« Vive les animaux ! D'accord. Mais vont-ils sauver nos villes ? » Erik Orsenna, de l'Académie française
La moule zébrée va-t-elle sauver New York ? Le scorpion Tityus serrulatus terroriser les habitants de São Paulo ? Les kangourous s'ébattre dans la forêt de Rambouillet ?
Saviez-vous seulement que toutes ces bêtes vivaient si près de chez vous ?
En pleine crise de la biodiversité, nos villes sont devenues des jungles hybrides où se croisent bien plus de créatures que dans nos forêts.
Bienvenue aux 33 000 sangliers clandestins des parcs de Berlin, aux léopards des faubourgs de Bombay ou encore aux coyotes de Chicago et aux cougars de Mulholland Drive.
Certains ont muté, leurs comportements ou leurs physiques se sont transformés pour survivre à la ville. La souris de Brooklyn résiste aux polluants lourds, l'escargot d'Amsterdam combat l'îlot de chaleur urbain, l'hirondelle de la Côte est réduit sa voilure pour éviter les gratte-ciel.
Au travers de 1 001 histoires de bêtes de villes, l'architecte Nicolas Gilsoul nous offre un bestiaire érudit de nos territoires et nous incite à nous reconnecter au vivant.
En chemin il dessine de nouvelles perspectives sur l'art de concevoir la ville avec le génie animal. À l'évidence, observer des bêtes, ça rend intelligent.
Chevalier de l'ordre des Arts et des Lettres, Nicolas Gilsoul est architecte, paysagiste et docteur en sciences à l'Institut des sciences et industries du vivant et de l'environnement à Paris. Professeur à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-Malaquais, il enseigne de Vancouver à Bruxelles. Lauréat de l'Académie de France à Rome, pensionnaire de la villa Médicis, il a remporté de nombreux prix d'architecture. Il publie avec Erik Orsenna en 2018 Désir de villes chez Robert Laffont, dans lequel il explore entre autres les tréfonds de la ville Terrier et les cimes de la ville Canopée.
Pour préserver la biodiversité et les nombreux services qu'elle nous rend, nous devons comprendre comment elle s'est formée et quels sont les facteurs jouant sur sa dynamique. La théorie de l'évolution par sélection naturelle offre un paradigme très puissant pour expliquer pourquoi le monde vivant est tel qu'il est, comment la biodiversité se forme, quelle est sa dynamique, et enfin comment les populations arrivent à s'adapter ou non à un environnement changeant.
Face à la menace du changement climatique et au déclin rapide de la biodiversité qu'elle entraîne, les sciences de l'écologie et de l'évolution sont essentielles pour mesurer l'ampleur de la crise actuelle et ses conséquences sur les sociétés humaines.
Tatiana Giraud est directrice de recherche au CNRS (Unité Écologie, systématique et évolution, Université Paris-Saclay, CNRS, AgroParisTech) et membre de l'Académie des sciences. Elle est professeure invitée au Collège de France sur la chaire annuelle Biodiversité et écosystèmes, créée en partenariat avec la fondation Jean-François et Marie-Laure de Clermont-Tonnerre, pour l'année académique 2021-2022.
C'est le livre noir de l'agriculture intensive. Démontant, sans concession, l'absurdité du système, Isabelle Saporta dévoile le véritable coût de notre agriculture, que ce soit en termes économiques, écologiques ou encore, de santé publique. Si tout le monde s'accorde sur le constat d'échec, aucun politique ne veut s'attaquer aux fondements de l'agriculture intensive. Car du porc à la pomme, des tomates au blé, du maïs aux pommes de terre, tous les secteurs de l'agriculture, tout ce qui compose notre assiette, est aujourd'hui produit en dépit du bon sens. Isabelle Saporta met au jour ces rouages extravagants, qui nous ont poussés à faire continuellement les mauvais choix. Autant de décisions aberrantes, aujourd'hui lourdes de conséquences, pour notre santé, notre porte-monnaie, comme pour notre environnement. Pourtant, des solutions existent. Il suffit de tendre l'oreille. N'entendez-vous pas le murmure des anciens ? Ceux qui connaissaient le monde d'avant. Ceux, qui, chercheurs, agriculteurs, et médecins travaillent aujourd'hui d'arrache pied à remettre les champs dans les sillons du bon sens paysan.
