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Omnia
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Bien connu pour ses romans salués comme des classiques, 1984 et La Ferme des animaux, George Orwell est aussi un essayiste hors pair. Dans ces textes d'intervention s'expriment toute son attention et toute son humanité. Le présent volume recueille quelques-unes de ses plus importantes contributions de 1931 à 1946 : " Une pendaison ", " Comment j'ai tué un éléphant ", " Au fond de la mine ", " Souvenirs de la guerre d'Espagne ", " L'esprit du sport ", " Pourquoi j'écris ", " Comment meurent les pauvres ". On y trouvera aussi une évocation de Marrakech, ainsi qu'un essai capital consacré à Charles Dickens, un de ses modèles littéraires qui l'inspire également dans le champ politique et social. Comme le rappelle dans sa préface Lucien d'Azay, Orwell " se range toujours, quelles que soient les circonstances, du côté des laissés-pour-compte, des indigents et des êtres vulnérables : prolétaires, ouvriers, mineurs de fond, paysans, clochards, colonisés, immigrés, forçats, fugitifs, victimes de préjugés racistes, proscrits, excommuniés, réfugiés politiques, malades, infirmes, orphelins, veuves, femmes battues ou mises au ban de la société, etc. "
Orwell fut un écrivain engagé dans son temps. Sa capacité de vision continue d'inspirer notre présent et notre avenir. Nul doute que ce précieux recueil rassemblant ses essais les plus pertinents contribuera à éclairer sa pensée large et démocratique, interprétée par les esprits les plus divers en un temps empreint de profondes interrogations. Plus que jamais la présence d'Orwell s'inscrit dans le débat contemporain. -
À travers Fille de samouraï, Etsu Sugimoto raconte son enfance au sein d'un Japon traditionnel dans lequel elle doit s'affranchir des pesanteurs sociales et culturelles imposées aux femmes de cette époque. De Nagaoka dans la province d'Echigo (qui signifie " derrière les montagnes ") à Cincinnati aux États-Unis où elle épouse un marchand japonais expatrié, elle revient sur son parcours singulier où elle a dû conquérir sa liberté. Experte en culture japonaise, Amélie Nothomb a saisi dans sa préface toute l'importance de ce témoignage. Selon elle, la fille du samouraï " subit toutes les contraintes du samouraï lui-même sans bénéficier d'aucun de ses privilèges ". L'auteur de Stupeur et tremblements ajoute : " Un temps autre y est contenu. J'ai pris un plaisir immense à me plonger dans la prose délicate et minutieuse d'Etsu. Elle est irrésistible. " Autant dire toute l'importance de cette autobiographie pionnière.
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Au cours de sa vie, Pierre Loti s'est rendu cinq fois au Japon pour des séjours de plusieurs semaines à chaque fois, entre 1885 et 1901. L'archipel nippon lui a inspiré deux romans : le célèbre Madame Chrysanthème (1887) et La Troisième Jeunesse de Madame Prune (1905). C'est entre ces deux oeuvres qu'ont paru les Japoneries d'automne (1889) qui rassemblent des impressions de voyage sur différents sites comme l'indiquent les titres des chapitres : « Kioto, la ville sainte », « Un bal à Yeddo » (bal donné au palais Rokou Meïkan), « Extraaordinaire cuisine de deux vieux » (visite dans la campagne proche de Yokohama), « Toilette d'impératrice » (séjour à Kamakura, ancienne capitale), « Trois légendes rustiques », « La Sainte Montagne de Nikko », « Au tombeau des samouraïs » (Loti se rend sur la tombe des fameux quarante-sept samouraïs), « Yeddo » et « L'impératrice Printemps ». Cette relation de voyage offre une excellente image du Japon à l'époque de l'ère Meiji où il commence à s'ouvrir.
Dans son style admirable, Loti invite le lecteur à le suivre dans son regard qui cherche à comprendre cette civilisation si difficile d'accès. En témoigne cet extrait du chapitre consacré à la montagne de Nikko : « C'est, sous le couvert d'une épaisse forêt, au penchant de la Sainte Montagne de Nikko, au milieu de cascades qui font à l'ombre des cèdres un bruit éternel, - une série de temples enchantés, en bronze, en laque aux toits d'or, ayant l'air d'être venus là à l'appel d'une baguette magique, parmi les fougères et les mousses, dans l'humidité verte, sous la voûte des ramures sombres, au milieu de la grande nature sauvage ».
