Les petits coins voient converger une partie des grands problèmes du monde. C'est ce que montre l'ouvrage de Julien Damon qui, en se penchant sur ces nécessités prosaïques que l'humanité pourrait mieux gérer, rend compte d'enjeux sanitaires, écologiques, d'égalité d'une ampleur insoupçonnée. Il rappelle aussi combien notre rapport à cet espace est culturellement varié.
Documenté et illustré, l'ouvrage invite à la création d'un droit aux toilettes qui rendrait l'espace urbain plus amène. Il est aussi une promenade inattendue au cours de laquelle, lectrice et lecteurs pourront croiser un horloger du XVIIIe siècle, Victor Hugo et Jean-Claude Decaux, Staline et Bill Gates, du sordide et de l'engouement, de l'histoire et des politiques publiques, de la tradition et de l'innovation.
Auteur d'une vingtaine d'ouvrages sur la pauvreté et la protection sociale, Julien Damon est sociologue.
« Quand on n'est pas propriétaire à 50 ans, on a raté sa vie », « Habiter une maison individuelle, c'est l'avenir », « Le Covid a provoqué un exode urbain », « Dans vingt ans on ne construira plus rien, on ne fera que rénover »
La crise du logement n'est pas une vue de l'esprit. Pourquoi, alors, la question n'occupe-t-elle pas, dans le débat public, la place qu'ellemériterait? La situation pourrait changer car, si l'habitat est coûteux pour chacun et chacune d'entre nous, il l'est aussi pour la planète. Passant en revue près de soixante-dix idées fausses sur l'habitat, de la ville à la maison, du plus partagé au plus intime, Catherine Sabbah décrypte les représentations collectives qui se transmettent de génération en génération: de la mauvaise réputation du logement social à l'idéal que représenterait la propriété, en passant par les débats sur les bienfaits de la cuisine ouverte ou le coût avantageux des maisons individuelles. Un ouvrage indispensable pour réinterroger notre façon d'habiter.
Alliant un panorama des simulacres de solutions urbanistiques mondiales - villes privées, villes intelligentes, écocités - avec des exemples sur la situation française, ce livre analyse leurs effets sur les populations, démonte les fausses solutions et traite des pistes réalistes pour sauvegarder la viabilité de nos cités.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire de façon érudite, cet essai novateur propose une philosophie politique de l'architecture, conçue comme un art de la construction des possibles. Là où Michel Foucault étudiait l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente à l'inverse de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation.
Au-delà des théories classiques dont il retrace l'histoire en remontant à Platon ou à Vitruve, cet essai novateur propose une philosophie politique -; et non pas simplement esthétique ou symbolique -; de l'architecture.
Partant du constat que la Révolution française s'est déroulée dans des rues et sur des places qui avaient été construites moins d'un siècle auparavant, et que les masses révolutionnaires n'auraient pas pu se rassembler si ces nouveaux espaces publics n'avaient pas existé, il s'interroge sur les conditions architecturales de la démocratie : quels types d'espaces rendent possibles ou impossibles certains types d'actes ou d'événements ? Où l'on apprend que le cours de l'histoire dépend de la construction de l'espace...
Là où Michel Foucault avait étudié l'architecture en tant que technologie de pouvoir, Ludger Schwarte tente de cerner son rôle dans les mouvements d'émancipation. Si l'on conçoit les espaces publics comme des théâtres de l'action collective, alors la question est de savoir si leur configuration permet des interactions événementielles, des expérimentations créatrices. En ce sens, tout espace public authentique est fondamentalement anarchique.
Réparons la ville
Nos villes sont les grandes oubliées du débat politique. Elles fondent pourtant nos relations humaines. Leur construction doit être culturelle et sensible pour répondre à nos besoins.
Au moment où nous entamons une décennie décisive pour l'avenir de l'homme sur la Terre, nous ne pouvons plus attendre : il faut proposer une vision courageuse de la ville, à la hauteur des enjeux du siècle. Une vision qui tienne compte de ses habitants comme du ménagement de la planète. Mais alors qu'il y a urgence à adapter la ville qui nous entoure aux chocs qui commencent, nous privilégions encore l'étalement urbain et la construction neuve.
