Ernesto Sabato s'est toujours élevé contre le dogmatisme et l'endoctrinement idéologique, dont rien de bon n'est jamais sorti. Dans un monde où les valeurs spirituelles et humanistes s'écroulent, soumises à la propagande constante (des partis politiques, des médias, des idéologues en tout genre), où l'intimidation et l'anathémisation remplacent le dialogue et la justice, où le dogme remplace la recherche de la vérité, où la technique remplace la pensée, Sabato rappelle inlassablement dans ces deux petits essais, prenant comme point de départ son Argentine, qui a connu tant de vicissitudes idéologiques et dictatoriales, le rôle primordial et immuable de toute éducation humaniste, libérale et démocratique : apprendre à penser par soi-même pour être libre. Contre les fanatiques et les dogmatiques de tout bord, il propose également sa vision de ce que devrait être une éducation qui viserait à atteindre réellement ce but.
Un texte intemporel, fin et évocateur pour remettre les idées à l'endroit dans toute démocratie qui se respecte.
Dans L'Effondrement des puissances, Leopold Kohr montre que tout au long de l'Histoire les peuples qui ont vécu dans de petits États sont plus heureux, plus pacifiques, plus libres, plus créatifs et plus prospères. Il soutient dans une analyse brillante que ce qui est trop gros ou trop grand finit toujours par s'effondrer et que seule la juste mesure et le retour à l'échelle humaine permettraient à l'humanité de se sauver de l'abîme. Sa philosophie politique suggère ainsi que, plutôt que de faire des unions ou des entreprises toujours plus grandes, avec la croyance erronée que cela nous apporterait la paix, la sécurité et la prospérité, nous devrions remettre en question les agrégations de pouvoir et retourner à un patchwork de petits États au pouvoir relatif, où les dirigeants sont accessibles et dignes représentants du peuple. Publié pour la première fois en 1957 aux États-Unis, ce livre, avec ses visions prophétiques, ses idées originales, ses saillies provocatrices, son analyse sceptique, lucide et ironique de la nature humaine dans la lignée de Schopenhauer, est plus que jamais d'actualité en ce début de XXI? siècle, de période de globalisation et d'hubris démesuré. Traduction entièrement révisée
Dans ce petit opuscule paru en 1933, Berdiaeff réfléchit à ce qui est pour lui « la plus grande révolution, voire la plus terrible de toute l'histoire humaine », l'apparition de la machine et son corolaire conceptuel qu'est la technique. Petite méditation profonde et originale, à la langue élégante, ce texte est l'occasion pour Berdiaeff de poser le problème de la technique sous les angles métaphysiques et sociologiques, d'affirmer que le monde moderne ne permettra de revenir en arrière, comme l'ont cru les romantiques, et de voir en elle une nouvelle réalité, réalité paradoxale non dépourvue de danger pour l'individu comme pour l'âme.
Texte faisant partie des Ecrits de Londres, écrit à la même période que l'Enracinement, La Personne et le Sacré prend son origine dans le mot de « personne » qui avait fondé le courant personnaliste autour d'Emmanuel Mounier et que Simone Weil trouve impropre. Mais ce texte est bien plus qu'une querelle sémantique : il devient tout de suite méditation philosophique lumineuse et de très grande importance (jusque-là sous-estimée) sur les notions de droit, de démocratie, de justice, de mal et de beauté. Prenant à contrepied le personnalisme chrétien en affirmant que « Ce qui est sacré, bien loin que ce soit la personne, c'est ce qui, dans un être humain, est impersonnel », Simone Weil se livre à un plaidoyer d'une rare justesse pour ce qui fonde l'être humain en dehors de toute collectivité ou institution. Un texte capital pour approfondir l'oeuvre de Simone Weil et qui saura parler à tout lecteur qui recherche une clarté pure, exigeante et dénuée de tout artifice sur des thèmes intemporels.
