Vieille de vingt-trois siècles, longue de 612 km, la Via Appia relie Rome à la Méditerranée. Dégageant cette route antique des toiles d'araignée sous lesquelles l'oubli et l'incurie l'avaient ensevelie, Paolo Rumiz a entrepris de la parcourir. Dans un récit passionnant, le grand écrivain voyageur dessine, pas après pas, une cartographie de cette voie légendaire dont il nous révèle l'histoire et les merveilles cachées.
Annabel Abbs enquête sur les intellectuelles et femmes artistes qui ont pratiqué la randonnée. Elle montre comment cette activité a été pour elles une libération face aux contraintes et aux difficultés du quotidien.
La meilleure façon de marcher, c'est encore la leur...
Toutes ont eu l'audace, à une époque où voyager seule n'avait rien d'évident, de saisir leur bâton de pèlerin. Elles sont peintres, philosophes, poétesses... Figures plus ou moins oubliées que Nan Shepherd, l'Ecossaise, Gwen John, la Galloise, Georgia O'Keeffe, Clara Vyvyan - mais aussi Simone de Beauvoir, Daphné du Maurier... Qu'est-ce qu'une femme qui marche ? Et pourquoi marchent-elles ? Pour le plaisir, comme les homologues masculins ? Ou plutôt pour penser par elles-mêmes ? Mettre de l'ordre dans leurs émotions, s'affirmer, s'émanciper... Pour devenir, pas à pas, la femme qu'elles sont. La randonnée comme un nouveau départ...
On ouvre ce livre et nous voilà sous le charme de celles qui un jour on décidait de partir à l'aventure. Un récit à la fois intime et profond.
Psychologie magazine Annabel Abbs passionnée de voyages à pied et de montagne, s'est lancée dans une traque des marcheuses.
Libération Traduit de l'anglais par Béatrice Vierne
Situé dans les Smoky Mountains de Caroline du Nord, Serena allie, selon l'auteur, « drame élisabéthain, problèmes environnementaux et richesse de la langue ». L'héroïne, sorte de Lady Macbeth des années 1930, est l'épouse de George Pemberton, riche et puissant exploitant forestier. Ces deux-là sont des prédateurs, prêts à tout pour faire fructifier leur entreprise dont l'objectif est de couper tous les arbres à portée de leur main. Une ambition que vient menacer le projet d'aménagement d'un parc national, pour lequel l'État convoite leurs terres. Pemberton met sa fortune à contribution pour soudoyer tous les banquiers et politiciens qu'il faut, et Serena n'hésite pas à manier fusil et couteau pour éliminer les obstacles humains. Belle, ambitieuse et intrépide, Serena fascine son mari et ses employés, pour lesquels elle n'éprouve aucune compassion. Et pourtant chaque jour apporte son lot de blessés, voire de morts, tant le métier de bûcheron est dangereux en soi et la nature alentour hostile, quoique magnifique. Le roman prend des allures de thriller lorsqu'elle poursuit de sa haine implacable le fils naturel que Pemberton a engendré avant son mariage et qu'il semble vouloir protéger. Sa fureur vengeresse ira très loin.Traduit de l'américain par Béatrice Vierne
En 1869, John Muir est engagé une saison pour conduire des moutons en transhumance vers la Yosemite Valley. Au cours du voyage, il note tout ce qu'il voit, bavarde avec les bergers, s'enivre de la vie au grand air, de la liberté merveilleuse des campements, le soir. Et plus il monte, plus la nature devient sauvage, plus il est envahi, bouleversé par la beauté du monde.Ce livre, devenu aux États-Unis un classique, a fait de John Muir une légende.
Dans tous les livres d'Oscar Wilde, apparaissent ce qu'il est convenu d'appeler des " bons mots ", des épigrammes assassines et autres sentences définitives qu'il était tout à fait opportun de réunir.
On trouvera donc dans ce livre, grâce à l'élégante traduction de Béatrice Vierne, réponse à toutes les situations de la vie en société, en empruntant à l'un des plus fins causeurs du siècle passé un esprit qui ne doit rien à celui de l'escalier.
