Qui est Homo sapiens ? Quand est-il apparu ? Comment vivait-il ? Quels ont été ses rapports avec ses contemporains dont Néandertal ? Pourquoi cet hominidé, dont nous sommes les seuls représentants, a-t-il survécu jusqu'aujourd'hui quand les autres se sont tous progressivement éteints ?
Descendant d'Erectus, né en Afrique, Homo sapiens a commencé à migrer vers le Proche-Orient il y a plus de 100 000 ans pour essaimer vers l'Europe et l'Asie, jusqu'à atteindre l'Australie vers - 50 000 ans et très rapidement l'ensemble de la planète. Mais que sait-on d'autre sur lui ?
En dix chapitres qui peuvent se lire indépendamment les uns des autres, et qui mettent en scène le travail de l'archéologue, François Bon répond à toutes ces questions et à bien d'autres encore en nous plongeant en des temps préhistoriques pour mieux saisir la spécificité de l'espèce Sapiens au sein de la lignée des hominidés et les raisons de son succès.
Les dépôts kimméridgiens des bassins d'Aquitaine, de Paris, et d'Allemagne centrale, représentent une aire de différenciation des sédiments et des faunes d'ammonites, séparant le bassin boréal des bassins dépendants de la Téthys.
La première partie de l'ouvrage est essentiellement consacrée à l'établissement d'une échelle biochronologique nouvelle, adaptée à ce domaine, et construite à partir d'une analyse fine des séries aquitaines. La précision obtenue se situe à la limite de définition de l'outil biostratigraphique, puisque les cinq zones d'ammonites reconnues antérieurement sont subdivisées en vingt-huit horizons.
La seconde partie développe l'étude paléontologique des Perisphinctidae, des Aulacostephanidae et des Aspidoceratidae, qui ont peuplé ce biome. À partir d'un matériel, rigoureusement contrôlé d'un point de vue stratigraphique, l'étude systématique s'attache à la description des séquences ontogénétiques de chaque espèce. Cette analyse permet, d'une part, de mettre en évidence de façon très convaincante un dimorphisme intraspécifique dans ces trois familles et, d'autre part, de mieux apprécier les relations ontogenèse-phylogenèse, ce qui, compte tenu du strict contrôle chronologique, conduit à des reconstitutions phylogénétiques séduisantes.
L'évolution des ammonites kimméridgiennes du haut-fond d'Europe occidentale montre l'étroite interdépendance entre les événements biologiques, et les modifications paléogéographiques et paléoécologiques de cette région. La particularité de ces faunes réside dans leur origine mixte, boréale ou téthysienne, et dans leur adaptation aux environnements fluctuants de l'archipel européen. Un modèle d'évolution en milieu instable est ainsi proposé.
La description détaillée des Éléphantidés de l'Omo est publiée ici pour la première fois.
Les cinq sous-espèces successives de la lignée des Elephas recki, sont abondamment représentées dans la formation de Shungura. Parmi celles-ci, E. r. brumpti, E. r. shungurensis, et R. r. atavus sont définies sur du matériel de l'Omo. Deux autres lignées, beaucoup plus rares, appartenant au genre Loxodonta, se trouvent aussi à l'Omo, où elles apparaissent sporadiquement : celle de L. adaurora, qui existe dans les formations de Mursi et de Shungura membre E, et celle de L. exoptata, présent à Shungura, membre A, et qui aboutit peut-être à L. atlantica angamensis trouvé à Shungura, membre F.
Toutes ces formes sont longuement décrites, et abondamment figurées, leurs limites de variation - morphologique et biométrique - sont précisées, ce qui permettra au paléontologiste non spécialiste de proboscidiens de les reconnaître sans difficulté majeure, s'il les rencontre sur le terrain.
Les gisements de l'Omo apportent une documentation irremplaçable sur l'anatomie, la systématique, l'évolution, et la phylogénie des Éléphantidés, contribuant à la mise au point d'une biozonation du Plio-Pléistocène d'Afrique orientale, et fournissant d'importantes données sur la paléoécologie de la région pendant cette période.
