Au banquet d'Agathon, les convives doivent prononcer un éloge d'Éros : sept interlocuteurs exposent leur vision de l'Amour. Socrate orchestre la soirée, élevant chacun dans une conversation philosophique.
Les trois genres de l'humanité, la naissance de l'Amour, ou encore les degrés de l'initiation à la Beauté comptent parmi les mythes platoniciens les plus célèbres. C'est aussi l'occasion pour Platon d'esquisser, en toile de fond, un portrait vivant et plein de charme de Socrate, son maître. Un dialogue souvent cru, au style exubérant, destiné à éclairer la recherche du bonheur véritable.
Interroger le fanatisme de la vérité qui gouverne la philosophie, reconnaître la vie seule pour source de toute valeur, l'indépendance pour la vertu suprême du philosophe, et rechercher une réconciliation inédite de l'art et de la science : tel est pour Nietzsche le sens du gai savoir.
Publié en 1882, réédité et augmenté en 1887, cet ouvrage met en oeuvre les principaux thèmes de la
pensée de Nietzsche, dont celui de l'éternel retour, qu'il introduit ici pour la première fois. L'auteur y déploie le projet d'une guérison de l'humanité, d'un regain de force et d'amour de la vie : « suprême espérance » qui ne saurait se conquérir que dans la douleur... et dans l'ivresse.
Dossier
1. La force de vivre : comment surmonter les idéaux maladifs ?
2. La philosophie de l'avenir : une thérapeutique culturelle
3. Le gai savoir : l'affirmation de la vie
o Glossaire des principales notions de la philosophie de Nietzsche
Athènes, 399 avant notre ère. Socrate, citoyen sans fortune ni pouvoir politique, comparaît devant le Tribunal de la cité. Quels sont les faits reprochés ? On l'accuse de ne pas reconnaître l'existence des dieux traditionnels, d'introduire de nouvelles divinités et de corrompre la jeunesse. Face à ses juges, Socrate assure seul sa défense et met en garde les Athéniens : le philosophe est un bienfait pour la cité et celle-ci se condamne elle-même en mettant à mort son héros. Mais le verdict est sans appel : la condamnation à mort.
Élevée au rang de mythe fondateur de la philosophie, l'Apologie de Socrate expose les exigences d'une vie vertueuse telle que la défend Socrate : amour du savoir, souci du vrai, recherche de l'acte et du mot justes.
Les émotions ont mauvaise presse et souffrent depuis toujours d'un préjugé tenace. Les émotions, ce sont les « humeurs », ou encore les « passions » ? passivité de l'âme. Aujourd'hui encore, les hommes, bien souvent, ne doivent pas montrer leurs larmes, tandis que les femmes passent pour hystériques quand elles le font. Pourtant, ce sont nos émotions, ce que nous ressentons, qui nous rendent humains. À rebours du développement personnel, c'est un guide philosophique des émotions que propose Ilaria Gaspari. Nostalgie, angoisse, gratitude, etc. : les mots que nous mettons sur nos maux ont une histoire, celle de toutes les personnes qui les ont vécues, dites, chantées, étudiées. En s'appuyant sur les plus grands philosophes et la littérature, des récits initiatiques d'Homère à Schopenhauer en passant par Spinoza, Ilaria Gaspari montre que ce qui est le plus intime est aussi universel : les émotions nous inscrivent dans la lignée des hommes. À travers ce voyage émotionnel dans le temps et la philosophie, à partir de son expérience personnelle, Ilaria Gaspari enjoint à se reconnaître comme émotif afin de ne pas se laisser dominer par elles, ne pas les subir, ni les réprimer, mais les vivre et nous fier à ce qu'elles nous disent. Car c'est l'émotion que nous ressentons qui nous rappelle nos besoins profonds, qui nous rappelle que nous sommes humains.
Par quel étrange paradoxe le contrat social, censé instituer la liberté et l'égalité civiles, a-t-il maintenu les femmes dans un état de subordination ? Pourquoi, dans le nouvel ordre social, celles-ci n'ont-elles pas accédé, en même temps que les hommes, à la condition d'" individus " émancipés ?