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Elizabeth et son jardin allemand raconte la passion d'une femme pour son jardin. En un an, l'héroïne s'efforce de créer un environnement unique qui lui sert de refuge où elle donne libre cours à sa conception du jardin, monde clos et idéal. Là s'expriment la liberté et l'amour qui lui sont refusés par ailleurs. Épouse anglaise d'un comte prussien, mère de trois petites filles, Elizabeth aspire à une vie plus riche en émotions. Écrit sous la forme d'un journal intime, ce roman restitue le rythme des saisons : l'épanouissement de ce jardin « à soi » se mêle à la vie intime et sociale d'Elizabeth qui affronte son existence avec une pointe d'humour provocateur. Philosophe, la jeune femme se confie et dévoile ainsi ses plus profondes aspirations. Aujourd'hui encore, l'expérience d'Elizabeth von Arnim peut nourrir l'inspiration de tous les amoureux de jardins.
Paru anonymement à Londres en 1898, ce récit autobiographique, plein d'esprit et de poésie, grand succès lors de sa publication, fut redécouvert dans les années 1980 avec le reste de l'oeuvre d'Elizabeth von Arnim.
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Edith Hope, l'héroïne d' Hôtel du Lac, s'est retirée mystérieusement sur les bords du Léman, contrainte de s'éloigner de ses proches. Elle y demeurera jusqu'à la fin de la saison d'été, isolement qui donnera lieu à toutes les spéculations. Que s'est-il passé ? La narratrice nous révélera progressivement comment elle a dû changer sa vie.
Le temps passé à l' Hôtel du Lac est l'occasion pour l'autrice de dépeindre les caractères les moeurs et les vies cachées des pensionnaires, dont la vérité de chacun finira par éclater. Parmi eux se trouvent Monsieur Neville avec lequel une relation particulière se noue, une vieille comtesse, le patron de l'établissement... Dans cette atmosphère singulière de huis-clos haletant s'ébauche un suspens en clair-obscur...
Hôtel du Lac a obtenu en 1984 le Booker Prize, le plus important et prestigieux prix littéraire britannique. Dans la préface, son ami l'écrivain Julian Barnes rend ici à Anita Brookner un hommage subtil en forme de portrait. -
Ce volume rassemble des articles et des conférences sur l'Europe jamais réunis en volume qui traitent d'un sujet qui a obsédé Zweig une grande partie de sa vie et plus encore au cours de ces dix dernières années. Il a vécu tragiquement l'avènement de l'Europe hitlérienne, non seulement à titre personnel puisqu'il a dû fuir son Autriche natale et se réfugier en Angleterre avant de finir ses jours au Brésil, mais aussi de manière collective car le destin de la civilisation européenne était au coeur de ses pensées.
Zweig plaide pour une unification de l'Europe, pas celle que nous connaissons, mais une Europe de la culture et de l'humanisme. Zweig s'est toujours considéré comme un « bon Européen ». Sa vision de l'organisation du continent à rebours de ce que nous connaissons, bien qu'empreinte de bons sentiments voire d'un idéalisme politique, trouve un écho aujourd'hui où nous recherchons d'autres voies, d'autres correspondances. La problématique européenne a toujours été un enjeu dans la pensée de Stefan Zweig, dès ses premières écrits. Dans les années 1930, vingt ans après la Première Guerre mondiale, elle n'en a été que plus forte.
La préface susbstantielle de Jacques Le Rider, éminent connaisseur de la pensée de Zweig, le rappelle avec force.
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Deux mille îles grecques... Il fallait le talent de Lawrence Durrell pour les évoquer en un volume charmant. En effet, Durrell a passé là de longues années de sa vie. Il y a puisé l'inspiration d'ouvrages devenus célèbres : Citrons acides, L'Ile de Prospero. À l'occasion de ce livre, il a revisité nombre de ces îles, dans le dessein de les étudier et de les décrire de façon plus approfondie et plus vaste. Dans un style remarquable, Durrell a mêlé ensemble dans un même élan, une seule coulée, une égale harmonie, la description et l'évocation des sites, l'histoire, les mythes, l'architecture, l'archéologie et les souvenirs d'un voyageur exceptionnel. Exceptionel, car Lawrence Durrell ne peut faire oublier qu'il est l'auteur de l'une des oeuvres majeures du XXe siècle : Le Quatuor d'Alexandrie. Et l'on devine alors que cet ouvrage possède une admirable beauté littéraire. Les îles grecques demeurent un des hauts lieux de la planète. Durrell nous le rappelle avec une langue admirable.
