La Route de la Soie, qui reliait la Rome impériale et la lointaine Chine, était autrefois la plus grande voie de communication de la planète. Le long de cet itinéraire voyageaient de précieuses cargaisons de soie, d'or et d'ivoire, ainsi que des idées nouvelles. Puis les villes florissantes ont décliné, et les oasis disparu dans les sables. Plus de mille ans ont passé, jusqu'à ce que des hommes intrépides s'aventurent dans les déserts du Taklamakan et de Gobi, à la recherche des vestiges magnifiques de ces civilisations oubliées. Qui étaient ces aventuriers qui se disputèrent avec acharnement et emportèrent fresques, sculptures, manuscrits d'une valeur inestimable, dans des conditions extravagantes ?
Des témoignages émouvants et une analyse percutante de la société chinoise d'aujourd'hui et des conséquences de la politique de l'enfant unique sur toutes les couches de la société, à tous les niveaux.
Dans la veine de Messages de mères inconnues, l'auteur pénètre dans l'intimité de ces jeunes et raconte avec empathie leurs difficultés d'anciens "petits empereurs" jetés en pâture dans une vie d'adulte à laquelle ils n'ont pas été préparés.
Ce livre, devenu aujourd'hui un classique en France, est une encyclopédie illustrée sur les moeurs et coutumes dans la Chine traditionnelle. Il recouvre un grand nombre de sujets sur la vie quotidienne, l'organisation sociale, la religion et la culture. Au total : trente-six chapitres qui peuvent se lire séparément et dont l'intérêt réside autant dans la facilité de lecture que dans l'extraordinaire richesse d'information.
Nul autre que Lin Yutang, lettré chinois pétri de culture occidentale - qui disait « penser en chinois avec un pinceau et en anglais avec une machine à écrire » - pouvait réussir à nous éclairer sur le sens que nous donnons au mot « bonheur » en Occident et en Chine. Convoquant ses « compagnons spirituels », poètes et philosophes chinois, mais aussi Thoreau ou Nietzsche, il fait l'éloge d'un homme pleinement homme, capable de goûter à toutes les saveurs de l'existence. « Car le banquet de la vie est devant nous et la seule question qui se pose est celle de notre appétit. »
Ce livre nous ouvre les portes d'un village comme des centaines de milliers d'autres en Chine. C'est une enquête passionnante, et un retour aux sources pour l'auteur, qui a pris pour objet d'étude le village reculé de la Plaine centrale qui l'a vue naître.
Pendant cinq mois elle a écouté avec attention ses compagnons d'autrefois, ses parents, et aussi les notables et représentants de l'Etat dans le village. Elle analyse de l'intérieur les mécanismes du dépérissement accéléré de la campagne chinoise. Les jeunes migrent massivement vers la ville, les liens familiaux se délitent, les rivières sont polluées, les écoles deviennent des porcheries...
D'une communauté villageoise ordinaire, ce livre a fait l'exemple saisissant des défis que pose la modernité à la Chine tout entière.
Le concept de ma est une modalité essentielle de la culture japonaise. Ma se définit comme un intervalle. Un temps, un espace envoûtant s'ouvre entre une chose et une autre. Ma est à la fois ce qui sépare une chose de l'autre et ce qui les réunit. Il devient alors aida, l'entre. Aida est ce point de contact qui crée le lien. Cette fracture qui en même temps relie donne leur saveur à la poésie, à la musique, au cinéma et au théâtre, à la cérémonie du thé, à la relation au sein du corps social... Ainsi ce livre se présente-t-il comme un voyage où la rencontre avec une autre culture, une autre langue, conduit à réfléchir sur soi-même.
Quel point commun entre une riche entrepreneuse chinoise, une mère au foyer japonaise, une paysanne indienne et une ouvrière vietnamienne?
Dans les 3 dernières décennies, le réveil de la Chine et de l'Inde et la montée en puissance ultra-rapide de l'Asie ont fait sortir les femmes du « fond de la maison ». Pour autant, la mondialisation leur rend-elle service? Est-on dans une période de progression du statut des femmes en Asie ou assiste-t-on plutôt à un retour en arrière? Les femmes asiatiques ne vivent pas toutes dans le même espace ni dans le même temps. Et la perception du féminisme comme une idéologie moderne venue d'Occident ne facilite pas la tâche à celles qui veulent changer la donne. Sans compter le recul mondial sur la question des femmes qui menace aussi bien l'Est que l'Ouest.
