Deux mètres d'ADN, 46 chromosomes, 20 000 gènes...
Tapis dans le minuscule noyau de nos cellules, nos gènes disent en quoi nous sommes à la fois uniques et semblables. Ils nous connectent aussi à la vaste saga de notre espèce, héritière de millions d'années d'évolution biologique et culturelle. Or, si les gènes sont aujourd'hui omniprésents, des tests récréatifs aux vaccins en passant par les séries policières, ils restent des plus mystérieux. Quel est l'impact des gènes légués par Néandertal ? Pourquoi certains d'entre nous peuvent-ils boire du lait et d'autres non ? L'intelligence est-elle déterminée génétiquement ? La notion de race a-t-elle un quelconque sens ? Pourquoi avons-nous tous des ancêtres migrants ?
En une trentaine de chapitres illustrés, Evelyne Heyer lève un coin du voile et nous conte la vie secrète des gènes. Tout en exposant les dernières découvertes de la science, elle illustre à quel point notre patrimoine génétique est au fondement de notre humanité, tout en constituant une fascinante machine à remonter le temps...
« Pourquoi lire ce livre ? Premièrement, il y a des anecdotes à la pelle. Je sais pas, si vous connaissez des gens qui sont branchés organes sexuels de lépidoptères, ça peut toujours servir.
Deuxièmement, il y a de jolis dessins grâce au talent d'Alice Mazel.
Mais, surtout, ce bouquin va vous retourner la tête. En tout cas, il va essayer très fort. »
C'est d'une telle évidence que nous l'oublions souvent : chacun de nous est le fruit d'une unique cellule microscopique. Dès la fécondation, les divisions cellulaires s'enchaînent, des formes émergent et des membres surgissent. Comment une seule cellule peut-elle engendrer cette merveille de complexité ? Par quel « miracle » la vie est-elle apparue ?
Et pourquoi présente-t-elle une diversité aussi exubérante, des éléphants jusqu'aux insectes en passant par les bactéries et autres virus ?
En nous conviant à une odyssée scientifique dont il a été l'un des principaux acteurs, Éric Karsenti dévoile un formidable secret : la vie s'est auto-organisée. Dans la tradition d'un Stephen Jay Gould, il nous conte la façon dont le vivant s'est complexifié, depuis la première cellule jusqu'à la naissance de l'humanité.
Quel serait le portrait-robot d'un alien ? La question est brûlante, alors que les découvertes d'exoplanètes se multiplient et que des sondes sillonnent le Système solaire à la recherche de traces de vie. Or il n'y a qu'une façon de se préparer au "premier contact", nous dit l'auteur, zoologiste reconnu : identifier les lois de l'évolution sur Terre et, par un audacieux retournement, les appliquer aux autres mondes.
Mouvement, langage, intelligence, sociabilité, etc. : les animaux en disent long sur les formes possibles de vie extraterrestre. Ils sont là depuis des millions d'années et ont dû s'adapter à diverses catastrophes naturelles comme à l'apparition de nouvelles espèces. C'est ainsi que des êtres se déplaçant à l'aide de cils, à la façon de nombreux invertébrés, pourraient bien peupler les lacs de méthane de Titan, tandis que la communication par champ électrique développée par le poisson-couteau ferait merveille dans un océan obscur... Une fascinante réflexion sur les mécanismes au coeur du règne animal et, partant, de notre humanité.
La Physiologie du goût est un recueil de mémoires. Mémoires d'humour, dans le ton héroï-comique, ou comment traiter de matières familières avec un rien de noblesse, un zeste de pompe ou de solennité. Cela pourrait lasser, si tout ne baignait dans la modestie et la gaieté. Brillat-Savarin est l'auteur le plus aimable qui soit.
Mais il est question de cuisine. Brillat-Savarin inaugure avec génie cette intellectualisation de la gastronomie qui ne devait pas cesser jusqu'à nos jours. Il est témoin de l'époque où s'impose le restaurant, lieu pour manger, au détriment de l'auberge, refuge du voyageur sans feu ni lieu, où l'on ne faisait guère que boire et se nourrir. La cuisine se professionnalise et toute profession suscite discours ; se mettre à table est affaire de langage.
Au-delà du besoin de manger, le plaisir de la table est comme une mise en scène : le luxe du désir. La nourriture désirée est une sorte de cérémonie par laquelle l'homme célèbre son pouvoir, sa liberté de brûler son énergie « pour rien ».
« En ce sens, dit Roland Barthes, le livre de Brillat-Savarin est de bout en bout le livre du "proprement humain", car c'est le désir (en ce qu'il se parle) qui distingue l'homme. »
Objectif zéro carbone : les solutions de Bill Gates.
Dans ce livre urgent, Bill Gates propose un vaste plan à la fois pragmatique et accessible pour atteindre le zéro carbone à temps et éviter ainsi une catastrophe climatique.