Dans ce livre majeur, Charbonneau analyse finement la dialectique entre contrôle et chaos qui prévaut dans nos sociétés modernes. Obsédé par l'immédiat, la victoire ou le profit, le Léviathan technico-industriel, dont les moyens croissent de manière exponentielle, n'enregistre ses effets sur la vie, les sociétés et les personnes qu'après coup et souvent trop tard ; c'est ainsi qu'il perturbe gravement les milieux naturel et social et fait naître crises, guerres, et chaos. Or, faisant peser le risque de désorganisation sociale, ce chaos appelle en retour un ordre strict, une organisation totale, si ce n'est totalitaire, de la vie sociale, collective et personnelle pour tenter de résorber ses effets néfastes. Ainsi naît la dialectique entre système et chaos. Pour Charbonneau, convaincu qu'il n'y a de liberté que dans des actes personnels, un tel avenir est inacceptable. Pour l'éviter, une prise de conscience est indispensable ; ce livre prémonitoire nous y incite.
À l'été 1968, Pier Paolo Pasolini inaugure une rubrique dans l'hebdomadaire « Tempo » qu'il intitule Le Chaos : c'est l'année des contestations, des manifestations étudiantes, de la lutte pour les droits civils. Dans un pays qui est en train de changer rapidement, Pasolini intervient de manière fortement polémique sur les thèmes dominants du jour, et qui sont prétextes à des réflexions - réunies ici pour la première fois avec une préface d'Olivier Rey - fondamentales et novatrices : la condamnation de la télévision, la question émergente de la jeunesse, les positions de l'Église, les accusations du capitalisme.
Il profite également de cet espace de liberté pour livrer à l'inspiration de magnifiques pages poétiques et littéraires, sur le cinéma, l'écriture, sa propre vie ; il polémique par lettres avec avec Moravia, dialogue avec des lecteurs ; il écrit à Visconti, sur Ungaretti, sur le festival de Venise, rédige des poèmes inédits sur New York, se laisse porter par le charme de Lyon ; il mentionne de jeunes intellectuels comme Régis Debray et Daniel Cohn-Bendit avec ironie et tendresse. Un grand livre, à la profondeur, à l'ampleur, à la beauté et au charme infinis.
Tout au long de son oeuvre, Camus a entretenu un dialogue philosophique avec Nietzsche. Ce dialogue pose notamment, à partir du nihilisme moderne, la question d'un nouvel humanisme.
Aristocratique et largement esthétique, le «surhumanisme» de Nietzsche est un humanisme de la rupture et du dépassement, qui rejette les valeurs morales du judéo-christianisme, grégaires et stériles. Camus, lui, fonde son humanisme sur une révolte « qui dit non à ce qui transgresse les frontières de l'humain et qui dit oui à la part précieuse de lui-même ». Cette part précieuse est ce par quoi l'homme échappe à l'histoire, aux oppressions et aux crimes qui y ont cours, ce en quoi réside son humanité permanente dont il faut à tout prix respecter dans toutes circonstances la liberté et la dignité.
Analysant intelligemment les traces de Nietzsche chez Camus, Gilbert Merlio jette un éclairage nouveau sur l'oeuvre et la personnalité d'Albert Camus, plus que jamais nécessaire en ces temps troublés.
Jacques Ellul a accordé au début des années 1980 à Madeleine Garrigou-Lagrange des entretiens passionnants et emplis d'intelligence. Il y parle de ses maîtres (Karl Marx, Calvin, Karl Barth et Kierkegaard), de ses amis (Bernard Charbonneau, Jean Bosc) ; il y parle de sa pratique de la dialectique et de sa curiosité insatiable ; il y parle de théologie, de sa foi en Jésus-Christ ; il y parle de politique, de Révolutions ; du communisme, du marxisme, de l'Église ; il y parle d'action, de sa maxime devenue célèbre (« penser globalement, agir localement), de ses engagements personnels (sa paroisse, la côte Atlantique) ; il y parle d'amour, d'humour et de foi. Ces entretiens sont immanquables pour tous ceux qui s'intéressent à la grande oeuvre prolifique de Jacques Ellul comme ceux qui voudront apprendre à le connaître davantage.
