2002 (Editions Delcourt), Le Chant reçut un très bon accueil presse et public, voire les atours d'une bd culte, aussi bien pour son acuité historique et documentaire que pour son traitement graphique multipliant les styles audacieux et les mises en scènes fantaisistes.
La BD ressort aujourd'hui dans une version intégrale entièrement repensée, bénéficiant en outre de dix pages inédites (autour du groupe culte New Order) et de nombreuses perles graphiques du dessinateur inédites en livre.
Comment expliquer l'augmentation continue des échanges internationaux depuis 1945 ? Comment cette ouverture met-elle en concurrence les nations ? Comment arbitrer entre libre-échange et protectionnisme ?
Autant de questions sur lesquelles se penchent William Honvo et le dessinateur I-Gor dans ce nouveau volume de Toute l'éco en BDà destination des élèves de Terminale.
Jargon et grandes théories financières passent à la moulinette de la pédagogie et de l'humour pour être exposées en illustrations claires et ludiques facilitant la compréhension et la mémorisation.
Au travers d'exemples humoristiques et décalés, ce livre vous donnera les clés pour comprendre les fondamentaux de la discipline, décrypter l'actualité économique et saisir les enjeux de notre époque.
Tout le programme de sciences économiques et sociales dans une série de bandes dessinées à mettre entre toutes les mains !
Comment est structurée la société française ? Quelles inégalités sont compatibles avec les différentes conceptions de la justice sociale ?
Dans ce nouveau volume de Toute la socio en BD destiné aux élèves de Terminale, Claire Fumat et l'illustratrice Valentine Choquet répondent aux grandes questions que soulèvent toutes les problématiques sociétales actuelles.
Jargon et grandes théories sociales passent à la moulinette de la pédagogie et de l'humour pour être exposées en illustrations claires et ludiques facilitant la compréhension et la mémorisation.
Au travers d'exemples humoristiques et décalés, ce livre vous donnera les clés pour comprendre les fondamentaux de la discipline, décrypter l'actualité économique et saisir les enjeux de notre époque.
Tout le programme de sciences économiques et sociales de Terminale dans une série de bandes dessinées à mettre entre toutes les mains !
À l'âge de 4 ans, Tom fait la rencontre de ses nouveaux parents. Désormais, il s'appellera Thomas.
Très vite, il intègre sa nouvelle vie, adopte sa nouvelle famille comme la sienne, découvre l'école... Bref, Thomas est un enfant comme les autres. Enfin... c'est ce qu'il croit. À 13 ans, il découvre par hasard son nom de naissance : Tomé Batista... C'est le choc, il n'a pas la même origine que ses parents adoptifs ! Peu à peu, le décalage avec les autres enfants se fait ressentir. D'autant plus que Thomas se découvre une attirance pour les garçons. Difficile de ne pas se sentir en décalage dans un milieu petit bourgeois de province quand on n'est pas dans les clous et qu'on se cherche encore...
Pourtant, avec le temps, Thomas parvient à trouver sa place, accepte son identité d'enfant adopté, de jeune homme homosexuel. A 30 ans passés, il renoue avec son passé et rencontre ses parents biologiques. S'il découvre qu'il a peu en commun avec ceux qui lui ont donné naissance, cette quête des origines lui donnera aussi l'occasion de rencontrer ses demi-frères et d'établir avec l'un d'eux un lien fort, évident... en un mot fraternel.
Puis vient le temps de fonder une famille. Quand on n'est pas dans la norme, le chemin est semé d'embûches, encore plus si l'on refuse l'éventualité de l'adoption. Malgré tout, Thomas et son compagnon réussiront à devenir parents grâce à leur rencontre avec Mona et Violette, le couple avec lequel ils donneront la vie et partageront la garde de l'enfant dans une coparentalité épanouie...
A travers son propre parcours, Anthony Bertrand nous parle avec douceur et sincérité de familles et d'identité. Fils et pères constitue un récit sensible à hauteur d'homme et déconstruit le mythe du modèle familial unique. Sans jamais se montrer clivant, cet auteur de talent nous parle de tolérance, de solidarité et surtout d'amour.
