L'homme qui nettoie rôde autour de nous.
Parmi nos déchets, il cherche des indices sur nos vies.
En particulier sur celles des femmes seules.
Une femme lui a fait beaucoup de mal enfant : sa mère.
La chasseuse de mouches, elle, tente de sauver les femmes en péril.
Et elles sont nombreuses...
Surtout quand l'homme qui nettoie rôde autour d'elles.
UN NOUVEAU THRILLER D'UNE INTENSITÉ RARE OÙ VIOLENCE ET ANGOISSE COHABITENT POUR QUESTIONNER NOTRE ATTIRANCE POUR LE MAL, ET LES TRACES INDÉLÉBILES QUE PEUVENT LAISSER LES MALTRAITANCES DU PASSÉ.
Hiver 1943 : Dans le petit village de Ragam, au nord de l'Albanie, Kajan, sept ans, observe le monde changer à la hauteur de ses yeux d'enfant. Ses parents, partisans communistes, sont partis dans les montagnes combattre les nazis.
Kajan vit dans une ferme avec son grand-père Betim, à l'abri des atrocités de la guerre, jusqu'au jour où un déserteur allemand nommé Cornelius frappe à leur porte, cherchant refuge. Le soldat est un pianiste émérite et, fasciné, le petit garçon décide d'apprendre à jouer de cet instrument. Il se révèle bientôt un élève discipliné et talentueux, et se lie d'une amitié indéfectible avec Cornélius.
Quelques années plus tard, Kajan, devenu professeur de musique grâce à son don prodigieux, semble promis à un avenir radieux. Mais dans une Albanie dominée par la dictature communiste au coeur d'une Europe fracturée par la guerre froide, la guerre que Kajan croyait terminée est sur le point de recommencer, sous une nouvelle forme. À chaque coin de rue se cachent des ombres et des dangers qui vont inéluctablement pousser le jeune homme hors d'une voie qu'il pensait tracée.
Traduit de l'italien par Anaïs Bokobza
« UN TOUR DE FORCE PSYCHOLOGIQUE AUSSI INVENTIF QUE CAPTIVANT» Corriere della Serra Florence, de nos jours. Pietro Gerber est un psychiatre pour enfants, spécialiste de l'hypnose. Il arrive ainsi à extraire la vérité de jeunes patients tourmentés.
Un jour, une consoeur australienne lui demande de poursuivre la thérapie de sa patiente qui vient d'arriver en Italie.
Seul hic, c'est une adulte. Elle s'appelle Hanna Hall et elle est persuadée d'avoir tué son frère pendant son enfance.
Intrigué, Gerber accepte mais c'est alors qu'une spirale infernale va s'enclencher : chaque séance d'hypnose révèle plus encore le terrible passé d'Hanna, mais aussi qu'elle en sait beaucoup trop sur la vie de Gerber. Et si Hanna Hall était venue le délivrer de ses propres démons ?
AVEC LA MAISON DES VOIX, DONATO CARRISI RENOUVELLE LE THRILLER PSYCHOLOGIQUE ET NOUS LAISSE SANS VOIX.
Rosa est née dans le quartier de San Nicola, l'un des plus pauvres de Bari. Parmi les maisons blanches bordant d'étroites ruelles qui courent vers la mer, la violence règne. Et chez Rosa, c'est son père, « Gueule d'ange », qui fait régner la terreur. Au sortir de l'adolescence, elle rencontre Marco et, avec lui, la promesse d'un nouveau départ. Elle l'épouse et le suit à Rome, où elle donne naissance à Giulia, leur petite fille. Mais, très vite, l'histoire se répète et Rosa comprend que Marco n'est pas celui qu'elle croyait. Quand sa mère tombe malade, la jeune femme n'a d'autre choix que de retourner sur les lieux de son enfance pour replonger dans son passé, affronter sa haine pour son père et, peut-être, emprunter le chemin du pardon.
À 17 ans, Gioia ne se résout pas à faire comme les autres. Enfermée dans sa bulle, elle écoute en boucle les Pink Floyd, discute avec son amie imaginaire, photographie les gens de dos et collectionne dans un carnet des mots étrangers intraduisibles.
Puis, sans prévenir, sa rencontre avec Lo fait voler en éclats ses convictions. Solitaire comme elle, ce garçon lui inspire des émotions qu'elle n'a jamais ressenties. Mais voilà qu'il disparaît sans laisser de trace. La jeune fille commence à douter : aurait-elle aussi imaginé cette relation incroyable ?
