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Christian Bourgois
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1917. William Moreland, ancien détrousseur de grands chemins, n'est plus que l'ombre de lui-même. Brisé par la mort de son grand amour, Mary Boulton - celle qu'on appelait autrefois « la Veuve » - et harassé par des années de cavale, il ressurgit à la frontière du Montana, prêt à tout sacrifier pour assurer l'avenir de son fils, Jack. Le jeune orphelin vit comme un animal en cage dans une lugubre demeure, sous la férule à la fois bienveillante et inflexible de Soeur Beatrice. Du haut de ses 12 ans, Jack n'a qu'un seul désir : tel son père, fuir à son tour, et trouver refuge dans la vieille cabane familiale tapie dans les bois. Au risque de déclencher une traque folle pour le retrouver.
Avec cette étonnante saga familiale, qui tient à la fois de la tragédie faulknérienne et de La Nuit du chasseur, Gil Adamson nous entraîne dans les paysages rudes et majestueux des Rocheuses, au coeur d'un grand Ouest américain bouleversé de fond en comble à l'aube du XXe siècle. Ce vaste roman aux accents westerns, porté par une prose flamboyante et par le souffle de l'aventure, met en scène des personnages inoubliables, animés par l'énergie du désespoir et de l'amour filial.
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Dans ce livre, Gil Adamson propose treize nouvelles au fil desquelles elle nous fait partager des moments de la vie de la jeune Hazel, entre son enfance et son entrée dans l'âge adulte. On la voit, aux côtés de son frère Andrew, évoluer au sein d'une famille pour le moins étrange : le père entreprend de refaire l'installation électrique de toute la maison; le frère ne s'exprime qu'en prononçant des aphorismes surréalistes et lit avec passion le programme de la télévision comme s'il s'agissait d'un roman ; la mère est merveilleuse en apparence mais demeure un mystère pour sa fille et son mari. Hazel les observe et s'inquiète. Elle décrit l'hypocrisie qui règne au cours des réunions familiales, la torture que représente pour elle les mariages auxquels on lui demande d'assister, les humiliations typiques de l'enfance et de l'adolescence, la détestation qu'elle éprouve pour l'école, l'amertume qu'il est courant mais toujours pénible de cultiver à l'égard des membres de sa famille et un sentiment de malaise sous-jacent qu'elle éprouve en permanence.
Les péripéties de Hazel, à la fois étranges et parfaitement crédibles, mettent en scène un panel varié des membres d'une même famille, tous différents mais unis par une tendance commune à un comportement excentrique. Dans ce fascinant portrait d'une famille dysfonctionnelle transmis par la voix unique de cette jeune fille, Gil Adamson démontre sa maîtrise d'une écriture unique qui combine une attention au détail, un sens de l'humour grinçant et une poésie tant dans le choix des mots que des images.
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Elfrieda et Yolanda, deux soeurs, ont grandi dans une communauté mennonite de la ville de Winnipeg, au Canada. La première s'est révélée, très jeune, particulièrement douée pour le piano ; elle deviendra plus tard une concertiste reconnue. Seulement, à quarante ans, Elfrieda développe une maladie mentale qui la rend dépressive et suicidaire. La musique, source de réconfort depuis toujours, ne suffit plus à l'apaiser et Yolanda doit la supplier de « rester en vie ».
Largement inspiré de la vie de l'auteur, Pauvres petits chagrins dresse, avec poésie, le portrait d'une maladie effrayante car encore souvent mal définie. Le livre aborde, à l'heure où le débat sur le suicide assisté s'intensifie, le point de vue du malade et des membres de sa famille avec justesse et empathie. Ce livre interroge, sans prétendre donner une réponse unique : jusqu'où peut aller la souffrance psychologique ? Lorsque aucune douleur physique n'afflige le patient, est-il légitime de recourir au suicide assisté ?
Si le suicide occupe une place importante dans le roman de Miriam Toews, il n'en est pas le sujet principal. À travers ce récit, l'auteur explore la relation particulière qui lie deux soeurs. Pourquoi Yolanda cherche à maintenir sa soeur en vie contre sa volonté ? Les dialogues entre les soeurs tentent d'apporter une réponse et sont pour la plupart imprégnés de beaucoup d'humour, une prouesse de la part de Miriam Toews, considérant l'aspect tragique du sujet abordé.