Dans ce livre, les auteurs sont optimistes : puisque l'essentiel de la ville de 2050 est déjà là, il est temps d'en assumer l'héritage et d'engager sa transformation. Comment faire ? En réparant la ville pour la rendre adaptable à nos envies et nos besoins. En bâtissant une ville qui donne envie d'y vivre.
Un livre écrit à deux voix, à l'attention des citoyens comme des décideurs. Un ouvrage sur nos villes, pour nous tous.
Christine Leconte est présidente du Conseil national de l'ordre des architectes depuis juin 2021. Enseignante à l'ENSA-Versailles, son engagement est écologique, social et culturel. Elle prône le droit à l'architecture pour tous, et pousse le développement des solutions pionnières qui existent en urbanisme et en architecture pour s'adapter et atténuer les effets du changement climatique.
Sylvain Grisot est urbaniste et fondateur de dixit.net, une agence de conseil et de recherche urbaine résolument engagée pour les transitions de la fabrique de la ville. Conférencier, enseignant et chercheur,
il est l'auteur du Manifeste pour un urbanisme circulaire (éditions Apogée, 2021), dans lequel il invite les acteurs de la ville à faire la transition pour une ville frugale, proche, résiliente et inclusive.
Durant sa vie, Le Corbusier a construit seulement cinq unités d'habitation - à Marseille, Rezé, Berlin, Briey et Firminy -, bien peu en regard des soixante-dix que l'architecte a conçues et qui devaient apporter, avec ce nouveau modèle typologique d'habitat, une véritable révolution dans l'aménagement urbain.Si ces réalisations font figure d'exceptions, elles appartiennent déjà à l'histoire sociale et culturelle du XX° siècle : en effet, elles répondent à un contexte de pénurie de logements durant la période de la reconstruction (Marseille et Rezé) et celui de l'industrialisation de régions sidérurgiques et minières (Firminy et Briey) ; d'autre part, elles s'inscrivent dans la poursuite du Mouvement moderne des années 1930, qui trouve après-guerre un terrain favorable pour s'exprimer à grande échelle (Interbau 57 à Berlin). Manifestations d'un idéal de vie moderne qui promeut le développement de nouveaux équipements dans les logements (eau courante, chauffage central, cuisine équipée...) et de services collectifs dans l'immeuble (commerce, école, équipement sportif, théâtre en plein air), les unités d'habitation ont su s'adapter aux changements jusqu'à s'inscrire résolument dans la contemporanéité, mais aussi comme un patrimoine architectural.Cet ouvrage retrace leur histoire en présentant le contexte de leur commande, le déroulement du chantier ainsi que leur vie et leurs évolutions. Les photographies accompagnant les textes, fruits d'un dialogue entre les habitants et les auteurs, montrent combien le combat de Le Corbusier pour le logement social reste vivant et que son utopie est devenue une réalité évolutive.
Ce livre tient son origine du constat que les principes de l'urbanisme ne parviennent pas à résoudre la contradiction entre l'agencement des territoires qui en découle et les enjeux actuels de protection de l'environnement et de développement soutenable. Afin de comprendre l'origine de cette disjonction - dont les effets sont analysés dans cet ouvrage -, l'auteur retrace comment l'urbanisme, dès son origine, a contribué au contrôle de la société industrielle et de l'activité de ses membres, tout en intensifiant ses fonctions de production et de consommation. Il termine par une série d'orientations, envisagées afin d'échapper à ce déterminisme industrialiste et à sa nouvelle phase annoncée de la smart city.
André Lortie est architecte, professeur et docteur en urbanisme. Il agit aussi comme conseil auprès des collectivités. Ses travaux de recherche concernent l'histoire et l'actualité de l'urbanisme et la contribution des architectes aux débats sur la grande ville, du XIXe au XXIe siècle, en Amérique et en Europe.
