Docteur en médecine et philosophe, Canguilhem n'élabore pas de système, contrairement à Bergson qui fait de l'intuition le seul moyen de connaissance de la durée et de la vie.
Philosophie biologique, durée, temps, devenir sont les thèmes abordés par les deux hommes. Canguilhem, le corps humain. Bergson, l'élan vital.
C'est à l'aide de l'intelligence humaine que chacun de nous ne fabrique jamais autre chose que du fantasme et nous croyons que la science nous apporte la vérité. Cette vérité scientifique fonde un monde compris comme objectivement constitué. Nous montrons que le nombre mathématique n'est nulle part dans la réalité. La simple proposition d'universalité de la structure évacue toute subjectivité. Cette « poussée » positiviste est concomitante de la consolation que nous cherchons à travers la science et/ou la religion. La philosophie, elle, n'est jamais entreprise de consolation. C'est pourquoi nous utilisons le langage pour condamner de façon certaine l'expérience individuelle, l'expérience authentique, l'expérience de cette vie propre à chacun, cette vie qui s'échappe parfois du carcan d'inspiration positiviste, quand elle rencontre notre être-vieillissant. C'est pourtant lui qui est le garant en quelque sorte de cette mémoire si pleine de ce que chacun de nous est, comme le vivant qu'il est. Le langage est le plus bel outil de lobotomisation de la masse. Nous revisitons sans cesse et ce depuis que nous nous servons de ce dernier, le constat de notre médiocrité en lui donnant une couleur acceptable parce que nous oeuvrons dans la flagornerie. C'est ainsi que notre prétention se pare d'un instinct grégaire sans équivalent sur cette planète. La dynamique positiviste qui est la nôtre et qui écrase tout, prend le pouvoir jusqu'à celui absolu que nous avions explicité dans l'être-monde-fantasmé. Tout entière animée par l'hyperdésir d'immortalité, cette dynamique ressemble à s'y méprendre à celle du cancer. Malgré la promesse que le vivant dispense tout autour de lui et qui consiste en l'indéfectibilité première que tout doit disparaître sans laisser de traces, nous sommes tels d'inconsolables artisans d'un monde qui n'existe pour personne, d'inconsolables artisans d'un monde qui n'est fait que de mensonges. La messe est dite sans jeu de mots par ces quelques éléments de philosophie dernière.
Voici 383 proverbes du XXIe siècle sur de nombreux thèmes. Les proverbes peuvent nous aider, être des vérités, être logiques, inutiles, nous abrutir, ne rien vouloir dire, être des jeux de mots, humoristiques, le tout, c'est de choisir les bons.
L'intelligence est le moteur, et la sagesse est le guide.
Le sage ne se vante pas sauf si c'est pour rire.
Le but de la vie, ce n'est pas d'être parfait mais de s'en rapprocher suffisamment.
En bonus du dernier proverbe, présentation des ingrédients d'un jardin parfait.
Il est possible que certains proverbes ressemblent à d'autres déjà existant.
Le savoir est fait pour être partagé.
L'ego est, selon les Anciens, la somme de nos émotions et la source de toutes nos souffrances. L'auteur a trouvé sa méthode : « meta hodos » (suivre une voie pour le perdre en chemin). C'est avec humour, amour et sagesse que Gaëtan WALTER a conceptualisé sept exercices littéraires, inspirés du Grand-OEuvre alchimique, pour notre libération et notre Bonheur. Sept exercices agrémentés de petits « mets sages » (messages) qui sauront sans nul doute égayer votre appétit d'intelligence bien comprise : celle du Petit Prince. Celle du coeur (voie du milieu).
L'auteur vous emmène donc en voyage, en vous-mêmes, pour un grand ménage ou « méninge » de printemps, mais surtout pour faire rayonner en vous le meilleur car c'est là, la « substantifique moelle », l'essence même du Bonheur et de l'Unité retrouvée.
Par rapport aux « Apports à la philosophie » de Heidegger, ces « Apports » ne sont pas seulement complémentaires, ils montrent aussi leurs divergences. Ceci laisserait prévoir trois chapitres :
1) Puisqu'il s'agit de compléments, commencer par rappeler les apports heideggériens à la philosophie.