Pour être heureuse de nouveau, Gioia est déterminée à retrouver son amour perdu...
Une histoire d'amour et de découverte de soi digne de John Green et d'Elena Ferrante !
Gioia a toujours pensé qu'il y avait un mot pour donner un sens à tout. Lorsque ceux qu'elle connaissait ne convenaient pas, il en existait dans d'autres langues, intraduisibles, et pleins de magie. Mais le cahier dans lequel elle recueillait ces pépites a fini dans une poubelle. Car Gioia, dont le sourire brillait comme le soleil, a perdu sa joie de vivre : elle a quitté l'école, ne discute plus avec son professeur de philosophie préféré, et doute de ce monde qu'elle ne comprend pas. Une seule chose est certaine à ses yeux : tout le monde, tôt ou tard, l'abandonne. Le dernier en date ? Lo, son petit copain, dont elle ne peut pardonner la trahison.
Est-il possible de redonner de l'espoir à Gioia ? Et de lui rappeler que le bonheur est toujours là, à portée de coeur ?
Une extraordinaire épopée faite de résilience et de sacrifice, d'innocence et de courage.
1939. Margit et János coulent des jours heureux dans leur paisible ville tchécoslovaque. Mais le jour où les nazis envahissent Prague, tout bascule. Leur enfance prend subitement fin, alors qu'ils n'ont que douze et huit ans.
Les premières parades nazies sont très vite suivies par des rafles. Avant d'être arrêtés, les parents de Margit et János parviennent à les cacher chez leurs voisins. Mais très vite, la générosité de ces derniers se tarit et les enfants doivent fuir.
Alors qu'ils errent dans les forêts et les champs de Bohême, Margit et János rencontrent d'autres enfants qui traversent l'Europe pour rejoindre l'Italie. Là-bas, un groupe de militants les attend pour les recueillir, dans l'espoir de leur rendre leur enfance et de les amener sur la Terre promise. Le charismatique Frantz, du haut de ses quinze ans, mène le voyage qui durera plusieurs années pendant lesquelles ils apprendront à survivre et à se protéger mutuellement, comme une vraie famille.
BIENVENUE DANS UNE FORÊT DE MENSONGES ET D'ILLUSIONS Les faits évoqués dans le rapport de la police locale semblent anodins : peu après l'aube, deux promeneurs découvrent une voiture abandonnée dans les bois en Toscane, le pneu arrière crevé et les portières ouvertes. Mais un détail interpelle les forces de l'ordre : elles remarquent les traces d'une tentative de fuite et les effets personnels d'une mère et de son fils, disparus depuis des mois.
Lorsque l'adolescent réapparaît seul dans la vallée de l'Enfer, il se déclare l'auteur d'un crime effroyable.Et pourtant, l'hypnotiseur florentin Pietro Gerber, appelé à l'aide sur cette enquête, soupçonne que quelque chose d'autre, plus sinistre encore, est à l'origine du mal.
Dès lors, les événements macabres se multiplient et Gerber se retrouve piégé dans une énigme meurtrière où sa vie et celle du garçon seront gravement menacées.
Dans ce thriller psychologique d'une originalité ensorcelante, Donato Carrisi plonge le lecteur dans les abîmes de la conscience humaine.
Un labyrinthe secret plongé dans l'obscurité.
Un bourreau qui y enferme ses proies.
Une victime qui parvient à s'en échapper, mais sans le moindre souvenir.
Un effroyable combat pour retrouver la mémoire, et une enquête à hauts risques pour traquer celui qui continue à agir dans l'ombre...
Le temps est compté Et si Rome se retrouvait plongée dans les ténèbres pour toujours...
Suite à une terrible tempête, les autorités romaines sont forcées d'imposer un black-out total de vingt-quatre heures sur la ville le temps de réparer les dégâts. Dans le chaos et la panique qui s'ensuivent, une silhouette plus sombre que les autres va se déplacer silencieusement à travers la capitale, laissant derrière elle une traînée de morts... ainsi que des indices. Marcus, un prêtre amnésique, et Sandra, une ancienne photographe scientifique, vont se retrouver entraînés malgré eux au coeur de l'enquête...
