Comme ses Cinq méditations sur la beauté, ce texte de François Cheng est né d'échanges avec ses amis, auxquels le lecteur est invité à devenir partie prenante. Il entendra ainsi le poète, au soir de sa vie, s'exprimer sur un sujet que beaucoup préfèrent éviter. Le voici se livrant comme il ne l'avait peut-être jamais fait, et transmettant une parole à la fois humble et hardie.
Il n'a pas la prétention de délivrer un « message » sur l'après-vie, ni d'élaborer un discours dogmatique, mais il témoigne d'une vision de la « vie ouverte ». Une vision en mouvement ascendant qui renverse notre perception de l'existence humaine, et nous invite à envisager la vie à la lumière de notre propre mort. Celle-ci, transformant chaque vie en destin singulier, la fait participer à une grande Aventure en devenir.
Le livre de Françoise Schwab vient combler un vide. Il s'agit de la première biographie du philosophe et musicographe Vladimir Jankélévitch (1903-1985) - dont l'importance, non seulement en France, mais aussi à l'étranger, en particulier en Italie et en Allemagne, où ses prises de position contre le nazisme sont toujours au coeur des débats, ne cesse de grandir.
Françoise Schwab, qui fut une de ses proches, a publié les ouvrages posthumes de Vladimir Jankélévitch et organisé de nombreux colloques consacrés à l'actualité et à l'originalité de son oeuvre. Son essai se propose de croiser les dimensions biographiques et intellectuelles de ce penseur majeur. On découvre l'itinéraire d'un homme extraordinaire qui fut pris dans les combats de son temps, depuis l'École normale supérieure, où il fut admis avec Raymond Aron et Jean Cavaillès, à sa filiation avec Henri Bergson, mais aussi avec les penseurs russes de l'exil, comme Nicolas Berdiaev, sans oublier son combat décisif pour la Résistance pendant la guerre.
Au service de l'universalité d'une pensée vive, ravivée au creuset de son identité juive, Vladimir Jankélévitch a questionné la Grèce, le legs romain et celui de toute l'Europe. Il a été un homme dans son temps, un Socrate au milieu de la cité, que ce fût à Prague, à Lyon ou lors des événements de Mai 68, voire lors des états généraux de la philosophie à la Sorbonne en 1979.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Deux amis se promènent. L'un est philosophe, l'autre neurologue. Ils conversent pour le plaisir, en marchant, durant quatre saisons, dans les champs et les bois. Ils dialoguent librement, sans façons, en cherchant à comprendre ce qui se passe en nous pendant que nous marchons.
La marche favorise-t-elle la pensée ? Si oui, pourquoi ? La pensée est-elle comparable à une marche ? Comment le cerveau contrôle-t-il à la fois les mouvements des jambes, l'équilibre et la posture du corps ? Quels rapports entre ces trois caractéristiques de l'espèce humaine : penser, parler, marcher debout ?
Chemin faisant, dans des termes simples et précis, ils évoquent enfin les relations entre sciences et philosophie, leur fâcheux divorce, leurs retrouvailles souhaitables.
Entre divergences et convergences, leur commune volonté d'y voir clair est communicative. Et leur allégresse vite partagée. Pas à pas.
Roger-Pol Droit, philosophe et écrivain, a été chercheur au C.N.R.S. et enseignant à Sciences-Po. Son oeuvre, une quarantaine de livres (recherches, pédagogie, enquêtes, fictions), est traduite en plus de trente langues.
Yves Agid est professeur émérite de neurologie et de biologie cellulaire à Sorbonne Université, ancien chef de service (hôpital de la Salpêtrière), membre de l'Académie des sciences, co-fondateur de l'Institut du Cerveau. C'est un spécialiste de l'étude des mécanismes et du traitement des maladies neurodégénératives.
« Si nos processus de pensée étaient moins pressants, moins crus, moins hypnotiques, nos déceptions constantes, la masse grise de la nausée nichée au coeur de l'être, nous désempareraient moins. Les effondrements mentaux, les fuites pathologiques dans l'irréalité, l'inertie du cerveau malade peuvent, au fond, être une tactique contre la déception, contre l'acide de l'espoir frustré. Les corrélations manquées entre pensée et réalisation, entre le conçu et les réalités de l'expérience, sont telles que nous ne saurions vivre sans espoir. Espérer contre tout espoir est une formulation forte, mais en définitive accablante de la brunissure que la pensée jette sur la conséquence. »
George Steiner
Édition bilingue
« Ces Propos d'altitude sont le premier ouvrage qui voit le jour après la mise à exécution du choix que j'ai fait d'une vie plus retirée, plus dépouillée, plus élémentaire, dans les hautes terres du Cantal. Érémitisme tout relatif, pleinement sociable, au milieu du monde paysan, dans le partage quotidien de son climat, de sa "liturgie", de ses gestes ». Après de nombreuses années à l'abbaye Saint-Martin de Ligugé, François Cassingena-Trévedy s'est plongé dans cette expérience d'un autre monachisme, mais demeure en lien constant avec son Eglise et son époque.
