Les débats pédagogiques et éducatifs qui traversent aujourd'hui la sphère scolaire dans la perspective de la mondialisation placent la pensée de Paulo Freire dans une étonnante actualité. La lutte contre l'illettrisme notamment trouve ici des cadres d'analyse fort pertinents.
Cet ouvrage est le dernier de Paulo Freire avant sa disparition brutale. Il s'inscrit dans la philosophie éducative et politique, orientée par une vision optimiste de l'être humain, qu'il a développée à travers sa pratique d'éducateur et ses nombreux écrits dont Pédagogie des opprimés (Maspéro, 1974).
" Sait-on que l'école en France assure une fonction décisive? Par elle, la démocratie formelle a pu s'établir dans ce pays où, pourtant, le protestantisme n'avait pas triomphé.
Exemple longtemps unique et paradoxe historique dont, encore aujourd'hui, on n'a pas épuisé les effets. Affaiblir l'école, calomnier les savoirs, c'est déséquilibrer une machine délicate, aussi délicate à vrai dire que peut l'être toute liberté individuelle. Voilà pourtant ce à quoi se dévoue, avec un acharnement inlassable et un aveuglement opiniâtre, une alliance secrète et imbécile. " Ainsi m'exprimais-je en 1984, en présentant le livre qui reparaît aujourd'hui.
Un quart de siècle a passé et pourtant, je n'ai rien modifié. C'était inutile. Après examen de ce qui a été dit et fait en matière d'école et de savoirs, j'ai conclu que je n'avais été démenti sur rien d'essentiel. Ou plutôt, j'avais été confirmé sur tout l'essentiel. J.-C. M.
Tout pour réussir le Capes d'Histoire-Géographie. Les nouvelles épreuves professionnelles du concours, difficiles à cerner pour les étudiants, exigent un ouvrage méthodologique et pédagogique clair. Les différents types d'épreuves sont expliqués et des exercices concrets sont donnés.
- Des conseils.
- Des exemples.
- Des rappels de connaissances.
- Comprendre ce qui compte pour un correcteur.
« Cet ouvrage est né d´une insatisfaction profonde concernant les discours en vigueur sur la scolarisation en banlieue. » Au terme de sept années d´enquêtes sur le terrain, constatant l´inégalité des chances entre établissements de banlieue défavorisés et établissements « ordinaires », Agnès van Zanten analyse avec finesse les processus multiples qui participent à la construction d´une ségrégation et d´un ordre scolaires que les acteurs locaux s´avèrent impuissants à transformer et dont ils finissent par s´accommoder.
À travers la notion d´« école de la périphérie », ce livre met en lumière, de façon originale, le rôle des dynamiques locales dans la reproduction et la transformation des systèmes scolaires. Il intéressera enseignants et parents, élus et responsables éducatifs, étudiants et chercheurs en sciences sociales et en sciences de l´éducation.
Postface inédite de l´auteur.
Près d'un million de personnes exercent en France le métier de professeur.S'il y a des profs de fac, des profs dans les établissements privés ou dans les lycées agricoles, des titulaires et des contractuels, la plupart d'entre eux sont des fonctionnaires affectés dans les lycées, les collèges et les écoles où les professeurs des écoles ont remplacé les instituteurs.Cet ouvrage est principalement consacré aux professeurs de l'enseignement scolaire public mais ne s'interdit pas quelques comparaisons avec les règles applicables aux autres enseignants.
Il y a les élèves qui bavardent et ceux que le bavardage des autres empêche de se concentrer. Il y a les profs autoritaires et ceux qui se contentent, résignés, d´avaler des aspirines. Il y a les parents qui trouvent que ça commence à bien faire et ceux qui pensent qu´après tout leurs enfants ont droit à la parole. Mais le plus beau paradoxe de l´a aire, c´est que le bavardage, personne n´en parle. Il ne s´agit pourtant pas que d´un simple désa- grément, ni d´une tendance infantile qui disparaît d´elle-même avec l´âge, ni d´un problème confi né à certains établissements réputés di ciles. Le bavar- dage sévit partout, à tous niveaux, et constitue de ce fait une menace pour la qualité de l´enseignement. Essayiste et romancière, mais aussi profes- seur de philosophie confrontée quotidiennement au brouhaha dans ses classes, Florence Ehnuel propose de faire enfi n du bavardage l´objet d´un vrai débat. Et elle lance un défi : sauvegarder la transmission en réinventant une classe à l´écoute. Florence Ehnuel a publié, entre autres, Le beau sexe des hommes (Le Seuil, 2008) et Saisons russes (Stock, 2009).