« La diversité biologique chez l'être humain est immense : de notre apparence physique à nos capacités à digérer certains aliments, en passant par nos relations avec les pathogènes ou nos vulnérabilités à certaines maladies. Mais quels sont les facteurs qui façonnent cette diversité ? Quelle est la contribution de l'environnement et de la génétique à la diversité phénotypique observée chez les humains d'aujourd'hui ? Comment l'histoire démographique de notre espèce et la sélection naturelle façonnent-elles la diversité génétique des populations humaines ? Ma leçon inaugurale a pour objet de montrer comment toutes ces questions sont abordées dans mes recherches sous l'angle de l'évolution et de la génomique humaine. »Lluis Quintana-Murci est généticien des populations. Directeur de recherche au CNRS et professeur à l'Institut Pasteur, il est mondialement reconnu pour ses travaux sur la diversité du génome humain et son approche pluridisciplinaire intégrant la génétique des populations, l'épidémiologie et l'immunologie. Il est professeur au Collège de France, titulaire de la chaire Génomique humaine et évolution, depuis avril 2019.
Aux xixe et xxe siècles, les découvertes en neurobiologie et en immunologie ont bouleversé la manière dont nous comprenions les interactions des êtres vivants avec leur environnement. Malgré ces avancées, il faudra attendre le tournant du xxie siècle pour que le dogme de la séparation entre cerveau et système immunitaire soit discuté.
Depuis une vingtaine d'années, les études attestent le rôle de cellules immunitaires du cerveau non seulement dans la construction et le fonctionnement de l'activité cérébrale, mais aussi dans l'apparition de pathologies neurodégénératives et psychiatriques. Il apparaît donc essentiel de cultiver une approche systémique qui vise à considérer le cerveau dans sa dynamique d'évolution et dans le contexte plus général du corps. Cette approche, qui cherche également à connaître l'origine des maladies, est une source d'espoir pour l'émergence de nouvelles voies thérapeutiques.
Neurobiologiste, Sonia Garel dirige l'équipe Développement et plasticité du cerveau à l'Institut de biologie de l'École normale supérieure (ENS) à Paris. Depuis 2020, elle est professeure au Collège de France, titulaire de la chaire Neurobiologie et immunité.
Comment expliquer la destinée hors du commun des hominines ? La proche parenté de l'homme avec les grands singes africains est aujourd'hui solidement établie, mais notre espèce s'en distingue par une accumulation de traits adaptatifs très originaux - quant à la locomotion, l'alimentation et la reproduction - qui ont permis son expansion inégalée au sein des vertébrés. L'encéphalisation toujours plus poussée des hominines a rendu possible une complexification technique et sociale sans cesse croissante qui, elle-même, en retour, a directement influencé leur évolution biologique. Comprendre l'évolution humaine consiste donc à comprendre l'interaction permanente du biologique et du culturel.
Collection « Leçons inaugurales », Collège de France
Denis Duboule
Le génome et ses embryons
Proposition de quatrième
La compréhension des processus de développement d'un organisme vivant, de sa conception à sa naissance, a fait ces dernières années des progrès extraordinaires, notamment grâce aux outils de la génétique et de la génomique. Ces avancées ouvrent de larges perspectives scientifiques et biotechnologiques, notamment la possibilité de modifier ou de réparer les organismes, voire d'imaginer un homme futur génétiquement « augmenté ». Néanmoins, il convient de considérer avec humilité ces avancées scientifiques rapides qui bouleversent les paradigmes de notre connaissance du vivant et la notion même d'individu.
