Le couteau n'ôte pas la vie, il se fait obéir !
Le couteau, c'est le sabre, celui de Yamada Otozô, commandant en chef de l'armée d'occupation japonaise en Mandchourie en 1945, face à l'armée russe tapie comme un ours dans la neige.
La langue, c'est le goût de la cuisine porté à son paroxysme comme une oeuvre d'art par Chen, cuisinier génial et révolutionnaire chinois dont le champ de bataille est un simple billot de bois.
Entre l'officier gourmet et le cuisinier rebelle, une lutte à mort s'engage dont la clé est l'art de préparer les plats.
Car il y a d'autres manières de faire la guerre qu'avec des fusils et des sabres.
Ruses, périls et gourmandise sont au menu de ce roman palpitant dont l'héroïne est la cuisine.
Voici un chat errant, qui doit surmonter les difficultés de la vie après la disparition de sa mère. Voici une adolescente un peu sauvage qui vit seule avec sa grand-mère. Tous deux se rencontrent dans un parc, et aussitôt, le chat croît reconnaître en elle un des ces êtres de légende qui comprennent le langage des chats. C'est sûr, ils sont faits l'un pour l'autre ! Une belle histoire d'amitié entre un jeune chat vagabond et une adolescente, qui apprennent ensemble à affronter la vie, leurs peurs et leur solitude.
Quelque part en Corée du Nord, un camion roule dans la nuit. Son chargement ? Un jeune journaliste et sa famille, jetés à l'arrière sans ménagement. Leur destination ? Un camp de prisonniers politiques enserré dans les montagnes. Wonho et sa famille vont connaître la faim, le froid, les privations, les corvées épuisantes, les persécutions. Jamais ils ne sauront pourquoi ils sont là. Un des chefs du camp va reconnaître dans la jeune femme une musicienne qu'il a secrètement et passionnément aimée...
L'auteur, une transfuge de Corée du Nord, a puisé dans ses propres expériences et les témoignages de son entourage pour écrire ce roman bouleversant qui vous prend aux tripes. Elle parle au nom de tous ceux qui sont humiliés, abîmés, écrasés par un régime de terreur, quel qu'il soit. Comment survivre sans renier sa dignité d'être humain, comment se réparer et pardonner ? C'est la question que pose son roman, qui est celui de la résistance et de la résilience.
Au coeur de l'enfance de l'auteure brille le sourire de Bongsun. Maltraitée et affamée, Bongsun s'est réfugiée chez eux il y a des années. Pour autant, elle n'occupe pas une place égale à celle des autres enfants de la famille, elle reste une subalterne, une petite bonne. Mais pour Jjang-a, c'est sa très chère grande soeur, qui dort dans sa chambre, la porte sur son dos partout où elle va. Surtout, elle est une porte ouverte sur un monde différent, comme si on franchissait une ligne interdite.
Sincérité et émotion sont les deux forces traversant ce récit qui ne cache rien, n'enjolive rien. On est bien souvent bouleversé par la lucidité de ce regard d'enfant sur le monde des adultes et les injustices qui le déchirent. Et toujours rayonne la figure de Bongsun, généreuse et joyeuse, répondant aux malheurs par son fameux grand sourire.
Jin-yi consacre sa vie à l'étude des primates. Un soir, elle participe au sauvetage d'une bonobo échappée d'une villa en flammes et, alors qu'elle la tient sur ses genoux dans la voiture qui les ramène au Centre d'étude des primates, un accident la projette à travers le pare-brise et une étrange fusion s'opère?: tandis que son corps est emmené à l'hôpital, entre la vie et la mort, l'esprit de Jin-yi se réfugie dans le corps de la petite bonobo. Ainsi commence une fascinante coexistence entre ces deux êtres.
La romancière livre un récit captivant qui nous tient en haleine du début à la fin. Mais la vraie originalité de son roman est de déplacer les frontières entre humain et animal en nous faisant pénétrer dans l'univers et la sensibilité des bonobos.
Un dialogue bouleversant sur le désir de vivre et la mort, sur les liens plus justes que nous voulons établir avec les autres êtres vivants ainsi qu'avec nous-mêmes.