Je fus, que son ami Jacques Ellul tenait « pour un des seuls livres fondamentaux sur la liberté », est l'oeuvre de philosophie existentielle majeure de Bernard Charbonneau.
Cet Essai sur la liberté, véritable odyssée intellectuelle et sensible d'une liberté incarnée, à laquelle Bernard Charbonneau donne corps, sang, chair, esprit et style d'une manière incomparable, s'articule autour de l'autre concept central de sa pensée : la nature.
Imprégné des intuitions de ses maîtres (Montaigne, Pascal, Kierkegaard, Nietzsche), Charbonneau explore le concept de liberté sous toutes ses formes ; la sienne est une liberté forcément tragique (« le plus dur des devoirs ») qu'il oppose au « mensonge de la liberté » et à tous ses avatars idéologiques, technoscientifiques ou consuméristes.
Un livre indispensable pour quiconque cherche à être vraiment libre, c'est-à-dire à interroger les conditions de possibilité de sa propre liberté - et surtout à la vivre, ici et maintenant.
Pour la toute première fois, le philosophe Dany-Robert Dufour évoque sa vie et les grands événements qui l'ont jalonnée, de l'enfance à la consécration d'écrivain, en passant par Mai 68, l'activisme politique et la prison. Il dresse aussi un bilan intellectuel de son oeuvre, en démêlant un par un les principaux fils de sa pensée.Ces entretiens sont l'occasion de revenir sur cinquante années d'histoire politique et intellectuelle en France. On y découvre un témoignage profond sur l'époque de l'indépendance algérienne, sur les révoltes estudiantines, mais aussi sur la libéralisation générale de la société au tournant des années 1980. Dany-Robert Dufour relate ainsi les rencontres qui ont marqué son existence : Kostas Axelos, Marcel Gauchet, Serge Leclaire, Alain Caillé, Jean-Claude Michéa et beaucoup d'autres. Il évoque enfin ses relations tendues avec la presse, sa carrière.Un livre indispensable pour tous ceux qui s'intéressent à l'un des penseurs les plus iconoclastes de notre temps !
Avec la phénoménologie de Michel Henry c'est un monde nouveau qui s'ouvre à nous, un monde où la pensée relève de l'épreuve de soi, où l'essence est invisible, où l'apparaître se caractérise par sa duplicité et où la Vie occupe enfin la place que la philosophie lui avait jusque-là refusé. La philosophie de Michel Henry constitue également une puissante charge contre le monde moderne, celui qui, selon le mot de Bernanos, conspire contre la vie intérieure. Sa pensée témoigne d'une inquiétude profonde face aux renversements des hiérarchies et aux transformations des modes de vie dont nous sommes les contemporains. Plus que tout, Michel Henry entend préserver ce qu'il y a de proprement humain dans l'homme contre les tentatives d'objectivation de nos existences. À quoi bon une société économiquement prospère et techniquement avancée si sa réalisation doit passer par l'anéantissement de l'homme ?
Dans ce texte important dans son Å«uvre, le philosophe russe décrit déclin de la spiritualité et la déshumanisation d'un monde qui bascule vers le totalitarisme (1936). Il analyse notamment l'idée de guerre, imposée par des régimes politiques collectivistes qui font régner le matérialisme et le mépris de l'individu, mais aussi la servitude volontaire de ce dernier, qui aspire à la force au détriment de lui-même et de sa liberté. La technique, les concepts nouveaux de race, de nationalité, les totalitarismes sur le point de tout emporter ; Berdiaeff prophétise quelques années avant la guerre que l'homme est en voie de bestialisation, au point de se demander s'il mérite encore d'être appelé tel. Comme souvent dans son Å«uvre, Berdiaeff s'appuie sur son christianisme pour appeler à une renaissance spirituelle, en admonestant toutefois les chrétiens et leur hypocrisie.
