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Terrain
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ChatGPT, Perceptron, Claude, ELIZA, MidjourneyâE¦ La liste des entités relevant des intelligences artificielles imbriquées à notre quotidien est de plus en plus longue. Ni humaines ni simples outils logiciels, celles-ci sont devenues des créatures complexes, parfois inquiétantes, qui modifient nos pratiques et nos perceptions du monde. Et s'il fallait en faire le bestiaire ? En regarder la diversité des comportements comme les éthologues les animaux ? Sur la base d'études empiriques et de contributions artistiques, ce numéro éclaire la dimension matérielle, conceptuelle et imaginaire de ces IA, tout en interrogeant les limites et les paradoxes de notre coexistence récente avec elles.
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À l'heure de la mondialisation, des réseaux informationnels et de la crise écologique, les frontières sont-elles toujours là où on les attend ou se sont-elles déplacées et de quelle façon ? Comment penser les limites spatiales dans leur plasticité ? Faut-il inventer d'autres formes de cartographie pour rendre compte des manières dont frontières et limites sont réellement vécues ? Tel est l'enjeu de cette nouvelle livraison de Terrain qui réunit des contributions de chercheurs en sciences humaines, mais aussi d'artistes. Numéro coordonné par Cédric Parizot, l'antiAtlas des frontières et Locus Sonus.
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Nuisances sonores, chimiques, particules fines, COV, ondes électromagnétiques, bruits de fond, réseaux telluriques, sables du désert...
À l'heure du nouveau régime climatique, comment naissent et se cultivent de nouvelles formes de sensibilité ? Jusqu'où peut-on faire varier nos seuils de perception ? Avec ou sans technologie, comment arpenter les limites du phénoménal et se rendre sensible à de nouvelles composantes du monde ? -
Terrain n.79 : Futurofolies
Emmanuel Grimaud, Julien Wacquez
- Terrain
- Terrain
- 6 Octobre 2023
- 9782492362040
La futurologie d'aujourd'hui est un grand bazar, nouant des liens complexes avec les sciences autant qu'avec la science-fiction. Lieu d'intenses spéculations, où se démontent toutes les prédictions attendues, on y dresse l'inventaire des possibles jusqu'à faire éclater le temps lui-même. À contre-courant des futurs imposés ou envisageables, ce numéro se pose la question : pourquoi les hypothèses folles ont-elles toujours plus de succès ? Faut-il encore croire à l'astro-futurisme et à ses promesses de fuite dans l'Espace ? Pourquoi les mauvais rêves de science-fiction persistent-ils ? Peut-on vraiment imaginer ce qui n'a jamais eu lieu et avec quels dispositifs se préparer au grand vertige ?
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Et non sauvagerie du capitalisme ou capitalisme des sauvages. Ce numéro explore les altérités déroutantes produites par le capitalisme contemporain. Car la richesse n'est pas nécessairement vouée à être domestiquée pour accroître son rendement, mais peut être captée pour alimenter des formes de vie sociale différentes de la nôtre. Des Jivaros à la Chine, en passant le Tadjikistan, Dakar ou encore la Géorgie, on découvre les pratiques, les attentes, les désirs de grandeur et les contradictions de celles et ceux qui, aujourd'hui, bouleversent la logique du capital jusqu'à s'en plaindre. Il y a assurément d'autres mondes, mais ils sont dans celui-ci !
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Terrain HS Bureaucratie sublime : Bureaucratie sublime
Nous Camille
- Terrain
- 10 Juin 2021
- 9782492362002
Il y a un siècle, les organisations technocratiques suscitaient la peur en raison de leur froide efficacité et de l'intransigeance de leur rationalité. Aujourd'hui, ce sont leur monstruosité gargantuesque, leurs contradictions internes, leur inadaptation aux rythmes et aux formes de la vie contemporaine qui inquiètent. La bureaucratie, par sa force d'envoûtement, sa capacité à produire inlassablement plus de règles, tient du sublime. Pour le conjurer, ce hors-série graphique propose une nouvelle voie.