Denis Duboule est généticien. Actuellement directeur du laboratoire de morphogenèse moléculaire à l'université de Genève et du laboratoire de génomique du développement à l'École polytechnique fédérale de Lausanne, il travaille sur les mécanismes de régulation génétique qui interviennent dans le développement des mammifères. Il est professeur sur la chaire internationale Évolution des génomes et développement au Collège de France depuis février 2018.
INEDIT La transition énergétique ou passage des énergies anciennes aux énergies renouvelables est un débat crucial pour au moins trois raisons différentes : la rapide diminution des réserves de pétrole, le possible réchauffement du climat, la possibilité de créer des centaines de milliers d'emplois dans la fabrication et l'installation des énergies vertes qui remplaceront à terme les 65 milliards d'euros d'énergies fossiles importées chaque année. Le débat technique, scientifique a été amplement relayé, l'opinion publique est relativement bien informée. Mais le débat sur la faisabilité économique de cette transition, la taille des investissements à réaliser n'a pas eu lieu. Les énergies renouvelables sont-elles, seront-elles moins chères ou plus chères que les énergies classiques ? Seront-elles suffisamment abondantes ? Peut-on les stocker ? Comment financer et réaliser concrètement ce programme ? Trouvons un plan réaliste pour passer aux énergies renouvelables et ne nous contentons pas d'incantations.
" La biologie moderne fait renaître de vieux cauchemars. Elle a un parfum de savoir défendu. Elle réveille de vieux mythes. Elle dérange. Particulièrement scandaleuse apparaît la preuve qu'on peut facilement jouer avec la substance qui est à la base de toute vie sur cette planète. Spécialement impardonnable l'idée qu'il faut bien considérer l'évènement le plus extraordinaire de ce monde, la formation d'un être humain à partir d'un oeuf, comme le résultat d'un bricolage cosmique. Plus un domaine scientifique touche aux affaires humaines, plus il risque de se trouver en conflit avec les traditions et les croyances. La diversité des individus qu'engendre la reproduction sexuelle est rarement prise pour ce qu'elle est: l'un des principaux moteurs de l'évolution, un phénomène naturel sans lequel nous ne serions pas là. Par une singulière équivoque, on cherche à confondre identité, concept biologique, et égalité, concept social. Comme si l'égalité n'avait pas été inventée précisément parce que les êtres humains ne sont pas identiques ".
Spécialiste de la physique du globe et de la géochimie, prix Crafoord pour ses travaux scientifiques, Claude Allègre a été ministre de l'Education nationale, de la recherche et de la technologie de Lionel Jospin. Il s'est distingué au printemps 2007 par des plus extrêmes réserves vis-à-vis de la candidature de Ségolène Royal à l'élection présidentielle. Il a récemment été l'auteur de deux grands succès de librairie, publié conjointement par Plon et Fayard : Ma vérité sur la planète (contre les thèses de Nicolas Hulot) et La Défaite en chantant.
Il a publié de nombreux livres chez Fayard, parmi lesquels : L'Ecume de la Terre (1983 et 1999), De la Pierre à l'étoile (1985 et 1996), Economiser la planète (1990), Introduction à une histoire naturelle (1992 et 2001), La Défaite de Platon (1995), Dieu face à la science (1997), et Un peu de science pour tout le monde (2003).
De février 2007 à février 2008, Claude Allègre a tenu un journal dont l'exergue est cette citation de Montaigne : « J'ai pu me mêler des charges publiques sans me départir de moi de la largeur d'un ongle. » C'est ce qu'on peut reconnaître à Claude Allègre : il n'a pas sa langue dans sa poche et n'a pas la langue de bois. Il alterne ici l'évocation de sa vie de savant, bien plus discrète que l'autre, mais foisonnante, et sa vie publique plus turbulente : ici se trouvent dévoilés les dessous de l'« ouverture » sarkozyste et éclairés de manière inégalée les circonstances de la défaite de la candidate socialiste et ses conséquences.