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Ferdinand von Saar, que l'on peut définir comme la « Maupassant viennois », analyse avec subtilité les problèmes psychologiques liés aux mutations et aux tensions sociales de son temps. Ses nouvelles mettent en scène les travers et les dérives d'un monde figé dans ses traditions mais déjà engagé sur la pente de la décadence. Le Lieutenant Burda s'inscrit pleinement dans cette veine cruelle. Cette nouvelle, raconte l'histoire d'un officier d'origine petite-bourgeoise épris d'une jeune femme de la haute aristocratie et décrit les désillusions paralysantes que provoque cette passion impossible. Le destin de cet officier soucieux d'élégance, de savoir-vivre et d'ascension sociale s'achèvera de la manière la plus brutale. Ferdinand von Saar excelle dans la description d'une société où les codes de caste et la pesanteur des conventions suscitent de violents désirs de transgression. Brisé par ses maladresses et ses illusions, le lieutenant Burda connaît le sort funeste d'un héros de tragédie.
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Ces Mémoires olympiques aident à comprendre l'esprit des Jeux olympiques de l'ère moderne tels qu'ils ont été recréés sous l'impulsion de Pierre de Coubertin. Ce dernier dut batailler ferme avant de pouvoir imposer son oeuvre qui s'inscrit dans un contexte politique précis dont on retrouve la trace dans son récit : mentalités, us et coutumes, géographie politique, événements historiques forment le décor mouvant dans lequel grandira l'institution olympique au milieu des " entrelacs de difficultés diplomatiques, de petites intrigues personnelles, de susceptibilités à ménager, de vanités blessées, de pièges tendus sous la mousse. "
Comme le souligne dans sa préface Pascal Boniface : " La mémoire de Pierre de Coubertin doit être saluée bien bas. Il fut un visionnaire comme il y en a peu. Il fit preuve d'une détermination sans faille ne se décourageant jamais face aux multiples obstacles qui se sont dressés face à lui. "
À l'heure où Paris reçoit à nouveau les Jeux olympiques, voici un document qui restitue dans leur intégrité les intentions de Coubertin, plus que jamais d'actualité. -
- Seule édition complète sur le marché avec un appareil critique.
- Livre de voyage, de philosophie et de science.
- Quelques illustrations essentielles - Un titre suivi et réimprimé régulièrement - Pour la première fois en Collection Omnia - Jean Lacoste éminent germaniste maître d'oeuvre de l'édition -
Parti de la côte persique le 17 avril 1900, en compagnie d'un guide, de quatre muletiers, de deux domestiques persans et de son serviteur français, Loti, à dos de cheval, atteint d'abord Chiraz, où il s'arrête une semaine ; à Ispahan, où il arrive le 12 mai, il ne trouve place dans aucun caravansérail, ni dans aucune maison, car les Musulmans ne veulent pas de lui, chrétien ; finalement le prince D..., consul de Russie, l'héberge dans sa maison, et le présente au frère du Chah, vizir d'Ispahan et d'irak. D'Ispahan il continue sa route vers le nord, en voiture cette fois ; il passe par Kashan et s'arrête à Téhéran, trop européanisée à son goût, où le Grand Vizir offre un dîner en son honneur. Le 6 juin, enfin, il touche les bords de la Caspienne, où il s'embarquera pour Bakou. Loti décrit en détail les pays qu'il traverse, avec cette facilité de plume et cette vivacité de couleurs qui ont fait sa célébrité : depuis le désert jusqu'à la région des hauts plateaux en passant par le célèbre site de Persépolis. Comme toujours chez Loti, les femmes occupent dans ce paysage insolite une place importante : il les cherche et les rencontre partout.
Vers Ispahan est indiscutablement un des plus beaux livres de Pierre Loti, celui où il accède au sommet de son art, un pur enchantement. Sa description de la Mosquée bleue est à cet égard un morceau de bravoure.
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De l'attention ; réeflexions sur le bon usage des études scolaires en vue de l'amour de Dieu
Simone Weil
- Omnia
- 27 Septembre 2018
- 9782841006588
- Un texte fondamental de Simone Weil, pour la première fois disponible en édition autonome.
- Un texte important en période de rentrée scolaire, car il traite d'un sujet fondamental : l'attention.