Ce qui frappe dans ce « journal » exempt d'anecdotes et tout entier centré sur la méditation, c'est une érudition sans pareille mêlée à une étonnante liberté de ton, mais c'est surtout le style. Entre la maxime chère à nos moralistes classiques, la « pensée » d'allure pascalienne, et la pure poésie dans laquelle l'infime de la nature et de la vie quotidienne rejoint l'universel, la spiritualité chrétienne se dit ici d'une manière admirable et unique.
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Toute philosophie est un combat. Son arme ? La raison. Ses ennemis ? La bêtise, le fanatisme, l'obscurantisme. Ses alliés ? Les sciences. Son objet ?
Le tout, avec l'homme dedans. Ou l'homme, mais dans le tout. Son but ? La sagesse : le bonheur, mais dans la vérité. Il y a du pain sur la planche, comme on dit, et c'est tant mieux : les philosophes ont bon appétit !
Peut-on être vice-président d’une grande multinationale - Danone, l'un des premiers groupes alimentaires mondiaux-, et vouloir garder vivantes les aspirations d’une jeunesse bouleversée par la lecture de Kant et de Lévinas, et l'inspiration initiatique d'un Christian Bobin ou d'une Christiane Singer ? Comment peut-on être à la fois efficace et utopique, manager et dissident, affirmer qu’ "un autre monde est possible" sans verser dans l’imposture, se retrouver au Forum social mondial pendant que son président, Franck Riboud, participe au Forum de Davos ?Emmanuel Faber nous fait part des interrogations provoquées par ces situations et nous livre les réflexions que lui inspire le fonctionnement de la finance internationale. Et surtout, il nous raconte les multiples projets que les équipes de Danone ont contribué à faire naître dans le monde entier, avec son ami le Prix Nobel de la Paix Muhammad Yunus, et avec beaucoup d'autres.D’une écriture élégante et vivante, il nous ouvre des chemins de traverse.
Palmarès 2021 Les 100 livres de l'année du magazine Lire
« La honte est l'affect majeur de notre temps. On ne crie plus à l'injustice, à l'arbitraire, à l'inégalité. On hurle à la honte. » Frédéric Gros
On peut avoir honte du monde tel qu'il est, honte de ses propres richesses face à ceux qui n'ont rien, honte de la fortune des puissants lorsqu'elle devient indécente, honte de l'état d'une planète que l'humanité asphyxie, honte des comportements sexistes ou des relents racistes.Ce sentiment témoigne de notre responsabilité. Il n'est pas seulement tristesse et repli sur soi, il porte en lui de la colère, une énergie transformatrice. C'est pourquoi Marx proclame que la honte est révolutionnaire.
Dans cet essai qui prolonge la réflexion de son livre Désobéir, Frédéric Gros, convoquant notamment Primo Levi et Annie Ernaux, Virgine Despentes et James Baldwin, explore les profondeurs d'un sentiment trop oublié de la philosophie morale et politique.
Un essai stimulant. [Frédéric Gros] redonne ces lettres de noblesse à cet affect majeur de notre temps. Lire-Le Magazine littéraire
La philosophie, une affaire grecque ? Seulement européenne, occidentale ? Absolument pas.
Partout dans le monde, d'autres cultures, d'autres langues ont des usages multiples de la raison et de son exercice, qui produisent des systèmes de pensée rigoureux, déductifs, démonstratifs. Des philosophies à part entière. Encore faut-il trouver des chemins pour y accéder.
En grand pédagogue, Roger-Pol Droit nous propose d' « entrer dans les têtes » des philosophes d'ailleurs, indiens ou chinois, logiciens bouddhistes tibétains ou japonais, penseurs juifs ou arabo-musulmans.S'adressant à tous, dans une langue limpide et précise, cette brève histoire fait découvrir des univers intellectuels captivants, souvent méconnus, parfois mal compris. Et notamment des philosophes arrivés récemment parmi les auteurs du baccalauréat, comme Zhouang Zi, taoïste aux provocations paradoxales, Nâgârjuna, théoricien bouddhiste de la Voie du Milieu, Maïmonide, maître du Talmud, Avicenne, penseur de l'iIslam des Lumières. Et bien d'autres, mis en perspective.