Des vitrines vides et sombres, des façades aveugles, des stores métalliques baissés. Calais, Agen, Landerneau, Avignon, Lunéville... La crise urbaine ronge les préfectures et sous-préfectures, les détruit de l'intérieur. Les boutiques abandonnées ne constituent que le symptôme le plus fl agrant d'un phénomène plus large : la population stagne, les logements sont vacants, le niveau de vie baisse. Alors que se passe-t-il ? L'offensive délibérée de la grande distribution, en périphérie, tue les commerces du centre-ville et des quartiers anciens, et sacrifi e les emplois de proximité. En outre, les modes de vie sont fortement liés aux modes de déplacement. Partout, la voiture individuelle reste considérée comme une obligation, un dû. Or, parce qu'elle occupe de l'espace et génère bruit et pollution, la motorisation contribue largement à l'asphyxie des villes. Comment la France peut-elle sauver ses villes ? Aucune solution miraculeuse, mais une série de petits pas, de décisions empreintes de sobriété.
Nouvelle édition revue et enrichie avec une introduction inédite de l'auteur et 40 recommandations pour comprendre la crise urbaine et y remédier.
La crise sanitaire, avec ses mesures prophylactiques (éloignement physique, confinement...), n'a fait que confirmer et intensifier des tendances existantes, à commencer par celle relative au fait de vouloir vivre dans une maison individuelle avec jardin. Cette forme urbaine est plus que jamais plébiscitée par de nombreuses familles, comme en témoigne la hausse des prix de vente des maisons individuelles en France depuis le printemps 2020. La maison individuelle apparaît comme la forme d'habitat la plus adaptée au moment où la vie dans son logement est synonyme de sécurité sanitaire et de protection ultime, où son chez-soi devient le théâtre de nombreuses activités, à commencer par le télétravail, les loisirs ou encore l'entretien de son corps, en plus des activités traditionnelles comme la cuisine, le jardinage ou le bricolage. La maison avec jardin est de loin le type d'habitat qui répond le mieux à ce qui s'apparente à un tournant anthropologique quant à nos manières de vivre et d'habiter après la pandémie de Covid-19.
En dépit de la prolifération des publications dont le paysage fait l'objet depuis une quarantaine d'années, nous manquons d'un véritable traité théorique et systématique.
Le livre d'Alain Roger comble ce vide. L'auteur s'attache à exposer, dans une langue accessible au plus large public, les principales questions que soulève, aujourd'hui, la notion, si maltraitée, de "paysage". On trouvera donc ici une histoire du paysage occidental - Campagne, Montagne, Mer -, ainsi qu'une réflexion sur les débats qui divisent actuellement les spécialistes : quels sont les rapports du paysage et de l'environnement ? Qu'en est-il de cette mort annoncée du paysage ? Quelle politique convient-il de mener dans ce domaine ?
L'ouvrage est engagé. Il dit son refus de tous les conservatismes. Il se veut aussi ludique - le paysage peut-il être érotique ? - et, surtout, optimiste. L'hommage aux artistes qui, siècle après siècle, ont inventé nos paysages se double d'une confiance fervente en tous ceux qui poursuivront cette aventure esthétique, à condition que nous ne restions pas prisonniers d'une conception frileuse et patrimoniale du paysage.
L'avènement de l'univers numérique a mis à mal notre rapport à la ville tangible que nous avons désertée au profit d'une hyper-connectivité qui n'est pas sans conséquences sur l'espace public en tant que lieu de sociabilité. Et l'arrivée annoncée du métavers ne fera qu'amplifier ce phénomène. La dépersonnalisation des relations et le transfert des décisions humaines à des machines menacent la part d'humanité qui nous relie les un·e·s aux autres. Loin d'y voir une fatalité, Guillaume Ethier défend l'idée selon laquelle la migration quasi intégrale de notre vie collective vers Internet serait au contraire une invitation à réinvestir la ville en chair et en os. S'inspirant de la technologie analogique, il convoque les formes urbaines du passé pour imaginer la ville de demain, en évitant le piège de la nostalgie. Alors que la ville physique et la cité numérique seront de plus en plus appelées à cohabiter, il semble nécessaire de réfléchir aux milieux de vie urbains que nous nous souhaitons.