Marcus est un pénitencier. Un prêtre capable de déceler le mal enfoui en nous. Mais il ne peut pas toujours lui faire barrage. Sandra est enquêtrice photo pour la police. Elle photographie les scènes de crime. Et ferme parfois les yeux. Face à la psychose qui s'empare de Rome ils vont unir leurs talents pour traquer un monstre. Ses victimes : des couples. Une balle dans la nuque pour lui. Une longue séance de torture pour elle.
Quel et l'être maléfique qui ne tue que des jeunes amoureux ?
Dans un quartier pauvre, au coeur des Pouilles, le combat d'une jeune fille pour échapper à son milieu.
Dans son quartier de Bari, au sud de l'Italie, tout le monde connaît Maria sous le nom de Malacarne, mauvaise chair , en raison de sa peau mate et de sa nature rebelle, un surnom qui lui colle à la peau telle une prophétie à laquelle elle ne pourrait échapper. Maria grandit dans une famille pauvre, entre une mère douce mais effacée et un père violent et autoritaire.
Ce milieu rude est pourtant loin d'être dépourvu d'amour, même si souvent les coups viennent combler le vide des mots qui manquent. Pour les filles du quartier, l'avenir se résume au mariage avec un pêcheur misérable ou un voyou, seulement Maria se refuse à cela. Elle s'en sortira seule en faisant des études, unique porte de sortie pour elle.
Mais peut-on vraiment s'affranchir et réaliser ses rêves sans jamais se retourner ni se trahir ?
Porté par une écriture sensuelle et évocatrice, Une famille comme il faut dresse le portrait saisissant d'une femme forte qui choisit de vivre libre.
Poupées, sacs à main, carnets de notes, téléphones, lunettes... On ne s'intéresse jamais aux objets trouvés. Pourtant, ils ont appartenu à quelqu'un, ils ont été, peut-être, aimés, contemplés, caressés avant d'être perdus et oubliés. Le seul plaisir dans la monotone vie de Michele, chef de gare solitaire et maussade, est de recueillir ces objets délaissés pour les ranger ensuite méticuleusement chez lui, dans la minuscule station de Miniera di Mare. Lui dont la mère est partie, un jour qu'il rentrait tout juste de l'école, emportant le journal intime de son fils comme seul souvenir, ne s'est jamais remis de cet abandon.
Et puis, un jour, Michele trouve, coincé entre deux sièges, un petit cahier rouge tout racorni : c'est le journal intime de son enfance ! Il a l'intime conviction que sa mère l'a laissé là exprès. Sa seule amie, Elena, jeune femme fantasque et imprévisible, l'encourage à partir en quête de la vérité... et peut-être même d'un remède pour son coeur cabossé.
Teresa et Angelina sont deux soeurs que tout oppose : Teresa est délicate et silencieuse tandis qu'Angelina, sa soeur cadette, est impertinente et curieuse. Toutes deux grandissent dans l'Italie des années 1940, au coeur des Pouilles, entourées de leur père et de leur mère Caterina, à la beauté incomparable.
Lorsque leur père part à la guerre, leur mère comprend que cette beauté sera sa principale arme pour subvenir à leurs besoins. Elle cède alors à un terrible compromis, sans savoir que celui-ci viendra réveiller la malalegna : ce bavardage incessant et empoisonné des commères, véritable malédiction qui tourmente le village depuis la nuit des temps. Le concert de chuchotements qui serpente de porte en porte se propagera alors jusqu'à atteindre ses filles, Teresa et Angelina, déterminant à jamais leur destin.
Aoste, au mois de mars. Ester Baudo est retrouvée morte dans son salon, pendue. Le reste de l'appartement a été saccagé, et ce qui semble à première vue être un suicide se révèle vite être un meurtre. Pour Rocco Schiavone, le sous-préfet en charge de l'affaire, ce n'est ni plus ni moins qu'un emmerdement de niveau 10 qui s'annonce. Muté depuis peu à Aoste pour son plus grand désespoir, ce Romain pur jus, mi-flic mi-voyou, amateur de joints matinaux et de jolies femmes, mène l'enquête à sa façon. Dans la petite ville grise et froide, il croise et interroge les proches de la victime. Il y a Patrizio le mari, la femme de ménage biélorusse à l'origine de la découverte du cadavre, ou encore celle qui semble avoir été la seule amie de la défunte, Adalgisa. Si la vie de la victime se dessine peu à peu, le mystère reste entier. Qui pouvait bien en vouloir à la calme et tranquille Ester Baudo ?
