Poupées, sacs à main, carnets de notes, téléphones, lunettes... On ne s'intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu'un, ils ont été, peut-être, aimés, contemplés, caressés avant d'être perdus et oubliés. Le seul plaisir dans la monotone vie de Michele, chef de gare solitaire et maussade, est de recueillir ces objets délaissés pour les ranger ensuite méticuleusement chez lui, dans la minuscule station de Miniera di Mare. Lui dont la mère est partie, un jour qu'il rentrait tout juste de l'école, emportant le journal intime de son fils comme seul souvenir, ne s'est jamais remis de cet abandon.
Et puis, un jour, Michele trouve, coincé entre deux sièges, un petit cahier rouge tout racorni : c'est le journal intime de son enfance ! Il a l'intime conviction que sa mère l'a laissé là exprès. Sa seule amie, Elena, jeune femme fantasque et imprévisible, l'encourage à partir en quête de la vérité... et peut-être même d'un remède pour son coeur cabossé.
Aoste, au mois de mars. Ester Baudo est retrouvée morte dans son salon, pendue. Le reste de l'appartement a été saccagé, et ce qui semble à première vue être un suicide se révèle vite être un meurtre. Pour Rocco Schiavone, le sous-préfet en charge de l'affaire, ce n'est ni plus ni moins qu'un emmerdement de niveau 10 qui s'annonce. Muté depuis peu à Aoste pour son plus grand désespoir, ce Romain pur jus, mi-flic mi-voyou, amateur de joints matinaux et de jolies femmes, mène l'enquête à sa façon. Dans la petite ville grise et froide, il croise et interroge les proches de la victime. Il y a Patrizio le mari, la femme de ménage biélorusse à l'origine de la découverte du cadavre, ou encore celle qui semble avoir été la seule amie de la défunte, Adalgisa. Si la vie de la victime se dessine peu à peu, le mystère reste entier. Qui pouvait bien en vouloir à la calme et tranquille Ester Baudo ?
C'est la deuxième enquête pour Rocco Schiavone, le sous-préfet râleur, macho et doté d'un humour cinglant. À travers l'histoire d'Ester Baudo, Manzini dépeint aussi une Italie contemporaine et ses problématiques. Un livre au dénouement inattendu, à savourer de bout en bout.
Une communauté isolée du Tyrol du Sud tait depuis des années un triple meurtre. Pour protéger qui ? ou quoi ? Un thriller original et puissant, entre Jo Nesbø et Stephen King.
En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement charcutés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n'a pu déterminer à l'époque si le massacre était l'oeuvre d'un humain ou d'un animal. On se transmet de génération en génération de terribles histoires sur cette forêt de Bletterbach.
Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend cette histoire et décide de partir à la recherche de la vérité. À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où ils se sont installés, les habitants font tout - parfois de manière menaçante - pour qu'il abandonne ses recherches. Même son beau-père, Werner, ancien responsable de la brigade de secours alpin, qui a découvert les trois cadavres. Même sa femme, inquiète pour la sécurité de son mari et de leur fille Carla. Le triple meurtre est comme porteur d'une malédiction. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu'on pensait disparue s'était réveillée. Une force aussi ancienne que la Terre elle-même.
Depuis les tréfonds d'une cellule s'élève une voix. Celle d'un homme placé à l'isolement.
Toro a été emprisonné pour quelques mois après avoir enlevé la fille d'un patron local, surnommée « la Princesse du café ». Le jour où il tue un gardien, il est alors condamné à perpétuité, sans espoir de remise de peine. Toro raconte les relations entre gardiens et détenus, les rivalités et la solidarité entre les détenus euxmêmes, il décrit la nourriture, le sexe, le monde extérieur, l'attachement désespéré aux objets, les jours et les nuits qui se confondent - tous les détails, même les plus infimes, sont rapportés avec une minutie sans pitié.
