Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les psychologues sociaux doivent-ils, pour mieux s'insérer dans le cognitivisme et ses pratiques expérimentales, renoncer à l'étude des conduites sociales qui fascinaient leurs prédécesseurs (exercice du pouvoir, conflits, stratégies d'influence, pratiques de discrimination, soumission, aide...) ? Doivent-ils, pour mieux s'insérer dans une conceptualité inspirée du traitement de l'information, négliger la spécificité des attitudes, des valeurs et utilités sociales, des représentations sociales, bref de la connaissance des objets sociaux ? La série d'ouvrages Perspectives cognitives et conduites sociales soutient, sans dogmatisme ni laxisme, que l'approche cognitive doit bien plutôt assimiler la spécificité des concepts psychosociaux. Dans ce tome VI, sont, particulièrement, abordés les mécanismes d'explication et de jugement sociaux, ainsi que les représentations, les catégorisations et les stratégies d'influence de différents types de groupes sociaux.
Quelles sont les difficultés que rencontrent les enfants de 4 à 10 ans, pour comprendre et produire les énoncés de leur langue maternelle ? Quelles stratégies psychologiques mettent-ils en oeuvre pour accéder à une maîtrise véritable de la langue, et quelles sont les étapes de cette évolution ? Jusqu'à ce jour, ces questions avaient été quelque peu négligées par la psychologie scientifique, qui s'était surtout intéressée à la phase initiale de l'acquisition du langage (de la naissance à 4 ans). Les travaux rassemblés dans Psycholinguistique de l'enfant, ont pour objet principal de combler cette lacune. Ils montrent, avec beaucoup de précision, comment les enfants francophones accèdent à la maîtrise de trois domaines syntaxiques : celui de l'expression des rôles d'agent et de patient dans des structures simples et complexes (phrases actives, passives, emphatiques, etc.), celui des pronoms, en particulier des pronoms personnels et relatifs, celui, enfin, de quelques structures de subordination. Élaboré avec la collaboration d'une vingtaine de chercheurs francophones, Psycholinguistique de l'enfant rassemble l'essentiel des données expérimentales recueillies en ces domaines, en langue française, au cours des dix dernières années. Il réalise une synthèse des connaissances acquises et souligne aussi l'ensemble des problèmes d'acquisition du langage non résolus à ce jour. Face à la montée de nouvelles conceptions réductionnistes en sciences humaines, cet ouvrage se veut résolument axé sur la psychologie du développement ; il se termine par un chapitre-plaidoyer, démontrant la nécessité de la poursuite et du développement de la psycholinguistique de l'enfant.
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Dès leurs premières rencontres, le bébé et le parent jouent au dialogue : c'est l'occasion d'une fête des mimiques, des voix, des caresses, des regards et des postures ; c'est aussi un apprentissage, celui de la conversation, avec ses exigences de concentration, de coordination avec le partenaire, d'alternance entre écoute et expression. Tout cela suppose que parent et bébé établissent une alliance, en dépit de leurs différences : le bébé en s'engageant activement, le parent en organisant le cadre à l'intérieur duquel le bébé pourra agir, sans danger d'être entraîné trop loin ou, au contraire, laissé à lui-même. L'ouvrage d'Élisabeth Fivaz-Depeursinge propose une vision de la communication précoce dans la famille, en analysant son développement et ses perturbations. L'auteur y expose les connaissances relatives aux toutes premières interactions entre parent et bébé. Elle y décrit ses observations du jeu du dialogue dans des familles qui affrontent la crise de la naissance. Parmi elles, certains couples - mère-bébé ou père-bébé - se montrent bien alliés pour le dialogue, d'autres, au contraire, s'y montrent mésalliés, en dépit de leur attachement mutuel. Dans cet ouvrage, l'auteur fait une revue de la littérature, qui s'adresse à un large public de professionnels ; elle décrit une méthodologie, qui intéressera plus particulièrement les chercheurs dans le domaine de la communication non-verbale ; enfin, à partir de la théorie éco-systémique, l'auteur propose un point de vue original sur le développement de la communication dans la famille.
Inégaux, différents, distincts, distants : on ne sait quel est le moins mauvais mot. En tout cas, ceux qui communiquent réellement sont toujours quelque chose comme cela ; ils ne sont pas seulement - ni même principalement - des « émetteurs » et des « récepteurs » interchangeables, qui utiliseraient un code commun. La communication est - le plus souvent - inégale, et cette inégalité est source de malheurs, mais aussi de « bon-heurs ».