Quoi de commun entre la traduction linguistique, l'exégèse d'un texte sacré, la pratique divinatoire, la jurisprudence d'un procès, l'analyse psychanalytique d'un rêve, le jeu musical ou théâtral, la compréhension finale des résultats d'une expérience scientifique, la critique littéraire, esthétique ou philologique, le commentaire des philosophes ? La présente analyse fait le pari que la forte équivocité du mot et de l'idée d'interprétation n'est pas irréductible et que, par suite, un concept d'interprétation véritablement unifié peut être crée. Concept difficile mais passionnant, aux enjeux considérables (épistémologie, méthodologie des sciences humaines, théorie du langage et des facultés de compréhension, esthétique, droit, philosophie, herméneutique, religion), l'interprétation doit d'urgence être purgée des nombreux préjugés qui l'occultent afin d'être définie rigoureusement.
Le débat sur la place de l'école dans notre société occupe la chose publique. Les réformes, les annonces régulières du gouvernement alimentent la réflexion, les craintes, le rejet, la désobéissance, .
Les enquêtes internationales notamment PISA montre l'inadéquation de nos modes d'apprentissage, la faiblesse de la prise en compte des besoins de l'enfant-élève.
Cet ouvrage propose 10 transformations possibles, illustrées par des mises en application concrètes initiées par des enseignants, des éducateurs au sein d'une classe, d'un établissement scolaire.
Une contribution au débat indispensable pour réussir l'éducation au XXIe siècle.
Retards, absences, embrouilles entre élèves, difficultés scolaires, contestations de notes... autant d'occasions pour les parents d'écrire au maître de leurs « chères petites têtes blondes ».
Patrice Romain a recueilli durant vingt ans ces perles, drôles, émouvantes, pleines de bonne ou de mauvaise foi.
Au-delà du sourire, ces billets sont également le reflet d'une société, de sa culture et des éternels quiproquos entre parents et enseignants.
Tout le cours en près de 80 fiches.
Toutes les notions au programme.
Tous les savoir-faire didactiques et pédagogiques.
Tous les outils nécessaires pour résoudre exercices et problèmes.
Des exemples et des figures pour illustrer les notions.
Cet ouvrage traite du thème de la morale qui est au programme de l'agrégation interne de philosophie pour la session 2019-2020.
Tombé en désuétude après mai 68, l'internat fait aujourd'hui un retour remarqué dans le paysage éducatif, pour de multiples raisons et sous des formes diverses.
Directeur de l'internat scolaire Don Bosco en Belgique, Quentin WILLEMS évoque ici avec enthousiasme et compétence les convictions qui animent son travail quotidien auprès des jeunes et celui de son équipe d'éducateurs.
Jean-Marie PETITCLERC envisage ici, sur la base de sa longue expérience d'éducateur, les fonctions essentielles (éducative, sociale et thérapeutique) de l'internat spécialisé.
Au fil de leurs réponses et réflexions, empreintes de réalisme et d'heureuse conviction, on saisit concrètement à quelles conditions de présence et de renouveau cette structure éducative, judicieusement réinvestie, permet encore de répondre efficacement aux besoins si divers des jeunes. L'internat ainsi vécu offre bien, à certains d'entre eux, la chance d'une croissance authentique et d'une éducation intégrale.
Deux contributions autorisées donc, qui témoignent avec clarté d'une pratique éducative inspirée des intuitions pédagogiques de Jean Bosco (1815-1888) qui semblent, à leurs yeux d'éducateurs de terrain, plus pertinentes que jamais.
Les réformes de l'école s'ajoutent les unes aux autres depuis plus de trente ans. Mais depuis plusieurs décennies, le niveau de formation des jeunes ne progresse plus et, à certains égards, il régresse. Gauche comme droite au gouvernement sont en échec dans ce domaine. Le système éducatif est à bout de souffle.
