Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
L'étude de cette notion complexe en tant que processus d'influence. Une analyse de ses mécanismes, de ses perversions et de l'importance de son enjeu, permettant un asservissement par consentement et non par la violence.
Le psychanalyste s'est souvent intéressé à la mort et au deuil ; il ne lui restait qu'à se pencher sur ce tabou manifeste que représente la situation universelle de l'héritage. C'est ce que cet ouvrage se propose d'introduire. La psychopathologie, la théorie freudienne mais aussi le droit, l'histoire, la littérature et la peinture sont autant de champs hétérogènes rassemblés par l'auteur pour conduire sa réflexion. Avec la mort qui frappe, la vie, l'argent, le savoir et le pouvoir échappent à l'homme. Il ne reste aux vivants qu'à recueillir cet héritage... du moins s'ils le peuvent ! En même temps que l'héritier est en proie au deuil qui le saisit, il doit aussi éprouver les passions et les déchirements provoqués par la succession. Il lui faut accepter de perdre un être cher tout en reconnaissant que cette perte est aussi synonyme d'un bénéfice, d'un en plus de richesse. Le meurtre, l'inceste, les luttes fratricides sont la toile de fond du cortège funéraire et c'est le mort qui les aura quelquefois lui-même induits. Le testament et les dernières volontés qu'il recèle révèlent que l'argent est loin d'être le seul moteur de l'affaire : la reconnaissance de filiation, la quête d'un savoir sur ses origines, la transmission identificatoire, l'espoir d'une réponse à l'énigme jamais résolue de son être au monde animent le survivant en sursis.
Trois types d'éclairages permettent d'avoir une vue globale sur les connaissances concernant le développement psychomoteur du jeune enfant : l'analyse des éléments qui font partie du développement, l'apport des grands psychologues et psychanalystes de l'enfance et une présentation chronologique des acquisitions mois par mois.
Ce livre analyse les activités des bébés de 10 mois à 2 ans avec des objets de types différents. Il nous révèle des capacités souvent surprenantes, par rapport à ce qui a été décrit dans la littérature jusqu'ici. Dès cet âge très précoce, on observe des organisations d'actions qui préfigurent les conduites d'expérimentation physique, d'organisation logique et de jeu de fiction décrites chez des enfants plus âgés. De plus, ces très jeunes enfants font preuve d'une grande ténacité et d'une étonnante curiosité dès qu'ils se posent eux-mêmes des problèmes par rapport aux objets qui sont à leur disposition.
La recherche-action désigne une double opération de formalisation et modélisation des pratiques sociales. La formalisation consiste à extraire les formes institutionnelles, langagières, affectives, cognitives, économiques, politiques, etc, de contenus vécus. Ceci dans le but d'améliorer les résultats recherchés et d'éclaircir les conditions générales qui président à leur quête.
Les auteurs ont analysé des jeux de fiction à plusieurs, produits spontanément par des enfants de trois ans, dans des milieux familiers : crèches, jardins d'enfants.
Les liens entre réalité et traumatisme posent une question épistémologique essentielle, que cet ouvrage remet en perspective, et qui est à la base du désaccord entre Freud et Ferenczi. Comme l'a remarqué Balint : Le fait historique représenté par le désaccord entre Freud et Ferenczi fit, sur le monde analytique, l'effet d'un traumatisme (...). Le choc était extrêmement profond et douloureux. Tout se passe en effet comme si cette opposition Freud/Ferenczi autour de la question de l'origine - externe ou interne- du traumatisme, continuait à être active au sein de la communauté psychanalytique, au point d'interdire toute pensée de leur articulation, alors que les théories de Winnicott, la conception moderne de l'histoire, ou les travaux de S. Viderman, permettent justement une telle articulation ! Cet ouvrage, à travers les notions de noyau traumatique du Moi, de collapsus topique, d'animisme à deux, de noyau chaud et de noyau froid, issues de la conception freudienne de l'objet telle qu'elle apparaît dans Deuil et mélancolie ; introduit à une réévaluation des liens entre trauma réel et trauma psychique, et postule l'existence de traumatismes sans fin et de traumatismes avec fin, la capacité du sujet à constituer au sein de sa psyché une potentialité à subir psychiquement un traumatisme, se révélant, en fin de compte, anti-traumatique ; il donne au lecteur, au coeur même de la pratique psychanalytique, des exemples de ces types de traumatismes.
