Le père de Matilda Verdebois pense que sa fille n'est qu'une petite idiote. Sa mère passe tous ses après-midi à jouer au loto. Quant à la directrice de l'école, Mlle Legourdin, c'est la pire de tous : un monstrueux tyran, qui trouve que les élèves sont des cafards. Elle les enferme même dans son terrible étouffoir.
Matilda, elle, est une petite fille extraordinaire à l'esprit magique, et elle en a assez. Tous ces adultes feraient bien de se méfier, car Matilda va leur donner une leçon qu'ils ne sont pas près d'oublier.
Emmenés par Christian Gonon de la Comédie-Française, les comédiens s'amusent dans ce récit plein d'humour et de grincements de dents !
Suite à une épidémie de peste, les autorités décident de fermer la ville d'Oran. Les habitants s'organisent pour survivre au siège de cette maladie mortelle et en particulier le docteur Rieux. Il est l'un des premiers à identifier les symptômes de la maladie et devient une figure centrale dans l'organisation sanitaire de la ville. Parmi les autres personnages, certains seront attachants, d'autres sembleront ailleurs, d'autres reconnaîtront dans la catastrophe la main de Dieu qui punit les pécheurs. Mais finalement, ils seront tous embarqués dans une lutte sans merci. Celle de la survie. Christian Gonon incarne le narrateur masqué et discret de La peste. D'une voix un peu détachée, car le narrateur se veut être un témoin fidèle, il décrit au jour le jour les «faits véritables» qui se sont produits à Oran pendant le fléau. Une lecture humble et pudique au service d'un texte mythique. L'écoute en classe de ces CD est autorisée par l'éditeur.
De la Chine à la Grèce, des Balkans au Japon, les dix récits du recueil Nouvelles orientales sont inspirés de légendes venues d'ailleurs et témoignent du désir de montrer l'intime emmêlement du mythe et de la vie. Marguerite Yourcenar nous promène entre le rêve et la réalité, les choses et l'apparence des choses et médite sur le devenir des hommes, toujours en quête de sagesse.
«Vous en avez de la mémoire...» «Oui, beaucoup... Mais j'ai aussi la mémoire de détails de ma vie, de personnes que je me suis efforcé d'oublier. Je croyais y être parvenu et sans que je m'y attende, après des dizaines d'années, ils remontent à la surface, comme des noyés, au détour d'une rue, à certaines heures de la journée.» Christian Gonon restitue la poésie, le trouble et le mystère de ces souvenirs de femmes. L'écoute en classe de ce CD est autorisée par l'éditeur.
Depuis 1931, le dernier empereur de Chine règne sans pouvoir sur la Mandchourie occupée par l'armée japonaise. Alors que l'aristocratie tente d'oublier dans de vaines distractions la guerre et ses cruautés, une lycéenne de seize ans joue au go. Place des Mille Vents, ses mains infaillibles manipulent les pions. Mélancolique mais fiévreuse, elle rêve d'un autre destin. «Le bonheur est un combat d'encerclement.» Sur le damier, elle bat tous ses prétendants. Mais la joueuse ignore encore son adversaire de demain : un officier japonais dur comme le métal, à peine plus âgé qu'elle, dévoué à l'utopie impérialiste. Ils s'affrontent, ils s'aiment, sans un geste, jusqu'au bout, tandis que la Chine vacille sous les coups de l'envahisseur qui tue, pille, torture. D'une voix pleine de fraîcheur et d'innocence, Valérie Karsenti donne vie à la joueuse de go, jeune lycéenne chinoise amoureuse d'un officier japonais incarné avec sobriété et élégance par Christian Gonon de la Comédie-Française. Une magnifique histoire d'amour et d'apprentissage dans la Mandchourie des années 30.
Quoi de plus divertissant qu'un étranger perdu dans un pays inconnu ? Aux yeux du Persan Usbek, nos manières, nos passions, nos moeurs paraissent un carnaval de bizarreries et de conventions absurdes. Loin d'Ispahan, de son harem et de ses sultanes, la France et Paris lui semblent incompréhensibles. Pour décrire cette nation « civilisée », il entreprend une chronique étincelante d'esprit, de fausse naïveté et de hardiesse.
En 1721, pour s'amuser, Montesquieu, voluptueux magistrat bordelais, fait paraître anonymement ces Lettres persanes où notre société, dans sa vanité frivole, se reconnaît toujours.
«Je suis certain qu'on ne peut être heureux sans argent. Voilà tout. Je n'aime ni la facilité ni le romantisme. J'aime à me rendre compte. Eh bien, j'ai remarqué que chez certains êtres d'élite il y a une sorte de snobisme spirituel à croire que l'argent n'est pas nécessaire au bonheur. C'est bête, c'est faux, et dans une certaine mesure, c'est lâche. En 1938, Albert Camus abandonne son premier roman, La Mort heureuse, pour commencer à rédiger L'Étranger. Ce premier projet romanesque, publié à titre posthume, est riche pourtant de descriptions lumineuses de la nature et de réflexions anticonformistes. Le héros, Meursault, recherche désespérément le bonheur, fût-ce au prix d'un crime. Son parcours est nourri de la jeunesse difficile et ardente de Camus ; ses choix et ses pensées annoncent les récits et les essais à venir. Christian Gonon nous livre une interprétation pleine de douceur de cette réflexion sur le bonheur.
Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins « autorisée » de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie.
C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence ; de Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, en passant par Marguerite Yourcenar et Michel Déon.
À travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu.
La mère du Petit Louis lui a raconté des histoires terrifiantes sur la Forêt Interdite. Mais la curiosité est plus forte que la peur et Petit Louis s'aventure dans la forêt. D'inquiétants grondements l'obligent à se réfugier dans les branches d'un arbre immense. Il découvre alors les Minuscules, les tout petits hommes des arbres, qui vont le faire entrer dans une monde magique.