La notion d'absurde et le rapport entre l'absurde et le suicide forment le sujet de cet essai.
Une fois reconnu le divorce entre son désir raisonnable de compréhension et de bonheur et le silence du monde, l'homme peut-il juger que la vie vaut la peine d'être vécue ? Telle est la question fondamentale de la philosophie.
Mais si l'absurde m'apparaît évident, je dois le maintenir par un effort lucide et accepter en le vivant de vivre. Ma révolte, ma liberté, ma passion seront ses conséquences. Assuré de mourir tout entier, mais refusant la mort, délivré de l'espoir surnaturel qui le liait, l'homme va pouvoir connaître la passion de vivre dans un monde rendu à son indifférence et à sa beauté périssable. Les images de Don Juan, du comédien, de l'aventurier illustrent la liberté et la sagesse lucide de l'homme absurde. Mais la création - une fois admis qu'elle peut ne pas être - est pour lui la meilleure chance de maintenir sa conscience éveillée aux images éclatantes et sans raison du monde. Le travail de Sisyphe qui méprise les dieux, aime la vie et hait la mort, figure la condition humaine. Mais la lutte vers les sommets porte sa récompense en elle-même. Il faut imaginer Sisyphe heureux.
« Le Contrat social de Rousseau, publié en avril 1762, étonne par l'évidence des principes politiques qui le constituent. Il invente l'idée de la démocratie absolue en prenant le peuple moins comme objet que comme sujet de son discours. Son traité politique ne concerne plus seulement les gouvernants, les princes ou les conseils, mais les gouvernés. Ce déplacement du haut vers le bas de la hiérarchie civile fait du Contrat social le lieu théorique de rassemblement de l'humanité citoyenne. "Trouver une forme d'association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle chacun, s'unissant à tous, n'obéisse pourtant qu'à lui-même, et reste aussi libre qu'auparavant". Le Contrat social apporte la solution au problème du gouvernement de l'homme, celle de l'auto-gouvernement - obéissance à sa seule personne, aux lois qu'il se prescrit. Sa liberté naturelle se change en liberté morale. Denis Podalydès, fervent lecteur du Contrat social, nous fait partager l'émotion liée à l'intelligence de ce texte précurseur, et grâce à son talent de comédien, nous aide à découvrir et comprendre un texte fondateur de notre société moderne. » Alexandre Wong & Claude Colombini-Frémeaux
Ils sont allongés sur des lits et parlent de l'amour et de la beauté. Leurs discours se succèdent, parfois se répondent, car il y a plusieurs amours et plusieurs manières de désirer le Beau. À ces hommes vivant en un temps et un lieu où l'éducation des garçons est indissociable de la sexualité qui règle les rapports du maître et du disciple, une étrangère, Diotime, oppose un modèle féminin de transmission du savoir. Dans ce célèbre dialogue, Socrate énonce les étapes de l'apprentissage du philosophe capable de se détacher du monde sensible pour devenir l'« amant » par excellence qui guide l'« aimé » dans sa quête du Vrai et du Beau.
Dossier spécial : l'amour
1. La conversion par l'amour : la quête de l'unité
2. Les pronoms de l'amour : Je, Tu, Nous
3. Les raisons de l'amour : comprendre, expliquer, justifier
"L'art d'avoir toujours raison est le catalogue raisonné des 38 stratagèmes possibles pour convaincre l'autre. Le présent ouvrage permet de donner à celui qui a tort tous les moyens d'obtenir une victoire sur son adversaire en évacuant le problème moral de la bonne ou mauvaise foi. Attention, cher auditeur, il n'est pas question ici de rechercher la vérité. Didier Bourdon rend hommage à l'optimisation de la pensée sur la morale dans l'art de la joute verbale. Sa performance servira les causes les plus viles comme les meilleures volontés."
Claude COLOMBINI et Patrick FREMEAUX.
Entendre Machiavel, c'est écouter l'un des esprits les plus étranges et les plus frappants du XVIe siècle italien. Italien?
Certes, mais très vite universel. Par la quantité de commentaires que cette petite oeuvre a suscité, son auteur se place rapidement au-dessus des nations. C'est ce que, non sans emphase, on appelle un esprit universel. Non seulement dans son époque mais encore aujourd'hui puisque le "machiavélisme" est devenu une référence, un mot d'usage courant, une attitude presque.
Michel Galabru lit "Le Prince" de Machiavel
On passe de la noirceur la plus amère à une envie de rire incoercible.
On ne peut même plus croire que cela a pu être écrit.
C'est comme une ivresse des mots sur fond de vanité.
Mais le drame, c'est qu'on ne sait plus qui fait assaut de vanité.