Le chercheur en sciences humaines, mais aussi le praticien qui intervient à titre professionnel dans le jeu d'acteurs compliqué de l'alimentation (médecins, pouvoirs publics, industries, médias, consommateurs, experts...) trouveront ici une description détaillée de la structure, du contenu et des variations des représentations sociales et des comportements alimentaires de la population française contemporaine. Ces descriptions s'appuient sur l'exploitation d'un matériau empirique considérable (plusieurs enquêtes lourdes du Crédoc, sur des milliers de personnes, l'analyse de 500 définitions de dictionnaire avec des méthodes nouvelles dans la discipline...). Au-delà de cet apport descriptif, on s'attache à expliciter concrètement, au niveau individuel et social, les mécanismes qui lient la pensée à l'action. Pour cela, la théorie des représentations sociales est ici formalisée d'une manière « calculable », et examinée dans une perspective fonctionnelle (« que font les gens avec leurs représentations ? »). Cela permet de rendre compte, en passant, de la diversité des représentations observée dans une population, des aspects « magiques » de diverses croyances alimentaires, et surtout de la coordination sociale des comportements. On propose enfin quelques hypothèses sur les lois de développement culturel des représentations, notamment celle du « trophisme » (développement par l'usage des aspects les plus utilisés), et sur l'écologie des représentations sociales en tant que populations de représentations individuelles. Ces hypothèses jettent un pont avec plusieurs autres disciplines des sciences humaines.
Que demande un magistrat à un psychologue expert en justice ? Qu'est-ce qu'un psychologue ? Quels sont ses outils de travail, ses modes d'intervention ? A-t-il une spécificité, par rapport au médecin auprès duquel il est souvent co-expert ou technicien ? Qu'est-ce qu'un justiciable peut attendre d'une expertise psychologique ? Mais, au fait, qu'est-ce donc qu'un expert judiciaire ? Autant de questions - et quelques autres encore - que ce petit livre aborde, sans vouloir les clore : l'expertise y est présentée dans sa vocation essentielle qui est celle d'un dépistage, d'un bilan, d'une analyse, ponctuels, occupant une fonction opératoire à l'intérieur d'une démarche judiciaire. Ni petit juge, ni champion d'une liberté individuelle sans limite, le psychologue doit, comme tout expert judiciaire, trouver son chemin dans les textes officiels, connaître ses pouvoirs et ses devoirs. Mais l'histoire apporte aussi son éclairage particulier aux fonctions de l'expert psychologue, et peut rendre compte de quelques anomalies qui perdurent à son sujet dans les Codes de Procédure.
Lorsqu'un groupe se constitue et agit, une alchimie mystérieuse bouillonne dans le creuset de la communication inter-individuelle. Cette dynamique, qui donne vie au groupe, s'établit sur le réseau des amitiés et des antagonismes. C'est J.-L. Moreno qui, sous le nom de sociométrie, a le premier jeté les bases de l'étude de ce réseau des affinités. Peut-on connaître l'intimité de ces attractions interpersonnelles ? Est-il possible d'effectuer la radiographie socio-affective des groupes ? L'ouvrage expose le cadre général de l'enquête sociométrique, et propose la démarche à suivre en l'illustrant d'exemples pratiques commentés : comment évaluer la cohésion d'une équipe de terrain, repérer la présence de sous-groupes, calculer l'évolution d'une communauté, interpréter les changements observés ? Groupes de travail, classes d'élèves, équipes sportives, groupes de loisirs, toutes ces situations familières sont autant d'illustrations de ces phénomènes de communication affective, rarement clarifiés.