Qu'on en juge plutôt :
" La mode, c'est ce que l'on porte. Ce qui est démodé, c'est ce que portent les autres. " " Aucune pose n'est aussi difficile à soutenir que le parfait naturel. " " Il vaut mieux avoir des revenus assurés que d'être fascinant. " " La grande supériorité de la France sur l'Angleterre, c'est qu'en France tous les bourgeois veulent être artistes, alors qu'en Angleterre c'est le contraire. " " S'aimer soi-même, c'est le début d'une histoire d'amour qui durera une vie entière... " " De nos jours, l'Amérique et nous, nous avons vraiment tout en commun, à l'exception de la langue, bien entendu. " " C'est quand vous commencez à rentrer au petit jour que vos péchés, eux, finissent par sortir au grand jour. "
Paolo Rumiz n'en est pas à son premier voyage, lui qui a longé les 7 000 kilomètres des frontières de l'Europe, de l'Arctique à la mer Noire, traversé les Balkans, descendu le cours du Pô... Au printemps 2014, il a réalisé le plus étonnant d'entre eux : un voyage immobile. Isolé dans un phare perché sur un rocher au milieu de la Méditerranée, avec pour seuls compagnons les gardiens. Et le sentiment d'être libéré, sans agenda, sans horaires, sans aucune connexion avec le monde, loin de tout mais curieusement peut-être aussi au centre de tout.
Se consacrant à l'exploration de son minuscule environnement, un kilomètre de long sur deux cents mètres de large, il raconte la nature, le cri des oiseaux, le silence des poissons, la lanterne du phare. Il parle tempêtes, orages, vents et nous fait partager le quotidien des gardiens, ceux d'aujourd'hui mais aussi ceux de jadis. Un voyage immobile tout en délicatesse, empathie et érudition.
« Parti pour m'échapper du monde, j'ai fini, au contraire, par en trouver un autre. » Les Alpes et les Apennins : 8 000 kilomètres qui dessinent la colonne vertébrale de l'Europe. De la Croatie à l'Italie, Paolo Rumiz nous fait découvrir des vallées sans électricité, des gares habitées par des mouflons, des bivouacs au fond de cavernes. Dans ce voyage au long cours, on rencontre aussi des curés braconniers, des gardiens de refuge et des chanteurs à la recherche de leurs racines.
Découvrez Aux frontières de l'Europe, le livre de Paolo Rumiz. En 2008, Paolo Rumiz entreprend un "parcours en zigzag, sur la fermeture éclair de l'Europe" : six mille kilomètres, depuis Rovaniemi en Laponie finlandaise jusqu'à Odessa en Ukraine. Il reçoit les confidences d'un pêcheur de crabes géants, de pulpeuses marchandes de crème aigre et de myrtilles, d'un prêtre naguère Rambo des forces spéciales en Tchétchénie... Il trouve, dans ces périphéries oubliées, l'âme de notre continent.
Winter est le récit de l'installation de Rick Bass et de sa femme dans un coin reculé du Montana en plein hiver. Pas d'électricité, pas de téléphone, juste un saloon à une demi-heure de route. Mais une vallée comme au début du monde, une nature splendide et cruelle. Par moins trente-neuf degrés, le rêve se fait parfois souffrance. Dans une prose lumineuse, le défenseur de l'environnement Rick Bass redécouvre, au terme d'un progressif dépouillement, l'essentiel.
Thomas est un poète talentueux et insouciant, qui parcourt le monde au gré de ses envies. Mais quand il accepte le baiser de la Reine des Elfes, celle-ci l'emporte pendant sept années dans un pays aussi magique qu'inquiétant. Thomas devient alors le pion de la Reine, autant que de la partie qui l'oppose au Chasseur... Ellen Kushner (À la pointe de l'épée) nous plonge dans l'univers poétique et celtique de Thomas le Rimeur, un roman qui lui a valu un World Fantasy Awards.