Écologie, capitalisme, rapports de pouvoir, dépendance au portable ou encore homophobie : Véropée n'épargne aucun travers ou drame contemporain. À travers une sélection de quinze fables, les animaux et végétaux rejouent leurs histoires en open space, dans les cours d'école ou sur les réseaux sociaux.
Ces fables revisitées, elles, sont racontées par trois soeurs autour du petit-déjeuner, du goûter, avant ou après l'école. Elles se disputent, s'entraident, se plaignent des injustices et les fables illustrent leurs discussions et nourrissent leurs débats.
Injectant au passage verlan, anglicismes ou autres expressions du temps présent, Véropée redonne aux fables une résonance contemporaine, non dénuée d'humour vachard. Le Corbeau sirote un smoothie et parle de son N+1 au Renard opportuniste ; la Cigale et la Fourmi discutent dans le hall d'immeuble ; le Chien est vigile devant un supermarché quand il rencontre le Loup chômeur et tenté de postuler pour ce travail.
Avec : La Cigale et la Fourmi, Le Lièvre et la Tortue, Le Corbeau et le renard, Le Rat des villes et le Rat des champs, Le Loup et l'Agneau, Le Lion et le rat, La Grenouille et le boeuf, Le Chêne et le Roseau, Le Loup et le Chien, Le Renard et la Cigogne, La Poule aux oeufs d'or, Le Loup et la Cigogne, Le Lion et le Moucheron, Le Héron, Le Coche et la Mouche.
« Si les Allemands nous arrêtent, moi, je survivrai parce que je suis fort mais pas vous ». Ces paroles, prononcées en 1943 par son père, assassiné à Auschwitz, Serge Klarsfeld ne les oubliera jamais. Après la guerre, il se marie à Beate, une jeune allemande installée à Paris.
Ensemble, ils se font la promesse d'obtenir la mise à l'écart de la vie politique allemande de tous les anciens nazis, puis d'obtenir le jugement et la condamnation des principaux responsables nazis de la déportation, notamment ceux ayant sévi en France. Distribution de tracts, manifestations, tentatives d'enlèvements, la « méthode Klarsfeld » prouve leur obstination à débusquer les anciens criminels de guerre qui vivent paisiblement en toute impunité alors que, durant la guerre, ils occupaient des postes officiels, soit comme gradé nazi avec Lischka, Hagen, ou Barbie soit en tant que collaborateurs français comme Papon, Bousquet ou Touvier...Dans ce roman graphique, Pascal Bresson (le sécnariste de Simone Veil) revient sur les combats de la vie de Beate et Serge Klarsfeld pour que justice soit rendue et que nul n'oublie. Un ouvrage très fort pour l'histoire, la mémoire et la justice, brillamment mis en image par Sylvain Dorange.
Pour ce Beau temps sous les étoiles, Barnabé nous embarque à nouveau dans son quotidien plein de facéties. Au programme : sport, exploration spatiale, accidents de la route, rangement, les habituelles visites aux musées en tous genres et même un coucher de soleil sur la mer... vu depuis la lune !
Depuis un peu plus de quarante ans, l'Ours Barnabé traverse les âges et n'en finit pas d'amuser petits et grands. Sans avoir pris une ride, le célèbre plantigrade continue de nous surprendre par sa douceur et sa finesse d'esprit.
Toujours à l'affût du gag qui fera mouche, Philippe Coudray confirme une fois encore que son sens de l'humour inventif et sa poésie attendrissante sont inégalables.
Inspiré par la biographie du pianiste autrichien Paul Wittgenstein, Concerto pour main gauche nous transporte dans un univers tout à la fois historique et onirique, au coeur de la vie et de la psyché de ce personnage tourmenté, mélancolique et complexe, que seule la musique semble apaiser.
Blessé lors de la première guerre mondiale, Paul Wittgenstein fut amputé du bras droit mais poursuivit malgré tout une carrière de concertiste. La fortune laissée par son père lui permit de commander des oeuvres pour la main gauche aux plus grands compositeurs de l'époque. Ainsi, c'est à sa demande que Maurice Ravel composa le célèbre Concerto pour la main gauche.