Frère Jean se remémore l'année de ses vingt-huit ans, lorsqu'il vivait dans une abbaye bénédictine en Corée du Sud, décidé à consacrer son existence à Dieu. Mais il va connaître les vertiges et les tourments de l'amour humain, et tout va être bouleversé.
«?J'ai voulu raconter l'histoire d'une âme pure qui cherchait des réponses aux questions fondamentales de l'errance, la mort, la douleur, la séparation, l'amour?», dit Gong Ji-young. Au coeur de son roman brille d'un éclat douloureux un épisode de la guerre fratricide qui déchira le nord et le sud du pays. En décembre?1950, le commandant d'un navire américain réussit à sauver des milliers de réfugiés, grâce à une échelle de corde qui leur permit de monter à bord depuis le fond des enfers.
Cette histoire vraie que lui rapporte sa grand-mère, car elle fut l'un de ces réfugiés, sera pour frère Jean une clef pour se réconcilier avec lui-même, les hommes, et le ciel.
Le roman de Gong Ji-young, c'est celui de sa douleur face à des faits qui se sont réellement déroulés en 2005 dans une institution pour enfants handicapés d'une petite ville de province coréenne.
Un professeur nouvellement nommé dans l'école Ja-ae découvre rapidement les sévices et abus sexuels commis sur les enfants par des responsables, avec la complicité de membres de la police et des autorités locales. Ces enfants sont d'autant plus réduits au silence qu'ils sont atteints de surdité.
Ce roman poignant a provoqué un séisme dans la société coréenne et un changement législatif : la loi Dogani, votée en octobre 2011, supprime le délai de prescription pour des agressions commis sur les enfants en dessous de treize ans et les femmes handicapées, et augmente les peines de prison.
Voici une comédie brillante qui est aussi une histoire d'amour résolument non conformiste.
Quand un fan du Real Madrid plutôt conventionnel tombe éperdument amoureux d'une fan du FC Barcelone opposée à toute relation exclusive et monogame... il va devoir réviser toutes ses idées sur les relations de couple, inventer des solutions, comprendre l'autre, accepter de changer.
Ce roman où « le ballon n'arrive jamais par où on l'attendait » brasse allègrement et sur le même plan l'histoire du football, les déclarations philosophiques de joueurs célèbres et les assertions inattendues sur le sport de sociologues tout aussi renommés. Il déplace les lignes, les angles de vue, pour introduire un peu
La Fuite, La Ville des spectres, L'Orme trésor, Si près si loin, Pandemonium, La Scène, Champignon rouge. Sept récits tous réunis sous une seule et même idée : la critique du règne de Kim Il-sung. Comme son titre l'indique : sept récits pour dénoncer, avec une écriture non dénuée d'ironie et de satire acerbe, la société du Nord où règnent le totalitarisme, un système de castes et des absurdités sociales engendrées par la dictature et la corruption. Ces histoires émouvantes et douloureuses se déroulent dans les années qui précèdent et suivent la mort de Kil Il-sung, en juillet 1994. Ce sont les histoires de gens ordinaires. On suppose que Bandi continue d'écrire en brandissant haut sa plume, dans l'espoir que prenne fin le règime, attendant impatiemment la réunification des deux Corées.
Un ancien tueur en série de 72 ans décide de repartir en chasse, mais sa mémoire se dérobe. Atteint de la maladie d'Alzheimer, il soupçonne un autre meurtrier de vouloir s'en prendre à sa fille adoptive.
Il y en a pour tous les goûts dans ce petit livre au titre original : du fantastique, du mystérieux, de l'horreur, de la gravité, de l'humour, de la tendresse. La mère du héros s'est suicidée quand il était enfant. Sa belle-mère le harcèle. Accusé d'avoir violé sa demi-soeur, il s'enfuit et trouve refuge dans une pâtisserie, lui qui n'est pourtant pas fan de gâteaux !
Chez Kim Young-ha, les vampires ne mordent pas, les écrivains ont peur de leur ombre, et c'est par amour qu'un homme devient invisible. Lorsque ses histoires se colorent de fantastique, c'est une étrangeté qui serait comme l'empreinte rémanente d'une vérité philosophique. Parfois, dès le réveil, vous avez le pressentiment que tout ira de travers. Une de ces journées où les gestes les plus simples comme se raser, prendre le bus ou monter dans un ascenseur peuvent avoir des conséquences désastreuses. Où la succession de catastrophes devient une cascade de gags révélateurs de l'absurdité de notre condition. Entre Ka a et Buster Keaton, des nouvelles scintillantes d'humour noir. Un régal !
