Klincksieck
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De pueris/de l'education des enfants
Erasme
- Klincksieck
- Philosophie De L'education Klincksieck
- 3 Mai 2000
- 9782252027233
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Premier mémoire sur instruction publique
Nicolas de Condorcet
- Klincksieck
- Philosophie De L'education Klincksieck
- 3 Mai 2000
- 9782252026816
Le Premier Mémoire de Condorcet, intitulé "Nature et Objet de l'Instruction Publique", ne contient pas seulement l'exposé de la doctrine éducative de son auteur, il en développe l'analyse en remontant jusqu'aux principes théoriques qui en sous-tendent le développement :
Quelles sont les conditions éducatives de la liberté politique?
L'État doit-il avoir à charge l'éducation totale de l'enfance ou seulement son instruction?
Comment concilier le progrès historique des connaissances et la stabilité de la faculté de connaître?
Par quels moyens concilier l'inégalité naturelle et l'égalité des droits?
Autant de questions qu'agite le débat révolutionnaire et auxquelles Condorcet propose des solutions originales et lucides. Il n'est pas certain que nous soyons encore aujourd'hui parvenus à y répondre pleinement...
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Le territoire de l'enseignant ; esquise d'une critique de la raison enseignante
Jean-Bernard Maudit
- Klincksieck
- Philosophie De L'education Klincksieck
- 4 Avril 2003
- 9782252034217
Dans la crise de confiance qui déchire l'éducation occidentale aujourd'hui, ce ne sont pas seulement les enseignants qui sont attaqués, mais indirectement l'enseignement lui-même.
On somme les premiers de faire réussir les élèves, on s'interroge sur leur efficacité, on leur fixe des quotas de productivité. Cette attitude méconnaît l'essence de l'acte d'enseigner, qui n'est autre que de donner à écouter, à comprendre, à tenir pour vrai et à apprendre. De ce don, rien ne peut garantir que ses destinataires fassent bon usage. La raison enseignante a ses conditions d'exercice et ses limites.
Assimiler, comme on le fait aujourd'hui, l'enseignement aux apprentissages, aux formations, à l'éducation ou, plus subrepticement, à l'information, c'est s'égarer hors de son territoire, suggérer de faux espoirs, assigner des objectifs incertains, engager des réformes à l'efficacité faible, voire nulle, et dont il faudra, à plus ou moins long terme, reconnaître l'échec.
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Traité de l'Éducation des filles
Fénelon
- Klincksieck
- Philosophie De L'education Klincksieck
- 1 Septembre 1994
- 9782252029770
Rien n'est plus négligé que l'éducation des filles. La coutume et le caprice des mères y décident souvent de tout : on suppose qu'on doit donner à ce sexe peu d'instruction. L'éducation des garçons passe pour une des principales affaires par rapport au bien public ; et quoiqu'on n'y fasse guère moins de fautes que dans celle des filles, du moins on est persuadé qu'il faut beaucoup de lumières pour y réussir. Les plus habiles gens se sont appliqués à donner des règles dans cette matière. Combien voit-on de maîtres et de collèges ? Combien de dépenses pour des impressions de livres, pour des recherches de sciences, pour des méthodes d'apprendre les langues, pour le choix des professeurs ? Tous ces grands préparatifs ont souvent plus d'apparence que de solidité ; mais, enfin, ils marquent la haute idée qu'on a de l'éducation des garçons. Pour les filles, dit-on, il ne faut pas qu'elles soient savantes, la curiosité les rend vaines et précieuses ; il suffit qu'elles sachent gouverner un jour leurs ménages, et obéir à leurs maris sans raisonner. On ne manque pas de se servir de l'expérience qu' on a de beaucoup de femmes que la science a rendues ridicules. Après quoi, on se croit en droit d' abandonner aveuglément les filles à la conduite de mères ignorantes et indiscrètes.
Il est vrai qu'il faut craindre de faire des savantes ridicules. Les femmes ont d'ordinaire l'esprit encore plus faible et plus curieux que les hommes ; aussi n'est-il point à propos de les engager dans des études dont elles pourraient s'entêter : elles ne doivent ni gouverner l'état, ni faire la guerre, ni entrer dans le ministère des choses sacrées ; ainsi, elles peuvent se passer de certaines connaissances étendues qui appartiennent à la politique, à l'art militaire, à la jurisprudence, à la philosophie et à la théologie. La plupart même des arts mécaniques ne leur conviennent pas : elles sont faites pour des exercices modérés. Leur corps, aussi bien que leur esprit, est moins fort et moins robuste que celui des hommes. En revanche, la nature leur a donné en partage l'industrie, la propreté et L'économie, pour les occuper tranquillement dans leurs maisons.