Bill Gates a passé une décennie à enquêter sur les causes et les effets du changement climatique. Avec l'aide d'experts dans les domaines de la physique, de la chimie, de la biologie, de l'ingénierie, des sciences politiques et de la finance, il s'est concentré sur ce qui doit être fait pour empêcher une catastrophe environnementale. Dans cet essai, il explique non seulement pourquoi nous devons cesser d'émettre des gaz à effet de serre, mais détaille également ce que nous devons faire pour atteindre cet objectif crucial.
Il expose très clairement les défis auxquels nous sommes confrontés. S'appuyant sur sa compréhension de l'innovation et de ce qui est nécessaire pour introduire de nouvelles idées sur le marché, il décrit les domaines dans lesquels la technologie contribue déjà à réduire les émissions, expose les moyens de rendre la technologie actuelle plus efficace, tout en présentant les technologies de pointe nécessaires et ceux qui travaillent sur ces innovations essentielles. Enfin, il présente un plan concret pour atteindre l'objectif zéro carbone - non seulement les politiques que les gouvernements doivent adopter, mais aussi ce que nous pouvons faire en tant qu'individus pour que notre gouvernement, nos employeurs et nous-même participions à cette entreprise décisive.
Bill Gates l'affirme sans détour : atteindre le zéro carbone ne sera ni simple ni facile, mais si nous suivons le plan qu'il présente ici, c'est un objectif à notre portée.
« Par la faute de laboratoires et d'experts à la solde de lobbies surpuissants - agroalimentaire, biotechnologies, médicaments -, combien de foyers sont touchés aujourd'hui par des cancers, des maladies nerveuses, hormonales, immunitaires ? L'insuffisance des tests, leur absence de transparence et la compromission des agences sanitaires doivent cesser.
« Pour démontrer la dangerosité des produits artificiels et des polluants alimentaires qui inondent nos marchés, nous avons mis en place entre 2008 et 2011 une expérience visant à étudier pour la première fois sur le long terme les effets toxiques d'un OGM alimentaire majeur et du pesticide le plus utilisé dans le monde. Nos découvertes sont alarmantes. Elles remettent en cause toutes nos politiques sanitaires et environnementales. »
Avec un droit de réponse de l'auteur.
Édition revue et corrigée 2013.
Savez-vous que nous n'avons nullement l'apanage de l'orgasme? Que la mouche stocke la semence de ses partenaires dans diverses «bibliothèques» pour en disposer à sa guise? Que chez les cousins, la copulation produit le même effet qu'un vibromasseur?
Ce livre dévoile les secrets de la vie sexuelle des animaux, à commencer par l'extraordinaire richesse de forme et de fonctionnement des organes reproducteurs. Mais les chercheurs n'ont pas oublié les humains... Leurs dernières découvertes éclairent d'un jour nouveau notre propre sexualité, ainsi que l'intense «tango évolutif» auquel nous nous livrons sans toujours le savoir.
Les études l'ont montré : pour une femme, jouir en même temps que son partenaire serait une façon subtile de le «sélectionner», car cela augmenterait les chances de procréer. Quant aux centaines de mystérieuses protéines contenues dans le sperme des hommes, elles détourneraient la femme de rivaux potentiels, en obstruant ses voies génitales tout en piratant son système nerveux...
Longtemps nous avons considéré les animaux comme ceux que la nature avait privés des qualités que nous, les humains, possédons : l'aptitude à raisonner, apprendre, communiquer, s'adapter, décoder, transmettre, enseigner, progresser... Les travaux scientifiques ont pulvérisé cette idée reçue et, depuis la dernière décennie, ils nous surprennent encore plus. Qui sont vraiment les animaux ?
On les savait joueurs, blagueurs, rieurs, féroces parfois ; on les découvre tricheurs, menteurs, trompeurs, mais aussi aimants, mélancoliques ou encore émotifs, stratèges, sensibles aux intentions d'autrui, capables de respecter une morale ou d'élaborer une culture.
La très grande ingéniosité des tests et l'extraordinaire diversité des observations scientifiques (éthologie, génétique, psychologie, zoologie, primatologie, neurosciences) nous révèlent les facettes de l'intelligence et de l'identité animales, et prouvent l'absurdité qu'il y a à réduire les compétences de la bête à la seule force de son instinct. Car en dépit des caractéristiques qui fondent l'homogénéité de son espèce, chaque animal est un individu à part entière, un être social unique, complexe, et par là même un sujet de droit.
Des singes aux léopards, des éléphants aux antilopes, des baleines aux dauphins, l'auteur nous propose une approche de l'altérité qui apporte beaucoup au débat sur l'exploitation et la manipulation animales. Un plaidoyer fort documenté en faveur de la personne animale.
Apparus dans les années 1980 pour remplacer les plantes à la base de l'alimentation animale et humaine, les OGM sont aujourd'hui produits par une poignée de multinationales détentrices d'un immense pouvoir économique. Ces grandes firmes, qui sont également fabricantes de pesticides et de médicaments, ambitionnent de breveter le vivant, de monopoliser le marché mondial de l'agro-alimentaire, et n'hésitent pas à dissimuler les données qui permettraient d'évaluer - comme il se doit - la dangerosité de leurs produits.
