L'âge d'or des cathédrales se situe aux XII e et XIII e siècles. C'est avec l'abbé Suger, le conseiller des rois capétiens Louis VI et Louis VII, que « l'art gothique », va permettre à la cathédrale de s'ouvrir sur le monde extérieur en y déversant la lumière au sein de la nef et du choeur, tandis que dans la poussière des chantiers sacrés, les maîtres d'oeuvre élèveront les voûtes d'ogive toujours de plus en plus haut.
Cependant, des travaux scientifiques récents montrent que la plupart des nos « vieilles dames de pierre » ne seraient plus debout aujourd'hui, si les bâtisseurs n'avaient fait appel aux ar- tisans du fer qui, très ingénieusement, insérèrent le métal dans la pierre pour augmenter sa résistance aux pressions s'exer- çant de toutes parts et qui menaçaient la stabilité de l'édifice.
Fascinés par cette « épopée des cathédrales », les hommes firent appel au merveilleux et au surnaturel pour expliquer ce qu'ils voyaient d'étrange dans ces oeuvres grandioses. Ne disait-on pas qu'anges et démons avaient leur part dans la construction ? Pourquoi les cathédrales sont-elles toutes des « Tours inachevées » ?
Les cathédrales seraient-elles des « Demeures philoso- phales » ? C'est du moins ce que l'on serait en droit de penser à la vue de ces étranges médaillons et figures hiéroglyphiques, qui semblent vouloir expliquer au promeneur qui les contemple, les étapes du « Grand oeuvre » des alchimistes ?
C' était il n'y a pas si longtemps, à peine deux générations.
Tous ces métiers exercés dans nos villages se pratiquaient avec de beaux outils, le plus souvent réalisés sur place. C'est à travers eux que le grand spécialiste qu'est Daniel Boucard évoque le quotidien des campagnes. Se nourrir d'abord : faire son beurre, son miel, son pain, son cidre, pêcher l'anguille, tuer le cochon. Mais aussi mieux vivre : faire son toit, ses paniers, tondre ses moutons ou s'éclairer.
Le livre évoque une controverse artistique et intellectuelle qui traverse notre époque sous l'angle particulier du lien qui existe entre la création, l'art et le sacré.
Depuis plusieurs décennies existent des relations nouvelles entre le religieux, le sacré et l'art subventionné par l'Etat. C'est au départ une querelle de clercs, mais elle apparaît aujourd'hui de façon récurrente dans les grands médias. Trois scandales récents ont entraîné des réactions de la rue.
Le livre commence par l'évocation des affaires « Piss Christ », Castellucci (« Sur le visage du Christ ») et Garcia (« Golgotha picnic »)...
Un art, subventionné par l'Etat, fondé sur le choc, le blasphème et la provocation, pose désormais problème. Le phénomène dépasse le milieu de l'art de l'Eglise et du Ministère de la culture et rejoint les préoccupations de l'homme ordinaire. Ces spectacles sont très visibles grâce à l'argent public et remettent en cause les valeurs, les croyances et l'imaginaire de chacun.
Les derniers rescapés des métiers d'autrefois se sont changés en précieux témoins d'une société traditionnelle dont nous sommes tous issus.
Ce sont quelques uns de ces personnages avisés et rares, le sourcier, le grèsier, le boutonnier et d'autres, que gérard boutet nous présente ici.
La rivière est belle, pour qui flâne dans le verdoiement estival de ses berges.
Le pêcheur du dimanche s'abandonne au murmure des joncs, au clapotis de l'onde ; la baigneuse s'alanguit sous la caresse du courant qui lèche la plage. Mais, gare ! La rivière s'enfle parfois de terribles colères. Brusquement gonflée par les neiges d'amont, la voici qui s'échappe de son lit. Elle submerge les gués, elle ronge ses îles. Elle emporte les ponts, les moulins, les gabares. Ce n'est qu'après plusieurs jours de folie que, effrayée de son audace, elle fait mine de se raisonner.
Elle se retire alors, penaude et sale, dans la coulée qu'elle n'aurait jamais dû quitter. Elle redevient caressante et soumise, mais elle demeure insaisissable. Et pourtant, l'eau se fait délicieusement fraîche, au plus ardent de l'été, quand elle s'écoule de la claire fontaine en un filet cristallin. Elle a un goût de paradis terrestre quand les enfants y barbotent près de jolies ondines aux seins délicatement ambrés.
Plus que jamais, dans ces moments-là, l'eau symbolise le besoin vital, le bonheur essentiel, le bien-être absolu. La vie, simplement.
Depuis plus de vingt ans, Gérard Boutet bat les campagnes afin de collecter de précieux témoignages sur la vie d'autrefois.
Le quotidien, alors, c'était aussi ce qu'il y avait dans le verre et l'assiette. Gérard Boutet se devait d' évoquer le boire et le manger de naguère. Nos Grands-mères aux fourneaux propose plus de 200 recettes qui fleurent bon le terroir, directement inspirées des habitudes culinaires de jadis. A ces secrets de bonnes femmes s'ajoutent de succulentes anecdotes, grains de sel indispensables à l'assaisonnement de certains mets quasi-légendaires.
Le livre se déguste de plusieurs manières, selon qu'on hume le fumet de la marmite, ou qu'on goûte la savoureuse écriture de l'auteur.
La lessive était un temps fort dans la vie des campagnes.
La corvée se produisait deux fois l'an au printemps et en automne. C'était l'époque des lourdes armoires bondées de draps, de linge, de chemises. C'était aussi, les jours de "buée", la période où les lavoirs bruissaient de la médisance des lavandières et du caquetage des " poules d'eau ".
