Littérature
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Rien de ce qui a compté depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale ne semble avoir échappé à Pierre Boulez : compositeur phare de la modernité, chef d'orchestre vénéré, intellectuel admiré et redouté, il fut de surcroît fondateur de prestigieuses institutions musicales.
Personnalité hors norme, ouverte au monde, il a interrogé tous les champs de la pensée et entretenu des rapports privilégiés avec les plus grands écrivains, peintres, metteurs en scène, architectes, philosophes ou scientifiques de son temps.
Dans ce livre, son compagnon de route, Laurent Bayle, analyse pourquoi la vision et les combats d'un des plus grands génies du XXe siècle continuent à façonner notre présent et à irriguer l'avenir de la création.
Laurent Bayle a fondé la Philharmonie de Paris qu'il a dirigée jusqu'en 2021 et a auparavant piloté la Cité de la musique, la Salle Pleyel, l'Ircam et le festival Musica de Strasbourg.
Il assure en 2025 le commissariat de l'« Année Boulez » décrétée par la ministre de la Culture à l'occasion du centième anniversaire de la naissance du musicien. -
Montaigne - La Boétie, une ténébreuse affaire
Philippe Desan
- Odile Jacob
- Litterature
- 28 Août 2024
- 9782415009236
Montaigne et La Boétie : une amitié devenue image d'Épinal. Il y a eu des doutes, pourtant, on a parlé d'empoisonnement, de trahison, etc. Philippe Desan, spécialiste internationalement connu de Montaigne, se fait ici romancier pour offrir une autre vérité - alternative ou plus vraie que nature ? - de Montaigne. Dans ce polar éblouissant d'érudition et joyeusement iconoclaste, il s'amuse à démêler un cold case - imaginaire, mais tellement vraisemblable. Montaigne a tué La Boétie et s'est ingénié à dissimuler les traces de son forfait. Aujourd'hui, un universitaire mène l'enquête. 53 chapitres courts et vifs, tous très localisés dans le temps et dans l'espace, racontent chacun un épisode à la fois séparé et étroitement lié au fil de la narration, comme les pièces d'un puzzle diaboliquement agencé. Presque tout est vrai - difficile de ne pas être tenté de vérifier...Avec cette reconstitution experte de la vie de Montaigne et de l'ambiance du temps, Philippe Desan se joue du lecteur et s'en prend au monument universellement célébré de l'honnête homme humaniste, avec une irrévérence ravageuse et croustillante, sous les dehors de l'apparat académique, du sérieux de l'enquête historique et de la vraisemblance du cold case. Son livre a plusieurs facettes :- Document historique : la 1e partie se déroule du vivant de Montaigne, de 1559 à sa mort en 1592. La 2e partie compte 9 épisodes très localisés, entre 1614 et 1933, très minutieusement documentés et restituant l'atmosphère de la vie au XVIe siècle, avec des ajouts de fiction strictement limités (le meurtre de La Boétie, et, peut-être ?, la relation adultère de Montaigne avec la femme de son ami),- roman policier : la 3e partie est un cold case, enquête menée par un universitaire qui se sert des éléments mis en place dans les parties précédentes,- satire : de l'icône vénérée de l'humanisme, il montre une face moins connue - celle du Montaigne intrigant politique, coureur, menteur, etc. Le livre s'amuse aussi des usages universitaires et de la vénération convenue qui s'attache à la figure des grands hommes.
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Le livre est une sorte de journal de bord, suite de petits chapitres rapportant des épisodes vécus au sein de sa permanence de député à Saint-Sever, Landes. Autant de portraits de gens ordinaires - garagiste, fromager, agriculteur, chômeuse, etc. -, remarquables par ce qu'ils ont de non remarquable, et qui sont mis en perspective en tant que tels, comme autant de représentant du peuple, de la France des territoires et des terroirs.
D'une belle qualité littéraire, le livre relate une succession de menues anecdotes et de rencontres diverses, dans un récit chargé d'une émotion qui se transmet au lecteur.
Avec un remarquable talent de portraitiste, attentif au détail, et sans jamais perdre de vue la dimension politique, l'auteur compose en même temps un autoportrait en creux - empathie, souci d'aider efficacement, goût de l'action politique mise au service des gens, perception des contradictions, par exemple, entre traditions de la ruralité et écologisme « abstrait » -, etc. C'est aussi un tableau de la France des campagnes qui a tendance à se tourner vers le Rassemblement national à défaut de se sentir entendue par les élites traditionnelles.