2) Montrer en quoi les apports de Heidegger à la philosophie, par certains de leurs aspects, semblent se fourvoyer.
3) Enfin et surtout, après Heidegger et dans sa continuité, faire les quelques pas de plus.
Cependant, ces apports complémentaires ne sont pas écrits chapitre après chapitre suivant l'ordre ci-dessus. Le rappel des apports de Heidegger, leurs prolongements, les divergences, viennent ensemble au fur et à mesure de la méditation et de son dire.
Un nouveau paradigme éthique est possible, dans lequel tous les êtres vivants seraient considérés et respectés, perçus comme porteurs d'une valeur inaliénable.
La cosmologie actuelle nous y aide, pointant nos origines communes, nos constitutions communes, notre cosmos commun. Au-delà d'une unité terrestre fondamentale, ce livre veut aller plus loin, avec la reconnaissance de la valeur de toutes les âmes, qu'elles soient humaines ou non, terrestres ou non. Cette éthique devient alors universelle et peut s'ancrer en nous, qui que l'on soit, à travers nos pensées, nos paroles et nos actes.
En suivant cette éthique, avec intégrité et persévérance, l'humanité devient gardienne. D'elle-même et des autres formes de vie. Elle devient une force évolutive pour le cosmos.
« Par ailleurs, on constate qu'Albert Camus se sert de personnages aussi divers que variés : Meursault, Caligula, Don Juan, Jan, Nada, Kaliayev, Tarrou, Rieux, Clamence, Darou, Janine, Diego, Paneloux... On a tendance à penser qu'ils représentent une pluralité d'êtres humains. À y regarder cependant de près, on se rend compte qu'il s'agit d'un être humain unique, multiple et universel aux prises avec sa condition existentielle. Que ce soit Don Juan qui multiplie les occasions d'amour avec les femmes pour demeurer un peu plus dans ce plaisir qui n'est qu'instantané et passager ; que ce soit Caligula qui trouve l'existence mensongère et qui pour être heureux, a besoin de la lune ou de quelque chose qui soit dément, mais qui n'est pas de ce monde ; que ce soit le docteur Rieux qui refuse un dieu sourd et muet devant l'injustice, la misère et la souffrance des innocents ; que ce soit le Père Paneloux qui prêchait que le mal était la conséquence du péché et qui donc n'avait pas réalisé que la peste était une affaire de tout le monde ; que ce soit Jan qui refuse un bonheur stupide qui consiste à éprouver ce qui arrive et qui mourut sans avoir réalisé que le bonheur de l'être humain est plus désiré que possédé. Que ce soit Meursault qui tue par hasard et qui n'est ni idiot ni intelligent ni innocent ni coupable et dont l'une des préoccupations était de savoir si l'être humain pouvait échapper à la mécanique du destin ; que ce soit Tarrou le brave humaniste et esthète à la recherche d'une sainteté sans dieu et qui se faisait l'historien de ce qui n'avait pas d'histoire... On voit, à travers toutes ces figures antinomiques, une personne humaine à la recherche du bonheur, de son unité intérieure et étonnée de ce que la vie n'a pas de formule. Quand on a des dents, on n'a pas à manger et vice versa ! »
Une frilosité de l'esprit est actuellement observable, conséquence du manque d'unité des savoirs contemporains. En se coupant de toute détermination sociale et culturelle, les rationalités, concepts et méthodes techniques se sont révélées terriblement totalitaires lorsque appliquées au progrès humain tout au long du XXe siècle.
Nourri des préoccupations de l'époque, Philippe Peyrot décrit un concept de lecture globale des quatre voies classiques de la connaissance que sont la religion, l'art, la philosophie et la science. Il propose un concept de vague temporelle qui, traversant l'ensemble des cultures et des époques, s'enrichit en temporalités et musiques locales en écho et tissage d'une harmonie globale.