« C'était mon Nord, mon Sud, mon Est et Ouest, / Mon travail, mon repos, / Mon midi, mon minuit, ma parole, mon chant ; / Je pensais que l'amour durait pour toujours : j'avais tort ».
Se trouvent ici réunis quelques-uns des plus beaux poèmes d'amour de Wystan Hugh Auden. Ils sont suivis de cinquante aphorismes qui s'enchaînent en une réflexion sur le sens exact et véritable des mots « Je t'aime », et sur la résistance qu'opposent au langage les sentiments les plus intenses.
D'Hannibal, on garde l'image formidable d'éléphants traversant les Alpes enneigées. Quelle épopée : plus de vingt mille kilomètres parcourus depuis l'Afrique, quinze années de combat contre Rome, puis vingt ans d'une fuite qui le conduira au Moyen-Orient! En suivant le parcours du célèbre général, Paolo Rumiz donne corps à la légende, revisitant le présent de la Méditerranée à la lumière de son passé. Il nous offre le récit passionnant de notre identité.
L'Angleterre rurale, fin des années 1820. Molly Gibson vit à la campagne avec son père, un médecin qui l'a élevée seul. Dans ce coin perdu des Midlands, les aristocrates locaux règnent en maîtres absolus depuis l'imposant château de Cumnor Towers. L'existence de Molly est bouleversée lorsque son père lui annonce son remariage. La jeune fille se lie d'amitié avec Cynthia, sa demi-soeur, mais les rivalités ne tarderont pas à apparaître, surtout lorsque l'amour secret de Molly, le beau Roger Hamley, demandera la main de Cynthia.
Sur fond de scandales et d'intrigues, avec un humour, une sensualité envoûtante et un art de la subversion qui lui sont propres, Elizabeth Gaskell peint la nature humaine dans la toute-puissance de ses pulsions et de ses désirs, si impitoyablement réprimés par la société victorienne. La délicatesse de son ton et sa subtilité psychologique élèvent la romancière au rang des plus grands écrivains et nous rendent son oeuvre incroyablement proche.Traduit de l'anglais (Grande-Bretagne) par Béatrice Vierne.
Lestat le vampire s'est réveillé de sa léthargie. Le climat dionysiaque qui règne sur le monde l'a rappelé à la vie, exaltant sa soif de sang, de gloire et d'outrance. Vampire impie, Lestat est décidé à outrepasser toutes les limites.
Star du rock, gothique et sensuel, auteur d'une autobiographie scandaleuse, Lestat affiche et revendique sa nature vampirique. Il en joue, séduit et fascine.
Voici son histoire, voici comment Lestat, dandy impénitent, scandalisa jusqu'à ceux de son espèce...
2019, un signal musical est capté par la Terre. Pendant que l'ONU palabre sans fin, la Compagnie de Jésus a déjà trouvé les financements et mis sur pied son expédition. À son bord, des athées et des jésuites, dont Emilio Sandoz, jeune prêtre et brillant linguiste, pour un voyage d'exploration vers la planète Rakhat et ses habitants.
2059, Emilio Sandoz, mutique, les mains mutilées et marqué du sceau de l'infamie, est le seul rescapé de la mission. Sur Rakhat, il aurait tué et se serait prostitué. Qu'a-t-il donc pu se passer pour que la mission tourne si mal ?
Enfin la vraie vie! Sylvia et Maarten s'installent pour deux ans dans un atoll paradisiaque du Pacifique Sud. Mais la réalité les rattrape bien vite. Leur maison est un taudis, l'électricité et l'eau potable manquent cruellement, la mer turquoise se révèle polluée. Sans parler des fonctionnaires tatillons, des voisins aux facultés altérées par l'abus de substances variées. Rien n'est plus drôle que le récit d'un voyage raté. J. Maarten Troost nous révèle avec un humour corrosif l'envers des cartes postales.
"Nous n'en avons jamais fini avec le chagrin. Il attend toujours de nous tomber dessus. L'amour rend les souvenirs et l'existence précieux ; le chagrin qui nous envahit est à la mesure de cet amour et il est impossible d'y échapper".