Évitant à la fois la politique compassionnelle et l'imprécation indignée, le livre compose un témoignage touchant sur une manière très humaine de concevoir la politique, qui s'inscrit dans une tradition humaniste du PS et qui force le respect en illustrant une idée du politique soucieux de la vie concrète de ses concitoyens et de leurs difficultés. Peut-être veut-il aussi attirer les suffrages, en illustrant ce que pourrait être un exercice du pouvoir moins parisien et moins élitaire ? -
Le prieuré de Croixval (Loir-et-Cher) fut l'un des prieurés où Ronsard (1524-1585) aimait le plus se ressourcer dans la dernière période de sa vie. C'est là qu'il découvrit l'art du jardinage, qu'il n'avait fait qu'approcher au prieuré de Saint-Cosme, près de Tours.
Mais qu'y découvrit-il vraiment ? Et comment le « poète des princes » vécut-il ces séjours où il abandonnait sa condition nobiliaire pour se rapprocher de la terre et des humbles ?
Cette période reste trop mal connue pour mettre en scène Ronsard en ce lieu sans devoir passer par la fiction romanesque. C'est ce qu'a choisi l'auteur de cet ouvrage qui hybride, au plan littéraire, le propos biographique, la fiction historique et l'essai naturaliste.
Le livre de Jacques Tassin installe une intrigue positionnée dans la rencontre entre le grand poète et un jardinier rattaché au prieuré de Croixval. Le regard de Ronsard se transforme peu à peu au fil de la découverte de réalités premières, liées à la proximité de la flore et de la faune de ces lieux, qu'il n'avait jamais approchées jusque-là et qui le questionnent. En ce sens, ce livre interroge aussi la manière distanciée dont les poètes de La Renaissance considéraient la nature.
Jacques Tassin entrecroise ici son intérêt professionnel pour les plantes et les jardins, son goût profond pour la poésie, sa connaissance intime des lieux évoqués. Ce livre repose également sur une recherche documentaire approfondie conduite sur la période considérée et, cela va de soi, sur Ronsard lui-même. -
La Corne d'Ammon : Les mystères du cerveau
Pierre Magistretti, Christine Magistretti
- Odile Jacob
- 6 Novembre 2024
- 9782415010102
- Pierre et Christine Magistretti empruntent le genre du polar scientifique pour évoquer les mystères des maladies neurodégénératives. Le lecteur trouvera bien introduits dans ce roman à clef, dominé par l'action, quelques exposés scientifiques sur la maladie d'Alzheimer, la neurobiologie et la psychanalyse.
- Lindemayer, un homme d'affaire suisse dont la femme est atteinte de la maladie d'Alzheimer veut consacrer sa fortune à créer un institut privé pour faire avancer la recherche sur cette maladie. Considérant que la science institutionnelle est inefficace, il veut recruter un chercheur qui saura sortir des sentiers battus pour diriger cet institut. Il propose aux candidats de résoudre cinq énigmes présentant à la fois une dimension scientifique en rapport avec la maladie d'Alzheimer et aussi une dimension historique et culturelle. Ils disposent de trente jours pour résoudre chaque énigme et trouver l'endroit d'Europe qu'elle désigne.
Le roman décrit la quête des candidats à travers l'Europe, au fil d'un périple historique et culturel. La compétition se corse, puisqu'un associé de Lindemayer tente de fausser la compétition entre les candidats, n'hésitant pas à recourir à la force, par le biais de ses hommes de main. -
?Ça fait soixante-quatre ans que je n'ai rien pu dire, c'est la première fois que je le fais. Je me rappelle, j'habitais ici. Et puis un jour, ou plutôt une nuit - c'était tôt le matin quand j'ai été arrêté -, la rue a été barrée de chaque côté par des soldats en armes. C'étaient des Allemands, mais j'ai été arrêté par la police française. Il y avait des camions en travers de la rue et puis, devant la porte, une traction avant avec des inspecteurs en civil, des inspecteurs français qui étaient là pour arrêter un enfant de six ans et demi ! B. C. Boris Cyrulnik évoque, dans ce livre très personnel, son enfance, son arrestation, son évasion et surtout l'insoumission aux hommes et aux idées.