Un guide inédit pour renouveler la réflexion sur les ressorts de la philosophie, son histoire, ses frontières et son évolution, tout comme ses relations aux sagesses, religions et spiritualités.
" Roger Pol-Droit entraine son lecteur, avec rigueur et clarté, dans un tour du monde des pensées. " Le Monde
Philosopher pour tous, sans préparation, sans précaution, et dans la langue commune : tel était le pari d'Alain, dans ces célèbres Propos. Tel est celui d'André Comte-Sponville, dans les siens. La philosophie, pour lui, est le contraire d'une tour d'ivoire ; elle n'existe que dans le monde, que dans la société, et d'autant mieux qu'elle s'y confronte davantage. Ecrire dans les journaux, c'est penser dans la Cité comme il convient, et pour elle. Ces 101 propos, le plus souvent inspirés par l'actualité, constituent la plus vivante des introductions à la philosophie, mais c'est aussi davantage : un livre de sagesse et de citoyenneté.
L'amour et la solitude vont ensemble, toujours : ce ne sont pas deux contraires, mais comme deux reflets d'une même lumière, qui est vivre. La philosophie, sans cette lumière-là, ne vaudrait pas une heure de peine.
La vie philosophique ne consiste pas uniquement dans la parole et l'criture, mais dans l'action communautaire et sociale. C'tait dj l'opinion d'pictte et de Marc Aurle. C'est aussi dans cette perspective de l'agir qu'il faut comprendre la maxime goethenne N'oublie pas de vivre, car elle rsume l'extraordinaire amour de la vie que l'on peut observer chez Goethe.
Grand lecteur de Goethe, Pierre Hadot analyse ici comment le matre allemand se situe dans la longue tradition occidentale des exercices spirituels inspirs par la philosophe antique. Par cette pratique quotidienne, l'individu s'efforce de transformer sa manire de voir le monde afin de se transformer lui-mme.
l'instar des Anciens, Goethe croyait la ncessit de vivre dans le prsent, dans la sant du moment , de saisir le bonheur dans l'instant au lieu de se perdre dans la nostalgie romantique du pass ou du futur. Le dpassement du moi partiel et partial , la concentration sur l'instant prsent, le regard d'en haut , la perspective universelle sont autant de thmes, chers Pierre Hadot, que Goethe a abords.
" Une belle synthèse des connaissances disponibles sur l'écrivain." Le Monde
Quatre-vingts escales au pays de Montaigne, qu'Alain Legros a passionnément et patiemment exploré durant trente années de compagnonnage avec l'auteur des Essais. Bien que né voilà près de cinq siècles, Montaigne nous parle encore, il nous fait du bien, nous aimons sa compagnie.
Le voyage auquel invite le titre enjoué de ce livre, chaque lecteur ou lectrice le construira à sa guise, en sautant d'un lieu à l'autre au gré de ses caprices, de ses curiosités.
On ne fait pas le tour de Montaigne. Tout au plus peut-on, comme ici, dans des textes courts, donc lisibles d'une traite - à raison d'un par jour ? comme on lit un article de journal, une fiche de cuisine, une notice de catalogue... -, exposer à un large public les considérations fragmentaires et les découvertes originales d'un chercheur soucieux d'exactitude et de vérité, qui s'est rêvé aussi auteur, en quête de partenaire avec qui jouer à la paume sur le terrain des mots : « La parole, dit Montaigne, est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui l'écoute. » La balle est maintenant dans votre camp.
Ali Benmakhlouf, professeur de philosophie à l’université de Paris-Est, retrace ici le sens de l’engagement des philosophes arabes dans la recherche de la vérité.Lire les philosophes arabes médiévaux avec l’œil de la philosophie contemporaine pour y trouver des affinités de méthode et de doctrine : tel est le parti pris de ce livre.Lire ces philosophes arabes, c’est aussi les inscrire dans la tradition et le patrimoine de l’humanité, car ils ont su ménager des accès multiples à la vérité où religion et philosophie sont pensées de manière conjointe. Leurs travaux dans de nombreux domaines, comme la médecine, la logique ou l’histoire continuent de nous interpeller comme ils ont contribué à la formation de la pensée européenne.Le médiéval rejoint alors le contemporain dans cette riche histoire qui est celle de l’humain et de l'intellect.