C'est la deuxième enquête pour Rocco Schiavone, le sous-préfet râleur, macho et doté d'un humour cinglant. À travers l'histoire d'Ester Baudo, Manzini dépeint aussi une Italie contemporaine et ses problématiques. Un livre au dénouement inattendu, à savourer de bout en bout.
Une communauté isolée du Tyrol du Sud tait depuis des années un triple meurtre. Pour protéger qui ? ou quoi ? Un thriller original et puissant, entre Jo Nesbø et Stephen King.
En 1985, dans les montagnes hostiles du Tyrol du Sud, trois jeunes gens sont retrouvés morts dans la forêt de Bletterbach. Ils ont été littéralement charcutés pendant une tempête, leurs corps tellement mutilés que la police n'a pu déterminer à l'époque si le massacre était l'oeuvre d'un humain ou d'un animal. On se transmet de génération en génération de terribles histoires sur cette forêt de Bletterbach.
Trente ans plus tard, Jeremiah Salinger, réalisateur américain de documentaires marié à une femme de la région, entend cette histoire et décide de partir à la recherche de la vérité. À Siebenhoch, petite ville des Dolomites où ils se sont installés, les habitants font tout - parfois de manière menaçante - pour qu'il abandonne ses recherches. Même son beau-père, Werner, ancien responsable de la brigade de secours alpin, qui a découvert les trois cadavres. Même sa femme, inquiète pour la sécurité de son mari et de leur fille Carla. Le triple meurtre est comme porteur d'une malédiction. Comme si, à Bletterbach, une force meurtrière qu'on pensait disparue s'était réveillée. Une force aussi ancienne que la Terre elle-même.
1887. La peintre noire américaine Lafanu Brown est prise pour cible lors d'une émeute dans les rues de Rome. Sauvée in extremis par un anarchiste, elle commence à tisser des liens avec ce dernier qui la demande bientôt en mariage. En préambule à sa réponse, Lafanu décide de lui raconter sa vie. Celle d'une jeune fille née aux États-Unis de père Haïtien et de mère indienne. Encore enfant, elle devient la protégée d'une femme fortunée qui entend faire d'elle une icône du mouvement abolitionniste alors que frémissent les tensions qui conduiront à la guerre de Sécession. Mais pour Lafanu, du village dans lequel elle grandit aux rues de Rome en passant par les ports négriers ou les salons de l'aristocratie londonienne, une seule quête importe. Celle que ses pinceaux tentent d'imprimer sur la toile, celle des couleurs qui diront avec justesse son identité et lui permettront de gagner son indépendance.
Dans cette fresque foisonnante, la romancière italo-somalienne Igiaba Scego nous livre le portrait d'une artiste affirmant sa liberté dans la tourmente de l'Histoire. Tissant habilement les liens entre passé et présent, La Ligne de couleur raconte les combats des femmes pour l'indépendance, la création et la liberté.
Morice, 11 ans, vient d'emménager avec sa famille dans le petit village de Dautremere en Corse. Quoique accueillants, les habitants de Dautremere sont étranges. Audrey, la fille du maire avec qui Morice se lie rapidement d'amitié, lui révèle une inquiétante disparition. Petit à petit, les deux enfants remontent le fil d'une histoire passionnante, faite de sous-marins disparus et de trésors de guerre jamais reparus...
Dans cet immeuble aux parois fines, les voisins échangent petits potins et gnocchis. Les ingrédients rêvés pour un roman choral qui dresse un joyeux portrait de la dolce vita italienne.
Bartolomeo, étudiant en philosophie distrait et attachant, trouve au fond d'un tiroir une lettre adressée à Lina, sa grand-mère. En la lisant, il tombe sur une indication étrange concernant Bart, son grand-père « disparu, probablement noyé »... Des mots qui contredisent l'histoire familiale selon laquelle il serait tombé au combat. Ses recherches le mènent jusqu'à Florence Willis, une vieille dame qui a connu ses grands-parents dans les années 1930 au coeur de Londres, à Little Italy. Bartolomeo et Florence se lancent dans un voyage qui va mettre en lumière une histoire longtemps oubliée : le naufrage de l'Arandora Star, un navire britannique coulé par une torpille allemande.