Constitution d'un atlas ostéologique de référence.
Les Gigantopecten du Néogène européen semblent former un ensemble homogène, dont l'évolution s'est déroulée entièrement à l'intérieur du Miocène. À une exception près, Pecten (G.) holgeri Geinitz, la dizaine d'espèces constituant ce phylum se retrouve dans les gisements français.
La croissance et la morphogenèse du test d'une de ces espèces - P. (G.) ligerianus (D. et D.), abondant dans les faluns de l'ouest de la France - ont été suivies et analysées, tant à l'échelon de l'individu, qu'à celui de la population, à l'aide de diverses approches biométriques.
La valeur adaptative de certains caractères morphologiques - convexité des valves gauches, développement des lamelles journalières de croissance - a été discutée dans un essai d'analyse morpho-fonctionnelle, faite en liaison avec l'éthologie de ces grands Pectinidés, inféodés - pour la plupart - aux plates-formes carbonatées, qui ont connu une grande extension pendant les périodes chaudes du Miocène.
Un schéma évolutif du phylum, s'appuyant sur le développement ontogénique des coquilles, et sur les relations morphologie-milieu, a été proposé. Il fait de Pecten arcuatus (Brocchi) - de l'Oligocène - la souche présumée de ce rameau de la famille des Pectinidae, et conduit donc à exclure le sous-genre Gigantopecten du genre Chlamys, dans lequel il était placé depuis les travaux de Roger (1939), et à l'inclure dans le genre Pecten.
Étude systématique des associations fossiles identifiées dans les lits biosédimentaires.
Les Brachiopodes importants, tant au point de vue bio-stratigraphique que paléo-écologique, sont bien représentés au Crétacé. Or, ils n'ont fait l'objet, jusqu'ici, que de descriptions en vue d'une systématique ne prenant pas en compte le point de vue évolutif.
Le matériel sur lequel se fonde cette étude, porte sur des « Térébratules » biplissées du Crétacé, regroupées au sein de la sous-famille des Sellithyridinae. Il provient de nombreux gisements d'Europe occidentale.
Les espèces, regroupées au sein de cinq genres, ont été récoltées, de façon à permettre une démarche populationnelle, visant à cerner les modifications ontogénétiques, les variations intra et inter populations, soulignant de possibles hétérochronies de développement.
L'approche utilisée pour la mise en évidence des espèces, met en oeuvre une méthodologie complémentaire, s'appuyant sur des critères morphologiques internes - ensembles morpho-fonctionnels - et externes, nécessitant l'application d'analyses multi variées (dont la méthode des « boules optimisées » utilisée pour la première fois en paléontologie), ainsi que des critères microstructuraux (révélation de caractères discriminants, comme les micro ponctuations mises en évidence pour la première fois par l'auteur).
L'étude des relations pouvant exister entre les espèces, fournit des arguments pour une caractérisation des genres, et une interprétation évolutive. Celle-ci prend en compte, en plus des données précédentes, celles liées aux paléo-environnements, la répartition spatio-temporelle et les voies probables de migration des espèces, en respectant au mieux les schémas paléogéographiques.
Le schéma évolutif proposé reconnaît plusieurs processus, confrontés soit au modèle gradualiste, soit à un modèle ponctualiste plus moderne.
Cette révision systématique éclaire d'un jour nouveau la sous-famille des Sellithyridinae. L'apport méthodologique devrait contribuer à une meilleure base de travail pour les Brachiopodes du Crétacé, et fournir des indications, tant en stratigraphie, qu'en paléogéographie.
La mandibule de La Naulette, en raison de ses caractères morphologiques particuliers, a joué un rôle important en paléontologie humaine.
La récolte des ammonites dans quatre gisements et la description de leur contenu fossilifère permettent d'établir un cadre biostratigraphique très précis.
L'auteur dresse un inventaire aussi complet que possible des macroflores et des microflores et les replace dans le contexte géologique des Andes de Colombie.