Boris Cyrulnik est neuropsychiatre et directeur d'enseignement à l'université de Toulon. Il est l'auteur d'immenses succès, notamment Un merveilleux malheur, Les Vilains Petits Canards et Autobiographie d'un épouvantail. -
?Se dépasser, faire toujours mieux, le perfectionnisme est un puissant moteur de réussite. Or, parfois, vos exigences de perfection sont très élevées, vous vous retrouvez alors saisi par le doute, l'obsession du détail, la peur de l'erreur... Le risque est que vous n'arriviez plus à rien faire du tout. Frédéric Fanget vous propose une véritable thérapie du perfectionnisme. Voici des conseils simples à appliquer dans votre vie quotidienne pour mieux vous consacrer à vos vrais objectifs de vie, vivre aussi pour le plaisir et devenir enfin vous-même : un perfectionniste heureux. L'auteur s'appuie à la fois sur les travaux scientifiques les plus récents et sur son expérience de psychothérapeute.
Frédéric Fanget est médecin psychiatre et psychothérapeute. Il enseigne à l'université Lyon-I. Ses précédents livres, Affirmez-vous ! Pour mieux vivre avec les autres et Oser. Thérapie de la confiance en soi, ont rencontré un grand succès. -
« Où suis-je chez moi ? » Les foyers d'Amartya Sen sont multiples : Dacca, la capitale du Bangladesh actuel, Santiniketan, la petite ville universitaire où il a été élevé avec ses grands-parents, Calcutta où il s'est initié à l'économie et s'est frotté au militantisme étudiant, mais aussi Trinity College, à Cambridge, où il est arrivé à l'âge de 19 ans.
Amartya Sen recrée avec brio l'atmosphère de chacun de ces lieux. Au coeur de sa formation se trouvent l'école de Santiniketan, formidable lieu de libération intellectuelle fondé par le poète et écrivain Rabindranath Tagore (à qui il doit son prénom), et les intenses débats auxquels il participe dans le café de College Street, à Calcutta. À Cambridge, il fréquente les plus grands économistes et philosophes de l'époque, notamment le penseur marxiste Piero Sraffa, qui l'introduit à la pensée de Wittgenstein.
Ses mémoires montrent comment ces expériences ont façonné les idées et l'oeuvre d'Amartya Sen sur l'économie, la philosophie, l'identité, les famines, les inégalités de genre, le choix social et la puissance du débat public. Il se nourrit des plus grands penseurs : d'Ashoka, au iiie siècle avant notre ère, à David Hume, Adam Smith, Karl Marx, John Maynard Keynes, Maurice Dobb, Kenneth Arrow et Eric Hobsbawm. Il souligne l'importance de s'ouvrir au monde, de savoir faire preuve de compassion et de compréhension au-delà des époques et des frontières, et de considérer que le monde est notre maison. -
« Toute vie est un atelier, la mienne entre autres.
Depuis plus de soixante ans, j'écris pour le cinéma et le théâtre.
À chaque pas, j'ai rencontré des difficultés, de toute nature, et même des obstacles qui paraissaient parfois insurmontables.
J'essaie de raconter ici, sous une forme simple, comment je les ai, ou ne les ai pas, résolus.
J'y parle de mes problèmes personnels d'écriture - qui furent nombreux - et aussi des ateliers que j'ai dirigés - une centaine - un peu partout dans le monde, de Los Angeles à Pékin, de Téhéran à Jérusalem.
Il ne s'agit pas de théorie, mais de pratique.
Les échecs y côtoient les succès.
Luis Buñuel, Peter Brook, Pierre Étaix, Louis Malle, Milos Forman, Jean-Luc Godard, Nagisa Oshima, Jacques Deray, Volker Schlöndorff, Jean-Paul Rappeneau, et jusqu'au jeune Louis Garrel, y sont, parmi d'autres, mes compagnons d'aventure.
Et j'espère qu'on peut y sentir combien il est difficile, mais passionnant, pour un auteur d'aujourd'hui, de faire jouer ensemble non seulement le réel et l'imaginaire, le lointain et le proche, mais aussi l'historique et l'invraisemblable, surtout quand celui-ci est vrai. » J.-C.?C.
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?Quelles sont les structures universelles du langage ? Quelles sont ses bases biologiques ? Que savent les bébés en naissant ? Existe-t-il des gènes de la grammaire ? Parviendra-t-on à recréer le langage humain par l'intelligence artificielle ? Quelle différence entre les humains et les animaux ? Pense-t-on en langage ou en image ? Existe-t-il une "langue mère" ? Pourquoi existe-t-il autant de langues différentes ? Et pourquoi est-il si difficile d'en apprendre une, à l'âge adulte ? Voici la somme la plus élaborée et la plus accessible sur le langage, par l'une des personnalités les plus brillantes du monde scientifique international. ?Steven Pinker a dirigé le Centre de neurosciences cognitives du Massachusetts Institute for Technology (MIT), pendant plus de vingt ans. Depuis 2003, il enseigne à l'Université Harvard. Il a également publié Comment fonctionne l'esprit et Comprendre la nature humaine.