Le jardinier paysagiste, voyageur du monde et écrivain Gilles Clément imagine : puisque, après l'incendie qui a détruit la toiture de Notre-Dame, la lumière est enfin entrée dans ce lieu, on pourrait en faire un jardin ! « La dernière aventure de Notre-Dame est un envol du chapeau par la force des flammes. Et brutalement, on y voit clair. Pourrait-on bénéficier de cette offre en ce siècle délicat des gestions de l'énergie ? Alors installons une serre, un jardin et, pourquoi cultivons-y une vigne grimpante pour en tirer un vin de messe unique au monde ! » Dans un texte drôle, roboratif et poétique, Gilles Clément montre avec brio que Notre-Dame-de-Paris est un roman et que l'incendie en est un chapitre. Un édifice en perpétuelle transformation qui bouleverse la notion de patrimoine en lui donnant un statut d'oeuvre changeante. Et aujourd'hui, si un tel projet venait à se réaliser, l'auteur en serait le monde vivant non-humain, un ensemble végétal et animal aux imprévisibles décisions.
« Trottoir » est un mot si courant que même les tout-petits enfants savent ce qu'il désigne et la plupart des habitants des villes marchent dessus plusieurs fois par jour. Pourtant, le trottoir existe à peine d'un point de vue juridique, les urbanistes lui préfèrent la notion d'« espace public », moins associée à la prostitution et à la vie dans la rue, et les « rez-de-chaussée », qui sont le plus souvent des « rez-de-trottoir », effacent jusqu'à son nom.
Il est aujourd'hui urgent de reconnaître toute la valeur de cet espace qui se raréfie sous l'effet des transitions numérique et écologique. Il est par exemple de plus en plus convoité par les opérateurs de trottinettes électriques, livreurs de colis, fontaines rafraichissantes, points de collecte de déchets, etc., tandis qu'il reste indispensable pour les piétons et les riverains. Entre public et privé, entre marchant et marchand, le trottoir cristallise les principaux changements à l'oeuvre dans la ville, et les « batailles du trottoir » qui se multiplient sont plus largement l'écho des débats sur le futur des villes.
Développement économique et développement urbain sont inextricablement liés. La révolution industrielle, l'essor d'une économie tertiaire, puis la globalisation ont profondément modifié notre rapport à l'espace, à l'habiter, nous faisant ainsi passer d'une société agraire à une société métropolisée. Les villes et les territoires accompagnent, subissent, anticipent ces transformations économiques. A l'heure de l'urgence climatique et de la crise sanitaire, les territoires urbains, à la fois producteurs et consommateurs de ressources, jouent alors un rôle majeur pour inventer de nouveaux modes de développement économique, plus résilients.
Cet ouvrage propose une synthèse complète des grands modèles de développement urbains et une analyse de leurs impacts sociaux et environnementaux. Il présente également des exemples alternatifs de développement urbain sur la base de cas concrets, qui permettent de mettre à distance les concepts établis et de repenser la ville comme levier d'innovations et moteur de solidarité sociale et spatiale essentiels.
L'architecture mobile est le premier essai de Yona Friedman, paru en 1958 et tiré à une dizaine exemplaires destinés à des architectes, dont Le Corbusier. Il fut réédité ensuite en 1961, 1963, 1968, enrichi à chaque fois de textes et dessins nouveaux jusqu'à l'édition de 1970, paru chez Casterman dont on a pu dire qu'elle constituait "le plus important manifeste de l'architecture moderne depuis la Chartre d'Athènes de Le Corbusier" (Michel Ragon). Notre édition rassemble tous les textes des différentes éditions et permet d'en suivre l'évolution et d'en identifier les strates. Yona Friedman, qui a fêté ses 96 ans en juin 2019, souhaite apporter quelques commentaires du XXIe siècle, à ce livre ancien, mais dont la richesse conceptuelle n'a pas encore été comprise à sa juste mesure.