Au-delà d'un récit fascinant, dépourvu de tout jugement ou complaisance, sur la vie carcérale, Sur l'île, une prison est un roman puissant et hypnotique qui plonge le lecteur dans un univers où l'espace et le temps, le bien et le mal, la lâcheté et le courage tels qu'on les connaît n'ont plus cours.
À l'image d'Un prophète de Jacques Audiard, Maurizio Torchio décrit dans une langue précise, élégante et profondément humaine cette douleur sans cesse renouvelée qui ne trouve un apaisement que dans la répétition, seul moyen de se prouver qu'on est encore un être humain.
Corrado de Angelis et Roberto de Palmieri sont deux écrivains que tout oppose. Le premier, neurochirurgien, doit son succès à la qualité de ses textes qui ont su redonner au genre du roman policier ses lettres de noblesse. De Palmieri est quant à lui un auteur vedette qui ne rate pas une occasion de faire le buzz et passe son temps sur les plateaux de télévision pour le plus grand plaisir de ses milliers de fans, et ce malgré la piètre qualité de ses romans. Les maisons d'édition de De Angelis et Palmieri ont passé un accord diabolique : les deux auteurs sortiront leur nouveau polar le même jour à la même heure, et un prix sera décerné à qui vendra le plus de livres. La compétition sera lancée en grande pompe, en direct à la télévision. Mais, le grand soir, rien ne se passe comme prévu, et De Angelis disparaît quelques minutes après avoir quitté plateau. Le mystère s'épaissit lorsque débute une série de meurtres imitant à la lettre les crimes des thrillers de l'écrivain disparu.
Une véritable chasse à l'homme commence alors, car tout porte à croire que De Palmieri, jaloux et souffrant d'un indéniable complexe d'infériorité, est coupable. Mais la réalité est bien différente et, comme dans chaque roman de Paola Barbato, insoupçonnable.
Alma a 35 ans et tient une petite librairie à Bologne. Alors qu'elle est en vacances avec une amie dans une ferme du Montferrat/Piémont, elle fait la connaissance de Bruno, un moniteur d'équitation. Transportés par la magie du paysage, ils tombent amoureux. Mais au bout de quelques mois, Bruno décide de mettre fin à leur relation, au désespoir d'Alma.
Frida est une psychiatre de 55 ans. Après la mort de son mari dans un bombardement en Syrie, elle abandonne son cabinet et part sur les traces de ceux qui l'ont connu.
Alma et Frida se rencontrent sur le chemin de Compostelle. Malgré la froideur de Frida, elles apprécient la compagnie l'une de l'autre et décident de marcher ensemble, Alma racontant son amour perdu, Frida se taisant, murée dans sa douleur. Leur chemin est parsemé de rencontres. Alma note ses états d'âme dans un cahier, qu'elle abandonne à la fin de sa marche. Les deux femmes sont très différentes et ne savent pas encore que partager la souffrance et l'épuisement peut parfois engendrer des miracles.
Antonio Lavezzi mène une existence solitaire et monotone depuis le jour où sa fille de 13 ans Michela a été sauvagement violée et assassinée et qu'il est tombé dans le coma, frappé par le meurtrier qui s'enfuyait. Sa femme l'avait quitté à son réveil et le coupable n'a jamais été arrêté. Auparavant ingénieur, il travaille dans le bâtiment pour l'entreprise d'un ami d'enfance. Ce dernier lui présente inlassablement de petites amies potentielles qui ne l'intéressent pas.
Mais quand un corps est découvert sur le chantier dont il est responsable, des éléments troublants amènent Antonio à penser que cette affaire et son histoire personnelle sont liées. Antonio va s'extraire lentement de sa torpeur et de son silence, obéissant aux ordres et instructions d'un homme mystérieux, qu'il baptise l'Assassin, qui le contacte à sa guise et lui ordonne d'exécuter des criminels ayant échappé à la justice. L'Assassin semble savoir qui a tué Michela et Antonio, pris dans une spirale meurtrière, est plus que déterminé à venger sa fille.