Ce livre a pour objet majeur de décrire les effets de cette inégalité dans diverses situations : inégalité entre parents et enfants, entre « natifs » et immigrés, entre dominants et dominés institutionnels, inégalité enfin dans le cadre de l'école. Il met en évidence la part prise par « l'inattendu » dans les situations de dialogue, et montre qu'elle est tout aussi importante que les irrégularités et les effets de structure, quand bien même les théoriciens du langage ne l'ont - jusqu'ici - jamais vraiment prise au sérieux. Bien sûr, la communication inégale, c'est la violence du discours d'autorité, l'émergence du double-sens et le malentendu ; mais c'est aussi l'occasion de reformulations, de rencontres, de surprises et d'interventions. Pourquoi, dès lors, ne pas tenter une linguistique des différences et des événements communicatifs ?
Les regards complices qu'échangent la mère et l'enfant ; le regard d'attention de l'élève dans la classe ; la fuite du regard chez l'autiste ; la dilatation pupillaire ou le clignement des paupières face à un stimulus intéressant ; les stratégies exploratoires des mouvements oculaires au cours de la lecture ; etc. Que peuvent donc avoir en commun ces diverses conduites qui impliquent le regard ? Les psychologues ont, jusqu'ici, adopté deux attitudes distinctes face à cet objet d'étude : soit ils se sont penchés sur les dimensions cognitives de la perception visuelle, soit ils ont examiné les composantes sociales des regards. L'ouvrage d'Alain Brossard présente, tout d'abord, un bilan des multiples recherches effectuées dans ces deux grands domaines de la psychologie, en mettant un accent tout particulier sur les aspects socio-interactifs des regards dans les mécanismes de communication interindividuels. Il propose ensuite, dans une perspective profondément nouvelle, d'articuler ces deux orientations, et notamment d'intégrer la problématique du statut et de la fonction des regards dans celle, plus large, du développement des processus cognitifs.
Pas plus que le behaviorisme, le cognitivisme ne semblait capable d'intégrer, dans ses modèles du fonctionnement mental, une propriété pourtant caractéristique de l'être humain : sa capacité à se représenter lui-même, et à penser son propre fonctionnement. Or, l'étude du soi connaît actuellement un développement sans précédent, et cela dans le champ de la cognition sociale. La question de la subjectivité étant posée en termes de traitement de l'information, la recherche sur le soi trouve, dans ce cadre, un corps d'hypothèses théoriques et de procédures expérimentales. En considérant le soi comme l'entité psychosociale responsable de la gestion cognitive de l'individualité, qu'apprend-on sur le traitement des informations relatives à soi et à l'histoire personnelle ? Si le soi est une structure mentale active, gérant une base de connaissances, une mémoire, est-il à l'origine de processus cognitifs spécifiques, et lesquels ? Comment le soi intervient-il dans la régulation des comportements ? Comment assure-t-il le maintien du sentiment de continuité et de cohérence personnelles ? Telles sont quelques-unes des questions qui traversent ce recueil de textes. Leurs auteurs, anglo-saxons pour la plupart, ouvrent des perspectives nouvelles à l'étude de l'identité.
Une théorie vivante, c'est une théorie qui, partie de l'expérience clinique, se développe au fil de l'élaboration de son auteur d'une façon quasi autonome, foisonne en concepts nouveaux remarquables, et permet aux analystes de mieux se repérer dans leur pratique face à des cas difficiles. C'est une théorie qui donne envie à de nombreux auteurs de la discuter, de s'y référer et de poursuivre un travail théorique personnel.
Bref, c'est une théorie qui ressemble au discours vivant d'André Green, riche en affects et en créativité.
Pour introduire à l'oeuvre d'André Green, un colloque eut lieu en mars 1994 à Annecy, avec la participation de nombreux analystes suisses et français. Ce colloque, constitué de plusieurs exposés sur différents aspects de son oeuvre discutés très librement par André Green lui-même, est un moyen d'approche précieux pour aborder l'ensemble de sa théorie. Les sujets abordés sont nombreux : le langage, l'affect, l'interprétation, la mère morte et le narcissisme, la tiercéité, la psychosomatique, l'hallucination négative, etc.
