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Religion & Esotérisme
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Recueil de pensées et de réflexions intimes, "La Pesanteur et la Grâce" constitue une remarquable initiation à l'oeuvre de Simone Weil. Sa démarche, où prend place une expérience spirituelle singulière, montre combien la raison tendue à l'extrême porte un ordre qui n'est pas le sien, qu'elle assimile mais ne dicte pas. Que ce soit l'ordre grec où s'inscrit l'exil, ou le désir de transcendance qui verrait la fin de cet exil, elle ne prend pas la voie simple d'un désir réalisé pour lui-même. Elle impose une exigence temporelle pleinement assumée qui diffère la satisfaction d'obtenir pour soi. Simone Weil représente « l'autre », celui qui est insitué, extérieur et à sa propre tradition et à une tradition d'accueil, l'autre par rapport auquel on doit se situer, presque malgré soi. Aussi tente-t-elle de définir un lieu neuf à la pensée à partir d'une expérience de l'individu lié au monde. Elle repose la question de Dieu selon d'autres normes, selon la nécessité d'un autre discours qu'elle suggère par la recherche d'une méthode et de structures.
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Publié dans la revue "Die Horen" (Les Heures) de Friedrich Schiller pour conclure le cycle des "Entretiens d'émigrés allemands", "Le Serpent vert" est un conte de fées philosophique, poétique, symbolique, allégorique et initiatique, d'une inspiration pleine de légèreté, de merveilleux et de fantaisie. Les personnages sont des feux follets, un couple de vieillards, un serpent couleur d'émeraude, un géant sans aucune force, une jeune fille dont le contact est mortel et un prince ensorcelé. Les deux jeunes gens ne peuvent se rencontrer à cause d'un maléfice et un fleuve infranchissable sépare leurs deux mondes. Mais les feux-follets parviennent à les libérer de leurs enchantements et le serpent se sacrifie pour créer un pont de pierreries entre les deux rives du fleuve. Le prince et la jeune fille sont alors conduits dans une grotte où ils rencontrent un roi d'or (la sagesse), un roi d'argent (l'apparence) et un roi de bronze (la puissance) qui les couronnent et leur redonnent la vie avec l'amour. Ce jeu romantique énigmatique se déroule dans une sorte de rêve, sur un rythme de danse. Le conte est suivi d'un commentaire du célèbre occultiste Oswald Wirth, également traducteur, qui en décrypte les symboles.
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«La croix est un symbole qui, sous des formes diverses, se rencontre à peu près partout, et cela dès les époques les plus reculées. [...] Ce caractère symbolique, bien que commun à tous les faits historiques, doit être particulièrement net pour ceux qui relèvent de ce qu'on peut appeler plus proprement l'«histoire sacrée». Et c'est ainsi qu'on le trouve notamment, d'une façon très frappante, dans toutes les circonstances de la vie du Christ. [...] Si le Christ est mort sur la croix, c'est pouvons nous dire, en raison de la valeur symbolique que la croix possède en elle-même et qui lui a toujours été reconnue par toutes les traditions. C'est ainsi que, sans diminuer en rien sa signification historique, on peut la regarder comme n'étant que dérivée de cette valeur symbolique même. [...] Ce que nous avons essentiellement en vue dans ce livre, c'est le sens métaphysique de la croix, qui est d'ailleurs le premier et le plus important de tous, puisque c'est proprement le sens principiel. Tout le reste n'est qu'applications contingentes et plus ou moins secondaires. Et, s'il nous arrive d'envisager certaines de ces applications, ce sera toujours, au fond, pour les rattacher à l'ordre métaphysique, car c'est là ce qui, à nos yeux, les rend valables et légitimes, conformément à la conception, si complètement oubliée du monde moderne, qui est celle des sciences traditionnelles.» - René Guénon.
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Une des idées dominantes de l'oeuvre de René Guénon est la communauté d'origine des traditions initiatiques et religieuses de l'humanité et, par suite, d'une Tradition primitive, source unique ayant donné naissance à tous les grands courants orthodoxes qui ont, au cours des âges, alimenté la vie spirituelle des hommes et fourni les bases à toutes les civilisations. Cette Tradition Primordiale, qui est comme la manifestation de la Volonté du Ciel dans notre monde, doit être nécessairement conservée dans son intégralité par un centre spirituel qui demeure inaffecté par les vicissitudes cycliques. C'est à ce centre suprême, mais caché (l'Agarttha), et à son chef le Roi du Monde (le "Manu" de la tradition hindoue) qu'est consacrée la présente étude. C'est l'occasion pour René Guénon d'exposer les théories de la Kabbale sur les influences spirituelles et les intermédiaires métaphysiques, d'élucider deux passages particulièrement énigmatiques de la Bible: l'investiture d'Abraham par Melchissedec et l'hommage rendu au Christ naissant par les Rois-Mages, ou encore de restituer la signification profonde de la légende du Graal.
