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Norma
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Le dessin de bijou est longtemps resté à l'abri des regards et du public. Fonctionnels ou porteurs de rêves inaboutis, ces bijoux de papier constituent pourtant, depuis le xve siècle, la part d'ombre des modèles auxquels ils ont bien souvent donné naissance.
Cet ouvrage présente une centaine de dessins, essentiellement issus du Fonds Van Cleef & Arpels sur la Culture Joaillière, allant de la deuxième moitié du xviiie siècle au début du xxe siècle. Il permet de mettre pour la première fois en lumière ce pan des arts décoratifs totalement méconnu, dans lequel des artisans ou artistes anonymes côtoient les grande figures de la joaillerie, Tiffany, Lalique, Vever, ou des ateliers de renom comme Paillet, Brédillard et Mellerio Borgnis.
A travers l'étude de sa technique, de ses auteurs ou de son usage, le livre, qui accompagne l'exposition à l'École des arts joailliers, à partir du 08 mai 2021, permet de saisir les enjeux comme la richesse de ce support, à la fois outil, document d'archives et véritable oeuvre d'art. -
Yves Saint Laurent est le deuxième livre de la collection Amigos Forever. Cette collection (dont le titre est un clin d'oeil à Picasso et Lump) propose un regard sur la vie et l'oeuvre de grands artistes et amoureux de l'art du XXe et du XXIe siècle sous l'angle de la relation aux « chiens de leur vie ». Des ouvrages érudits et légers, confiés aux meilleurs spécialistes, mêlant témoignages et récits, citations, photographies d'archive et reproductions d'oeuvres, qui invitent à une approche singulière, entre sensibilité et humour.
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Janette Laverrière.
Née en 1909 en Suisse, Janette Laverrière suit des études à l'Allgemeine Gewerbeschule de Bâle et une formation dans le cabinet de son père, célèbre architecte. En 1931, elle intègre l'agence de Jacques-Émile Ruhlmann et épouse le décorateur Maurice Pré, avec qui elle travaille jusqu'en 1945. À l'Exposition internationale des arts et techniques de 1937 à Paris, ils réalisent Le Pied-à-terre d'un archéologue aux côtés de Maxime Old.
Séparée de Maurice Pré, Janette Laverrière s'oriente vers un mobilier économique et novateur. Dès 1950, elle entre dans les collections du Mobilier national. Ses chantiers les plus importants sont l'aménagement du palais présidentiel de Niamey et l'Hôpital suisse de Paris. Dans son travail, couvrant une grande partie du XXe siècle, on retrouve une quête de simplicité et une poésie qui se révèlent particulièrement dans les miroirs qu'elle n'a cessé de créer de 1936 à aujourd'hui.
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L'Art déco, expression largement utilisée aujourd'hui pour faire référence aux créations de l'entre-deux-guerres, fut inventé à posteriori lors de l'exposition « Les années 1925-Art déco, Bauhaus, Stijl, Esprit nouveau » au musée des Arts décoratifs, en 1966. Ce style touche tous les domaines de la création artistique : bijou, orfèvrerie, mobilier, architecture, verrerie, tissu, peinture, sculpture. Après la Première Guerre mondiale, la vitalité de la création française fait de Paris le centre du monde. L'Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes inaugurée le 29 avril 1925 donne un essor considérable à la création « moderne » et « industrielle » d'oeuvres « d'une inspiration nouvelle et d'une originalité réelle exécutées et présentées par des artistes, artisans, industriels ». L'Union des artistes modernes (UAM), créée le 15 mai 1929, exploite les nouveaux matériaux et les nouvelles techniques pour s'adapter à une vision moderne et revaloriser les arts décoratifs. Parmi ses membres, on peut citer des bijoutiers, Jean Fouquet, Jean Puiforcat, Gérard Sandoz et Raymond Templier, mais aussi d'autres artistes, Rose Adler, Cassandre, Jean Lambert-Rucki, et des architectes, Pierre Barbe, Pierre Jeanneret, Le Corbusier, Robert Mallet-Stevens, Charlotte Perriand, Jean Prouvé, etc. Les joalliers qui appartiennent à l'avant-garde de l'Art déco recherchent des formes simples, géométriques, adoptent une esthétique qui s'inspire de la machine, de la vitesse : vilebrequin, roue à dents, bielle, soupape. Les associations de couleurs et de matières deviennent plus tranchées, les surfaces mates côtoient les surfaces polies, le saphir l'émeraude, le diamant le laque, l'or l'argent et l'ivoire. Pour s'inscrire dans ce mouvement de rénovation, les joalliers se rapprochent des créateurs, peintres, sculpteurs, architectes. Le pavillon de la Bijouterie-Joaillerie est dessiné par l'architecte Éric Bagge qui installe les vitrines des créateurs, toutes conçues sur le même modèle autour d'un portique octogonal. La maison Fouquet sollicite des artistes qui dessinent des pièces spectaculaires : le sculpteur Jean Lambert-Rucki des bijoux en or et en argent martelé ; le peintre André Léveillé des pendentifs et des bracelets ; l'affichiste Cassandre un pendentif où se mêlent améthyste, aigue-marine et brillants. Pour sa brochure de Noël 1928, Raymond Templier fait appel à Cassandre pour la couverture, à Blaise Cendrars pour le texte, à Laure Albin-Guillot pour les photographies. Ce livre, riche d'une iconographie provenant de sources privées ou publiques internationales, rassemble un collectif d'auteurs qui offrent un panorama de l'ensemble des acteurs de l'époque et explore des aspects méconnus, comme les relations avec la peinture et le graphisme. Par un parcours exemplaire d'une vingtaine de joalliers tels Suzanne Belperron, René Boivin, Jean Després, Jean Dunand, Jean Fouquet, Raymond Templier, Gérard Sandoz, il met en lumière l'extraordinaire créativité de l'art du bijou.
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