Architecte, artiste, penseur, Yona Friedman est l'auteur d'une cinquantaine d'ouvrages consacrés à l'architecture, l'écologie, le langage, diffusant une pensée à la croisée des chemins. À une époque où les questions d'urbanisme, de mobilité, de mondialisation et de migration deviennent prépondérantes, il a inventé plusieurs concepts visionnaires, de plus en plus actuels aujourd'hui: la ville spatiale, l'architecture mobile, l'utopie réalisable, l'autoplanification. En juin 2018 il a eu 96 ans
L'urbanisme, terme apparu récemment dans la langue (au début du XXe siècle), n'est pas aisé à définir. Il a suscité de nombreuses « théories » dont aucune n'a fait l'unanimité. Peut-être cette difficulté s'explique-t-elle par le caractère essentiellement pluridisciplinaire d'une activité qui vise à créer dans le temps une disposition ordonnée de l'espace, en recherchant harmonie, bien-être et économie. En effet, l'urbanisme relève autant de l'art que de l'architecture, de l'économie que de la sociologie, de l'histoire que de la géographie, du droit que de l'ingénierie. Quelle est l'histoire de l'urbanisme depuis son origine, et en quoi consiste concrètement sa pratique en France depuis les diverses lois qui ne cessent de se succéder et de complexifier sa pratique ?
Quels sont les matériaux écologiques pour une construction durable ? Comment utiliser les prescriptions d'un PLU ou PLUi pour compléter les informations requises pour un dossier de permis de construire ou une déclaration préalable de travaux ? Quelle différence existe-t-il entre une surface de plancher, une surface dite Carrez, une surface habitable ou une emprise au sol ? Quels sont les moyens de chauffage peu énergivores et faiblement émissifs en carbone, qui satisfont aux nouvelles réglementations environnementales ? Les nouveaux modes de conception de l'habitat seront-ils nécessairement bioclimatiques et participatifs ?
Ce manuel illustré, à la fois pratique et didactique, est une introduction complète, claire et synthétique aux enjeux de l'architecture et de l'habitat. Traitant des aspects techniques, artistiques, sociologiques et juridiques, il aborde :
- les styles architecturaux, avec des descriptions simples pour reconnaître l'époque de construction des maisons et immeubles, et se familiariser avec le vocabulaire spécifique des formes architecturales ;
- la morphologie et l'aménagement des bâtiments (taille, configuration, agencement, calculs de surfaces utilisées en construction et en immobilier) ;
- les règles d'urbanisme encadrant les projets urbains, permis de construire et déclarations préalables de travaux, et les outils opérationnels d'aménagement ;
- les moyens de protection et de préservation du patrimoine architectural ;
- les éléments techniques de la construction, du gros oeuvre au second oeuvre, ainsi que l'ensemble des diagnostics immobiliers obligatoires ;
- l'isolation et les équipements du logement ;
- le concept de développement durable à l'échelle du logement et des quartiers.
Cette 3e édition tient compte de la loi Climat et résilience du 22 août 2021 et du dispositif Zéro artificialisation nette (ZAN) prévu par le Plan Biodiversité. En outre, cette mise à jour porte sur les nouvelles règles du DPE dont la nouvelle version est entrée en vigueur en juillet 2021 et enfin sur les exigences de la RE 2020. Elle apporte également des précisions sur l'histoire de l'architecte avec une introduction sur le déconstructivisme en tant que style contemporain.Cet ouvrage s'adresse principalement aux étudiants en licence et master urbanisme, ou suivant une formation BTS Professions immobilières, Bâtiment et travaux publics, Économie sociale et familiale, Design d'espace, Agencement de l'environnement architectural, etc. mais également à tout professionnel soucieux de découvrir les sujets dont il n'est pas spécialiste.
Tout au long de l'ouvrage, de nombreux flashcodes vous permettent d'accéder directement et rapidement à des compléments d'information, des documents techniques ou des vidéos pour approfondir les notions abordées.
