BERNARD NOEL
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À force de faire bêtise sur bêtise dans son terrible costume de loup, Max s'est retrouvé puni et enfermé dans sa chambre. Mais pas seulement. Voilà qu'il se retrouve aussi roi d'une armée de bêtes immondes, les Maximonstres. Max le maudit les a domptés. Ils sont griffus, dentus, poilus, vivent sur une île et ne savent rien faire que des sarabandes, des fêtes horribles où il n'y a rien à manger. Max a la nostalgie de son chez-lui, des bonnes odeurs de cuisine et de l'amour de sa mère. Que faut-il faire pour rentrer ? Peut-être commencer par le désirer.
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Gulliver ; voyage à Lilliput
Jonathan Swift, Jean-Jacques Grandville
- L'École des loisirs
- Classiques Abreges
- 29 Août 2018
- 9782211238250
Être le plus grand, être le plus fort, mais tellement grand et tellement fort qu'on n'a aucun besoin d'imposer ni sa taille ni sa force, c'est la situation dans laquelle se trouve Gulliver à Lilliput. Et il en profite, tranquille comme une montagne, pour observer l'agitation, les intrigues des hommes, ces tout petits. Il est en butte à leur ingratitude, à leur méchanceté, à leur goût du pouvoir, mais il ne se venge pas : il regarde attentivement, constate, puis rentre chez lui...Ce voyage à Lilliput représente de belles aventures, où l'imagination et l'humour sont de la fête. Mais le plus vif de ce livre est ailleurs, dans une réflexion légère sur ce qui occupe et motive la société des hommes. La lecture de Voyage à Lilliput est recommandée dans les programmes en classe de 3e pour illustrer l'entrée « Dénoncer les travers de la société ».Lecture recommandée en 3 ème. 12/14 ans.
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Ce n'est pas l'heure de parler abondamment de Nietzsche. Les voix du dissentiment se sont tues.
La foule a cessé de hurler. Mais une chose bien pire lui arrive, la chose qu'entre toutes il redoutait le plus : on se met à l'«accepter» - les prédicateurs le citent et les théologiens l'expliquent.
De nos jours, ce qu'il implorerait, ce sont des Ennemis - des Ennemis acharnés, implacables -, mais notre époque ne peut en produire de semblables. Elle ne peut produire que la raillerie ricanante, ou bien l'approbation conventionnelle et apeurée.
Cet Essai sur Nietzsche resté inédit en français, résonne comme un cri qui veut conjuguer désespoir et enthousiasme. Les passerelles entre les oeuvres des deux hommes sont nombreuses et, à l'image des personnages powysiens, saturés, contradictoires, écorchés, romantiques, c'est aussi un autoportrait qu'il trace en filigrane de ce texte saisissant.
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Canicule de la mer, Rocher de fièvre, Hiéroglyphes, Désert au bord de la lumière, Nuage traversant le silence, sont des titres indicateurs. Ils désignent, à travers temps et lieux, la géographie d'une quête dont la soif est à jamais renouvelée. Par leur longueur et leur attachement au sentir, ils nous rappellent les Odes de la poésie arabe préislamique. Le poète y creuse une langue, celle de la poésie, qui porte en elle-même le sceau du lieu païen, lieu de jouissance, connaissance et transe.
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Après avoir écrit deux pièces de théâtre, Israël Eliraz, né à Jérusalem, se consacre exclusivement à la poésie. Polyglotte et fin connaisseur de la langue française, il supervise lui- même les traductions (14 recueils traduits). Bien connu du public français amateur de poésie, ses deux derniers recueils, Petit Carnet du Levant et Abeilles/Obstacles, ont connu un grand succès d'estime ; la plupart des revues spécialisées les ont remarqués.
Comment entrer dans la chambre... est donc le troisième recueil publié par Corti. Eliraz n'est pas l'homme de la répétition, il convie un thème, le parcourt puis le clôt. C'est ainsi qu'après avoir voyagé avec lui en Orient - à la fois lieu métony mique de la terre (la terre contient encore une terre) en général et du pays d'élection en particulier, après nous avoir invités à voir autrement, à prendre « du sacré entre nos mains », Eliraz nous offre une réflexion sur le lieu, le lieu du dedans et le lieu dehors, qu'est-ce qu'être ici ? maintenant comment poursuivre ?
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Chutes est composé de deux parties, « El Dorado » et « Chutes », liées par un même mouvement : les poèmes s'acheminent dans le passé que la poète essaie de reconstruire. Tombe le corps, tombent les mots, tombe la peine. Mais ils ne tombent pas de la même façon, ils ne tombent pas toujours complètement. Les poèmes défilent, les vitesses changent. Les mots deviennent de plus en plus rugueux, secs, tellement qu'il ne reste en eux que du silence. Silence et étincelles d'existence. Lumière. Une lumière neuve. Battements presque imperceptibles qui ne peuvent s'intensifier que par l'épuisement de la chute, qui nous rappellent quelque chose d'inéluctable, quelque chose qui nous encourage : nous sommes « des morts vers l'avenir ». Morts de pure vie
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