À partir d'une expérience partagée entre la neuropsychologie et la psychiatrie, l'auteur propose, sous forme d'essai, une réflexion sur les rapports de la psychiatrie avec la biologie. Est-il possible, au-delà de l'impasse actuelle où les modèles biologiques, remarquablement construits dans l'ordre d'une causalité physique, vident le psychisme du sens qui lui est essentiel, d'envisager un développement de la biologie qui lui permette de réintégrer le sens perdu, et de fonder une connaissance fidèle de la qualité du travail psychique ? Les instruments théoriques construits par la psychanalyse en constituent la base, mais ne suffisent pas aujourd'hui à embrasser toute l'étendue et la complexité des phénomènes. Peut-on s'engager dans une étude du psychisme qui reste conforme aux exigences de la science sans en altérer la qualité ? L'aventure semble possible. Au-delà de la médecine et de la science, c'est d'une certaine idée de l'homme qu'il s'agit.
La psychologie scientifique et les démarches expérimentales dans l'étude des conduites humaines n'ont plus à être défendues. En un siècle, elles ont fait leurs preuves en dépit des obscurantismes ou de l'ignorance. L'enjeu est aujourd'hui de former des psychologues qui soient, tout simplement, à la hauteur de la psychologie. Celle-ci n'est pas une discipline facile. L'outil statistique s'est considérablement sophistiqué. L'informatique, voire le mode de pensée informatique, sont omniprésents dans de nombreux secteurs de la recherche et de l'application. Un psychologue informé doit chercher sa documentation dans plusieurs langues. Mais tout cela ne serait que modes sans l'évolution des paradigmes théoriques qui sont aujourd'hui très différents de ceux des années cinquante. Ce manuel a été conçu pour faciliter l'accès des étudiants à la psychologie scientifique telle qu'elle est aujourd'hui. Le premier tome fournit les bases pour un abord technique, méthodologique et déontologique des pratiques de recherche expérimentale. Le second, présente une série d'études pratiques dans des champs divers de la psychologie scientifique (psychologie dite générale, psychologie sociale, psychologie génétique...), chacune destinée à reproduire, en travaux pratiques, une expérience importante ou pédagogiquement intéressante. Destinés à la formation pratique, méthodologique et théorique des étudiants, les deux tomes de ce manuel devraient permettre une réhabilitation des travaux pratiques dans les études de psychologie.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Les dimensions de la famille dans le monde occidental se restreignent de la famille élargie à la famille nucléaire, jusqu'à ne plus comporter qu'un unique parent. Si nombre de familles méritent d'être dites à risque, il est pire encore de n'avoir pas de famille. L'enfant du monde occidental est un écolier, il fréquente l'école, avant même l'âge de l'obligation scolaire et pendant de longues années, sans toujours en tirer le bénéfice souhaité. Divers aspects de la vie de l'enfant, dans sa famille et à l'école dans notre monde en changement, sont abordés, avec le regard particulier que donne l'expérience psychanalytique et, autant que faire se peut, avec humour : le désir ardent ou l'inadvertance qui a présidé à la naissance de l'enfant, les nouveaux rôles du père et de la mère, les différences entre les sexes tout au long d'un destin inévitablement sexué, etc.
L'amitié constitue un lien majeur attesté par mille témoignages, à travers les temps et les cultures. Des sondages récents ont révélé sa valeur prioritaire dans toutes les catégories d'âge et de niveau social. Mais l'amitié n'a pourtant fait l'objet que d'études sporadiques et disparates.