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Censurer suppose une certaine idée de la liberté, de l'individu, de l'expression publique. Censurer suppose également des manières précises d'envisager des effets de la parole, du son ou de l'image. À rebours des débats sur les limites de la liberté d'expression, ce numéro explore les formes et les normes, souvent subtiles et parfois contre-intuitives, du silence contraint. De la censure d'État à la nécessité de taire le secret initiatique, entre les silences que l'on s'impose et ceux imposés aux autres, chaque censure produit des sujets, des relations et des résistances : que fait-on quand on fait taire ?
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La figure bricolée du bandit est au centre de ce numéro spécial : nous souhaitons ici explorer les processus de fabrique des mythes de bandits et leur articulation aux pratiques concrètes de ces bandits dans des économies politiques violentes, pour étudier leur transformation en modèles d'autorité toujours plus populaires ou en objets de cultes.
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Les raisons qui poussent tant de gens, ici ou ailleurs, à nouer des relations privilégiées avec des non-humains, jusqu'à leur donner l'apparence de la plus parfaite félicité conjugale, restent encore mal comprises. Explorant une dimension peu étudiée du « rapport » aux objets - le rapport amoureux -, ce numéro décrypte les scénarios qui permettent aux humains d'avoir des liaisons avec toutes sortes de partenaires : squelette, orgue, arbre, voiture, chatbot ou bonhomme en massepain... Il interroge, ce faisant, les peurs ou interdits qui peuvent frapper ces amours irrégulières : en quoi sont-ils révélateurs des valeurs défendues par un collectif et de la façon dont il structure ses rapports au non-humain ?
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Il semble désormais que naître ne suffise plus, qu'il faille renaître de manière répétée, comme si à la vieille quête de l'immortalité avait succédé celle d'un sentiment perpétuel de nouveau départ. Cette obsession se traduit par un marché du rebirth, des différentes chapelles de la ritualité New Age, de la thérapie ou du développement personnel à l'extraordinaire succès des églises évangéliques proposant, aux quatre coins du globe, de devenir born again. Ce dossier éclaire le désir contemporain de renaître à la lumière de ses avatars passés et présents, de l'initiation à la réincarnation, en passant par le spiritisme ou la résurrection.
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Les anthropologues ont beaucoup traité des morts malfaisants, jaloux des vivants et les poursuivant de leur vindicte et de leurs méfaits. Ce dossier traite, au contraire, des morts utiles aux vivants. Ils aident notamment ces derniers à voir plus clair dans leur destinée ou à mieux gérer leurs relations amoureuses, familiales ou professionnelles. Ils permettent aussi de définir la valeur morale de leurs proches ou de les aider à accepter leur statut d'êtres humains mortels.
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La danse, sa présence et ses modes d'existence dans le monde occidental contemporain sont au centre de ce numéro : danse du ventre tunisienne et danse classique à la française comme modelages du corps et formes paradoxales d'accès à la féminité, tango exprimant l'identité argentine aux lendemains de la dictature, engouement à Toulouse pour la salsa cubaine, visibilité et esthétique du corps révolutionnées par la danse contemporaine.
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La description ethnographique privilégie généralement le quotidien et la répétition rituelle plutôt que les fêlures ou les ruptures. Les sciences sociales se montrent d´autant plus silencieuses face à l´événement que celui-ci donne lieu, dans les media, aux discours les plus loquaces. C´est pourquoi ce numéro de Terrain s´attache à travers des exemples précis - une découverte scientifique, les voyages présidentiels, le procès Papon, les apparitions de la Vierge, l´affaire Lewinsky, etc. - à restituer à l´événement sa spécificité temporelle. Les articles rassemblés ici montrent la manière dont les individus (Bill Clinton ou Maurice Papon, Sadi Carnot ou satori...) autour desquels s´articulent l´événement et ses contextes, sont traversés par des forces collectives qui les dépassent. L´événement, pour les ethnologues et les sociologues, se définit par les séries au sein desquelles il s´inscrit. Car il ne suffit pas de faire le constat de l´irruption spectaculaire de l´événement, il faut en construire le sens, lui apporter une « valeur ajoutée » d´intelligibilité...