Les grès rouges de la Formation de Wood Bay, d'âge Dévonien inférieur, ont livré la faune de Placodermes (poissons cuirassés) la plus riche et la plus variée, que l'on connaisse pour cette époque. Les arthrodires dolichothoraci y dominent. Quatre d'entre eux font l'objet de cette monographie ; il s'agit des taxa, les mieux représentés au sein du matériel récolté lors de l'expédition CRNS au Svalbard de 1969. Exceptionnel par son abondance et sa qualité, ce matériel a permis de mettre en évidence quantité de structures anatomiques, rarement conservées sur des fossiles. L'ensemble des données permet de reconstituer les traits particuliers des arthrodires dolichothoraci. L'analyse cladistique de ces caractères, conduit à une théorie des relations phylogénétiques entre les divers groupes d'arthrodires dolichothoraci. L'étude anatomique est complétée par celle de la succession stratigraphique. En intégrant les données nouvelles, fournies par les quinze tonnes de matériel fossilifère récoltées dans près d'une soixantaine de gisements, la composition des faunes est revue dans le détail, et conduit à une interprétation nouvelle du milieu de sédimentation de la Formation de Wood Bay qui, en dépit de son faciès Vieux Grès Rouges, est interprétée comme une formation marine.
Les Hétérostracés Pteraspidiformes ou « Ptéraspides », décrits pour la première fois en 1835 (Pteraspis rostrata), vont bientôt fêter leur cent-cinquantenaire ! Découverts d'abord dans les Vieux Grès Rouges inférieurs de Grande-Bretagne (« Lower Old Red Sandstones »), ils ont permis d'en établir la première biozonation dans les années 1950. Découverts également dans les niveaux d'âge Silurien terminal (Pridoli) à Dévonien moyen, ils autorisent des corrélations biostratigraphiques entre les régions suivantes : Arctique canadien, Spitzberg, Pays baltes, NO de la plateforme sibérienne, Podolie (Ukraine), Pologne, Massif schisteux rhénan (Allemagne), Ardenne (Belgique), Artois (France), Bordure galloise et Écosse (Grande-Bretagne), Nouvelle Écosse (Canada atlantique), Ohio, Idaho, Wyoming et Utah (USA). Trois biozonations comparées sont ainsi établies, du Pridolien au Givétien.
L'analyse phylogénique du groupe, à l'aide de la méthode cladistique, associée aux données biostratigraphiques et biogéographiques, et confrontée aux modèles d'évolution géodynamique des ensembles continentaux Laurentia (Amérique du Nord pro parte), Baltica (Europe du nord), Armorica (Europe du sud) et Siberia, conduit au schéma de déploiement suivant : d'abord cantonnés aux régions arctiques (Canada, Spitzberg) et nord atlantiques (Nouvelle Écosse et Europe occidentale) avec le genre Protopteraspis (Pridolien-Gedinnien), les Ptéraspides se sont scindés en deux sous-groupes distincts, les Protopteraspididae dans l'Arctique, les Pteraspididae ailleurs (Gedinnien à Givétien). Il semble que cette dichotomie corresponde à un cas de vicariance, ayant succédé au rapprochement de la Laurentia et de la Baltica, aux environs de la limite Silurien/Dévonien (fermeture du « paléosinus océanique » lapetus, orogenèse calédonienne, soudure du « continent nord atlantique ») Protopteraspididae et Pteraspididae ont ainsi réalisé deux radiations adaptatives différentes, dans deux aires géographiques distinctes, les Pteraspididae en ayant réalisé une autre aux USA au Siegénien-Emsien. Quelques phénomènes de migration sont également évoqués, pour tenter d'expliquer la présence de certains Protopteraspididae hors des régions arctiques, ou au contraire de certains Pteraspididae dans ces régions. Enfin, quelques formes sont connues sur le bloc sibérien, ainsi que peut-être au Maroc, au Kazakhstan, et en Extrême-Orient soviétique.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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En Europe occidentale, les rhynchonelles (brachiopodes) abondent dans les formations sédimentaires, qui marquent l'extension des systèmes de plates-formes carbonatées au Jurassique moyen.