Edna vit seule dans le nord de l'Italie et consacre son temps à son jardin et à son perroquet, Emil. Aux yeux de tous, c'est une dame sans histoire. Pourtant, quand le hasard lui permet de retrouver la trace de son meilleur ami perdu de vue depuis des années, Edna se lance dans un projet complètement fou pour le revoir : un périple à travers les montagnes, direction Ravensburg. Ce sera son grand voyage de «?retour?», celui qu'elle a attendu d'accomplir toute sa vie. Car elle a déjà emprunté cette route une fois, en sens inverse, dans les années 1930. Jacob et elle avaient essayé de s'échapper de la ferme où ils étaient exploités?; seule Edna avait réussi. Ils s'étaient promis de rester toujours ensemble, mais leur plan a échoué. Accompagnée d'Emil, Edna reprend la route. De rencontres-surprises en amitiés nouvelles, malgré les obstacles et les gens trop raisonnables, à eux de prouver qu'il n'est pas de montagne infranchissable pour qui a une promesse d'enfance à tenir.
Toscane, fin des années 1980. Alors que des bouleversements dans le pays contrarient les croyances et les moeurs, Sauro Biagini, éleveur de chevaux, et Filippo Sanfilippi, politicien bon vivant, deviennent amis et décident de faire affaire, liant inexorablement leurs deux familles. Mais cette entente donne naissance à des con its et à des trahisons. Annamaria, la fille de Sauro, âgée de quinze ans, peine à trouver sa place et à s'affirmer, surtout face à la fille de Filippo, si belle et si sûre d'elle. Jusqu'au jour où elle découvre le Jardin des Tarots, un endroit sublime peuplé des sculptures monumentales de Niki de Saint Phalle. C'est au sein de ce lieu magique, au gré de ses déambulations et de ses échanges avec l'artiste - qui vit là -, qu'Annamaria parviendra au fil du temps à trouver un sens à son existence.
Dans cette histoire fascinante, Lorenza Pieri mêle avec brio épopée rurale, saga familiale et roman de formation. Elle dépeint merveilleusement le désenchantement adolescent, à l'instar d'Italo Calvino ou d'Elena Ferrante.
Depuis les tréfonds d'une cellule s'élève une voix. Celle d'un homme placé à l'isolement.
Toro a été emprisonné pour quelques mois après avoir enlevé la fille d'un patron local, surnommée « la Princesse du café ». Le jour où il tue un gardien, il est alors condamné à perpétuité, sans espoir de remise de peine. Toro raconte les relations entre gardiens et détenus, les rivalités et la solidarité entre les détenus euxmêmes, il décrit la nourriture, le sexe, le monde extérieur, l'attachement désespéré aux objets, les jours et les nuits qui se confondent - tous les détails, même les plus infimes, sont rapportés avec une minutie sans pitié.
Au-delà d'un récit fascinant, dépourvu de tout jugement ou complaisance, sur la vie carcérale, Sur l'île, une prison est un roman puissant et hypnotique qui plonge le lecteur dans un univers où l'espace et le temps, le bien et le mal, la lâcheté et le courage tels qu'on les connaît n'ont plus cours.
À l'image d'Un prophète de Jacques Audiard, Maurizio Torchio décrit dans une langue précise, élégante et profondément humaine cette douleur sans cesse renouvelée qui ne trouve un apaisement que dans la répétition, seul moyen de se prouver qu'on est encore un être humain.
Atteinte d'un cancer depuis dix ans, la mère de Mattia sort de l'hôpital pour mourir chez elle, entourée de son mari et de son fils. Démunis et écrasés de douleur, ceux-ci assistent à la disparition programmée d'une femme qu'ils ont aimée et aiment encore.
À vingt-six ans, Mattia, le fils, refuse d'avancer dans la vie - comme s'il pouvait retenir sa mère. Ses rêves de cinéma, ses amours attendront. Avant, pendant et après la mort de sa mère, il tente de figer chaque souvenir et de chasser l'image d'une femme diminuée par la maladie.
Saisissant tantôt avec délicatesse, tantôt avec ironie, chaque détail du quotidien pour mieux mettre la douleur à distance, Marco Peano rend son récit touchant sans jamais tomber dans le pathos - et fait d'une histoire singulière un roman universel.