« Au fil de mes voyages, j'ai toujours rempli des cahiers. Or, à présent que ma liberté de mouvement a pris fin - peste oblige -, des pensées nouvelles jaillissent à flots. Les pensées sans bouger. Si nombreuses, que je suis obligé de les fixer sur un cahier. En mettant les haricots à tremper, je pense. En regardant par la fenêtre, je prends des notes. En faisant une pâte à pain, farine et levure, j'écris. Je crois bien que c'est un effet du silence. Sortis du tonnerre de l'excès, nous y voyons plus clair ».
Cloîtré chez lui à Trieste dès le 11 mars 2020, Paolo Rumiz a tenu son Cahier de non-voyage. Publiés chaque jour dans La Repubblica, ces textes ont un immense succès. Pleines d'empathie et d'espoir, ses paroles érudites résonnent comme une prière. Une « prière laïque », qui nous permettrait, comme l'espère l'auteur, de « remettre au goût du jour l'immense potentiel de rage et d'espérance qui succède aux grandes crises. »
En 1878, un touriste pas comme les autres visite la Suisse et la Savoie : l'Américain Samuel Langhorne Clemens, alias Mark Twain. De Lucerne à Chamonix, l'auteur suit un itinéraire des plus classiques. Son récit de voyage, traduit pour la première fois en français, est tout à fait inattendu.
Laissant libre cours à son humour satirique, le romancier pose un regard faussement candide sur la montagne et son folklore touristique. Des tyroliennes aux pendules à coucou, des edelweiss aux chamois, «petite bestiole qui hante par milliers les hôtels suisses» : rien ne résiste à sa critique loufoque. Ses deux personnages - Mark Twain en voyageur irascible flanqué de son servile compagnon Harris - tentent désespérément de comprendre la montagne. Ils se livrent à toutes sortes d'expériences saugrenues : faire bouillir un guide, prévenir les avalanches à l'aide d'un parapluie ou entreprendre une ascension en télescope...
Après avoir exploré les déserts et les sommets de plus de cinquante pays, voyageant au gré de sa fantaisie et de ses rencontres, Neil Ansell, pris d'une urgence soudaine, rentre à Londres, se réfugie dans un squat, avant d'accepter un poste de gardien au fi n fond de la campagne galloise, où il vit reclus. Une expérience d'extrême solitude, qui le transformera:débarrassé du brouhaha, il lui semble enfin se retrouver.Ermite¹? Pas vraiment. Seulement le temps de réapprendre le monde. Voilà qu'il entreprend des randonnées, toujours en solitaire, sans jamais avoir de carte, jusqu'aux confins de l'Écosse - pour découvrir, au fil des routes, qu'il est en train de perdre l'ouïe -, une expérience qui s'avérera bouleversante et source d'une ouverture autre.Car s'il peut de moins en moins entendre, Ansell semble de mieux en mieux voir, et nous fait ainsi ouvrir les yeux, autrement.Un chant d'amour émerveillé à l'Écosse des Highlands, raconté avec un lyrisme intense, tenu de bout en bout. Une élégie en l'honneur d'un paradis déjà presque perdu, que la littérature continuera à nous faire entendre.