Des changements profonds sont devenus urgents : structures, modes de fonctionnement, programmes qui sont en déphasage complet avec les aspirations et les potentialités des jeunes et de la société d'aujourd'hui. Il faut que se développent la concertation pour la satisfaction des besoins éducatifs, pour les choix budgétaires et l'implication des jeunes scolarisés.
Se fondant sur les acquis les plus novateurs des recherches en sciences de l'éducation qui montrent que tous les élèves peuvent réussir une scolarité de haut niveau, pourvu qu'on leur en donne les moyens, les auteurs proposent d'en finir avec l'école de la sélection telle qu'elle fonctionne, pour lui substituer un système d'école commune se donnant comme objectif premier l'acquisition par tous d'une culture commune ambitieuse, mieux en prise avec les évolutions culturelles, économiques et sociales de notre temps.
Exemples :
- un parcours scolaire commun dans le cadre d'une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans ;
- en finir avec toute forme d'orientation anticipée (les choix de spécialisation disciplinaire ou pré-professionnels interviennent après baccalauréat unique de culture générale) ;
- système de suivi personnalisé des apprentissages fondé sur la capacité d'innovation pédagogique d'enseignants grâce à une formation initiale et continue entièrement repensée ;
- réorganisation du temps scolaire autour de deux grands axes : les enseignements disciplinaires et des ateliers de pratiques sociales et culturelles - les établissements scolaires deviendraient des lieux d'animation culturelle ouverts sur la vie de la cité.
- un fonctionnement entièrement nouveau des établissements scolaires, fondé sur le principe d'une autogestion instruite et collectivement maîtrisée entre personnels, parents, élèves et administrateurs représentant l'autorité publique.
Ses auteurs sont impliqués dans les questions éducatives depuis de nombreuses années.
Le lecteur serait une espèce en voie de disparition et l'illettrisme, le nouveau fléau de la société.
C'est du moins un avis largement partagé et pétri d'idées reçues.
Ce guide voudrait aider les candidats au concours des professeurs d'école à réussir l'épreuve orale pré-professionnelle.
Cette épreuve difficile et souvent déterminante exige des candidats qu'ils sachent articuler connaissances et expérience dans le domaine de l'éducation scolaire. or des notions telles que abstraction, aide, autorité, compétence, évaluation, projet, etc... à partir desquelles peuvent s'organiser à la fois une analyse des situations de classe et un questionnement personnel, sont des notions ambiguës.
Il a paru utile de clarifier ces notions, de démêler l'écheveau des confusions les plus fréquentes, pour fournir aux candidats les points d'appui qui leur permettront de construire un exposé cohérent.
Essai critique et polémique sur l'état du système scolaire et de l'enseignement en France.
" En dix années d'enseignement en IUFM, les jeunes professeurs n'ont cessé de m'interroger sur la manière de conduire la classe, sur l'autorité, la contrainte, la discipline, les sanctions...
Au fil des années, j'ai eu le sentiment que leurs questions devenaient de plus en plus pressantes. Cet ouvrage n'est pas une réponse aux mille et une questions lui m'ont été adressées, mais une suggestion, mieux, une proposition de travail. Et comme la discipline n'est pas seulement affaire de techniques et d'organisation mais aussi de posture et de place, on peut dire de ce petit livre, qu'il s'adresse à tout éducateur soucieux de réfléchir sur le sens du travail éducatif.
" Dans cet ouvrage clair et concis, Eirick Prairat s'attache à décrire, à expliquer et à analyser les phénomènes d'indiscipline qui menacent l'ordre scolaire. Il incite le lecteur - enseignant, éducateur, animateur... - à penser et à organiser la vie du groupe en liant la nécessaire dimension instrumentale de la discipline à l'horizon de responsabilité que poursuit toute action éducative. Pas de remèdes miracles ou de techniques magiques mais des dispositifs que les enseignants et les équipes peuvent s'approprier et aménager selon leurs expériences et les ressources du lieu où ils exercent.