« Le soleil ni la mort ne se peuvent regarder fixement », écrit La Rochefoucauld. Cela fait au moins une différence avec le sexe : le regarder fixement, voilà ce que peu d'hommes et de femmes, de nos jours, s'interdisent ou redoutent. Pourquoi, s'agissant de sexualité, est-ce pourtant cette formule qui m'est venue, jusqu'à me fournir, ou peu s'en faut, mon titre ? Peut-être parce que l'essentiel, ici aussi, échappe au regard, ou l'aveugle, tout en continuant de le fasciner. Le sexe est un soleil ; l'amour, qui en vient, s'y réchauffe ou s'y consume.
Les mortels, disaient les Anciens pour distinguer les hommes des animaux et des dieux. Nous pourrions, tout autant, nous nommer les amants : non parce que nous serions les seuls à avoir des rapports sexuels, ni à aimer, mais parce que le sexe et l'amour, pour nous, sont des problèmes, qu'il faut affronter ou surmonter, sans les confondre ni les réduire l'un à l'autre. Cela définit au moins une partie de notre humanité : l'homme est un animal érotique. » André. Comte-Sponville.
Le capitalisme est-il moral ? Nul ne peut se soustraire à la question puisque aucun d'entre nous n'échappe ni à la morale ni au capitalisme.
Par son travail, son épargne et sa consommation, chacun participe à un système économique que les uns justifient et que d'autres condamnent au nom de concepts éthiques. Deux démarches intellectuelles que le philosophe André Comte-Sponville passe au crible de l'analyse lucide.
Une grille de lecture étonnamment claire, qui débouche sur un appel à la responsabilité.
Ce que montre ce petit et grand livre, c'est que le handicap se situe toujours à la croisée entre un organisme et une société, entre une déficience, qu'elle soit innée ou acquise, et un environnement, sur lequel on peut et doit agir. On ne vit pas tout seul, ni hors du monde ou de la Cité.Ce livre de sagesse est aussi un livre de citoyenneté, qui donne à penser, donc aussi à débattre, autant qu'à admirer. Anne-Lyse Chabert, comme écrivain et comme philosophe, se veut le porte-parole de tous ceux, parmi nous, qui sont confrontés au handicap, et spécialement « de ceux qui ne peuvent souvent pas dire, qui ne sont donc pas vraiment écoutés ». Ouvrage d'utilité publique, qui s'adresse à tous, qui nous aide à comprendre, qui nous pousse à réfléchir, à discuter, à agir peut-être.
André Comte-Sponville
Nous vivons une époque dangereuse pour la démocratie, une époque qui creuse les écarts entre gagnants et perdants.
En cause, l'idéal de la méritocratie qui, généralement associé au fonctionnement régulier des institutions démocratiques, à l'autonomie et à la liberté des citoyens, et à une certaine forme de justice sociale, apparaît fondamentalement vicié et in fine inégalitaire, conduisant les sociétés occidentales à une véritable « tyrannie du mérite ». La conséquence est un mélange de colère et de frustration qui a alimenté les protestations populistes et la polarisation extrême - le Brexit au Royaume-Uni, comme l'élection de Donald Trump aux États-Unis, était un verdict sans appel, qui traduit les inquiétudes, les frustrations et l'exaspération suscitées par des décennies d'inégalité croissante, et une mondialisation qui ne profite qu'aux élites tout en donnant aux citoyens ordinaires le sentiment d'être démunis. Face aux écueils d'une méritocratie qui engendre excès d'orgueil et humiliation, Michael J. Sandel rappelle qu'il est plus que jamais nécessaire de revoir notre position vis-à-vis du succès et de l'échec, en prenant davantage en compte la part de chance qui intervient dans toutes les affaires humaines et en prônant une éthique de l'humilité plus favorable au bien commun.Après l'immense succès de Justice, Michael J. Sandel, professeur renommé de philosophie politique à l'Université de Harvard, examine avec force les maux et les nouveaux défis auxquels se trouvent confrontées nos sociétés actuelles.
Pour la plupart des contemporains, la solitude est ressentie de façon négative : on la confond avec l'isolement, le manque, l'abandon. Et la société veille à empêcher que l'être humain ne se retrouve seul, face à lui-même. Or la solitude choisie est loin d'être un enfermement, une pauvreté : c'est un état d'heureuse plénitude. Non seulement parce qu'elle offre la clef de la vie intérieure et créative, mais parce qu'elle est disponibilité et chemin d'apprentissage de l'amour. Il n'est pas de liberté de l'individu sans ce recueillement de la pensée, sans cet ermitage du coeur. Pourquoi tant de philosophes, d'artistes, de saints et de mystiques furent-ils de grands solitaires ? Quelle force, quelle inspiration puisèrent-ils dans une vie d'austère apparence ? Et pourquoi notre monde lutte-t-il avec tant d'ardeur contre un état propice à la connaissance de soi ? Jacqueline Kelen invite ici chacun à découvrir son immense liberté.