Ce livre est un coffret rempli d'émouvants souvenirs liés, par l'image et la mémoire, aux mariages de naguère. Convoler était un engagement que nul ne prenait à la légère. Pour les "épouseux", l'aventure ne se limitait pas au plus beau jour de la vie. En accompagnement des documents qui parlent d'eux-mêmes sans dire tout, Gérard Boutet évoque les intrigues sentimentales, les manoeuvres de séduction, les espiègleries entre promis et promises, les rites infaillibles qui permettaient d'enflammer le coeur d'une belle, les précautions par lesquelles un soupirant s'attachait les faveurs de sa bien-aimée... Durant la noce, les invités ne manquaient jamais d'égayer l'événement en multipliant les facéties. Ces clichés d'hier, ces historiettes gentiment contées, ces traditions ressuscitées composent un témoignage d'une étrange valeur, celle d'un temps pas si lointain où un couple, après ses serments à la mairie et devant Monsieur le curé, formait un ménage indissoluble. Car on s'unissait alors dans l'espérance du meilleur et la résignation du pire, sans imaginer que le destin pourrait y changer quelque chose.
Cet ouvrage sous forme de dictionnaire des mots les plus ab- surdes du discours en vogue sur l'art contemporain est un remède reconstituant pour panser les plaies encore vives ré- sultant de quarante années de « déconstruction », de « buré- nisation », de « désartification » systématique de l'art et de persécution de la peinture, menées par un appareil d'État de type totalitaire et d'émanation bureaucratico-financière.
Il apportera informations et éléments de réflexion de façon aussi ludique et roborative que possible pour nettoyer le pay- sage de l'art des monstrueuses enflures de l'art dit contempo- rain qui, en obstruant la vue, la pensée et la respiration des citoyens, empêchent la révélation de la création d'aujourd'hui.
Celle-ci n'a jamais été aussi belle, abondante et diversifiée.
La preuve de l'existence et de la richesse de cette création est donnée à la fin de ce livre, avec la liste non exhaustive de 2500 artistes libres, inventifs, courageux, sincères et vraiment « contemporains ».
Sous forme de dictionnaire, « Symboles dans l'art populaire » nous présente visuellement les principaux symboles que l'on retrouve sur les frontons ou les piliers des églises ou dans l'art populaire de nos régions et sur les outils des Compagnons.
Aux figures notoires de l'Ancien Testament, Abraham, Noé, etc., s'ajoutent celles du Nouveau Testament, parfois mélan- gées à des personnages grotesques ou des diables vengeurs.
Mais aussi des scènes très crues, femmes urinant, hommes au pénis dressé, animaux s'accouplant, signes du zodiaque ou personnages de la mythologie grecque, le tout parsemé de croix, de roues, de coeurs, de flèches au-dessus des évêques, chevaliers ou paysans aux champs. Ces sculptures ne sont pas le fruit du hasard, mais sont nées d'une volonté d'éducation précise pour une population en majorité illettrée, acceptée et voulue par l'Église. Dans ce florilège poétique, les métiers et les corporations sont omniprésents.
Orné de plus de 200 illustrations et de 50 superbes planches dessinées pleine page en noir et blanc, ce nouvel ouvrage de Daniel Boucard nous révèle toute la richesse de l'imaginaire populaire.
Au printemps 1726, deux couples de paysans s'éloignent de leur province orléanaise pour se rendre à Tournai, dans le but de s'y marier selon leur religion. Ils sont protestants et un tel déplacement enfreint la loi. A leur retour, leur existence devient un enfer, mais ils ont ouvert une nouvelle voie aux protestants de France.
Contemporain signifie « qui est du même temps que ». Les défenseurs du prétendu art dit contemporain changent le sens en prétendant que cela signifie seulement typique de notre époque. L'art contemporain est donc une désinformation. - L'art contemporain permet à chacun de se croire artiste, surtout s'il est inculte. C'est l'art des enfants à disposition des adultes. - L'art contemporain est l'art officiel de la société mondialisée, de la société de la Marchandise et des errements financiers. C'est facile et ça peut rapporter gros, jusqu'à ce que - L'art contemporain est une substitution. On remplace la tradition et le classicisme, qui exigent temps, travail, études, par le vite-fait et le n'importe quoi. Dans ce petit livre vif et réjouissant, Alain Paucard remet les pendules à l'heure. Il nous rappelle avec humour que rien de ce qu'on nous inflige sous le nom d'art n'est bien nouveau et qu'Alphonse Allais, en 1897, exposait déjà un tableau blanc intitulé : « Communion de jeunes filles chlorotiques par un temps de neige ».
Gérard Boutet est né d'une famille dont l'histoire se confond avec celle d'un terroir.
Ses aïeux vécurent tous dans le même village du coeur de la France, dans la maison ancestrale qu'il habite toujours. Il est le dernier maillon d'une longue chaîne de paysans et c'est tout naturellement qu'il rend hommage aux gens des champs qui l'ont précédé. Ces laboureurs, ces artisans, ces glaneuses, ce sont les personnages qui ont peuplé son enfance. Il témoigne de leurs besognes modestes, parfois difficiles; il peut évoquer leurs joies et leur bonheur de vivre, sans pour autant sombrer dans un passéisme trompeur.
On ne va droit que si l'on sait d'où l'on vient. Près de 200 métiers d'autrefois sont évoqués par Gérard Boutet dans sa série " Les Gagne-Misère ".