Les théories du contrat social, héritées de Locke et de Rousseau, et renouvelées depuis Rawls, ne peuvent ignorer les enjeux de justice que soulève le genre. Carole Pateman montre, dans cet ouvrage désormais classique, que le passage de l'ordre ancien du statut à une société moderne du contrat ne marque en rien la fin du patriarcat. La philosophe met ainsi au jour l'envers refoulé du contrat social : le " contrat sexuel ", qui, via le partage entre sphère privée et sphère publique, fonde la liberté des hommes sur la domination des femmes. Il s'agit là moins d'exploitation que de subordination, comme le démontre l'autrice en analysant le contrat de mariage, mais aussi l'ensemble des contrats touchant à la propriété de la personne, de la prostitution à la maternité de substitution, jusqu'à l'esclavage et au salariat. Ainsi s'engage, à partir du féminisme, une critique de la philosophie politique libérale dans son principe même : pour Carole Pateman, un ordre social libre ne peut en aucun cas être de type contractuel.
« Il n'est jamais ni trop tôt ni trop tard pour prendre soin de son âme. » Lettre à Ménécée
Magistralement illustrée, cette traduction nouvelle, tranchante, étrangère à toute tentation de compromis, rassemble les écrits les plus fondamentaux d'Épicure, mais dans la présentation qui convient à une sagesse : accessibles à tous, proches et utiles, permettant d'avoir toujours auprès de soi le précieux ouvrage comme un nécessaire de philosophie.
Au lecteur de vérifier, en lisant et relisant, que la sagesse épicurienne - toujours intelligente - consiste à ne jamais séparer, à aucun prix, plaisir et liberté.
"L'art d'avoir toujours raison est le catalogue raisonné des 38 stratagèmes possibles pour convaincre l'autre. Le présent ouvrage permet de donner à celui qui a tort tous les moyens d'obtenir une victoire sur son adversaire en évacuant le problème moral de la bonne ou mauvaise foi. Attention, cher auditeur, il n'est pas question ici de rechercher la vérité. Didier Bourdon rend hommage à l'optimisation de la pensée sur la morale dans l'art de la joute verbale. Sa performance servira les causes les plus viles comme les meilleures volontés."
Claude COLOMBINI et Patrick FREMEAUX.
Ecrit il y a plus de vingt-cinq siècles, l'Arthashâstra propose une véritable doctrine de l'État, moderne, bienveillant et efficace. Kautilya, surnommé le Machiavel indien, porteur d'un conservatisme éclairé y défend autant le bien-être du peuple que l'autorité de son Roi.
De cet immense traité, Jean-Joseph Boillot a extrait, traduit et adapté les grands principes de la bonne gouvernance. Parfaitement intemporelles, les questions qu'il aborde sont parfois même d'une étonnante actualité. Comment choisir ses ministres et mettre à l'épreuve leur moralité ? Comment assurer la sécurité des biens et des personnes ? Quel soin porter aux finances publiques et en prévenir les détournements ? Quelle place accorder à la justice ? Qu'est-ce que la souveraineté de l'État ?
Alors que les grandes démocraties occidentales souffrent d'une profonde crise de gouvernance, que leurs dirigeants et leurs programmes ne sont plus capables d'enrayer la montée des populismes, le citoyen trouvera peut-être un peu de réconfort et le politique un peu d'inspiration à la lecture de l'un des plus grands traités de l'Inde ancienne.
Léviathan de Hobbes (qui paraît en 1651) est un des rares textes fondateurs de la philosophie, comme la République de Platon, auquel son auteur le comparait. Il jette, en effet, les bases de la tradition politique moderne, en inventant le mythe de la souveraineté : considérant leur état naturel, effrayés par l'exacerbation mortelle de leurs passions, les hommes décidèrent, par leur faculté propre de vouloir et de penser, de se doter d'une loi commune, artificielle, qu'un individu ou une assemblée aura pour tâche d'élaborer et de mettre en oeuvre. Avec Hobbes, l'histoire se substitue à la théologie : ce n'est plus dans le divin que la loi se fonde, mais dans l'humanité.
Dans La Nature, sa première oeuvre, Emerson expose avec lyrisme les principes philosophiques qui dirigeront toute son oeuvre : la cohérence intime de l'univers, la plénitude et l'harmonie de l'esprit individuel, la correspondance symbolique entre lois naturelles et lois morales.