Redécouvert au XXe siècle par les historiens du Moyen Âge, les théologiens et les philosophes, Maître Eckhart est aujourd'hui reconnu comme l'un des grands mystiques chrétiens. Pour autant, trop peu de lecteurs ont pu jusqu'à présent se pencher sur son oeuvre et pénétrer ainsi le fond d'une pensée aussi originale que féconde.
Lire Maître Eckhart dans la continuité de ses textes majeurs, c'est entrer dans un monde, saisir la cohérence intérieure d'un homme qui continue d'étonner par ses formules paradoxales, apprendre à discerner le sens mystique du détachement, du « sans pourquoi », du « Dieu au-delà de Dieu »... Dans la droite ligne des Sermons, Gwendoline Jarczyk et Pierre-Jean Labarrière nous donnent ici à lire les quatre sermons allemands et l'unique poème, plus accessibles que l'oeuvre latine. Fidèles à l'esthétique dépouillée de sa langue, ils nous guident sur ce chemin escarpé où le vertige de l'être et la lumière mystique affleurent au détour de chaque phrase.
En prenant à son compte la distinction que proposaient les stoïciens entre le discours sur la philosophie et la philosophie elle-même, Pierre Hadot a toujours placé au centre de ses préoccupations la philosophie en la concevant comme une métamorphose totale de la manière de voir le monde et d'être en lui.
En s'interrogeant notamment sur les « expériences de pensée » dans l'Antiquité, sur la figure de Socrate, sur la lecture que Michelet fait de Marc Aurèle, il montre de manière lumineuse que les Anciens concevaient la philosophie comme un mode de vie, comme un effort concret de transformation de soi par la méditation, comme un exercice spirituel de chaque instant vers la sagesse.
Réédition du grand classique épuisé de Pierre Hadot, véritable « livre culte », augmentée de la Leçon inaugurale au Collège de France et de divers articles, eux aussi introuvables, publiés dans des revues confidentielles.
Texte fondateur du taoïsme, le Lao-tseu, connu également sous le titre de Tao-t-king (Livre de la Voie et de la Vertu), demeure l'une des plus précieuses clefs pour pénétrer la pensée chinoise.
Ce grand classique se présente sous un nouveau visage. La présente édition est en effet fondée sur les versions les plus anciennes de ce texte qui offrent la particularité remarquable d'inverser l'ordre des parties (Le Livre de la Vertu y précède Le Livre de la Voie).
Accompagnée de commentaires éclairants, cette nouvelle traduction permet de saisir l'ampleur de la pensée taoïste jusque dans ses versants politiques et stratégiques : la Voie se fait Loi.
Sélection Les 100 livres de l'année 2019 du magazine Lire
Comment se comporter dans une civilisation qui menace de s'effondrer ? En lisant les Romains dont la philosophie s'appuie sur des exemples à suivre et non sur des théories fumeuses.Sagesse est un genre de péplum philosophique dans lequel on assiste à la mort de Pline l'Ancien et à des combats de gladiatrices, à des suicides grandioses et à des banquets de philosophes ridicules, à des amitiés sublimes et à des assassinats qui changent le cours de l'histoire. On y croise des personnages hauts en couleur : Mucius Scaevola et son charbon ardent, Regulus et ses paupières cousues, Cincinnatus et sa charrue, Lucrèce et son poignard. Mais aussi Sénèque et Cicéron, Épictète et Marc Aurèle.Ce livre répond à des questions très concrètes : quel usage faire de son temps ? Comment être ferme dans la douleur ? Est-il possible de bien vieillir ? De quelle façon apprivoiser la mort ? Doit-on faire des enfants ? Qu'est-ce que tenir parole ? Qu'est-ce qu'aimer d'amour ou d'amitié ? Peut-on posséder sans être possédé ? Faut-il s'occuper de politique ? Que nous apprend la nature ? À quoi ressemble une morale de l'honneur ?Dans l'attente de la catastrophe, on peut toujours vivre en Romain : c'est-à-dire droit et debout.
Michel Onfray a publié plus d'une centaine de livres et est traduit dans 25 pays. Il est le fondateur en 2002 de l'Université populaire de Caen et a lancé en 2016 sa webtv : michelonfray.comSagesse est le troisième volet de la Brève encyclopédie du monde, après Cosmos et Décadence.