La ville de demain devra s'adapter à des modes de vie en perpétuelle mutation tout en étant peu émissive en carbone. Dans cet objectif, cet ouvrage - qui s'inscrit dans le prolongement d'une réflexion initiée par Anne Démians dès 2008, à travers le projet Basic Carbon, lauréat du concours lancé par EDF, et qui s'est concrétisée en 2019, avec la livraison des célèbres Black Swans à Strasbourg - propose de faire évoluer les mécanismes de décision et la réglementation, afin que soient considérés l'évolution rapide des usages des bâtiments et les rythmes économiques de plus en plus soutenus dans la construction d'une ville et d'architectures durables.Pour cela, deux approches sont considérées : la transformation des immeubles existants et la conception de bâtiments neufs réversibles. La réversibilité est l'« aptitude d'un ouvrage, neuf ou existant, à changer facilement d'usage plusieurs fois dans le temps » (source : AQC), grâce à une conception qui permet de limiter l'importance et le coût des futures adaptations nécessaires à son changement de destination. Il s'agit ainsi :- d'adapter la ville et les bâtiments à l'évolution des modes de vie, par exemple en transformant un immeuble de bureaux en logements, ou inversement ;- de mettre en oeuvre une méthodologie permettant de résoudre les contraintes d'usage, économiques et réglementaires qui constituent aujourd'hui un frein à la réversibilité.L'ouvrage expose ainsi :- les leviers de la réversibilité : cadre juridique, sécurité incendie et fiscalité ;- la méthode de conception d'un bâtiment réversible et la mise en place d'un vocabulaire commun (hauteur d'étage, trame, noyau, plan libre et enveloppe) ;- les enjeux de la réversibilité dans l'urbanisme durable.
Après avoir été pendant longtemps au service de la pratique architecturale, l'histoire de l'architecture est devenue récemment un enjeu dans la légitimation culturelle d'une profession. Cette histoire elle-même, depuis le milieu du XIXe siècle, n'a cessé de gagner en autonomie : problématiques nouvelles, territoires et objets diversifiés posent à l'historien des questions fortes. En retraçant l'histoire de l'architecture jusqu'au développement de ses démarches les plus contemporaines, Gérard Monnier nous aide à mieux comprendre les orientations actuelles d'une discipline dont les enjeux esthétiques, mais aussi sociaux et politiques, se révèlent fondamentaux dans notre monde moderne.
Quelle place le capitalisme occupe-t-il dans la vie des enfants?? Et dans quelle mesure les industries culturelles prennent-elles part à la fabrique de l'enfance?? C'est à partir d'un cas singulier appartenant au secteur florissant du loisir éducatif, les parcs à thème de l'entreprise KidZania, que cet ouvrage explore ces questions. Dans ces espaces de jeu mondialisés à la forme de ville miniature, installés dans des malls de quartiers aisés de grandes métropoles, les enfants de 4 à 12 ans sont invités à jouer à travailler, à gagner de l'argent et à consommer auprès de vraies entreprises et institutions. L'enquête, conduite sur plusieurs années dans les parcs de Santiago du Chili et de Dubaï, dévoile comment les lieux se présentent comme des espaces de représentation et de performance de la société de marché, mais également des arènes de débats sur les formes de vie à l'heure du capitalisme tardif. Produits de l'industrie culturelle de l'enfance, ces espaces mettent au jour les intrications puissantes entre les sphères des loisirs, de l'éducation, de l'économie et de la culture, et mènent à s'interroger sur la façon dont les enfants grandissent dans les espaces urbains globalisés.
Apparu à la fin du XX° siècle, l'Art nouveau se revendique comme un « art total » rassemblant toutes les disciplines, mobilisant tout autant des compétences artisanales que des techniques nouvelles. Rompant avec le classicisme académique, le mouvement annonce le bouleversement intense que va connaître l'architecture au cours des décennies suivantes ; mais l'élan de liberté qu'il insuffle, et qui se manifeste tant dans l'expression formelle de ses réalisations que dans le décloisonnement disciplinaire qu'il provoque, ne connaîtra pas d'équivalent.