Imaginez qu'un jour on arrive à vaincre chez vous le processus de vieillissement. Imaginez alors qu'au sein de votre cerveau on change, chaque jour de votre vie, un neurone par un autre de composition physico-chimique strictement identique. La permutation opérée ne pénaliserait pas le fonctionnement de votre cerveau, ce dernier n'ayant, via l'opération, pas changé de structure. Au bout d'environ 275 millions d'années, tous vos neurones d'origine finiraient par être remplacés.
Qui serait alors cet individu qui existerait dans ce cerveau ? Serait-ce encore vous ou serait-ce quelqu'un d'autre ? Et si à présent on reconstituait avec vos anciens neurones votre cerveau d'origine, qui existerait dans ce cerveau reconstitué ? Serait-ce vous ou serait-ce quelqu'un d'autre ?
L'auteur rend compte dans ce livre de son expérience de « pèlerin en quête de vérité », suite à son voyage initiatique en Inde à la rencontre des spiritualités orientales. Dans une démarche altruiste, il souhaite transmettre au plus grand nombre les enseignements qu'il a reçus de grands maîtres et servir de guide sur la voie d'une existence dédiée à la pureté et la sagesse. Puisant aussi bien dans les traditions spirituelles de l'Antiquité, que celles d'Orient et d'Occident, l'auteur donne un aperçu éclairant des principaux courants qui l'ont inspiré. Transformé par sa connaissance approfondie de la science initiatique, ce fervent serviteur des forces de la lumière souhaite faire de nouveaux disciples.
Ces billets d'humeur spirituelle ne se veulent d'aucune insolence, d'aucune folle impudence. Ne sont-ils que les précieux témoins de l'espérance, serviteurs d'une éminente évidence, rapporteurs d'une vérité qui se lit en ce grand livre de l'existence. Puissent-ils, en l'esprit de chacun de leurs lecteurs, éveiller leur première volonté, qu'ils découvrent l'oeuvre éternelle en toutes les apparences.
Ces billets portent en leur coeur cette joie originelle, la mémoire d'un parfait bonheur, ainsi ont-ils cette unique prétention : affirmer que tous ces jours sont au service de notre amour.
Ce deuxième roman complète le premier volume, Le Temps de haïr Chronos, paru en 2016. Cette fois, la biographie de l'auteur, au chapitre V, reste secondaire. Les six autres sont consacrés à l'essentiel : la part de divin en nous, la famille et les amis, le cheminement en franc-maçonnerie, la lutte contre la maladie, l'approche du temps par Chronos, et le dernier est consacré à quelques poèmes de l'auteur. Un livre saisissant, où ressurgit sans cesse le désir d'amour de l'autre et une notion d'âme cette fois apaisée.
Oui, il est possible de faire autrement. Car nous avons en main les capacités, l'imagination, les outils pour nous organiser plus efficacement, partager plus équitablement les richesses et les ressources, pour vivre mieux. Si nous contrôlions un peu mieux la variété dans tous les domaines, si nous respections les autres, les règles communes et l'environnement, cherchions à sauvegarder nos principes d'égalité, de fraternité et de liberté et appliquions vraiment ceux de la démocratie, il y aurait peut-être moins d'injustice et plus d'équité. Cet ouvrage n'étant ni un programme ni une idéologie, propose une méthode appropriée pour redéfinir des priorités et atteindre les objectifs désirés grâce à nos choix de vie et à une communication qui ne soit pas simplement là pour asseoir le Pouvoir de quelques-uns. Nous devons nous comprendre les uns les autres, lutter contre l'individualisme, rechercher un peu plus d'authenticité, moins de profit, plus de partage. Alors, sociologues et psychologues, philosophes, écologistes et politiques de bonne volonté pourront peut-être nous dire comment nous y prendre pour que cela évolue sans trop de violence et de ruptures. Ils pourront accompagner le changement de nos Institutions vieillissantes dans un cadre redéfini par notre vote : Administration, Éducation, École, Enseignement, Laïcité, Urbanisme, Justice, Santé...et espérer avec nous un monde meilleur.