Paru en 1931, juste avant la mort de Spengler, ce petit livre était probablement une première approche à un livre d'envergure beaucoup plus grande que ne nous ne connaîtrons jamais. Anticipant de manière prémonitoire tout ce que l'Occident (que Spengler appelle « culture Faustienne ») devait connaître de crises au cours du XXe siècle (contestations contre le mode de vie consumériste et productiviste, décolonisation, vide spirituel et sentiment d'enfermement dans la vie moderne, crises écologiques), Spengler, avec son style parfois polémique mais toujours vivifiant, propose une réflexion sur la technique en tant que consubstantielle à l'homme, « grand carnassier ». Convoquant archéologie, histoire des civilisations et surtout son intuition phénoménale, Spengler, non idéologue, non politique, non dogmatique mais fin analyste pétri de stoïcisme, propose un texte à lire, pour ce qu'il garde d'actualité et d'acuité.
Dans ce petit opuscule paru en 1933, Berdiaev réfléchit à ce qui est pour lui « la plus grande révolution, voire la plus terrible de toute l'histoire humaine », l'apparition de la machine et son corolaire conceptuel qu'est la technique. Petite méditation profonde et originale, à la langue élégante, ce texte est l'occasion pour Berdiaev de poser le problème de la technique sous les angles métaphysiques et sociologiques, d'affirmer que le monde moderne ne permettra de revenir en arrière, comme l'ont cru les romantiques, et de voir en elle une nouvelle réalité, réalité paradoxale non dépourvue de danger pour l'individu comme pour l'âme.
Ouvrage inédit de Bernard Charbonneau, qui pourtant l'affectionnait beaucoup, cet ouvrage est l'un des essais du penseur existentiel pour extraire des oeuvres de quatre de ses maîtres des réflexions vitales sur le concept de liberté, qui chez lui a toujours été central. Il fait suite à son oeuvre philosophique majeure, Je Fus, pour offrir à son lecteur une méditation de tout premier ordre mais accessible et concise sur la liberté, pris en tant que concept et recherche incarnés dans un temps, dans un lieu, dans un individu. Plus importante encore est la volonté de tenter de communiquer au lecteur qui lui fait l'amitié de le lire son expérience de la liberté, en se basant sur des figures irréfutables comme Rousseau (à travers le Contrat social), Montaigne (à travers les Essais), Berdiaev (à travers De l'esclavage et de la liberté de l'homme) et Dostoïevski (à travers la parabole du Grand Inquisiteur), utilisés comme autant de perspectives différent et de témoins édifiants.
Ce petit livre édifiant est le recueil des lettres écrites par le philosophe et théologien Romano Guardini au milieu des années 20. Profondément inquiet des défis que doit affronter l'humanité, dont la culture est de plus en plus dominée par la technique, il nous offre une méditation sensible de grande profondeur. Avec une clarté prophétique et une clairvoyance impressionnante, ces lettres émouvantes qui traitent de la difficulté de vivre dans une époque vouée à la technique sont toujours aussi chargées de vérité soixante-dix ans après leur rédaction.
Dans ce livre majeur Sabato n'essaye pas seulement de rendre compte d'une crise universelle qui allait venir, celle de l'Occident, mais donne aussi par certains côtés son autobiographie spirituelle. Immergé dans la science positiviste, Sabato se trouvait en effet au premier plan pour remarquer que la science, création de l'homme, avait échappé à son contrôle et allait lentement l'asservir. Analyse profonde et lucide de la technique et des moteurs que lui sont l'argent, la raison et le capitalisme, ancrée dans l'Histoire de l'Occident depuis la Renaissance, ce texte est l'un des plus originaux et des plus forts à avoir été écrit contre le mythe du progrès et les méfaits qu'il induit sur la spiritualité, la liberté, la foi en l'homme. Il livre un constat certes désenchanté mais dans lequel affleurent l'espérance et l'absolu, ainsi que, à travers l'instant, ces petits moments fugaces durant lesquels nous sentons que la vie a un sens.