Le matériel étudié provient - en quasi-totalité - de l'exploitation de nombreux gisements, classiques et en majorité nouveaux, répartis - pour la plupart - sur l'auréole méso-jurassique du Bassin de Paris, région particulièrement représentative du type de domaine envisagé. Les rhynchonelles ont été étudiées selon une démarche populationnelle, s'appuyant notamment sur la biométrie et l'analyse des mécanismes ontogéniques. La comparaison de populations homogènes a été ensuite réalisée au moyen de méthodes statistiques multi-variées.
La définition des espèces s'appuie à la fois sur ces critères morphologiques, et sur l'examen de la distribution des rhynchonelles dans les paléo-milieux, les populations étant alors replacées dans leur contexte, bio-sédimentaire et synécologique.
L'étude aboutit à une révision systématique des espèces bathono-calloviennes, qui constitue la base d'une application bio-stratigraphique.
Les comparaisons des populations, des espèces, l'examen de leurs distributions, permettent de reconnaître plusieurs types de cheminements évolutifs, essentiellement liés au milieu, qui sont confrontés aux modèles - classique (gradualisme) et récent (équilibres ponctués) - de l'évolution. Des modifications du schéma général de la phylogénie des rhynchonelles mésozoïques, sont proposées.
Le sommet de la série stéphano-permienne de Guadalcanal (nord de la province de Séville) a livré les assemblages floristiques les plus riches jamais collectés dans la zone structurale d'Ossa-Morena. Sur un fond de flore « stéphanienne » euraméricaine banale, on observe des particularités remarquables, telles que l'apparition d'éléments permiens, considérés comme caractéristiques d'autres provinces floristiques, par exemple : Cathaysie et Gondwana. On peut donc qualifier de « mixte » la flore de Guadalcanal.
Que cela soit le résultat d'évolutions parallèles et/ou d'échanges floristiques, un fait paléontologique demeure : des formes inhabituelles, présentes dans la zone d'Ossa-Morena, sont totalement inconnues dans le reste de la Péninsule ibérique. Les conséquences paléogéographiques de ces découvertes sont mises en évidence : elles impliquent, par exemple, un contact terrestre entre Espagne du Sud et Afrique - au Permien inférieur - ce qui rend compte de la pénétration de plantes d'origine gondwanienne. Il est important de souligner que le passage Carbonifère-Permien, s'est effectué dans cette région suivant un mode « cartésien », c'est-à-dire sous des conditions climatiques permettant le maintien de végétaux « carbonifères ».
La mise en évidence d'une telle zone de contact et d'échanges par la paléobiologie végétale, constitue une donnée importante pour la compréhension du problème complexe des relations géographiques entre Laurasie, Gondwana, et Cathaysie, au Permo-Carbonifère.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Les Céphalaspides - ou Ostéostracés - sont des vertébrés primitifs, qui vivaient il y a environ 400 millions d'années, dans un milieu marin très côtier, où se sont déposés les sédiments connus sous le nom de « Vieux Grès Rouges », dans l'Europe du Nord et au Spitzberg.
L'excellente conservation de leur structure squelettique interne, notamment dans les gisements de la Formation de Wood Bay du Spitzberg, en a fait un matériel de choix pour les études paléoanatomiques, auxquelles cet ouvrage est en grande partie consacré. Le matériel décrit ici a été récolté au cours de l'expédition CNRS - Museum de 1969, dans l'archipel du Svalbard, et il a permis de résoudre de nombreux problèmes concernant l'interprétation de l'anatomie interne de ces animaux. Il a, notamment, conduit à une réinterprétation de leurs systèmes nerveux et circulatoire.
Les relations phylogénétiques entre les différentes espèces de Céphalaspides, non seulement du Spitzberg, mais aussi d'autres gisements d'Europe et d'Amérique du Nord, sont établies grâce à une analyse cladistique de la distribution des caractères morphologiques.
Enfin, les affinités phylogénétiques de ce groupe, exclusivement fossile et classiquement rapproché des lamproies actuelles, sont discutées et analysées en fonction des nouvelles données acquises au cours de ces dernières années sur l'anatomie des premiers vertébrés.