Catherine Besnard
Gravures de Solène Besnard
Peindre m'est tombé dans les mains
« Peindre m'est tombé dans les mains. Depuis, j'accueille ce quelque chose de parlant qui apparaît au cours du travail, avec douceur, du bout de mes pinceaux, même quand je bataille au beau milieu de la matière. Je lui dois de le recueillir comme un cadeau de la vie et je me dois de le soutenir à la mesure de ce qu'il me tient lui-même debout.
Dans un tableau, je peux être à la maison, chez moi, mais dès que j'y suis, j'en sors déjà.
Par ce livre s'écrit une arborescence ouverte, inspirée d'instants de pure humanité partagés avec tous ceux qui comptent, maîtres et élèves, voisins et amis, parents et enfants. »
« Dis-moi, comment est-ce que tu vois le futur, toi ? » C'est par cette simple question que débute ce dialogue entre un père âgé d'un peu moins de soixante ans et son fils qui a déjà quitté la maison. Simple et complexe à la fois, et surtout très vaste. Le père va alors s'employer à y répondre le mieux possible, en parlant tout d'abord de son futur à lui, en évoquant sa propre mort avec naturel puisque d'après lui, la mort n'est qu'une conséquence naturelle des conditions de la vie sur Terre. Puis il élargit le débat en l'orientant vers le futur de l'humanité. Inquiet pour l'avenir de la planète, il pense toutefois qu'un immense revirement des mentalités à l'échelle mondiale pourrait probablement changer la donne, qu'enfin les hommes deviennent des « coloca-Terre ». Déjà, il recommande de prendre conscience de l'état de surpopulation de la planète qui épuise toutes les ressources et provoque l'extinction d'autres espèces et de se poser la question de la cause d'une telle surpopulation. Ainsi, de fil en aiguille, le dialogue explore de nombreux thèmes et, se prenant au jeu, père et fils décident de réfléchir sérieusement à la recherche d'une « troisième intelligence ».
Après Le Temps de haïr Chronos et Le Temps d'aimer Chronos, nous retrouvons le héros Trebuh dans ce roman qui finalise la trilogie. Le héros poursuit sa relation avec Chronos, dieu du Temps et de la Destinée. Cette fois, Chronos a enfin accepté de le rencontrer. En allant sur le lieu du rendez-vous, Trebuh rencontre Angèle, une historienne guide touristique, que le destin semble avoir mis sur sa route.
C'est alors que Chronos leur annonce qu'il entame une sorte de grève. En accord avec « le Vieux », la mort n'existe plus ! Les êtres humains ne mourront plus. Ce qui de prime abord semble être une bonne nouvelle s'avère une vraie catastrophe. Trebuh et Angèle comprennent rapidement les implications de cette nouvelle réalité.
Aidé par Angèle, Trebuh va tout faire pour sauver ce qui peut l'être, mais à quel prix !
Qui peut faire un don ? Pourquoi faire un don ? En quelles circonstances peut-on faire un don ? À quoi sert un don ? Quelles sont les implications du don pour le lien social ? Voilà les questions auxquelles l'auteure tente de répondre dans cet ouvrage.
À partir d'études de cas et d'illustrations réelles, l'auteure relève les ambivalences et les paradoxes du paradigme du don dans le contexte africain et démontre que le concept de « solidarité africaine », qui servait jadis de base à un communautarisme constructif, semble être aujourd'hui travesti. Il nourrit parfois une logique de paresse et de pression sociale. Celles-ci affaiblissent le lien social et se révèlent être des faces négatives du don comme la domination, la vengeance et les guerres aux côtés de ses nobles faces que sont la générosité, la réciprocité et l'autorité parentale.
Le Néant de la vérité est un ouvrage corrosif, composé essentiellement d'aphorismes lapidaires et subversifs, l'auteur s'ingéniant à disséquer ou à railler, avec une verve implacable, la vanité des espoirs, ainsi que l'écrasante majorité des illusions humaines.