Depuis la Seconde Guerre mondiale, le "réfugié" préfère en général l'appellation de "nouvel arrivant" ou d'"immigré", pour marquer un choix, afficher un optimisme hors pair vis-à-vis de sa nouvelle patrie. Il faut oublier le passé : sa langue, son métier ou, en l'occurrence, l'horreur des camps. Elle-même exilée aux États-Unis au moment où elle écrit ces lignes dans la langue de son pays d'adoption, Hannah Arendt exprime avec clarté la difficulté à évoquer ce passé tout récent, ce qui serait faire preuve d'un pessimisme inapproprié. Pas d'histoires d'enfance ou de fantômes donc, mais le regard rivé sur l'avenir. Mais aux yeux de ces optimistes affichés, la mort paraît bien plus douce que toutes les horreurs qu'ils ont traversées. Comme une garantie de liberté humaine.
Née en 1906, Hannah Arendt fut l'élève de Jaspers et de Heidegger. Lors de la montée au pouvoir des nazis, elle quitte l'Allemagne et se réfugie eux Etats-Unis, où elle enseigne la thoérie politique. À travers ses essais, tels que La Condition de l'homme moderne, Les Origines du totalitarisme, Eichmann à Jérusalemou encore Le Système totalitaire, elle manifeste sa qualité d'analyste lucide de la société contemporaine. Elle meurt en 1975.
La vie n'est pas trop courte, c'est nous qui la perdons. Voilà le message que nous adresse Sénèque, dont la sagesse résonne profondément dans nos existences.
Par l'évaluation de ce qu'est une vie vraiment vécue, le penseur antique débusque toutes sortes de futilités qui nous accaparent sans bénéfice. Il dessine ainsi un chemin pour vivre raisonnablement heureux.
Traduit du latin par Xavier Bordes
« Je viens des hauteurs que nul oiseau n'a jamais atteintes ».
Génie ou folie ? Ecce Homo est l'autobiographie philosophique de Nietzsche, son dernier ouvrage avant qu'il ne sombre dans la démence.
Il y défend, avec une verve exceptionnelle, l'originalité de son oeuvre et se construit sa propre légende.
Traduit de l'allemand par Henri Albert
Ce court essai critique le radicalisme de la religion et de la science pour s'engager sur la voie instable du scepticisme. Le monde des forts et des puissants est celui de la vérité, de la certitude et d'une foi renouvelée. Le monde des faibles est celui du doute, de l'observation et de la joie profonde du lien à la nature.
John Cowper Powys nous apprend dans cet essai à faire partie des "faibles".
"Car le secret universel de la réussite consiste à présumer que tout ce qui est efficace, pratique et exploitable représente ce qu'il est convenu d'appeler la vérité."
John Cowper Powys (1872-1963) est un auteur anglo-gallois. Professeur, écrivain, critique et poète, il est aussi un excellent orateur. Il publie dès 1915 de la poésie, puis des nouvelles et des essais littéraires et de philosophie, mais c'est en 1929 qu'il connaît le succès critique et public avec Wolf Solent (traduction française chez Gallimard) et la suite de ses « romans du Wessex ». On le considère volontiers, pour son oeuvre fictionnelle, comme un héritier de Thomas Hardy.
Citation :
« - Eh bien, cher Raphaël, dis-je, décrivez-nous cette île, nous vous en prions instamment. Donnez-nous un tableau complet des cultures, des fleuves, des villes, des hommes, des moeurs, des institutions et des lois, enfin de tout ce qu'à votre avis nous désirons connaître.
- Il n'est rien que je fasse plus volontiers, car tout cela m'est présent à l'esprit. Mais il nous faudra du loisir.
- Entrons, dis-je, et mangeons, puis nous prendrons le temps qu'il faudra.
- Très bien, dit-il.
Nous prîmes notre repas, puis nous revînmes nous asseoir au même endroit, sur le même banc. Raphaël resta un instant silencieux à réfléchir, puis, nous voyant attentifs et avides de l'entendre, il dit ce qui suit.