Depuis que l'évolution démographique a amené la société à se pencher sérieusement sur le problème du vieillissement, la psychologie a semblé se tenir quelque peu à l'écart du mouvement. Certes, sur le terrain, les psychologues, comme les autres intervenants sociaux, étaient confrontés au problème du vieillissement humain, mais leur pratique a, essentiellement, consisté à transposer, dans ce domaine, les techniques et analyses développées dans le cadre de l'étude de l'enfant et de l'adulte. Cela explique l'aspect un peu éclectique et empirique, qui se manifeste dans l'abord des aspects psychologiques du vieillissement. L'ouvrage de M. Cariou se présente comme une réponse à ces problèmes. Après avoir analysé les apports et les limites des différents courants de la psychologie, il met en place une perspective théorique, qui permet de recadrer les problèmes liés au vieillissement, à la fois dans leur propre contexte, et par rapport à l'ensemble du cycle de vie. Il fonde ainsi une véritable psycho-gérontologie, dans laquelle peut être reconnue la spécificité des phénomènes liés à l'avance en âge, et l'articulation de ceux-ci avec l'ensemble de l'évolution psychologique de la personne.
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Le monde infantile nous est devenu étranger, depuis qu'en son parcours l'amnésie nous a frappé. L'auteur demande donc à l'enfant lui-même de nous laisser entr'apercevoir, jalon après jalon, l'ensemble de son développement. En centrant sur le désir cette tentative d'appréhension d'une complexité mouvante, constituée de paradoxes, il fait apparaître une cohérence inattendue entre les thèmes de psychanalystes aussi divers que S. Freud, M. Klein, R. Spitz, D.N. Winnicott, ou A. Freud et M. Mahler, ainsi que d'auteurs tels que J. Piaget, H. Wallon et P. Malrieu, parmi d'autres. Les premiers chapitres suivent la découverte progressive de l'imaginaire, à travers les inter-relations de l'enfant, et celle de ses conditions de structuration jusqu'aux niveaux les plus évolués de symbolisation. La dynamique vitale du désir se découvre alors, fondée sur la séparation radicale entre conscient et inconscient. Elle ne s'achève donc pas avec l'enfance, mais seulement à la mort, écartelant l'être humain pendant toute son existence, à la recherche de sa propre vérité, toujours au-delà de son statut actuel, et donnant sens à sa vie. Destiné à compléter le texte, un glossaire-index se présente comme un document supplémentaire par son étendue et sa forme synthétique. Sa lecture offre, parallèlement aux définitions, un rappel et un regard nouveau sur les thèmes entrevus. En outre, elle déborde ce second tome d'une série qui en annonce cinq : l'auteur nous entraîne déjà ici vers l'élaboration des mécanismes défensifs et structurants, que le désir de l'enfant le conduit à forger au cours de son évolution.
Publié pour la première fois en 1959, cet ouvrage de Jean Piaget et Bärbel Inhelder propose une analyse particulièrement approfondie des mécanismes qui conduisent l'enfant à la maîtrise des conduites de classification et de sériation. Commentant un ensemble de recherches minutieuses, les auteurs décrivent d'abord la lente construction des opérations de classification. Celle-ci débute par la réalisation de collections figurales (constitution de configurations spatiales, auxquelles l'enfant attribue une signification spécifique), auxquelles succèdent les collections non figurales ; elle se poursuit par une longue élaboration de la relation d'inclusion (appropriation du fonctionnement des quantificateurs un, tous, quelque, etc.), qui conduit à la constitution du concept de classe proprement dit (avec coordination des propriétés de compréhension et d'extension). Ils démontrent ensuite le parallèlisme existant entre cette évolution, et celle qui conduit à la maîtrise des opérations de sériation. L'intérêt majeur de cet ouvrage est que les auteurs y présentent, avec beaucoup de clarté et de conviction, la thèse centrale de Piaget concernant l'explication du développement cognitif. Les évolutions décrites ne procèdent directement ni de la maturation, ni de la perception, ni du langage ou des apprentissages sociaux. C'est dans l'action elle-même (mettre en tas, aligner, dissocier) que prennent racine les régulations (rétro-actions et anticipations portant d'abord sur les résultats, puis sur les transformations elles-mêmes), qui rendront possibles la généralisation et l'intériorisation, caractéristiques du système des opérations logiques.
Une synthèse des travaux classiques menés depuis le début du siècle sur les conduites individuelles dans le contexte organisationnel des activités professionnelles.