À toutes les époques, il y a eu des empires : les Égyptiens, les Mayas, les Romains etc. Chacun d'eux imposait sa façon de vivre aux peuples et aujourd'hui nous n'échappons pas à la règle, nous évoluons au sein d'un empire qui te réduit à une valeur marchande, à une force de travail et de consommation. Travaille et consomme, tels sont ses deux commandements ! Cet empire fait de toi un pion vivant. Un pion de Monopoly qui joue avec des vrais billets. Cet empire, c'est cette société capitaliste démesurée où les braves soldats travaillent du matin au soir, consomment et s'endettent.
Neuf mois déjà se sont écoulés depuis le premier dialogue que père et fils ont eu à propos de l'avenir de l'Humanité. C'était alors le père qui avait le plus parlé répondant à une question de son fils sur le sujet. Cependant, à la fin de la discussion, il avait "officiellement" investi sa progéniture de la mission de sauver le Monde et lui avait demandé de réfléchir à des solutions pour l'avenir de manière à ce qu'ils puissent en parler lors de leur prochaine rencontre. Dans ce deuxième dialogue, c'est donc le fils qui prend la parole et après quelques détours, il se lance et propose à son père de faire un saut en 2044, vingt-cinq ans après que l'Humanité a trouvé la force de changer de paradigme pour permettre à tous les Humains de vivre enfin dans la paix et le bonheur.
En 2013 était réédité par les presses universitaires de France un livre écrit par neuf philosophes du groupe MENS (Métaphysique à l'école normale supérieure) sous la direction de Francis Wolff - professeur à l'ENS - et dont le titre, prometteur, est : Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ?
C'est cet ouvrage qui est censé, selon Francis Wolff, relancer l'intérêt pour la métaphysique, qui sert d'exemple à Serge Druon pour montrer la grande misère de la philosophie contemporaine.
L'édition institutionnelle de la philosophie et le sérail universitaire constituent un entre-soi où se garde soigneusement le monopole de ce qui se publie en matière de pensée. Alors, comment pense et écrit cet entre-soi constitué, institué, arrivé, de la philosophie ?
Cet ouvrage se veut, comme les précédents, un livre de référence pour les enseignants, les étudiants et toute personne voulant parfaire son niveau de culture générale en philosophie avec une large place accordée à la France de l'Ancien Régime et à la Révolution française de 1789.
Ces Fables sont tirées de la malle aux trésors d'un passé un peu brouillon, mais c'est de lui que nous avons émergé pour nous propulser dans un présent qui ne l'est pas moins.
Ce recueil nous propose un amusement de mots, tout en s'alignant sur une logique de bon sens promenant la plume de l'auteur hors des routines et des modes à penser, nommant le « Réel » en le contant tel quel dans une époque troublée par le déni du vrai. Ces Fables offrent, sans manière, des réflexions qui servent de « morale » à ce genre littéraire ; l'essentiel étant de faire un usage lustré de notre belle langue française pour déclamer ce qui doit être plaisant à lire.
Miel ou ciguë, les Fables jouent de l'affabulation pour dire ce qui fut et ce qui est, à vous de choisir d'en rire ou d'en pleurer !
La Fable est la graine qui fit émerger l'esprit
de la gangue en laquelle il somnolait.
Le modèle naturel des mathématiques, c'est la chose commune réduite à ce qui constitue sa choséité. La choséité, oeuvre achevée du temps, ne garde de nos choses que les deux conditions nécessaires et suffisantes pour qu'une chose soit une chose : la stabilité et la multiplicité. Or les choses stables et multiples n'existent que dans le regard du vivant. C'est en particulier, après celle de Kant, la leçon de la physique quantique.
L'illusion des philosophes « réalistes » - dont Badiou, Meillassoux, Tiercelin -, à l'origine des "métaphysiques réalistes et scientifiques", illusion selon laquelle, par l'intermédiaire des mathématiques, nous aurions tous accès à l'absolu défini comme ce qui existe indépendamment de nous, est ici mise au jour.
L'absolu ne se définit pas. Il surgit tout à coup, c'est l'accès à une autre vérité, celle de l'être, indemne de tout travail logique. Cette autre vérité est méta-physique, hors de la marche du temps, hors de la physis.