Le Prince?... Machiavel?...
Tel un agitateur, Galabru nous attrape et nous jette à la figure de l'un puis à la figure de l'autre, et nous reprend avec vigueur et nous renvoie on ne sait où. On roule, on tombe, on croit entrevoir des abîmes, on plonge, une main secourable nous attrape, mais c'est pour nous lancer ailleurs... et sans ménagement.
"Que philosopher c'est apprendre à mourir". Emprunté à Cicéron, ce titre célèbre de l'un des Essais de Michel de Montaigne résume l'enseignement attendu du stoïcisme - l'école philosophique dont Sénèque, homme d'État et écrivain latin (4 av. J.-C. - 65), fut l'un des plus éminents représentants. Pourtant son petit traité De la brièveté de la vie n'a rien de tragique, et s'il nous invite à méditer sur l'imminence de la mort, c'est bien plutôt pour nous apprendre à vivre. Vivre véritablement, c'est-à-dire en philosophe. Jean-Pierre Cassel fait plus ici qu'interpréter le texte : il incarne à proprement parler Sénèque. L'acteur fait siens le souffle et la chair du philosophe et sa seule voix, sereine et ferme, donne à entendre la pratique philosophique stoïcienne dans une interprétation sobre et délicate. Claude Colombini-Frémeaux
Le 24 novembre 1859 paraît à Londres L'Origine des espèces par le moyen de la sélection naturelle, ou la préservation des races favorisées dans la lutte pour la vie. L'auteur du livre, Charles Darwin (1809-1882), est un naturaliste de cinquante ans qu'un voyage autour du monde particulièrement riche en découvertes et l'oeuvre originale édifiée à sa suite, ont déjà fait connaître largement en Angleterre et en Europe continentale. C'est ce livre toutefois qui fera de son auteur le plus célèbre penseur de l'histoire naturelle qu'ait connu le monde depuis Buffon, et le principal bâtisseur - après Lamarck - , du transformisme moderne ou théorie de l'évolution des espèces vivantes. C'est de la traduction française de son édition définitive de 1876 que sont extraits les textes clés qui composent ce livre sonore, traduits par Aurélien Berra sous la direction de Patrick Tort, chercheur au Muséum, fondateur de l'Institut Charles Darwin international. « Aucun livre de science, écrit Patrick Tort, ne connut sans doute plus durable succès. Aucun ne suscita réactions plus vives ni controverses plus passionnées. « Cette laïcisation de l'histoire naturelle, qui s'inscrit elle-même dans un vaste mouvement d'autonomisation de la science face à la théologie, sera pour cela longtemps combattue par les Églises et les groupements mystiques restés fidèles au dogme, indéfiniment remanié mais toujours résurgent, de la Création du monde et du vivant par une intelligence transcendante et providentielle. » Éric Pierrot, grâce à sa lecture claire, nous restitue parfaitement la logique et l'intelligence du texte. Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
"Ainsi parlait Zarathoustra est sans conteste le livre le plus déroutant d'un philosophe lui-même inclassable.
Nietzsche prétendait par là donner à l'humanité la "Bible de l'avenir", une Bible profane qui supplanterait toutes les autres. D'où l'étrangeté et l'indéfinissable beauté de cet hymne à la vie pleine et entière. "Peut-être Zarathoustra appartient-il tout entier à la musique : il est en tout cas certain qu'il présupposait une véritable renaissance de l'art d'écouter", écrit Nietzsche dans Ecce Homo de ce "livre pour tous et pour personne". Quoi de plus naturel alors que de faire entendre les meilleurs morceaux de cette musique inouïe ?
Le risque d'une lecture à voix haute était certes de céder à l'exaltation romantique, mais Thierry Frémont a su trouver la juste tonalité lyrique, qui permet d'exprimer l'enthousiasme sans mièvrerie.
Volume 1 : L'ouvrage débute par le déclin de Zarathoustra, qui n'hésite pas à se perdre d'abord pour mieux se retrouver par la suite. Pour devenir peu à peu ce qu'il est, à savoir le prophète de l'éternel retour du semblable, ce porte-parole exotique de la pensée de Nietzsche s'engage ainsi dans un voyage pour l'essentiel intérieur, jalonné de rêves éveillés, dans le but de sortir l'humanité de son "profond sommeil" et lui indiquer la voie de la grandeur, de la victoire sur soi."