Peu à peu éclipsé à partir des années 1910 par l'avènement du Mouvement moderne, l'Art nouveau laisse derrière lui des joyaux dont la qualité de mise en oeuvre et l'attention accordée aux détails (mobilier, luminaires, vitraux, ferronnerie...) ne cessent de nous surprendre.
Poursuivant la série initiée par Jean Prouvé / Cinq maisons sur mesure, cet ouvrage offre un panorama inédit de l'Art nouveau à travers cinq réalisations emblématiques, à Bruxelles, berceau du mouvement, et Nancy, où émerge l'École de Nancy, son fer de lance en France. Chacun des hôtels particuliers, villas et maison présentés fait l'objet d'une description détaillée, exposant le contexte de la construction, la composition du plan et des façades, ainsi que la vie de l'édifice. Les photographies accompagnant ces textes, spécialement prises pour les besoins de l'ouvrage, retranscrivent toute la beauté et la poésie de cette architecture hors du commun.
À l'image de la grande pyramide de Gizeh, la cathédrale de Chartres est l'un des monuments les plus mystérieux du monde.
Cet édifice que Rodin appelait « l'Acropole de la France » est peuplé de secrets inouïs, dont certains ont été révélés très récemment.
Pourquoi la présence d'Allah dans les vitraux ? Pourquoi tant de représentations des rois mages ? Pourquoi une quasi-absence de crucifix ? Pourquoi la Lune et le Soleil sur les clochers ? Pourquoi un étrange labyrinthe ? Que vient faire ici le Minotaure ? Pour quelle raison ce sanctuaire construit en seulement vingt-cinq ans a-t-il été considéré comme le lieu le plus sacré de l'univers, symbolisant à la fois la magnificence de la Vierge, l'éternité, la diversité du genre humain et la réconciliation entre les hommes ? Et comment expliquer les innombrables mystères qui lui sont attachés ?
Christophe Ferré les aborde au plus près et propose une histoire accessible, inédite, de la célèbre cathédrale.
Destiné aux étudiants en architecture, cet ouvrage les initiera étape par étape à la perspective et au dessin d'architecture. Allant bien au-delà d'un manuel de dessin, il détaille une méthode de représentation du projet d'architecture et de l'architecture d'intérieur répondant aux besoins spécifiques des architectes : savoir observer l'espace et les volumes, les bâtiments et les territoires, afin de restituer la réalité de manière intuitive ;retranscrire lisiblement les intentions architecturales et la complexité structurelle d'un édifice (planchers, poteaux, ouvertures, etc.) ;représenter l'invisible (flux, air, lumière...) pour matérialiser les enjeux écologiques et de confort d'un batiment.Adapté aux novices, chaque étape est soigneusement illustrée afin de permettre une meilleure assimilation des principes de représentation, allant du plus simple au plus complexe.
« Celui qui fait une construction du début à la fin en retire un supplément de bonheur, de plaisir et de bien-être. »
Ce traité sanskrit d'architecture, rédigé par un auteur inconnu résidant dans l'Inde méridionale, est l'un des textes les plus complets au sujet des bâtiments et des agglomérations de l'Inde classique, notamment en pays tamoul et malayalam. Combinaison de considérations techniques, pratiques et religieuses, le Mayamata indique comment choisir le site d'une construction suivant la classe sociale de ses futurs occupants, quel plan et quelle orientation adopter pour une maison d'habitation, un palais ou un temple garantissant le bien-être de ses résidents, quelles techniques constructives il convient d'utiliser dans chacun de ces cas. Il détaille la cérémonie à réaliser lors de la pose de la première pierre ou lors de la prise de possession du bâtiment, décrit le mobilier, le linga (représentation phallique symbolique de ´Siva) et la façon de figurer les dieux dans les édifices.
La présente édition illustrée, aux allures de carnet d'architecte, reprend des extraits de la traduction du Mayamata, revue pour l'occasion par Bruno Dagens, avec un appareil de notes allégé et une nouvelle introduction resituant ce traité des points de vue historique, géographie, mais aussi par rapport à l'ensemble de la tradition indienne classique d'écrits sur l'architecture et l'art d'habiter.