Cet ouvrage vise à en cerner les contours et les profondeurs, à la lumière d'enquêtes multiples et d'approches expérimentales et cliniques. En partant du cadre quotidien des rencontres, on aboutit à l'intimité singulière des dyades selon deux démarches successives : l'inventaire des régulations sociales qui déterminent plus ou moins le champ des éligibles ; l'étude interactionnelle concernant les attractions, motivations et perceptions affectives. On découvre ici le rôle de l'idéal personnel ; celui des affinités de style ; et finalement le sens d'un échange qui conjugue à des degrés divers connivence narcissique et expérience communielle.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
La psychologie du travail s'est surtout fait connaître à travers ses applications : orientation et sélection professionnelles, formation, ergonomie, organisation du travail, etc. Mais la psychologie du travail a aussi pour objet l'analyse du travail, considéré comme une classe de conduites, analyse indispensable pour fonder des applications valables. Cet ouvrage, de caractère introductif, n'est pas un mini-traité : il ne passe pas en revue tous les thèmes de ce champ, mais se borne à en aborder quelques-uns à titre exemplaire. Cette limitation, loin de restreindre les perspectives, invite au contraire à l'extension et à la transposition des concepts et des méthodes. Une introduction étant aussi un point de départ, on a insisté davantage sur les analyses des situations de travail et la mise en oeuvre des connaissances psychologiques acquises par ailleurs, que sur les techniques d'intervention plus traditionnelles.
La première partie de l'ouvrage donne des informations générales sur le travail et les travailleurs, et délimite le champ de la discipline. Une seconde partie présente l'analyse psychologique du travail. Enfin, une dernière partie décrit quelques situations types, et indique le bénéfice que leur étude retire du concours du psychologue du travail. Elle montre les formes que peut prendre ce concours, aussi bien pour le diagnostic des difficultés, que pour leur réduction, autrement dit le rôle que le psychologue peut jouer dans l'amélioration des conditions de travail.
Blonds, bruns ou sans cheveux, gros ou menus, les yeux grands ouverts sur le monde ou toujours endormis, les bébés sont différents : ceux qui vivent avec eux le savent bien. Mais le savent-ils, ceux qui les étudient ? Le discours scientifique dont les bébés sont l'objet est sans équivoque : le bébé est un être étonnant et très compétent. Mais ce bébé des psychologues cognitivistes existe-t-il réellement ? Les conclusions des études réalisées avec des bébés fortement sélectionnés et observés dans des conditions très particulières, peuvent-elles être généralisées sans problème à l'ensemble des bébés réels ? Si les différences observées entre les bébés dérangent parce qu'elles gênent l'accès aux lois générales de développement, prises comme objet d'étude, elles peuvent, par contre, éclairer les mécanismes individuels de développement de la personnalité. Dans cette perspective, les conduites doivent être situées dans la dynamique des relations entre l'enfant et le milieu dans lequel il se développe et, sous leur double aspect socio-affectif et cognitif, car les bébés, objets d'étude, sont aussi et avant tout des sujets à part entière.
Dans la pratique chaque praticien choisit une théorie comme système d'explication.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Comment l'enfant devient-il un être social ? L'est-il dès la naissance, ou progressivement ? La socialisation (définie comme intégration dans la société et appropriation des représentations et des pratiques sociales) joue-t-elle un rôle dans la construction de sa pensée, dans l'organisation de ses actes et l'orientation de sa personnalité ? Ce rôle est-il universel ou varie-t-il selon les classes sociales et selon les cultures ? Comment interpréter l'évolution actuelle de l'enfant, dans un monde contradictoire où l'universalisation des valeurs et des droits de l'homme se heurte aux particularismes culturels, nationaux et religieux ? La socialisation est souvent présentée comme la façon dont une société impose ses normes, ses savoirs et ses pratiques à l'enfant. La personnalité de celui-ci est alors considérée comme le produit de la conformité à la culture de ses différents groupes d'appartenance. Les auteurs du présent ouvrage (psychologues, psychanalystes, sociologues et historiens) montrent, au contraire, que l'enfant ne se contente pas d'imiter et de se conformer : il est aussi acteur de sa propre socialisation. Les auteurs analysent les conditions à partir desquelles la socialisation peut favoriser l'autonomie, l'épanouissement et la créativité personnels. Ils précisent le rôle de la conformité et de la reconnaissance sociales dans l'organisation de l'identité et de la personnalité de l'enfant, jusque dans ses aspects inconscients.
La première difficulté consiste en une définition de l'inadaptation infantile et d'une recherche des causes de l'inadéquation entre l'enfant et son entourage avec la présentation des 3 grandes options théoriques qui s'opposent actuellement à propos de cette notion.