S'interrogeant sur les structures particulières de la langue, l'auteur parvient à cerner et à expliquer les modalités du fonctionnement de l'identité japonaise : le double visage du moi, fondé sur le goût pour l'ambivalence des choses, la contradiction, le secret.
Ambivalence au coeur de la relation dynamique omote et ura, l'endroit et l'envers, deux notions à la fois contraires et complémentaires de la langue japonaise. L'endroit et l'envers peut être le visage qui révèle ou masque l'esprit, la parole qui traduit ou travestit la pensée.
Doi Takeo puise ses exemples dans la littérature, convoquant Sôseki, Shakespeare, Andersen ou Orwell à l'appui de ses thèses. Car cet essai est aussi une rêverie littéraire d'un humaniste romantique.
Temps cyclique de l'antique religion shintô ou fulgurance du zen ; pause suspendue du théâtre nô, créant l'attente de ce qui va suivre ; énergie noire du trait calligraphique comme la trace d'un rythme corporel. Le temps au Japon n'est pas cette durée continue dans laquelle viendrait s'imprimer notre expérience : éternel présent voué à l'éphémère, il a l'intensité de ce qui n'aura jamais plus lieu. Ce sentiment du temps trouve sa parfaite expression dans l'art de l'ukiyo-e. En ces estampes et ces peintures du « monde flottant », s'épanouit la pathétique beauté des choses appelées à disparaître.
En 1966, Dang Thuy Trâm s'engage comme volontaire dans la lutte contre l'occupation américaine au Vietnam. Elle a vingt-trois ans, elle est médecin et tient un journal de sa vie de guerre. En juin 1970, l'hôpital dont elle a la charge est bombardé.
Repérée par une patrouille, Thuy meurt, touchée en plein front.
Les deux carnets qui composent son journal, retrouvés sur la piste par un agent des services secrets américains, échappent par miracle à la destruction. Ce n'est que trente-cinq ans plus tard qu'ils seront enfi n restitués à sa famille. Dans ces carnets nous parvient, par-delà le temps, la voix d'une jeune femme éprise d'idéal qui parle au jour le jour de la guerre, du danger, de la solitude, des rêves qui l'habitent pour son pays. Une voix limpide, sincère, fervente.
Voici un plein panier de fruits cueillis dans les vergers d'asie.
Rouges, jaunes, mouchetés ou couleur d'argent, croquants, fondants, mielleux ou acidulés, ils peuvent, à votre goût, mêler leurs chairs et leurs parfums. et pour plus de douceur, ils deviendront parfois de troublantes friandises.
"dans les hautes solitudes himalayennes, un peuple insoumis survit plus mal que bien, une civilisation est à l'agonie.
Il me revient des moments jamais racontés, des rencontres à l'abri des regards, des paysages à couper le souffle, des instants de complicité partagée, des regards qui en disent davantage que les mots, des témoignages d'autant plus poignants que maladroits ou pudiques. " le livre de claude b. levenson est beau comme cette terre tibétaine dont elle a pu observer, au cours de ses nombreux voyages, la destruction progressive du peuple et de la culture.
Biographe du dalaï-lama, auteur de nombreux livres sur le tibet, elle a volontairement écarté ici toute démonstration polémique pour confier ce qu'elle a vu, senti, entendu, dans une narration d'une grande richesse de coeur et d'émotion, et un " cri d'alarme ", dit le dalaï-lama.
Pays d'or et de larmes, à la charnière des mondes indien et chinois, la Birmanie ressemble à un paradis perdu. Depuis la brutale confiscation du pouvoir par une dictature militaire en 1988, l'étau n'a cessé de se resserrer autour de la figure de proue de l'opposition Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix, dont le destin extraordinaire brille aujourd'hui sur toute l'Asie. Prise en otage par les militaires qui l'ont acculée à la faillite économique malgré le riz, le pétrole et les rubis, la Birmanie se reconnaît dans les valeurs démocratiques que Suu Kyi, fille du héros de l'indépendance, personnifie.