Claude Colombini & Yannis Constantinidès
Pourquoi Les Confessions ont-elles fait date ? Parce qu'elles sont porteuses d'une double puissance inaugurale. Celle d'un style tout d'abord, dont Bossuet se réclamera treize siècles plus tard : une "prose poétique" incantatoire, hydraulique et entêtante. Puis celle d'un genre, l'autobiographie : le premier récit rétrospectif d'un "moi" de l'histoire de la littérature occidentale, dont Rousseau s'inspira plus tard. Mais ne nous y trompons pas, des Confessions d'Augustin à celles de Jean-Jacques, il n'est d'équivalence que du titre. L'un exalte son moi et s'accommode de ses erreurs, l'autre se tient devant son Dieu et les hommes, pour prendre la mesure du don de grâce qui lui est fait. Cette parole primordiale, à la fois charnelle et céleste, est ici magnifiquement modulée par la voix profonde et douce de Daniel Mesguich.
Claude Colombini-Frémeaux
Traduction de Mr Moreau (1864) sélectionné et partiellement réécrit par Alexandre Wong (2009) (C) Frémeaux & Associés.
« Ni rire, ni pleurer, mais comprendre », Michel Onfray s'approprie la maxime de Spinoza pour développer une philosophie de l'Histoire, une réflexion sur la longue durée qui retrace la naissance, la croissance puis la sénescence de la civilisation judéo-chrétienne. Décadence s'inscrit dans la Brève Encyclopédie du monde qu'a entamée Michel Onfray avec Cosmos pour présenter sa pensée personnelle et ses clés d'interprétation pour notre monde contemporain. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
"Banni de sa communauté juive d'origine, influencé par les courants de pensée novateurs de son temps - au premier rang desquels le cartésianisme - Spinoza (1632-1677) consacra une vie retirée à la production d'une oeuvre philosophique dont l'influence considérable n'a pas cessé de se faire sentir. La radicalité de ses conceptions fait du spinozisme une philosophie qui est encore, à bien des égards, devant nous. La sélection du présent coffret répond au seul objectif pédagogique d'introduire à cette philosophie, sans prétention à l'exhaustivité."
Patrick DUPOUEY
"Tous les textes ont été traduits du latin par Patrick Dupouey, dans le respect du sens original. L'écriture austère de Spinoza, qui vise à la seule vérité et non à l'agrément, n'a pas à être enjolivée. N'ont été apportés que les aménagements strictement nécessaires, toujours minimes, pour rendre audible l'écriture de Spinoza. Éric Pierrot, par sa lecture, restitue parfaitement la logique du propos et nous permet une compréhension plus aisée de cette pensée fondatrice de la philosophie moderne."
Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
"Henri Bergson, futur Prix Nobel de Littérature, aborda le XXe siècle en refusant le monde mécaniste de la physique classique et du déterminisme triomphant. Sa réaction contre le scientisme, où l'existence de l'esprit et de la liberté était remise en cause, l'amena à réfléchir sur le concept de temps. "Les Données Immédiates de la Conscience" démontre, par une introspection intuitive, la reprise en possession de notre vie intérieure, et que la continuité du passé dans le présent et du présent dans le futur constitue "une création continue d'imprévisible nouveauté" agissant comme révélateur de la réalité et de la liberté de l'esprit. Outre la découverte par l'oralité des sept extraits de textes de Bergson qui permet une authentique proximité avec la pensée de ce grand philosophe, cet enregistrement présente (par la prestation de Jean Vilar le 18 mai 1971), le dernier témoignage historique de cet homme de théâtre, qui a marqué définitivement le XXe siècle." Patrick FREMEAUX - L'Editeur
« Les livres II et III des Essais de Montaigne de la présente édition sonore sont une sélection d'écrits dont les thèmes trouvent écho aux questions contemporaines. Texte fondateur de la pensée intellectuelle française, ces Essais ont fait l'objet d'un travail de réécriture pour l'oralité et devaient être interprétés par un grand comédien français. Michel Piccoli a accepté le défi de cette performance sonore. » Claude Colombini-Frémeaux