Pour échapper à la noyade, un enfant développe des branchies qui vont lui permettre de survivre dans le monde des hommes et de nager dans la solitude de l'eau et le bonheur d'être libre au milieu des poissons. Cet épisode sera pour lui comme une seconde naissance car il ne se souvient de rien de ce qui s'est passé avant. Recueilli par un vieil homme et son petit-fils, il mène avec eux une vie fruste et innocente au bord du lac, forcé de cacher sa singularité aux yeux des autres. Profondément ancré dans la réalité de la Corée d'aujourd'hui, ce roman distille un charme secret. Imprégné de l'odeur de l'eau et des algues, de la violence de la pluie, il conte l'histoire d'un être à part, dont la différence est à la fois un malheur et une grâce, avant de devenir le moyen de sauver les autres.
Mes parents avaient seize ans quand ils m'ont eu. J'ai eu seize ans cette année.
Je ne sais pas si je vivrai jusqu'à mes dix-huit ans. Je ne suis sûr que d'une chose : il me reste peu de temps. Pendant que les autres enfants grandissent, moi, je vieillis. Pour moi, chaque heure compte comme un jour. Chaque mois, comme une année. Aujourd'hui, je suis plus vieux que mon père.
Seize ans est-il un bon âge pour avoir un enfant ? Trente-deux ans est-il un bon âge pour le perdre ?
Ceci est l'histoire de très jeunes parents et de leur très vieil enfant.
« Pour comprendre parfaitement les saumons et les aimer, il faut savoir les observer en se plaçant à leur niveau. Cela demande également un brin d'imagination. En un mot, il est indispensable de les regarder avec le coeur, c'est-à-dire d'avoir le désir de saisir ce que les yeux ne voient pas et d'être ainsi capable de percevoir l'invisible. » Un livre pour vivre, rêver, aimer avec les saumons. Car ils ont beaucoup de choses à nous apprendre et leur leçon d'amour et de courage peut changer notre regard sur notre propre vie. Écrit par un célèbre poète coréen, Saumon est un best-seller en Asie, qui a conquis plus d'un million de lecteurs.
À dix-neuf ans, Wataya Risa est la plus jeune lauréate jamais couronnée du prix Akutagawa, le Goncourt japonais. Et l'histoire qui a
conquis le jury et le public japonais n'est sans doute pas très éloignée de sa propre expérience de lycéenne, il n'y a pas si longtemps.
Ce journal intime d'une jeune fille qui n'arrive pas à s'intégrer dans sa classe est au plus près des sensations, de la contradiction des
sentiments qui affleurent sous la surface unie des apparences. De ces moments où l'on cherche un sol ferme sous ses pieds, pour
s'aventurer à la découverte de la vie. Et lorsqu'on se sent attirée par un garçon qui vit confiné dans sa passion pour un mannequin
vedette, on aimerait bien le réveiller de son rêve pour qu'il fasse ses premiers pas avec vous, sur ce chemin incertain.
Une chronique sensible, et pleine d'humour, de cet âge oscillant entre la nostalgie d'une enfance innocente et la naissance, presque
malgré soi, de ce qui pourrait bien s'appeler l'amour.
Un type coincé dans un ascenseur, un homme que l'amour rend invisible, un écrivain qui n'a pas d'ombre, un vampire. quatre nouvelles drôles et savoureuses, au bord du fantastique, de l'auteur de La Mort à demi-mots, de Fleur Noire et de L'Empire des lumières.
Une fois encore, Kim Young-ha nous surprend par sa façon particulière et pleine d'humour de traiter des thèmes connus. Chez lui, les vampires ne mordent pas leurs proches, l'homme sans ombre est un écrivain persuadé de son inutilité, et c'est par amour qu'un homme devient invisible. Quant au héros de la quatrième nouvelle, il passe sous nos yeux amusés toute une journée - une journée catastrophe comme il en arrive parfois aux malchanceux - à chercher un moyen de porter secours à un pauvre type prisonnier d'un ascenseur.