Une erreur commune consiste, en philosophie de l'art, à ne pas prendre d'assez haut le domaine en question. Il en résulte ordinairement une conception par trop étriquée de l'art, ainsi qu'insuffisamment spécifique. Il convient donc, pour ne pas se laisser duper, d'envisager l'art dans un contexte conceptuel beaucoup plus large, comme le font significativement tous les grands philosophes. Platon pense l'art à partir de l'éducation ; Aristote part de la notion de nature ; Kant arrive à l'art à partir de la question du jugement ; Hegel, à partir de celle d'esprit ; Nietzsche adopte le point de vue de la vie, etc. Tout ceci explique alors la diversité des possibilités de théories sur l'art : théorie morale et politique, théorie naturaliste, idéaliste ou empiriste, rationaliste ou anti-rationaliste, vitaliste, etc. On peut même penser, comme certains, que la question esthétique de l'art et du beau est commandée plus ou moins secrètement par celle, métaphysique, de l'être.
Quant à nous, une théorie sérieuse de l'art ne nous paraît pas pouvoir se développer de manière solide sans une théorie (dès lors englobante) de la culture, même si le rapport art/culture, comme on va le voir, ne va pas de soi. Est-ce bien un hasard si nombre de grandes théories de l'art ont été élaborées par des philosophes de la culture tels que Platon, Hegel ou encore Nietzsche ?
Voici un ouvrage d'une originalité à l'exacte mesure de la crise générale de l'autorité que traverse notre société.
Le rôle des professeurs doit évoluer dans un univers qui n'est plus étanche mais envahi par les revendications de liberté, d'expression de soi et d'hédonisme qui s'étalent dans la vie quotidienne. La transmission éducative a besoin de certaines conditions qui ne sont pas impossibles à rétablir, pourvu qu'on ne cherche pas uniquement à revenir au passé. Yves Michaud s'emploie à définir clairement les mots à mettre sur les maux : l'autorité, le respect, la sanction, l'évaluation, le communautarisme, l'estime de soi, etc.
Quand on veut s'orienter, que ce soit dans la pensée ou dans l'action, il faut savoir lire les situations à partir de concepts précis et clairs. C'est à cela que sert la philosophie. Dans le cadre de cette clarification de chacune des notions abordées, Sébastien Clerc met en lumière l'expérience pratique de ceux qui sont sur le terrain, qui vivent des expériences difficiles ou tendues, ou au contraire positives et chaleureuses, et qui en tirent un savoir empirique de la "tenue de classe".
Par là, cet ouvrage, d'abord destiné aux enseignants, nourrit une visée plus large : s'adresser à chacun dans des situations où les défaillances de la sociabilité, l'entrecroisement des générations, la rencontre d'héritages culturels différents, les facilités de la technologie, les revendications individualistes rendent plus nécessaire que jamais de retrouver des marques.
L'auteur invite le lecteur à découvrir les ateliers de lecture qu'elle anime auprès de public en difficulté, pour l'inciter à en créer à son tour en direction d'enfants ou d'adultes de toute provenance. Partant de son propre chemin de lecture, elle a élaboré une démarche à même de créer les conditions pour que la personne en difficulté sur les savoirs de base devienne un lecteur, acteur et citoyen. Elle livre ici son expérience, les outils qu'elle a forgés, les repères qui lui semblent nécessaires, mais se garde de les transformer en techniques qui relèveraient d'un formatage impersonnel contraire à son éthique. Marie-José Colet est psychologue clinicienne de formation. Elle travaille comme formatrice à l'ADIF de Montauban où elle anime des ateliers de lecture pour un public en difficulté. Elle a en conduit également auprès d'un public tout venant au sein de l'association « Le livre ouvert ». Elle collabore à la revue Empan. Avec la participation d'Anne Dubaele-Le Gac et Nicole Rouja, formatrices à la BPS-CRI Midi-Pyrénées (Base pédagogique de soutien : centre de ressources sur l'illettrisme).
Dans cet ouvrage, l'oeuvre de l'auteur est anotée et complétée par :
- des questions et bilans au fil du texte - un support pédagogique complet sur l'oeuvre et son auteur - une analyse thématique de l'oeuvre comprenant un parcours philosophique et un index des principaux thèmes - des questions sur la compréhension et les enjeux philosophiques du texte - des lexiques, glossaires et compléments bibliographiques.