Le ton d'une seconde exergue donne le « la » de cet ouvrage riche d'anecdotes, corrosif et coruscant : « Ne sois pas plus sage que nécessaire, tu deviendrais stupide » (L'Ecclésiaste).
La biodiversité est née dans l'océan ancestral il y a 3850 millions d'années, quand les premières cellules se sont clonées par scissiparité. La vie s'est ensuite diversifiée dans l'océan durant des milliards et des centaines de millions d'années, et se sont alors produits des événements essentiels pour le vivant : l'émergence de la cellule eucaryote, la capture de bactéries qui deviendront les organites par symbiose, la pluricellularité, enfin le développement de la sexualité. Bien plus qu'un inventaire d'espèces élaboré depuis plusieurs siècles, la biodiversité est l'ensemble des relations établies entre les êtres vivants et leur environnement. Elle est actuellement très menacée par la destruction et la contamination des milieux naturels, la surexploitation des ressources naturelles, l'introduction anarchique d'espèces et le réchauffement climatique. Nous ne faisons aujourd'hui que prolonger et accélérer ce mouvement, amplifié par la démographie et l'idée délétère d'asservissement de la nature. Alors qu'aujourd'hui l'humanité vit majoritairement dans les cités, il devient impératif d'enrayer cette érosion de la diversité biologique : c'est l'objectif que s'étaient fixé les Nations unies pour 2010 à Johannesburg en 2002, échéance désormais reportée à 2020. Saurons-nous pleinement justifier, enfin mériter au cours de ce XXIe siècle, ce terme sapiens que nous nous sommes nous-mêmes attribué ?
Le climat de l'Europe a connu dans le passé de longs épisodes de tiédeur, puis a régné, de 1300 à 1860, le petit âge glaciaire, un peu plus frais que le climat de nos jours. Depuis lors, un nouvel épisode tiède s'est imposé progressivement, qu'a enregistré le recul séculaire des glaciers alpins, et qui prend nettement, depuis 1911, le caractère d'un réchauffement.
Emmanuel Le Roy Ladurie, dans ce dernier volume de l'Histoire humaine et comparée du climat, étudie cette phase de réchauffement, dont l'actualité médiatique s'est emparée sans toujours la situer suffisamment dans son contexte de longue durée. Il utilise, à des fins descriptives, les observations thermométriques et pluviométriques, mais aussi toutes les informations relatives aux moissons et aux vendanges, à l'élevage et au tourisme, qui donnent la mesure et le rythme du changement climatique en cours. Au terme de cette big historymulticontinentale, les perspectives ne sont pas rassurantes : le très vif réchauffement constaté depuis 1980 pourrait bientôt poser des problèmes extrêmement difficiles à l'humanité... Mais ceci est une autre histoire.
Professeur honoraire au Collège de France, ancien administrateur général de la Bibliothèque nationale, membre de l'Académie des sciences morales et politiques, Emmanuel Le Roy Ladurie est reconnu dans le monde entier comme l'un des maîtres des études historiques.Le réchauffement de 1860 à nos jours forme le troisième volume de sa monumentale Histoire humaine et comparée du climat (après« Canicules et glaciers, xiiie-xviiie siècle » puis « Disettes et révolutions, 1740-1860 », parus respectivement en 2004 et 2006). Guillaume Séchet, météorologiste, a apporté une importante contribution graphique au présent ouvrage.
Si nous avions été tentés de l'oublier, l'été 2003 serait venu nous le rappeler avec violence : le climat joue sur la vie humaine un rôle aussi - voire plus - fort que les bouleversements géologiques, les guerres et les épidémies (encore n'est-il pas rare d'observer entre certains de ces phénomènes et le temps qu'il fait une constante interaction).