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La blessure et le rebond : dans la boîte noire de l'Etat face à la crise
Aurélien Rousseau
- Odile Jacob
- 28 Septembre 2022
- 9782415003029
« Au cours des dernières années, j'ai été, dans des fonctions différentes, un des acteurs de la réponse de la puissance publique à des crises majeures, attentats de 2015, incendie de Notre-Dame de Paris ou, pendant dix-huit mois, la pandémie de Covid-19. Au cours de cette dernière tempête une conviction s'est imposée à moi : il est nécessaire, pour préserver notre fragile contrat social, de se dire un peu plus, un peu mieux, comment les choses de l'État se jouent, les décisions se prennent, les intuitions se construisent... La démocratie a besoin d'être éclairée par une lumière plus sereine sur son fonctionnement si elle ne veut pas être prise dans le faisceau blafard du projecteur des populismes.
La crise sanitaire a profondément changé nos vies depuis janvier 2020. Elle n'est pas un objet froid que l'on pourrait déjà mettre à distance, comme pour l'examiner en laboratoire. Pour chacun de nous, elle mêle l'expérience intime, celle qui a transformé nos vies, et le sentiment d'avoir vu s'écrire une page d'histoire, sous nos yeux, dans le chaos de l'incertitude, des blessures et des rebonds. La part personnelle de cette histoire, on peut préférer la garder pour soi, car la douleur est trop vive pour certains, la pudeur l'emporte pour d'autres, ou simplement pour ne pas donner l'impression de vouloir imposer un récit officiel.
C'est l'objet de ce livre que de tenter cette plongée. Ce n'est qu'une exploration d'une infime partie des eaux profondes. C'est une brique personnelle, dans un travail de longue haleine, mais il faut prendre le risque de poser une première pierre, il faut prendre le risque de dire la part de l'intime au coeur de cette bataille, avant que l'érosion de la mémoire ne fasse son propre travail. » A. R. -
Nous en venons et nous y retournons. Pourtant, nous ne pouvons rien en dire. Le néant - qui n'est ni le rien, ni le vide - reste l'inconnu fondamental, le non-être, sans sensation, sans conscience et sans mémoire.
Pour m'en approcher, prudemment, je me suis lancé dans une promenade, un peu au hasard des chemins, en reprenant un vieux thème persan. J'ai voulu voir comment d'autres ont réagi, ici ou là, dans l'histoire du monde, au plus secret, au plus insistant des mystères. J'ai découvert, au passage, plusieurs attitudes, qui peuvent paraître contradictoires. Chacun peut choisir.
C'est banal à dire, nous sommes tous emportés par un mouvement irrésistible. Il est notre maître, et nous savons où il nous conduit. Rien ne reste, rien ne revient. Pour peupler ce passage où il n'y a « rien » (« N'y a-t-il rien dans ce rien ? » se demandait Chateaubriand), nous avons, au long des siècles, imaginé toute une farandole de monstres, de vapeurs, de fantômes, des hurlements, dont un grand nombre sont évoqués ici.
Avec quelques questions inévitables : comment nous protéger du désespoir et de la vanité de toutes nos vies, si nous n'en devons rien garder ?
Comment, peut-être, en tirer une force, et même une joie ?
Pourquoi rire ? Pourquoi pleurer ?
Et pourquoi rêver d'immortalité ?
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Christine, chef et chroniqueuse gastronomique, décide d'aller perdre du poids dans une clinique au sud de l'Espagne. Sur place, elle rencontre trois femmes et un homme.
Leurs destins vont s'entrelacer et les événements s'enchaîner, nous entraînant au coeur d'un centre de remise en forme, pour y découvrir dans les moindres détails, souvent hilarants, le déroulement d'une cure.
Mais ce huis clos met aussi en scène le théâtre de la vie, avec les secrets et les tourments des acteurs, décrits, loin de tout conformisme, avec autant de sensibilité que d'acuité psychologique. Il offre un regard de femme sur les femmes, l'amitié féminine, leur rapport au poids, au couple, à l'ambition professionnelle, à la sexualité et au formatage social auquel elles sont soumises.