Le texte proposé a été publié dans le recueil Attente de Dieu, qui compte parmi les grands livres de Simone Weil. S'il ressort en édition autonome, c'est qu'il est un des textes les plus importants de la philosophe. En outre il s'attache à mettre en valeur une notion très prisée à notre époque, celle de l'attention, qui est devenue un enjeu philosophique majeur depuis que les nouvelles technologies ont bouleversé nos manières de penser et de nous concentrer. Simone Weil insiste évidement sur la nécessité d'une fervente attention. Elle a en perspective la prière, qui suppose une grande attention. Bien qu'aujourd'hui on semble l'ignorer, la formation de la faculté d'attention est le but véritable et presque l'unique intérêt des études, écrit Simone Weil qui ajoute en définissant précisément l'attention : L'attention consiste à suspendre sa pensée, à la laisser disponible, vide et pénétrable à l'objet, à maintenir en soi-même à proximité de la pensée, mais à un niveau inférieur et sans contact avec elle, les diverses connaissances acquises qu'on est forcé d'utiliser. L'attention est un trésor qui nous élève. C'est pourquoi il faut la cultiver. Les exercices scolaires constituent un moyen d'y accéder. Simone Weil le rappelle avec grâce et clarté. -
Le Désespéré est à la fois une autobiographie romancée et un prétexte à méditations lyriques et mystiques. Le héros Caïn Marchenoir y raconte sa vie avec Véronique. L'histoire est librement inspirée de la vie de Léon Bloy qui se révèle un romancier singulier : les événements et l'intrigue, chez lui, comptent moins que les grands thèmes intérieurs que développent d'immenses digressions. Marchenoir raconte l'histoire de son âme douloureuse, de sa conversion, de son séjour à la Grande Chartreuse. Des pages étonnantes sur l'art sacré, sur la pauvreté, sur la douleur, s'intercalent entre les moments d'un drame humain dont chaque épisode avoisine l'épouvante. Le roman de Bloy exprime ses tourments spirituels, ses angoisses, ses illuminations et ses rechutes dans la nuit. Ce livre, qui ne connut aucun succès à sa parution, se révèle aujourd'hui être le chef d'oeuvre d'un auteur souvent cité, qu'on redécouvre peu à peu, et qui a forgé un style qui compte parmi les plus étincelants de la langue française.
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L'intention de Romain Rolland dans cette biographie de Ludwig van Beethoven, parue pour la première en 1903 aux Cahiers de la Quinzaine de Charles Péguy, est de faire respirer aux hommes " le souffle des héros ". Du compositeur il dresse un portrait élevé : " J'appelle héros seuls ceux qui furent grands par le coeur. " C'est grâce à l'héroïsme que Beethoven fut plus fort que son propre destin. Ce sujet ne quittera d'ailleurs jamais l'esprit de Rolland.
Voici, racontée depuis son enfance triste et misérable jusqu'à la maladie qui le conduisit à la mort, la vie d'un homme qui a beaucoup souffert et qui pourtant a fait de la Joie un thème central de son oeuvre. Comme le souligne Jean Lacoste dans sa longue présentation, il ne s'agit pas ici d'une oeuvre de musicologie : " La vie de Beethoven ne relève pas seulement de l'histoire de la musique ; elle doit apporter par son exemple un soutien et un réconfort, la présence d'un ami, d'un confident. C'est probablement cette dimension humaine, cette leçon de "résilience' - pour employer un terme récent - que Rolland retrouve dans la figure fraternelle de Beethoven. " Au moment où l'oeuvre de Romain Rolland connaît un second souffle, cette Vie de Beethoven apporte un éclairage décisif à la connaissance de cette pensée inspirée et généreuse.