La civilisation occidentale arrive au terme du XXe siècle à une remise en cause de toutes les valeurs qui au cours des siècles ont fondé nos sociétés et guidé nos pas vers la vie bonne ; qu'il s'agisse de la religion, de la patrie ou de la politique, le désenchantement du monde peut laisser la place au désarroi. Luc Ferry réplique par un optimisme lucide basé sur les nouvelles réalités de notre société. La révolution de l'amour, cet engagement pris par chacun pour sa famille et ses proches place l'humain au coeur de nos vies. Aujourd'hui, qu'y a-t-il de plus sacré qu'un enfant ? Avec simplicité et discernement, Luc Ferry offre, au travers d'un nouvel humanisme, une réponse à la question fondamentale du sens de la vie. Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
Ce premier opus de la Brève encyclopédie du monde dévoile une philosophie puissante et intimement ancrée dans le réel. Mûrie d'expériences vécues et d'enseignements scientifiques et historiques, la pensée de Michel Onfray vient mettre à bas le monde des idées pures où les dogmes et les écrans enferment l'homme dans une caverne de fictions. Michel Onfray raconte son père, dans la vie et dans la mort, et l'expérience déterminante du deuil. Il aborde les facettes du temps, pour le corps, pour l'esprit, mais aussi pour les civilisations. Sur la piste du peuple tsigane, nous apprenons par exemple à se réapproprier une vision ancestrale et apaisée du temps. Cosmos est l'aboutissement d'une pensée appuyée sur les vérités naturelles et sensibles du monde qui nous entoure, une philosophie pratique et passionnante destinée à nous faire saisir pleinement le présent. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
« Épousant le rythme de la nature, le premier volume de sa trilogie à vocation encyclopédique oscille entre sérénité pastorale, détours savoureux et avis de tempête. » Philosophie Magazine
Ce premier opus de la Brève encyclopédie du monde dévoile une philosophie puissante et intimement ancrée dans le réel. Mûrie d'expériences vécues et d'enseignements scientifiques et historiques, la pensée de Michel Onfray vient mettre à bas le monde des idées pures où les dogmes et les écrans enferment l'homme dans une caverne de fictions. Michel Onfray raconte son père, dans la vie et dans la mort, et l'expérience déterminante du deuil. Il aborde les facettes du temps, pour le corps, pour l'esprit, mais aussi pour les civilisations. Sur la piste du peuple tsigane, nous apprenons par exemple à se réapproprier une vision ancestrale et apaisée du temps. Cosmos est l'aboutissement d'une pensée appuyée sur les vérités naturelles et sensibles du monde qui nous entoure, une philosophie pratique et passionnante destinée à nous faire saisir pleinement le présent. Lola CAUL-FUTY FRÉMEAUX
« Épousant le rythme de la nature, le premier volume de sa trilogie à vocation encyclopédique oscille entre sérénité pastorale, détours savoureux et avis de tempête. » Philosophie Magazine
Le travail de Marcel Gauchet consiste à saisir, tout en prenant un malin plaisir à transgresser les cloisonnements intellectuels, ce qui caractérise l'Homme démocratique : ses origines, ses doutes, ses espoirs. Le parcours de Marcel Gauchet est une traversée de l'histoire démocratique ou la question centrale du droit, de la justice et de la loi permet de comprendre le « mal démocratique ».
Philosophe, mathématicien et physicien, Descartes impose au monde un renouveau de la pensée française avec le Discours de la méthode. Son approche déductive, basée sur la vérification systématique des évidences, apporte une nouvelle architecture à l'édifice du savoir.
"Mais ce qui a surtout recommandé sa philosophie, c'est qu'il n'est pas demeuré à donner du dégoût pour l'ancienne, mais qu'il a osé substituer des causes qu'on peut comprendre de tout ce qu'il y a dans la nature."
Christaan Huygens (1629-1695), physicien et astronome.
En 1990, paraissait chez François Bourin Le Contrat naturel (réédité en 1992 dans la collection Champs/Flammarion). Michel Serres s'y livrait à une méditation sur les nouveaux devoirs que nous avons envers le monde que nous habitons. Dans le présent texte, Retour au Contrat naturel, le philosophe revient sur la problématique de son livre et sur le débat, actualisé en 1992 à l'occasion de la conférence de Rio et de l'appel de Heidelberg qui contribuèrent, chacun à leur manière, à donner une dimension planétaire au souci écologique. À travers le litige qui opposa alors partisans d'un progrès conditionné par le respect de la nature et les tenants d'un progrès conçu comme la poursuite de la maîtrise technique, la pensée de la nature s'est considérablement « dramatisée ». Pourquoi ? Quelle « fin de la nature » est-on en train de vivre ? Faut-il en appeler à une nouvelle philosophie de notre inscription dans le monde ?