Sous le vernis d'une comédie sociale légère, aux personnages hauts en couleur, un roman inspirant plein de rebondissements. -
Proust, la mémoire et la littérature
Antoine Compagnon
- Odile Jacob
- College De France
- 4 Juin 2009
- 9782738122926
Oeuvre dédiée au mouvement même de la mémoire, À la recherche du temps perdu laisse une large place aussi bien à la mémoire de l'histoire qu'à celle de la littérature même. « Toute la littérature vit dans À la recherche du temps perdu. La littérature donne vie à la littérature comme «résurrection de la vie intégrale» à la manière de l'histoire de Michelet », écrit Antoine Compagnon.
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Anita Conti ; 20 000 lieues sur les mers
Catherine Reverzy
- Odile Jacob
- Psychologie
- 21 Septembre 2006
- 9782738117427
Anita Conti, pionnière de l'océanographie, grand photographe et écrivain, a sillonné les mers froides et tropicales à bord des bateaux de pêche et marqué près d'un siècle de vie maritime. En 1939, première femme embarquée au service de la Marine nationale, elle participe au déminage du port de Dunkerque, avant de partir pour l'Afrique où l'attendent missions humanitaires, chasse aux squales et décolonisation. Sensibilisée au problème de la faim et au gaspillage des ressources, elle s'élance vers l'Atlantique Nord à bord des terre-neuvas avant de rejoindre Cousteau au Musée océanographique de Monaco... " Il faut cesser de piller l'océan ", "Nous devons penser aux générations à venir"... Cette femme au destin exceptionnel avait pressenti la nécessité du développement durable. Son combat est plus que jamais d'actualité. À partir d'archives inédites, Catherine Reverzy nous livre le magnifique portrait d'une femme hors du commun, libre et passionnée, dont la vie fut entièrement tournée vers l'océan.
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Garçon, un cent d'huîtres ! Balzac et la table
Anka Muhlstein
- Odile Jacob
- 21 Octobre 2010
- 9782738125521
Voici un étonnant essai de " gastronomie littéraire ", mariant les plaisirs du texte et ceux de la chère.
Relisant Balzac, des restaurants à la mode aux sombres estaminets, des festins mondains aux mesquineries de la petite-bourgeoisie, c'est toute la France à table au XIXe siècle qu'Anka Muhlstein nous fait redécouvrir. Et surtout, à travers toute La Comédie humaine, c'est notre imaginaire gourmand dont elle nous donne à retrouver les sources. Car c'est vraiment Balzac, avant Flaubert, Zola ou Maupassant, qui, en France, a fait entrer la table en littérature.
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Le guide de l'adoption
Jean-jacques Choulot, Hélène Diribarne-somers
- Odile Jacob
- 19 Novembre 2014
- 9782738131959
Ce guide unique en son genre propose une information complète sur l'adoption. En associant un pédiatre et une avocate, il rassemble toutes les connaissances utiles pour mûrir et réussir votre projet d'adopter un enfant.
- Il vous aide à comprendre la législation de l'adoption, les étapes de la procédure, les risques des démarches individuelles.
- Il dresse, par pays, un état des lieux des possibilités d'adoption à l'étranger.
- Il vous informe sur les points sensibles que sont la santé de l'enfant, ses antécédents médicaux ou familiaux, son âge réel.
- Il fournit de précieux conseils pour préparer son accueil. En ne cachant rien des étapes parfois délicates de l'adoption, il reflète un souci constant de l'intérêt de l'enfant.
Un ouvrage réaliste et rassurant qui vous accompagnera pour bien préparer votre projet tant sur le plan juridique que sur le plan médical et pratique.
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« Après quinze années d'endoctrinement, il m'est très difficile de penser par moi-même et mes références ne sont plus les vôtres. Si vous me croisiez dans la rue, vous ne m'adresseriez même pas la parole, vous me prendriez pour une fanatique islamique. De fait, je suis vêtue comme elles, tout de noir avec une robe rasant le sol ; mon voile cache le front jusqu'aux sourcils, ainsi que les joues et le menton, ne laissant paraître du visage qu'un triangle étroit : les yeux, le nez, la bouche.
En Grèce, je passe inaperçue puisque depuis le Ve siècle, toutes les moniales orthodoxes sont vêtues ainsi.
Pourquoi une fille apparemment cultivée, pas plus idiote qu'une autre, douée d'initiative et de raison, a-t-elle été pendant quinze ans incapable de s'échapper ? Cela doit vous paraître invraisemblable. Le drame est que je ne le sais pas moi-même. » C. V.