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Terrain 73 Homo diplomaticus : Homo diplomaticus
Emmanuel De Vienne, Chloe Nahum-Claudel
- Terrain
- 10 Septembre 2020
- 9782955596470
Ce numéro entend proposer une plongée dans des diplomaties parallèles, en accordant la primauté, selon la ligne éditoriale de la revue, aux études de cas et à l'ethnographie. Les doctrines diplomatiques y seront interrogées à la lumière des pratiques concrètes des acteurs, en partant du principe que la diplomatie est d'abord un art de la communication. Qui assure la fonction de diplomate dans les sociétés qui n'en disposent pas traditionnellement? Quel rapport (délégation, incarnation, etc.) le lie au collectif au nom duquel il parle? Quelles procédures de traduction met-il en oeuvre entre mondes langagiers, conceptuels et politiques hétérogènes? Qu'implique la multiplication des échelles désormais concernées par le jeu diplomatique? À quoi enfin la diplomatie s'oppose-t-elle? Dans l'optique de décoloniser cet art, une attention particulière sera portée à la diplomatie des vaincus. Ce sont en effet typiquement eux qui ont été contraints à la créativité au cours de l'histoire.
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Comment sonder l'infinie altérité de l'être ? Ce numéro examine la manière dont les troubles mentaux sont devenus, dans nos mondes contemporains, le lieu par excellence d'expérimentation et d'exploration de l'humain. On y rencontrera des neurologues idéalistes, des singes dépressifs, des poètes volubiles, des maquettes de ville verte et des investisseurs de data capitalism. On y partagera l'expérience si troublante des hallucinations, obsessions, délires, et autres désordres de l'esprit. On y apprendra, aussi, comment les traitements de la folie et les expériences qu'elle suscite irriguent les projets du monde de demain.
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Cest la diversité des manières dêtre complice ou accusé de complicité que ce dossier propose dexplorer. À travers une série de cas ethnographiques, allant des mondes sociaux de la criminalité jusquaux théâtres de guerre, il interroge les ressorts de la complicité, mode de responsabilité complexe qui sétale de linaction jusquà lengagement zélé.
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L'invention de l'arme atomique a confronté, pour la première fois, l'humanité à l'éventualité de sa destruction totale , elle a matérialisé la possibilité d'une apocalypse imminente, et absolue. Comment alors qualifier l'expérience apocalyptique de sociétés amérindiennes menacées de disparition ? L'apocalypse n'est jamais partielle, elle est plurielle. Ce n'est pas toujours le même monde qui s'effondre : l'humanité ici , la tribu là-bas , ailleurs, la culture. Chaque apocalypse représente une fin mais aussi un monde : une communauté morale conçue, dans l'anticipation de son anéantissement, comme un ensemble social total. Ce numéro explore la diversité des apocalypses et des mondes qu'elles vouent à l'annihilation.
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De la création d'une race chevaline à l'alimentation carnée, en passant par les combats de coq ou les "mémères à chats" du Père-Lachaise, sont ici réunies une série d'analyses sur l'importance et la signification de pratiques liées au monde animal, en milieu rural comme en milieu urbain.
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Chaque culture a sa façon d'interpréter les songes, dont la théorie freudienne, centrée sur l'individu, ne suffit pas à rendre compte. Six anthropologues montrent ici le puissant rôle de régulateur social de la pratique, très répandue, de l'interprétation collective des rêves, en Asie (Mongolie, Chine) comme en Europe (France, Italie, Grèce).
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Qu'il s'agisse de poésie officielle, révolutionnaire, protestataire ou partisane ou encore du rôle des poètes dans la vie quotidienne de la cité, ce sont les usages sociaux et politiques de la poésie aujourd'hui sont au centre de ce dossier.
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Que ce soit en matière d'équipement ménager, d'aménagement de l'espace domestique ou d'alimentation c'est la dimension culturelle des pratiques de consommation familiale qui est mise en valeur ici. Deux articles sur l'ethnologie italienne et sur les musées régionaux allemands inaugurent l'ouverture de Terrain à l'Europe.
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Y a-t-il des émotions universelles ou sont-elles toutes culturelles ? Quoi qu'il en soit, ethnologues et historiens montrent comment l'expression de ces émotions varie fortement selon les cultures et les époques.