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Les grands initiés : Esquisse de l'histoire secrète des religions
Edouard Schuré
- La Republique Des Lettres
- 1 Mars 2024
- 9782824913094
« Les sages et les théosophes de l'Orient et de la Grèce savaient qu'on ne peut embrasser et équilibrer la Vérité sans une connaissance sommaire du monde physique, mais ils savaient aussi qu'elle réside avant tout en nous-mêmes, dans les principes intellectuels et dans la vie spirituelle de l'âme. Pour eux, l'âme était la seule, la divine réalité et la clef de l'univers. En ramassant leur volonté à son centre, en développant ses facultés latentes, ils atteignaient à ce foyer vivant qu'ils nommaient Dieu, dont la lumière fait comprendre les hommes et les êtres. Pour eux, ce que nous nommons le Progrès n'était que l'évolution dans le temps et dans l'espace de cette Cause centrale et de cette Fin dernière. Et vous croyez peut-être que ces théosophes furent de purs contemplatifs, des rêveurs impuissants, des fakirs perchés sur leurs colonnes ? Erreur, Le monde n'a pas connu de plus grands hommes d'action, dans le sens le plus fécond, le plus incalculable du mot. Ils brillent comme des étoiles de première grandeur dans le ciel des âmes. Ils s'appellent: Rama, Krishna, Bouddha, Zoroastre, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon, Jésus, et ce furent de puissants mouleurs d'esprits, de formidables éveilleurs d'âmes, de salutaires organisateurs de sociétés. Ne vivant que pour leur idée, toujours prêts à mourir, et sachant que la mort pour la Vérité est l'action efficace et suprême, ils ont créé les sciences et les religions, par suite les lettres et les arts dont le suc nous nourrit encore et nous fait vivre. » - Édouard Schuré.
Écrivain, musicologue et philosophe français, Édouard Schuré s'est attaché à étudier les systèmes religieux, l'ésotérisme et les philosophies de l'au-delà qui ont inspiré son ouvrage le plus connu: "Les Grands Initiés, Esquisse de l'histoire secrète des religions", consacré notamment à Rama, Krishna, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon et Jésus. -
Le livre des trois imposteurs :Moïse, Jésus-Christ, Mahomet
Anonyme Anonyme
- La Republique Des Lettres
- 1 Février 2024
- 9782824913216
"De tribus impostoribus" ou "Traité des trois imposteurs" est un ouvrage mythique parmi les classiques athéistes. Véritable palimpseste consacré aux fondateurs des trois grandes religions monothéistes - les prophètes et messies juif, chrétien et musulman Moïse, Jésus-Christ et Mahomet - il a défrayé la chronique religieuse du Moyen Âge et de la Renaissance avant d'apparaître au grand jour au XVIIIe siècle sous diverses versions clandestines. Alimentant les fantasmes des inquisiteurs comme ceux des libertins, il a été attribué à de nombreux auteurs accusés d'impiété, de blasphème ou d'hérésie tels Averroès, L'Arétin, Machiavel, Erasme, Boccace, Rabelais, Simon de Tournai, Christopher Marlowe, Frédéric II de Prusse, le baron d'Holbach, Spinoza, Hobbes et bien d'autres. L'auteur anonyme, présumé être Jan Vroese, qui fit imprimer la version reproduite dans cette édition, renvoie dos à dos Yahveh, Dieu et Allah, accusant leurs disciples d'avoir purement et simplement abusé de la crédulité de leurs contemporains. Dénonçant les croyances irrationnelles et les dogmatismes des églises, il s'attache à démontrer que toutes les preuves de l'existence de Dieu sont fausses ou ridicules. Même si certains de ses arguments peuvent aujourd'hui paraître dépassés par les progrès de l'exégèse et de l'archéologie biblique, le "Livre des trois imposteurs" n'en reste pas moins un témoignage précieux sur la libre-pensée et la critique de l'oppression religieuse du Moyen Âge à nos jours. Son audace sent encore le soufre.