Dans des sociétés de subsistance comme celles de nos pays jusqu'à la fin du xviiie siècle, les réchauffements et/ou les refroidissements, les excès ou déficits pluviométriques ont des effets directs sur les récoltes (en particulier le froment), les vendanges, l'état du bétail, la présence (ou non) de la dysenterie. De surcroît, les tendances lourdes - du XIIe au XVIIIe siècle s'observe ainsi un « petit âge glaciaire », donc de refroidissement - connaissent elles-mêmes des cycles et des variantes de plus faible amplitude. La taille changeante de certains glaciers au cours des âges comme les informations données par les anneaux des arbres ou les témoignages humains nous montrent bien que le climat ne fonctionne pas comme une horloge : telle année à hiver rigoureux connaît un été caniculaire, telle autre subit une pluviosité catastrophique des mois durant et en toutes saisons ; plusieurs mois de gel ne donnent pas forcément des moissons calamiteuses, il arrive qu'un été sec et brûlant - on en a repéré plusieurs dizaines depuis le XIIIe siècle - fasse moins de dégâts qu'une humidité prolongée.
Reliés à l'histoire générale avec ses soubresauts divers (géopolitiques, politiques, guerriers) et ses évolutions techniques, les événements climatiques apparaissent comme le « donné de base » par excellence de l'Histoire, comme la trame même de l'étoffe sur laquelle l'humanité inscrit sa destinée, certes autonome.
Abondant en détails représentatifs d'une situation ou bien curieux par eux-mêmes, s'inscrivant en contrepoint d'une longue durée qui s'étend à l'échelle européenne et sur plus de cinq siècles, l'immense travail d'Emmanuel Le Roy Ladurie (qui sera suivi sous peu d'un second volume : XVIIIe-XXe siècle) redistribue les cartes : avec un souffle braudélien, il remet à leur juste place l'écume des jours et les grandes houles. Il nous invite à lire l'histoire autrement. L'exercice est roboratif...
Il y a vingt ans Jean-Marie Pelt publiait avec un franc succès son Tour du monde d'un écologiste. Il remet ici ses pas dans les siens, non plus pour dénoncer les déprédations subies par la planète, mais pour nous faire partager l'émerveillement du savant face à l'infinie diversité de sa parure végétale, liée à la disparité des sols et des climats rencontrés. Son périple le conduit de l'Afghanistan en guerre à l'ensemble du Proche et Moyen-Orient où il cherche en vain la trace des roses d'Ispahan, de l'Afrique subsaharienne où, initié au vaudou, il fait connaissance avec les pouvoirs des plantes hallucinogènes, à ces précieuses réserves que constituent les îles et archipels, des Seychelles aux Maldives, de Maurice aux Canaries, avant de rentrer, tel Ulysse, dans son canton aux trois frontières à deux pas de Schengen, où un " gisement d'orchidées unique par la richesse de ses espèces " donne l'occasion au botaniste d'épiloguer sur les moeurs comparées de ces étranges végétaux et de ce non moins singulier animal qu'est l'homme. À quatre-vingts ans sonnés, plus « vert » que jamais, Jean-Marie Pelt, « l'homme qui aimait les plantes », livre là toute la mémoire de ses savoirs et de ses émerveillements face à une nature dont il s'est fait l'inlassable défenseur.
Le « Grenelle de l'environnement » a prévu de réduire de moitié l'utilisation de pesticides à l'horizon 2018. Maintes questions se posent en effet depuis des années sur leurs effets sur la santé, et il est tout à fait probable que la disparition totale des abeilles dans certaines régions est due à leur emploi intensif. Aussi doit-on envisager dès à présent le remplacement de ces produits, que ce soit dans les vastes exploitations agricoles, dans les jardins grands et petits des « rurbains », voire dans ces cultures miniatures qui agrémentent les balcons et terrasses des citadins. De nouvelles stratégies doivent permettre à ces adjuvants de la vie, de la beauté et de la fécondité des plantes, qui font aujourd'hui l'objet d'intenses recherches (stimulation des défenses naturelles des végétaux, utilisation de produits peu ou pas nocifs, développement de plantes qui « dépolluent » les sols, symbiose avec des champignons, etc.), d'éviter le recours systématique à des produits chimiques.