Face à cette mainmise, les pays divergent sur la politique à adopter. Pourtant le laxisme qui entoure les tests sur la santé et la traçabilité n'est plus tolérable. À quoi les OGM exposent-ils les hommes et l'environnement ? Leur technique de production est-elle fiable ? Les contrôles sont-ils suffisants ? Peut-on vraiment penser qu'ils apaiseront la faim dans le monde ? Les enjeux financiers à court terme auront-ils raison de la santé mondiale ?
Les recherches et contre-expertises de Gilles-Éric Séralini sur les impacts sanitaires et environnementaux des OGM commercialisés et des pesticides qu'ils produisent (ou absorbent) ont fait le tour du monde, divisant même les partisans de la première firme visée : Monsanto.
© Éditions Flammarion, Paris, 2004
© Éditions Flammarion, Paris, 2010, pour la présente édition
couverture : Photomontage d'après photos © Getty Images : Saumon © Lew Robertson, Riz © Chris Stein, Maïs © Burazin, Blé © Burazin, Salmonelle © S. Lowry/Univ Ulster, Fleurs de coton © Lauren Nicole, Tomates © Tanya Constantine, Germes de soja © Jo Kirchherr.
Halte aux consensus mous, aux fausses évidences, à l'opposition stérile des experts! Bienvenue à tous ceux qui veulent se construire un avis, par eux-mêmes et pour eux-mêmes, impertinents et critiques, ces petits antidotes leur sont dédiés.
Peut-on faire de l'écologie sans être « écolo » ? Transformer le nouvel air du politiquement correct en utopie concrète ?
D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? Pour répondre à ces questions, Edward O. Wilson nous conduit à travers le labyrinthe de l'évolution depuis le dernier ancêtre commun des chimpanzés et des humains il y a six millions d'années jusqu'à l'homme moderne, fruit d'une sélection naturelle par coévolution génétique et culturelle dans deux directions souvent opposées : l'individu et le groupe.
Toujours tiraillés entre les impératifs personnels et ceux du groupe, nous sommes irrémédiablement à la fois égoïstes et altruistes, capables du meilleur comme du pire. Même nos croyances religieuses, nos comportements sociaux, nos relations interindividuelles, notre morale seraient des processus évolutifs en partie commandés par la sélection de groupe. Et c'est leur rôle dans la survie et la reproduction de nos ancêtres qui expliquerait leur prééminence dans les sociétés actuelles.
Une synthèse très accessible des dernières connaissances en neurosciences, en psychologie cognitive et en biologie de l'évolution qui jette une lumière inattendue sur l'évolution de l'homme et l'origine de sa culture.
Dans quel état sont les océans ? Comment s'adaptent-ils au changement climatique, à la pollution, à la surpêche ? Combien de temps supporteront-ils le gaz carbonique que nous émettons ? Quel impact leur acidité aura-t-elle sur la production d'oxygène ? Tandis que la faune et la flore marines dépérissent, l'inquiétante prolifération des méduses n'annonce-t-elle pas une nouvelle extinction massive ?
Pour nous aider à comprendre ces processus, Callum Roberts nous familiarise avec toutes les populations et tous les mécanismes océaniques : la disparition des courants marins, la hausse excessive des températures, les déséquilibres induits par les barrages et l'irrigation, les dangers de la fonte des glaces, la pollution provoquée par les produits chimiques, la démesure des rejets plastiques, les perturbations sonores, la voracité des espèces invasives...
Roberts, qui appelle à un New Deal océanique, fait le point sur les mesures à prendre, collectives et individuelles. Il est urgent d'agir, car le problème majeur, ce n'est pas tant les transformations du monde que la rapidité avec laquelle elles ont lieu et la brièveté du
temps dont dispose le vivant pour s'adapter.
L'équivalent d'un studio : voici la surface de terres fertiles dont la France est amputée chaque seconde, sous la pression du macadam, des zones pavillonnaires et des hypermarchés dont notre pays est champion. Comment une telle situation est-elle possible, alors que nous peinons déjà à nourrir une population mondiale en pleine explosion ?
C'est pour le savoir que Frédéric Denhez a mené cette enquête corrosive, sillonnant le territoire, sondant les agriculteurs « conventionnels » ou convertis au bio, les maires, les chercheurs, etc. Et ce qu'il a découvert glace le sang : non content de se raréfier, le sol ne parvient plus à assurer les services qui le rendent inestimable. Nivelé, démembré, laissé à nu, labouré en profondeur, soumis à d'inquiétants polluants et à la spéculation... la dégradation de ce bien commun millénaire, garant de notre alimentation et de nos paysages, appelle à une profonde révolution des mentalités.
Empêcheur de penser en rond, l'auteur propose une série de solutions à adopter d'urgence, tout en revenant sur bon nombre d'idées reçues comme l'intérêt du tout bio, les bienfaits du « zéro carbone », etc. Un livre choc, au confluent des maux qui affligent notre société.
Illustration : Alice Peronnet © Flammarion - Portrait de Frédéric Denhez par Richard Schroeder © Flammarion
© Frédéric Denhez, 2014
© Editions Flammarion, 2014 pour l'édition française
Publié en accord avec l'Agence Pierre Astier & Associés