L'univers a-t-il un sens, un but ou une intention ? Depuis la haute antiquité, les réponses données à cette question ont subi des évolutions notoires, mais aussi des revirements violents et profonds. De nos jours, nous vivons à nouveau une telle bifurcation majeure : notre vision du Tout, du cosmos, de l'univers est en train de se révolutionner radicalement sous l'effet de la physique contemporaine. Et si l'univers était en construction, comme un arbre qui pousse de l'intérieur ? Et si cet arbre-univers avait une âme, c'est-à-dire une force intérieure qui le pousse à pousser, qui le pousse à s'accomplir ? Et si cette force intérieure était d'une certaine manière ce que bien des traditions spirituelles appellent Dieu ? Voilà autant d'interrogations qui seront abordées ici depuis la perspective des philosophes anciens jusqu'aux développements les plus récents de la science.
Nous sommes entrés dans une ère de grandes convulsions. Les crises se multiplient autour de nous, qu'elles soient politiques ou institutionnelles, industrielles ou financières, écologiques ou sociales, identitaires ou religieuses. Partout, on s'inquiète pour l'avenir. Mondialisation, numérisation, ubérisation essor inédit des réseaux virtuels et de l'interconnexion bientôt transhumanisme, robotique et cybernétique. Tous les repèrent se mettent à vaciller. Face aux angoisses, aux fractures et aux crispations, l'heure est plus que jamais venue de renouer avec un sens libre du débat. Des intellectuels issus de tous les champs disciplinaires ont accepté de répondre aux interrogations de notre temps. Ils sont sociologues, historiens, philosophes ou économistes. Loin d'être d'accord sur tout, ils partagent cependant un même souci de notre destinée collective. Les pistes qu'ils dessinent contribueront à nourrir les réflexions politiques de ces prochaines années.
Emmanuel Mounier s'attaque dans ce texte aux questionnements existentiels, philosophiques et politiques qui accompagnent le développement de la technique. A la sortie de la Seconde Guerre Mondiale, ces réflexions prenaient tout leur sens et n'ont cessé depuis de gagner en importance et pertinence jusqu'à notre XXIe siècle. Autour des concepts d'apocalypse (que nous nommons aujourd'hui dans une version laïque « effondrement »), de technique et de progrès, se trouvent une constellation d'états qui se sont emparés des individus occidentaux : nihilisme, terrorisme, angoisse, rejet, désespoir, que Mounier analyse en déployant une érudition ancrée dans le temps long. Une vision singulière et contemporaine du fondateur du personnaliste et de la revue Esprit.
Le 30 octobre 2021, nous célébrerons les 200 ans de la naissance de Dostoïevski, une des figures tutélaires, avec Charles Péguy, de l'aventure PHILITT. Ce nouveau numéro s'appliquera à montrer en quoi le grand écrivain russe est encore notre contemporain. S'il a le premier anticipé les crises spirituelles de son temps (montée du nihilisme, disparition de la foi) et les totalitarismes qui en découleront, il parle encore au lecteur du XXIe siècle qui est, lui aussi, confronté au doute existentiel. Analyses des grands textes de Dostoïevski et entretiens avec des spécialistes reconnus permettront de souligner le caractère actuel de sa pensée.
Les crises manifestes dans lesquelles nos sociétés se débattent remettent au premier plan les questions de morale et la possibilité de déterminer les principes d'une morale commune. Tout le monde commence à percevoir que le slogan « c'est mon droit », revendiqué par tout un chacun, nous mène droit dans un mur. Cet ouvrage propose en premier lieu de comprendre comment la morale se transmet et pour quelles raisons nous finissons le plus souvent par lui obéir, mobilisant pour ce faire les ressources de la psychanalyse, de la philosophie existentialiste sartrienne ou encore de la philosophie de Bergson. Il s'agit ensuite d'essayer de déterminer les fondements d'une morale commune qui pourrait valoir devant le tribunal de la raison. La troisième partie présente une série « d'études de cas », c'est-à-dire des essais de morale appliquée.
PHILITT propose une réflexion sur les modes de vie contemporains. Quelles sont les nouvelles aliénations ? Que peut bien signifier renouer avec une supposée authenticité ? Comment comprendre cette volonté nouvelle de ralentir ? Allons-nous vers un retour à l'essentiel ou vers une société désincarnée où le relationnel est détruit ? Faut-il formuler une nouvelle définition de l'homme et de la culture ?