Botaniste et fervent écologiste avant l'heure, Jean-Marie Pelt fait ici le point sur l'ensemble de ces perspectives prometteuses et parfois très originales dont certaines sont d'ores et déjà mises en oeuvre à travers le monde.
Notre monde est fini et nous en faisons partie. La biodiversité et l'humanité ont leurs destins intimement liés, tant la protection de la première ne va pas sans la protection des relations sociales qui tissent la seconde. Il est urgent de redéfinir les relations des différents acteurs de la biodiversité pour réconcilier biodiversité et société.
Aujourd'hui, les relations entre biodiversité et société sont formalisées à toutes les échelles, de la gouvernance mondiale (conférences de Copenhague, de Nagoya...) aux stratégies des entreprises : ce lien unit les acteurs politiques, sociaux et économiques pour parler du monde naturel qui nous entoure et avec lequel nous interagissons sans cesse. Mais, historiquement, ce sont les associations de protection de la nature qui se sont souciées les premières de la biodiversité et de la nécessité impérieuse d'alerter l'opinion. Comment peuvent-elles aujourd'hui dépasser leur statut de dissidence et intégrer certains processus de gouvernance ? Plus généralement, comment fonder un pacte social qui lie les citoyens avec la nécessaire protection et gestion de la nature ?
Ce sont les questions auxquelles répond cet ouvrage collectif, qui réunit les meilleurs chercheurs dans toutes les disciplines liées à ce sujet.
" Ce livre, destiné à tous, est plus particulièrement dédié aux scientifiques, aux responsables politiques, aux professionnels des médias qui ont en charge la marche du progrès. Mais il s'adresse aussi aux responsables religieux qui veillent au progrès des âmes; et ce n'est pas le même progrès...
Mûri durant de longues années de réflexion et de travail en vue d'ébaucher quelques éléments de synthèse dans le domaine très évolutif des relations entre la science et la foi, cet essai voudrait humblement contribuer à l'éclosion d'un nouvel humanisme: humanisme écologique éclairé comme du dedans par une nouvelle approche du problème de Dieu; humanisme de paix et de réconciliation entre Dieu et l'homme, mais aussi entre les hommes eux-mêmes, afin de préserver la notion et l'existence même d'un avenir.
Saurons-nous être les ouvriers de la dernière heure à qui tout fut pardonné, y compris leur retard? En lieu et place d'un monde de compétition sans compassion ni miséricorde, dur et cruel aux faibles, saurons-nous enfin construire un monde réconcilié et convivial? "
J.-M. P.
Plus que tout autre, le siècle qui s'achève aura été dominé, bousculé, accéléré, transformé par la science. En même temps, plus que dans aucun autre, celle-ci se sera éloignée de la culture.
Pourtant, quel sujet d'émerveillement que cette science de la fin du XXe siècle! Jamais dans l'histoire des hommes elle n'avait atteint cette richesse, cette variété, cette qualité. Jamais elle n'avait ouvert de telles perspectives à la compréhension du monde qui nous entoure.
Cet ouvrage a pour ambition de faire partager au plus grand nombre les extraordinaires progrès accomplis par la science au cours du siècle, et par là même de lui restituer son vrai visage, aux antipodes de cette vision platonicienne abstraite qui a infecté son enseignement depuis deux cents ans.