Un destin extraordinaire porté par l'élégance et la poésie du dessin de Yann Damezin. Un premier album magistral, entre David B. et Nancy Peña...
Bertin Leblanc est québécois mais vit en France depuis quelques années. Cet homme de média se voit proposer un poste en or : porte-parole de la Francophonie.
Enfin poste en or, pas si certain : sa cheffe Michaëlle Jean, la Secrétaire générale de la Francophonie, pleine de verve et de dynamisme, a bien du mal à respecter les consignes en termes de concision, de communication et de diplomatie. Au point d'épuiser ses collaborateurs mais aussi, bien plus grave, les chefs d'État.
Avec un bilan plutôt flatteur à la tête d'une organisation qu'elle a clairement redynamisée, la Canadienne Michaëlle Jean pense que son mandat devrait être renouvelé sans trop de problèmes. Et pourtant... La presse québécoise commence à se déchaîner contre elle, Emmanuel Macron semble agacé par son activisme et Justin Trudeau, le Premier ministre canadien, ne la soutient plus que du bout des lèvres.
Alors, Bertin et toute la garde rapprochée s'activent pour défendre bec et ongle le bilan de leur cheffe mal-aimée. Mais est-il encore question de bilan et d'essor de la Francophonie quand le Président français a d'autres enjeux en tête, comme la pacification des relations de la France avec le Rwanda ?
En 2005, Nicolas Wild, dessinateur de bande dessinée, trouve à la fois un plan squat et un boulot. Seulement c'est un peu loin : à Kaboul, dans un Afghanistan encore instable après la guerre. Voilà donc ce jeune insouciant transporté dans une capitale en crise, chargé de dessiner une adaptation de la constitution afghane, puis d'oeuvrer à une campagne de communication pour la lutte contre l'opium. Un véritable succès pour cette série portée par l'engouement de ses lecteurs.
Le nouveau vestiaire des collégiens ouvre ses portes. Vitres floutées et toilettes roses, les garçons découvrent les locaux rénovés avec un mélange de gêne et de moquerie.
D'autant plus que les douches sont désormais collectives !
Ainsi deviennent-elles un centre d'intérêt particulier, dans cet espace clos où le principe fondamental de l'autorité adulte disparaît et où peuvent s'exprimer les instincts primaires à l'état le plus brut : agressivité, sexualité ado, moqueries, harcèlement de la tête de turc...
Est recréée au sein même du vestiaire une microsociété sans limites et à l'équilibre incertain, avec ses chefs craints et ses moutons noirs. Affranchis, les garçons du vestiaire affichent leur cruauté naturelle dans un récit à la fois captivant et étouffant qui n'est pas sans rappeler Sa Majesté des mouches.
Loin du feuilleton adolescent, cet album est un authentique témoignage sur la puberté.
De tout temps, le monde agricole a sélectionné ses semences pour améliorer sa production mais, depuis quelques décennies, des variétés sans cesse plus sophistiquées ont été créées au service d'un productivisme effréné. Les technologies mécaniques, chimiques, biologiques ou génétiques, alliées à l'industrialisation, à la course perpétuelle au rendement nous ont conduit à un désastre environnemental, alimentaire et sanitaire.
Sans même parler des fameux OGM, dont l'usage reste heureusement strictement encadré en Europe, l'agriculture intensive, la surexploitation des terres, l'usage de semences dites « hybrides » ont rendu l'agriculture dépendante de produits nocifs pour l'ensemble du vivant.
Face à cette agriculture dominante, de petits agriculteurs développent, à l'échelle nationale et européenne, une alternative autour des semences anciennes. Mais le combat pour faire valoir leur droit à l'utilisation de semences non issues de laboratoires industriels est rude. En effet, la législation - et les critères de validation pour faire entrer les semences au Catalogue officiel - favorisent les produits industriels, et les agriculteurs agroécologiques ont été contraints d'opérer en toute illégalité durant des décennies.
Avec Semences, Renaud De Heyn nous invite à découvrir les coulisses d'un secteur au sein duquel les intérêts privés l'emportent trop souvent sur la préservation de l'environnement et la santé publique...