Comment le kimono en est-il venu à exprimer le raffinement d'une culture et la quintessence de la féminité ? Aude Fieschi décode l'histoire de ce vêtement unique en son genre : une simplicité extrême du patron et une forme droite, empesée, dissimulant totalement le corps et gommant sa matérialité. L'art s'exprime alors dans le tissage, la sophistication du décor et des motifs. Et lorsque la beauté fait naître le désir, le plaisir esthétique glisse vers l'érotisme : là où le col bâille légèrement, fulgure la grâce d'une nuque.
En janvier 1950, le journaliste et écrivain Norman Lewis part pour Saigon, à l'époque où les trois pays de l'Indochine française se libèrent de la tutelle coloniale. Pris au coeur de la tourmente, ce n'est pourtant pas seulement en observateur des confl its qu'il est venu. Ce qui l'attire, au risque de sa vie, ce sont les derniers témoignages de traditions ancestrales, dont il pressent la prochaine disparition. Du Vietnam au Cambodge et au Laos, il raconte les modes de vie, les formes d'art et d'architecture, les pratiques religieuses et les coutumes des tribus les plus reculées. Avec une insatiable curiosité, tempérée par une nonchalance et un humour pince-sans-rire tout britanniques, qu'il sait nous faire partager.
Ecouter la respiration des montagnes, repérer le bon mariage de l'eau et du vent pour que vivants et morts puissent habiter la terre avec bonheur, voilà le but que se fixe le fengshui, l'art de la géomancie en Chine. A rebours des recettes simplistes et des lieux communs, ce livre remonte aux origines du fengshui et donne les clés d'une pratique fondatrice de la civilisation chinoise.
Moutonnement infini de toits jaunes scandé de murs pourpres se reflétant dans les douves, la Cité Interdite de Pékin, le plus grand ensemble palatial du monde, offre un spectacle unique, celui d'une ville d'une beauté à couper le souffle.
Ce chef- d'oeuvre est un décor grandiose dont lai principale fonction est de mettre en scène i la grandeur de l'empereur ? garant de l'harmonie du monde et de l'ordre universel ? et de proclamer la vertu fondamentale du Yin et du Yang. La beauté est venue de surcroît. Illustrée par les magnifiques dessins de Patrice Serres, cette promenade au coeur de l'urbanisme symbolique impérial découvre les principes qui, depuis des siècles, fondent et ordonnent le pouvoir en Chine.
Elles sont célèbres ou inconnues. Elles sont actrices, banquières, avocates, chefs d'entreprise, vendeuses de rues, chiffonnières, et leurs destins croisés éclairent l'avenir de l'Inde, cette immense démocratie où il y a encore trop de pauvres, d'illettrés, d'exclus de la société.
Les paysannes aux pieds nus qui s'inventent une douce révolution technologique et les rouleuses de bidis qui adhèrent à un syndicat partagent un même souci : devenir visibles ! Cette reconnaissance sociale est plus aisée avec l'aide de personnalités : quand une actrice de Bollywood reloge des habitants des bidonvilles. Quand des avocates élèvent la voix contre les disparitions de petites filles, les viols et les tortures. Quand des artistes utilisent leurs spectacles ou leurs écrits pour lutter contre les extrémismes.
D'autres femmes sont sous les projecteurs : à la tête d'empires pharmaceutiques ou industriels, elles font des miracles. Il y a aussi les reines de la finance, patronnes de banques, qui maîtrisent l'avenir de l'économie indienne. Et comment ignorer les femmes politiques quand on sait que l'une d'elles, à la tête de l'Etat le plus peuplé de l'Inde - 200 millions de personnes, excusez du peu - se rêve à la tête du pays. Mais l'avenir est entre les mains des plus jeunes, une génération pressée, explosive, prête à conquérir le monde.
Le livre de Domnique Hoeltgen est à l'image de ces femmes et de leur énergie incroyable pour faire changer les choses. Travailleuses de l'ombre ou reines de la finance, elles contribuent à tisser un par un les fils de l'Inde nouvelle. Elles dressent le portrait de l'Inde qui bouge.