William Fiennes, encore étudiant, tombe soudainement gravement malade. Il fait plusieurs séjours à l'hôpital, entrecoupés de longues périodes de convalescence dans la maison familiale. La maladie le laisse désemparé. Il éprouve aussi un besoin désespéré d'échapper à cette difficile période. C'est alors qu'il retrouve dans la bibliothèque, un livre qu'il avait lu enfant : l'Oie des neiges. Ce livre sera pour lui comme une renaissance. Il sait que les oies des neiges passent chaque été dans l'Arctique canadien où elles ont leurs aires de reproduction. Il sait que chaque automne, elles migrent par millions vers le sud des Etats Unis, la Californie et le golfe du Mexique, et qu'au printemps suivant, elles refont le voyage dans l'autre sens. Pourquoi les oies entreprennent-elles de tels périples, longs de près de 5 000 kilomètres, dangereux et épuisants, dont beaucoup ne reviennent pas ? Quel signe mystérieux leur indique qu'il est temps de partir et dans quelle direction ? Comment retrouvent-elles année après année et génération après génération les lieux qu'elles ont quittés ? Quelle force enfin les pousse deux fois par an à quitter un lieu pour un autre. Une maison pour une autre ? Voilà le but qu'il se fixe : pouvoir répondre à toutes ces questions (et bien d'autres), dès qu'il sera remis. Et pour répondre aussi à son besoin de bouger, de s'envoler à son tour, il décide qu'il suivra la prochaine migration. Au final, une oeuvre remarquable sur la migration des oiseaux mais aussi sur la notion même de l'errance, sur la puissance d'attraction de ses propres racines, une vision poétique et philosophique portées par une prose parfaitement mesurée qui transporte le lecteur. Un écrivain talentueux dont la voix est réfléchie, douce-amère et finement observatrice. Son livre fourmille d'histoires et d'anecdotes, où les hommes sont aussi présents que les oiseaux. La joie d'être en vie, de bouger et - surtout - de rentrer chez soi est évoquée de façon poignante dans cet ouvrage intelligent et exubérant. Le livre a été salué outre Manche et outre Atlantique par une presse enthousiaste, comparé aux oeuvres de Thoreau, et de Bruce Chatwin. De grands écrivains se sont enthousiasmés comme Peter Carey ou encore Rick Bass.
Lors de l'invasion par les Japonais de la concession britannique de Shanghai, le jeune Jim, qui n'a que dix ans, est précipité dans l'enfer des camps d'internement. Cette expérience tragique va marquer sa vie.
De Shanghai aux Etats-Unis, en passant par Cambridge, de ses études de médecine à son expérience de pilote dans la RAF, nous suivons ici la vie d'adulte de Jim, en ces années 1960 marquées par la terreur nucléaire, la guerre du Vietnam, l'assassinat de Kennedy : la violence et la folie de tout un monde qui, à chaque pas, menace de réveiller ses propres démons. Seules les femmes - Olga, la nurse russe de son enfance, Miriam, son épouse, Cleo, la dernière compagne, aussi bien que les maîtresses d'un jour ou les prostituées de rencontre - l'empêcheront de tomber dans l'abîme. C'est à elles que rend hommage, de façon tour à tour lyrique, tendre ou érotique, ce roman foisonnant qui est aussi la fresque d'un demi-siècle d'histoire.
« Les douze récits qui composent ce volume forment un tout, écrit Pittoni, relié par une constante vision introspective qui a son origine dans le rapport entre la vie intérieure et les événements, en tant qu'affrontement (ou drame) pacifié ; exprimé dans l'imagination par des images et des symboles. [...] je dirais, si on me le permet, qu'il s'agit d'une formation géologique d'origine volcanique. » Ses réflexions sont nourries par cette vision introspective et elle se place d'emblée sous la protection de Nietzsche : « C'est la même terre, te dis-je, la même terre ! Ce sont mes herbes fragiles, mes humbles fleurs des champs, mes amers chênes rouvres, et les arbres immenses de Nietzsche, forts, bien enracinés, capricieux, qui donnent un sens aux horizons. » On découvre ainsi tout au long de ces proses une femme inspirante et d'un grand courage.
« J'ai moi-même cessé d'exister le 23 août 1934. J'oublie où je me trouvais à ce moment-là, mais la date restera à jamais gravée dans ma mémoire... » Ainsi s'exprimait Will Cuppy au moment d'aborder dans ce nouveau traité, aussi écologique (avant l'heure) que misanthrope, le cas épineux des espèces disparues, des dinosaures au dodo, en passant par le mammouth laineux. L'auteur n'en continue pas moins d'explorer les espèces semi-résistantes, des oiseaux aux poissons, en passant par ces satanés insectes (« Les insectes seraientils en train de gagner ? »). Truffé de notes de bas de page aussi savantes que cocasses, on comprendra que ce vrai-faux traité de zoologie est avant tout un classique de la littérature comique.