Thomas More, Utopie, livre premier. »
L'Utopie est un roman d'anticipation politique écrit par Thomas More au XVIe siècle. Son personnage principal Raphaël dresse un éloge particulièrement précis de ce pays qui semble répondre à des règles bien singulières pour l'époque mais étonnement modernes et visionnaires; aussi on peut deviner chez Raphaël le bonheur qu'il a ressenti de découvrir la république chez les Utopiens alors que partout ailleurs règnent des rois omnipotents qui maintiennent sous leur joug des paysans affamés, des citadins qui mendient et une économie exsangue.
Traduction de Victor Stouvenel
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
« Nous devons faire passer l'expérience atroce de la catégorie de l'histoire à celle de l'art », écrit Aharon Appelfeld à propos des nombreux témoignages suscités par la Shoah. Sans négliger la valeur historique de ces témoignages, il nous rappelle que « seul l'art a le pouvoir de sortir la souffrance de l'abîme. » Car la vérité propre à l'oeuvre est indissociable d'une expérience subjective.
L'Héritage nu (Au-delà du désespoir), qui rassemble trois conférences prononcées à l'université Columbia, a fait
l'objet d'une première édition dans une traduction de l'anglais effectuée par Michel Gribinski (L'Olivier, 2006). La présente édition propose une version révisée par Valérie Zenatti à partir du manuscrit original en hébreu dont une partie a été retrouvée. Elle est par ailleurs augmentée d'une postface inédite de Frédéric Worms, qui met en perspective les enjeux philosophiques et littéraires de ces conférences avec l'ensemble de l'oeuvre d'Aharon Appelfeld.
« Que la femme, exténuée par l'amour, éprouve le plaisir jusqu'au plus profond d'elle-même, et qu'il y ait jouissance égale pour elle et son amant. »
Trouver les endroits les plus propices à la rencontre, faire durer le désir ou encore feindre la passion : outre un tableau des moeurs de la Rome antique, Ovide bâtit dans son Art d'aimer une stratégie de conquête qui ravira amants éconduits et galants fougueux.
Un manuel indispensable pour triompher et jouir de l'amour.
Traduit du latin par Joël Gayraud
Comment faire tourner les usines sans les travailleurs vigoureux, nourris, blanchis, qui occupent la chaîne de montage ? Loin de se limiter au travail invisible des femmes au sein du foyer, Federici met en avant la centralité du travail consistant à reproduire la société : combien couterait de salarier toutes les activités procréatives, affectives, éducatives, de soin et d'hygiène aujourd'hui réalisées gratuitement par les femmes ? Que resterait-il des profits des entreprises si elles devaient contribuer au renouvellement quotidien de leur masse salariale ?
La lutte contre le sexisme n'exige pas tant l'égalité de salaire entre hommes et femmes, ni même la fin de préjugés ou d'une discrimination, mais la réappropriation collective des moyens de la reproduction sociale, des lieux de vie aux lieux de consommation - ce qui dessine l'horizon d'un communisme de type nouveau.
« Vous êtes saisis d'horreur parce que nous voulons abolir la propriété privée. Mais, dans votre société actuelle, la propriété privée est abolie pour les neuf dixièmes de ses membres : si cette société existe, c'est précisément parce qu'elle n'existe pas pour ces neuf dixièmes. Vous nous reprochez donc de vouloir abolir une forme de propriété qui a pour condition nécessaire que l'immense majorité de la société soit frustrée de toute propriété. En un mot, vous nous accusez de vouloir abolir votre propriété à vous. En vérité, c'est bien ce que nous voulons. »
Publié pour la première fois en février 1848 à Londres, le Manifeste de Marx et Engels, rigoureux et tranchant, n'a rien perdu de sa vigueur critique.
"Ah oui, la question n'est pas : comment devient-on un moraliste ? La question est plutôt : comment peut-il se faire qu'on ne le devienne pas ? Quand on voit ce que signifie la guerre - et moi, je l'ai vue avec les yeux d'un garçon de quinze ans... Je me rappelle, quand je suis allé en France, j'ai vu dans une gare, probablement à Liège, une file d'hommes qui, chose étrange, 'commençaient aux hanches'. C'étaient des soldats qu'on avait amputés jusqu'en haut des cuisses et qu'on avait simplement posés là, sur leurs moignons. Ils attendaient ainsi le train pour rentrer dans leur patrie. Ce fut ma première impression de la Première Guerre mondiale. Quand on voit un tel spectacle alors qu'on sort d'une famille paisible, il est tout simplement impossible de ne pas devenir un moraliste."Avec la spontanéité propre à l'oralité, Günther Anders livre dans cet entretien quelques anecdotes significatives, notamment l'étonnement du philosophe quand il s'aperçut que lui, juif, pouvait faire le poirier plus longtemps que ses autres disciples, tous grands et blonds. Mais ce livre est surtout le récit d'un parcours philosophique et politique, où l'on croise également Brecht et Husserl et qui révèle en France une personnalité comparable à celle de George Orwell par son courage intellectuel et sa lucidité.