Claude Allègre est professeur à l'Institut universitaire de France, à l'Université de Paris VII et à l'Institut de Physique du Globe de Paris. Il est notamment l'auteur d'Introduction à une histoire naturelle (Fayard, 1992)
Une évidence : quand on a parcouru l'ensemble du système solaire, la Terre est bien notre seule oasis. Le nouveau tour du monde de Jean-Marie Pelt débute à Tenerife, aux Canaries, où l'on découvre les conditions ayant présidé aux origines de la vie. Parcourant cette île du littoral jusqu'au sommet du volcan, se succèdent des zones de végétation comme empilées les unes sur les autres au fur et à mesure qu'on prend de l'altitude. Tenerife représente une sorte de planète en miniature, une magnifique leçon d'écologie, avec ses plantes extraordinaires.
Des étranges mares salées de Lorraine aux vastes prés salés du Mont-Saint-Michel et, de là, aux marais de Kaw en Guyane, on suivra ensuite le travail de ces hommes engagés dans de minutieuses enquêtes afin de comprendre le fonctionnement de la nature. Comment vivent, par exemple, d'étranges oiseaux et d'énormes caïmans à Kaw, dans une région où aucun homme ne s'était jamais aventuré. Ailleurs, où il s'est au contraire trop aventuré, la nature est mise à mal. L'Espagne, qu'un écureuil pouvait jadis traverser en sautant d'arbre en arbre des Pyrénées à Gibraltar, est devenue, en certains lieux, un désert. La Grèce également, et Platon déjà s'en désespérait. De même Nauru, dans le Pacifique, Haïti, la mer d'Aral ont été dévastées. Seul miracle, le petit royaume du Bhoutan, coincé entre l'Inde et la Chine, reste un véritable Eden écologique.
Ce nouvel ouvrage de Jean-Marie Pelt fait suite au Tour du monde d'un écologiste paru en 1990. On y découvre concrètement, à l'aide de multiples exemples, ce qu'est l'écologie dont on parle tant mais que l'on connaît si peu.
Depuis quelques décennies, l'observation de la Terre depuis l'espace a profondément changé notre regard sur la planète et son environnement. Tout en fournissant une meilleure connaissance des différentes composantes du « système Terre » (globe solide, océans, atmosphère, glaces et terres émergées), l'observation spatiale permet aussi de suivre les changements globaux auxquels est soumise la planète sous l'effet des phénomènes naturels et des activités humaines. Les données collectées peuvent contribuer à alimenter des modèles de prévision mis au service de la société et des décideurs politiques, en vue d'une gestion adaptée de notre planète.Spécialiste des sciences de la planète, professeur invitée sur la chaire de Développement durable - Environnement, énergie et société au Collège de France pour l'année 2012-2013, Anny Cazenave est chercheur au Laboratoire d'études en géophysique et océanographie spatiales (LEGOS) et membre de l'Académie des sciences. Elle a participé aux 4e et 5e rapports du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).
Sait-on que le fer, ce métal qui nous est familier, a une
histoire, qu'il est né au coeur d'une grosse étoile ? Sait-on que l'ancêtre de tous les éléments chimiques s'appelle l'hydrogène, comme l'ancêtre de tous les êtres vivants s'appelle bactérie ?
Dans la Nature, le monde qui nous entoure, tout a une histoire : les formes, la matière, les êtres, les roches, les planètes. L'ensemble, ordonné depuis l'origine de l'Univers jusqu'à nos jours, constitue l'Histoire naturelle. Loin, par son contenu, des mythologies et des livres sacrés, et pourtant si proche par son objet, le récit auquel nous convie Claude Allègre est celui de la longue histoire du Temps.
Partant de l'instant initial du big bang, il parcourt à grandes enjambées l'histoire des galaxies, des étoiles, de la Terre, de la Vie, de l'Homme, pour terminer son récit dans le... futur. Pour écrire cette histoire de la Nature, il utilise tout ce que la science moderne a apporté de découvertes depuis les observations astronomiques jusqu'à l'exploration du vivant, en passant par la tectonique des plaques ou l'émergence de l'Homme. De cette fresque se dégage une nouvelle vision des rapports de l'Homme à la Science, à la Connaissance, à Dieu, c'est-à-dire à ses propres incertitudes.