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Une foule de chats et de lapins, un homme-loup fort civil, des soeurs siamoises et un enfant-crapaud, un " pèse-songes ", un cuirassier suisse très ambigu et un physicien chinois, une courtisane créole à la nature généreuse et une blonde émouvante...
Telles sont les créatures picaresques qui peuplent les carnets d'Hugues la Scève, brillant esprit et libertin, retrouvés dans un vieux coffre où ils dormaient depuis plus de deux siècles... Par un des plus grands spécialistes de neurobiologie du rêve et du sommeil, un roman à la manière du XVIIIe siècle et de Raymond Roussel, qui mêle fiction et science, méditation et érudition.
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le camembert est, par excellence, le fromage de la france, et la france, le pays du camembert ! pourquoi ce fromage né au coeur du pays d'auge est-il devenu le symbole de la france des terroirsoe produit local, comment s'est-il imposé comme le symbole de la france dans le monde entieroe la promotion du camembert date des années 1920...
et c'est un américain qui lancé le culte de la fermière normande qui, dit-on, l'aurait inventé sous la révolution française en tentant de faire du brie avec un moule à livarot. comment le mythe est-il né ? pierre boisard a choisi de retourner aux sources pour nous raconter l'incroyable saga de cet emblème de la france profonde et des plaisirs de sa table. il s'interroge : sous l'effet de la standardisation industrielle, va-t-il redevenir banal aliment oe
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Si on peut avoir plusieurs figures de père ou de mère, si les pères et les mères ne vivent pas toujours ensemble, si des enfants de plusieurs lits cohabitent, n'est-ce pas le signe que la famille traditionnelle n'est plus la seule possible ?
Dès lors, gays et lesbiennes ne peuvent-ils devenir « des parents comme les autres » ?
Comment ces familles d'un type nouveau se mettent-elles en place ?
Un regard ethnologique inédit et enrichissant sur un phénomène social hautement controversé.
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Pour comprendre les guerres d'aujourd'hui, il est nécessaire d'étudier les guerres d'hier.
Homme de terrain, spécialiste des conflits, Gérard Chaliand nous présente un panorama inédit des principales cultures stratégiques qui ont marqué l'Orient et l'Occident des origines à nos jours. De la Syrie à la Chine, de la Turquie à la Mongolie, de l'Irak à l'Afghanistan, il décrit la culture militaire et les traditions martiales, trop longtemps méconnues, des grands empires non occidentaux.
Un éclairage indispensable pour mieux comprendre l'origine et la nature des conflits qui affectent l'ordre mondial aujourd'hui.
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Écrire dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle : du Moyen Âge à l'époque contemporaine, de nombreux poètes ou romanciers l'ont fait, par choix ou par contrainte. Dans maintes civilisations, la vie intellectuelle et la littérature ont même eu recours avec une sorte d'aisance naturelle à une langue étrangère ou apprise : le grec pour les Romains, le chinois pour les Japonais, le latin pour l'Occident médiéval. Écrire dans une autre langue, c'est s'arracher à soi-même, ou simplement se partager : la langue du poète, la langue du mathématicien ne relèvent-elles pas de la catégorie des langues autres ? Et la langue maternelle peut, elle aussi, se faire « autre » : lorsqu'elle est dévoyée ; ou lorsqu'elle est consciemment choisie et modelée ; ou lorsqu'elle préserve au sein de l'écriture la langue de la tribu, de l'enfance, de la fratrie. Ces questions se posent à tout écrivain si, comme l'écrit Proust : « Les beaux livres sont écrits dans une sorte de langue étrangère. »
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Les grands romanciers du XIXe et du début du XXe siècle, notamment Balzac, Stendhal, les frères Goncourt, Zola, Maupassant et Proust, ont en commun un intérêt passionné pour la peinture, intérêt qui les a tous amenés à inventer de nombreux personnages de peintres, incités à regarder et à écrire en peintres et souvent à se transformer en critiques d'art. Balzac aurait voulu écrire avec les couleurs de Delacroix, Zola, initié à la peinture par Cézanne, son ami d'enfance, s'inspirait de Manet ou de Degas pour décrire ses sujets, et Bergotte, l'écrivain fictif de Proust, meurt en regrettant de ne pas avoir écrit avec l'art de Vermeer.
Intriguée par ce trait si caractéristique de la littérature française, Anka Muhlstein s'est attachée à montrer l'union intime de la peinture et de la littérature pendant cette période, facilitée par l'accès, alors unique en Europe, au musée et stimulée par l'étonnante camaraderie d'un groupe d'artistes étroitement unis, prompts à s'encourager les uns les autres.