Phèdre est un des nombreux dialogues socratiques transmis par Platon. Il y est question de la beauté et de l'amour, entendu comme désir, dans un premier temps, puis de la beauté d'un discours et de la rhétorique dans un second temps. L'amour comme la rhétorique peuvent éléver la beauté de l'âme mais ils peuvent tout aussi bien l'abaisser, en s'attachant seulement au plaisir et à la domination d'autrui. Au contraire, celui qui, à travers l'être aimé ou à travers le beau discours, contemple des idées pures, gagnera en sagesse et en beauté.
Peut-on concilier variété des désirs individuels et quête universelle du bonheur ? Y aurait-il un dénominateur commun aux désirs de chacun ? Peut-on imaginer des principes nous permettant de bien vivre ? Spinoza distingue d'emblée actions, portées par la raison, et passions, contraintes depuis l'extérieur. Parce qu'indépendantes de notre seule volonté, les passions sont généralement mauvaises. Le libre examen et l'intelligence confèrent au contraire à l'homme une puissance d'agir, garantie de son bien-être. Il faut donc oeuvrer à parfaire ses facultés d'entendement. D'un même allant, être de nature, l'homme ne peut faire fi des contingences extérieures, et encore moins d'autrui. Spinoza expose les fondements de la sociabilité humaine, vertu à laquelle accéder par l'exercice de la raison.
Né à Amsterdam parmi les descendants des marranes, ces Juifs qui ont été chassés d'Espagne au XVe siècle par les Rois catholiques, Baruch Spinoza s'est rapidement écarté de tous les dogmatismes pour se tourner vers la science et s'intéresser à la pensée de Descartes. Considéré comme le père du rationalisme, il est l'auteur de L'Éthique (1663), du Traité théologico-politique (1665) et du Traité de l'amendement de l'intellect (1677), parus aux éditions Allia.
Fondation de la métaphysique des moeurs est une oeuvre d'Emmanuel Kant parue en 1785. Le titre allemand d'origine est Grundlegung zur Metaphysik der Sitten, traditionnellement traduit par Fondements de la métaphysique des moeurs, titre assez impropre puisqu'il n'y a selon Kant qu'un « fondement ».
Contenant : Préface - Première section : Passage de la connaissance rationnelle commune de la moralité à la connaissance philosophique - Deuxième section : Passage de la philosophie morale populaire à la métaphysique des murs - Troisième section : Passage de la métaphysique des murs à la critique de la raison pure pratique.
Format professionnel électronique © Ink Book édition.
Longtemps sous-évaluée dans la tradition exégétique, la Critique de la faculté de juger (1790) réapparaît aujourd'hui, au fil du libre dialogue entretenu avec elle par une série de philosophes contemporains, pour ce qu'elle est vraiment : le couronnement du criticisme en même temps que l'un des plus profonds ouvrages auxquels la réflexion philosophique a donné naissance. En organisant sa réflexion autour de trois axes (la finalité de la nature, l'expérience esthétique, les individualités biologiques), Kant affrontait le problème de l'irrationnel qui, à travers le défi lancé aux Lumières par Jacobi, faisait vaciller la toute-puissance de la raison.Cette traduction, qui invite à relire la Critique de la faculté de juger à partir de sa première introduction, laissée inédite par Kant, montre que consolider la rationalité, c'était aussi sauver l'unité de la philosophie par la mise en évidence de l'articulation entre raison théorique et raison pratique. Véritable lieu de la politique kantienne selon Hannah Arendt, émergence d'une pensée de la communication selon Jürgen Habermas ou Karl Otto Apel, la dernière des trois Critiques constituait ainsi, surtout, la réponse la plus subtile de la modernité à l'antirationalisme naissant.