Claude Allègre est professeur à l'Institut universitaire de France, à l'université de Paris-VII et à l'Institut de Physique du Globe de Paris. Il est notamment l'auteur de L'Ecume de la Terre, de De la pierre à l'étoile et de La Défaite de Platon.
Nouvelle édition entièrement remise à jour, avec des illustrations en couleurs.
Darwin a laissé un Tour du monde d'un naturaliste. Sur ce modèle et sur celui, plus connu, du Phileas Fogg de Jules Verne, Jean-Marie Pelt raconte en quarante étapes le périple planétaire d'un spécialiste et défenseur de l'environnement.
Partant de son village lorrain natal, il longe le Rhin, traverse les forêts d'Europe centrale, remonte vers la Russie, sillonne la Sibérie avec une étape obligée au bord du lac Baïkal, rejoint l'Alaska, descend sur Mexico, remonte l'Orénoque jusqu'à la forêt amazonienne, avant de gagner l'île de Pâques, le Bangladesh, les Maldives, le Kenya, les rives du Nil, le Liban, la Grèce, le Ténéré, pour finir sur la Côte d'Azur.
Chaque station est l'occasion d'évoquer les ravages causés par l'homme à l'écosystème planétaire _ pollution des fleuves, déforestation, pluies acides, érosion des sols, destruction de la couche d'ozone, réchauffement de l'atmosphère, mégapoles et grands travaux, accidents nucléaires, déchets toxiques, etc. _ mais aussi parfois les initiatives prises pour le protéger ou le restaurer.
Ce livre " vert " sur l'état de la planète, écrit dans le style alerte et imagé qui séduit tant le public de plus en plus large de Jean-Marie Pelt, " l'homme qui sait faire parler les plantes ", est promis à devenir un classique de l'écologie moderne.
Jean-Marie Pelt est professeur de biologie végétale et de pharmacognosie à l'université de Metz, président de l'Institut européen d'écologie.
En 2050, la population mondiale passera de 7 à 10 milliards de personnes. Cette augmentation implique des besoins alimentaires, énergétiques et environnementaux d'une ampleur inégalée, à laquelle notre mode de développement actuel s'avérera inadapté. La préservation de notre biosphère nécessite une bio-économie durable, au bilan carbone neutre. Cette transition doit être pensée de manière systémique : de nouveaux systèmes de production, énergétiques, industriels, agricoles et alimentaires s'imposent. Les biotechnologies vertes et blanches doivent être développées, ainsi qu'une filière de « bioraffinerie » durable. Le maintien de la biomasse, de la stabilité climatique et des échanges carbone-oxygène dans l'atmosphère, doit passer par une réflexion globale et transdisciplinaire : de la recherche à la prospective, en tenant compte de l'évolution des besoins et des controverses sociétales. Cette démarche rend indispensable la coordination des chercheurs et des pouvoirs publics, des acteurs agricoles et des industriels, ainsi que de représentants de la société civile.
Pour le « Monsieur Plantes » bien connu des lecteurs, le point sur les médicaments présents et à venir issus directement de la nature, du ginkgo au ginseng, du millepertuis à l'if, du pavot au tabac et même au cannabis, des venins aux analgésiques et anticancéreux issus de la mer... Face aux molécules de synthèse, le grand retour annoncé de la pharmacopée naturelle. Jean-Marie Pelt est professeur de biologie végétale et de pharmacologie à l'Université de Metz, président de l'Institut européen d'écologie. Il a publié chez Fayard De l'Univers à l'être, Dieu de l'univers : science et foi, Le Tour du monde d'un écologiste, Au fond de mon jardin, Des légumes, Des fruits, Le Jardin de l'âme, Les Plantes transgéniques et La Terre en héritage.