Jean Lacoste est philosophe et germaniste. Auteur de plusieurs ouvrages sur Goethe, il a également traduit Nietzsche et Walter Benjamin. Depuis de nombreuses années, il s'intéresse à l'oeuvre de Romain Rolland, dont il a établi l'édition du Journal de Vézelay 1938-1944 (Bartillat, 2012). -
Premier volume de la trilogie sur les insectes sociaux, la Vie des abeilles a remporté un vif succès à sa parution en 1901. Maeterlinck a choisi de prolonger sa réflexion sur les grandes questions existentielles en prolongeant ses travaux sur le fonctionnement de la nature. Depuis longtemps, Maeterlinck pratiquait l'apiculture ; il avait été frappé par le fait que certains comportements et certaines réactions des insectes ne pouvait s'expliquer qu'en se référant à l'attitude des êtres humains. Il entreprit alors une étude systématique de l'activité de la ruche, élargit son information en consultant toutes les oeuvres qui en traitent. C'est donc à la fois ici un ouvrage de biologie animale qu'il nous offre, mais en même temps le fruit de ses réflexions sur le destin de l'abeille, et par comparaison, sur notre propre destinée. Maeterlinck insiste sur l'extraordinaire discipline, l'abnégation des ouvrières, leur dévouement, leur affection pour leur souveraine, leur foi, leur espérance qui ne se démentent jamais. Souvent il les compare aux hommes...
La Vie des abeilles est un très beau livre, suggestif et plein de poésie. À une époque où l'existence même des abeilles est menacée, Maeterlinck nous aide à mieux les comprendre et donc à mieux les aimer. -
Voici un recueil de souvenirs et de témoignages directs de James Edward Austen-Leigh (1798-1874) sur sa tante Jane Austen (1775-1817). On y découvre à l'oeuvre la romancière dans son intimité. Observatrice hors-pair de la société anglaise de son temps, elle aurait pu être l'héroïne d'une de ses propres oeuvres.
Quels sont les secrets de fabrication d'une des plus grandes romancières anglaises, vénérée de Virginia Woolf ? Sa vie nous les découvre-t-elle ?
En levant ici un voile victorien sur l'emblème de l'élégance de la Régence, le neveu de la grande Jane Austen n'a pas fait qu'oeuvre de reconnaissance et de fidélité : il nous a donné un classique et installé sa gloire. -
Les arbres de France ; histoires et légendes
Jacques Brosse
- Omnia
- Omnia Poche
- 22 Juin 2017
- 9782841004737
Qui ne côtoie dans son jardin, dans les parcs ou la forêt voisine, l'un de ces arbres, représentant une centaine d'espèces. Jacques Brosse, amoureux et connaisseur des arbres de France, nous donne pour chacun d'entre eux leur portrait, leur histoire, leurs légendes et leurs propriétés.
Parmi les entrées du Dictionnaire : l'abricotier, l'amandier, l'aubépine, le cèdre, le cerisier, le cyprès, le figuier, le houx, l'if, le marronnier, le sapin, le platane, le pommier, le sapin, le sorbier, le tilleul, le tremble...
Au moment où les arbres sont de plus en plus menacés, tant par les phénomènes naturels que par les massacres de l'homme, il est grand temps de réapprendre à les aimer.
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- Célèbre récit autobiographique d'Ernst von Salomon, (1902-1972).
- Oeuvre emblématique d'un génération perdue, entre première guerre mondiale et montée des périls.
- Une grande oeuvre littéraire et historique plusieurs fois réimprimée dans l'édition Bartillat Les Réprouvés, récit autobiographique paru en 1930, se situe dans la période troublée des lendemains de la Première Guerre mondiale. Issu d'une famille huguenote, Ernst von Salomon s'engage dès 1918 à la sortie de l'Ecole militaire dans les corps francs qui combattent en Haute-Silésie et dans les pays baltes pour écraser la révolution rouge. En 1922, il est condamné à huit ans de réclusion pour sa participation à l'assassinat de Walther Rathenau. Il sera gracié fin 1927.
Dans Les Réprouvés, il décrit ces mouvements en perpétuelle rébellion contre le gouvernement issu de la défaite, confrontés au vide et au nihilisme lors des premières années de la république de Weimar. Il signe là le témoignage saisissant d'une génération perdue -
« Ayant eu, au dernier moment, des difficultés avec mon billet, je n'arrivai à Barcelone qu'à minuit par un autre train que celui que je devais prendre. Personne ne m'attendait. C'était la première fois que je voyageais seule, mais je n'en étais pas impressionnée, au contraire. Cette profonde liberté dans la nuit avait un goût piquant d'aventure. Après le voyage long et fatigant, mon sang recommençait à circuler dans mes jambes engourdies ; je regardais avec un sourire étonné la vaste gare de France, les gens venus attendre l'express et nous, qui arrivions avec trois heures de retard. » Andréa débarque à Barcelone pour suivre des études de lettres à l'Université. Elle loge dans sa famille rue Aribau et se heurte à une réalité aussi décadente que conventionnelle. Nada met en scène l'étouffante mesquinerie qui affecte la condition féminine dans l'Espagne de l'après-guerre.