"Cynthia Fleury, philosophe et psychanalyste, défriche de nouvelles pistes de réflexion sur le courage et l'expérience du découragement. En tant que psychanalyste, elle observe l'intime du découragement chez ses patients, et remarque les effets pervers de l'organisation du monde du travail et de l'espace politique, sur le psychisme des individus. Convoquant tour à tour Victor Hugo, Diogène, Jankélévitch ou bien encore Amartya Sen, Cynthia Fleury questionne les liens entre l'expérience personnelle du découragement et la société. À partir du registre individuel, elle élargit sa réflexion au domaine collectif et politique. On découvre alors combien le courage comme dépassement de soi est aussi un élément régulateur de la démocratie, tandis que la philosophe trace en parallèle une éthique du courage, projet éminemment politique. C'est au coeur du découragement que survient le courage, qu'un sursaut du sujet et des peuples se fait, que la possibilité d'un nouveau commencement advient. Dans un langage clair et précis, Cynthia Fleury nous emmène vers la reconquête du Courage, vers de nouveaux possibles." Claude COLOMBINI FRÉMEAUX
COSMOS - L'ANIMAL (deuxième partie)
La place accordée à l'animal dans une société révèle comment l'homme veut vivre au monde. L'expérimentation animale, l'anti-spécisme ou encore la tauromachie nourrissent des débats aux ramifications complexes pour la définition de l'homme en tant qu'espèce et en tant qu'être doué de morale.
Dans ce troisième volume de Cosmos, Michel Onfray aborde les enjeux philosophiques profonds que pose notre approche de l'animal, et notamment de sa souffrance. Dans une civilisation où la douleur physique et morale terrestre a été placée par le christianisme comme à la fois inéluctable et sainte, le travail de réflexion et de dépassement proposé par Michel Onfray libère pour se replacer dans les dynamiques de vie dans un cosmos harmonieux.
Partie 8 : Miroir brisé de la tauromachie : Questions/réponses. - Partie 9 : Permanence du soleil invaincu. - Partie 10 : Permanence du soleil invaincu : Questions/réponses. - Partie 11 : Christianisme, un chamanisme solaire. - Partie 12 : Christianisme, un chamanisme solaire : Questions/réponses - Partie 13 : La construction du ciel chrétien - Partie 14 : La construction du ciel chrétien : Questions/réponses.
COSMOS - LE SUBLIME (deuxième partie)
"Le dernier opus de Cosmos explore les arts, la poésie et la musique : ces créations humaines qui s'allient à la nature pour permettre à chacun d'expérimenter le sublime. Des origines préhistoriques à la prédominance chrétienne, de l'art bourgeois de la Renaissance jusqu'aux créations contemporaines, Michel Onfray ébauche une contre-histoire des arts, citant Mallarmé, André Breton, Tristan Tzara, Marcel Duchamp, Bachelard, Georges Rouquier ou Pierre Soulages.
L'art change de paradigme, et si la notion cardinale du beau disparaît, elle laisse la place au sublime, ce sentiment d'étonnement radical et subjugué qui peut réunir en un instant l'homme et le cosmos."
Lola Caul-Futy FRÉMEAUX
"Le sublime dans l'art est toujours soumis aux conditions d'un accord avec la nature."
Emmanuel KANT
"L'entreprise n'est pas mince. Il s'agit ni plus ni moins que de questionner la place de l'homme dans un univers débarrassé de ses mythes."
LIRE
Volume 8 La Cène de l'art contemporain : Questions / réponses - Volume 9 Le sublime de la nature - Volume 10 Le sublime de la nature : Questions / réponses - Volume 11 Faire pleurer les pierres - Volume 12 Faire pleurer les pierres : Questions / réponses - Volume 13 Conclusion : Une éthique sans morale - Volume 14 Conclusion : Une éthique sans morale : Questions / réponses
De Feuerbach et Darwin à Thoreau et Schopenhauer.
"Si un homme ne marche pas au pas de ses camarades, c'est qu'il entend le son d'un autre tambour."
Henri David Thoreau
"L'écriture de l'histoire de la philosophie occidentale n'est pas neutre : une Grèce prétendument fondatrice à l'exclusion des pensées qui la précèdent dans le temps, une domination idéaliste, notamment platonicienne, une tradition qui poursuit ce parti-pris avec le spiritualisme chrétien et l'idéal allemand - l'historiographie dominante est nettement platonicienne. Or, on peut proposer une contre-histoire de la philosophie qui se soucie d'un autre lignage : matérialiste, hédoniste, nominaliste, athée, sensualiste, empirique, etc. Et s'y inscrire avec le souci d'une pensée systématique." Michel Onfray
"La Contre-histoire de la Philosophie de Michel Onfray s'apparente à un catalogue raisonné de l'histoire de la pensée. Mais un catalogue dans sa version orale et improvisée qui permet par la verve et l'authenticité d'une transmission incarnée de démocratiser le savoir de la Philosophie occidentale."
Patrick Frémeaux
Cet ouvrage contient : 7 : Comment mener une vie philosophique ? - 8 : Sculpter sa propre statue - 9 : Vivre sans lien - 10 : Schopenhauer, construction d'un pessimiste - 11 : Schizophrénie d'un philosophe - 12 : Questions / réponses - 13 : Questions / réponses