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(1775), le Faust I (1808), le Faust II (1832). Accompagnée d'un important apparat critique, elle rend ces textes accessibles au lecteur d'aujourd'hui et lui ouvre des perspectives d'interprétation contemporaines. L'Urfaust, texte méconnu, constitue une préfiguration de la première partie de la tragédie à venir.
Cette pièce caractéristique du XVIIIe siècle allemand a gardé sa fraîcheur et sa force : c'est une oeuvre autonome. Dans le Faust I, le célèbre savant aspire à la connaissance totale du monde. Faust signe un pacte avec Méphistophélès et, en échange de son âme, retrouve une nouvelle jeunesse. Le héros séduit l'innocente Marguerite, qu'il abandonnera peu après avec son enfant. Meurtrière de l'enfant, Marguerite est condamnée à mort, mais son repentir la sauvera.
Faust et elle incarnent le tragique de la condition humaine. Riche en symboles poétiques, la seconde partie de la tragédie montre un Faust assoiffé de pouvoir et de possessions, servant à sa manière l'empereur, qui revisite l'Antiquité classique pour retrouver Hélène, la plus belle des femmes, et qui meurt après avoir perpétré d'abominables crimes, sauvé tout de même de la damnation à laquelle son pacte avec Méphistophélès le condamnait.
Faust II fait l'inventaire de notre tradition culturelle, juge les temps modernes avec une lucidité toujours actuelle et synthétise l'humanisme et l'art goethéens.
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Paru pour la première fois en 1899, L'Été solitaire se présente comme le journal d'une châtelaine anglaise de Poméranie que les lecteurs britanniques et américains avaient découvert l'année précédente dans le premier volume du journal, Elizabeth et son jardin allemand, un des plus grands succès littéraires de la fin du XIXe siècle. Pour s'abandonner pleinement au sentiment romantique de la nature, que ce soit en son jardin sauvage ou au coeur des forêts profondes qui s'étendent jusqu'au rivage de la Baltique, la jeune femme a exigé de son irascible mari, « l'Homme de Colère », qu'il interdise toute visite au Schloss pendant plusieurs mois. Le lecteur est donc entraîné dans la chronique charmante d'un été de solitude et de liberté où chaque jour semble fait de la matière des rêves. Avec une passion contagieuse, Elizabeth décrit comme personne une colline couronnée de lupins sous le soleil d'août, un bois de pins au parfum de mûre ou une procession de nuages dans le ciel.
Mais Elizabeth Von Arnim, « la femme la plus spirituelle de son siècle » pour H.G. Wells, donne aussi, au fil des jours, une suite de scènes irrésistibles de drôlerie ou la vie quotidienne du château, du village et de la famille von Arnim, est peinte avec la verve d'une Jane Austen au pays de Thomas Mann.
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Une femme malade, de retour du sanatorium, reçoit une lettre de rupture à laquelle elle décide de répondre. Sa réponse constitue un cri de douleur et de souffrance, en même temps qu'elle clame son amour de la vie. Ce cri pur est aussi un adieu. Marcelle Sauvageot devait mourir quelques semaines après la parution de son livre paru sous le titre de Commentaire.
À sa parution, il fut salué par de nombreux écrivains : Charles Du Bos, Paul Valéry, Paul Claudel, René Crevel, Clara Malraux. -
A quelques mois de sa mort prématurée, Anna de Noailles (1876-1933) se résout à écrire ses Mémoires. Elle n'aura pas le temps de mener cet ultime projet à son terme : Le Livre de ma vie sera, en fait, le récit d'une enfance et d'une adolescence à la fin du XIXe siècle. Naissance dans une famille princière venue des rives du Danube et du Bosphore, enfance aux bords de la Seine et du lac Léman, adolescence inquiète, désordonnée, ivre de poésie et de reconnaissance : la " petite Assyrienne " chère à Anatole France ne cache rien de ses émois, de ses rêves, de ses révoltes, de ses ambitions. La présente édition du Livre de ma vie est augmentée de deux textes peu connus : " Ici finit mon enfance ", avant-propos aux Poèmes d'enfance, et " La Lyre naturelle ", texte d'une conférence demeurée inédite. L'ensemble compose un surprenant autoportrait de celle que Proust surnommait " une femme-mage " et Catherine Pozzi " la dame des exagérations éblouissantes ".