Ce tome 2 des écrits, discours et entrevues de Vladimir Poutine reprend la pensée du chef de l'État russe de son élection à la présidence, en mars 2000, jusqu'au lendemain du 11 septembre 2001. Cette période est marquée dans l'histoire de l'action politique de Vladimir Poutine par des réformes de structure de la Russie. Après la période chaotique des années Eltsine et les hésitations sur la stratégie à adopter à la fin des années 1990, Vladimir Poutine fait le choix de l'assainissement financier, des mécanismes de marché, de la pacification mémorielle et du règlement à long terme de la question tchétchène.
Même si cette période est tournée vers les réformes, le chef de l'État russe commence à poser les premiers jalons de son action internationale : affirmation de la puissance russe, rééquilibrage de la diplomatie entre occident et orient, volonté de trouver une place digne à la Russie dans le système économique mondial en voulant être un partenaire crédible pour les milieux d'affaires européens et occidentaux.
Le choix d'arrêter ce volume au lendemain des attentats du 11 septembre 2001 contre les États-Unis qui marquent la fin des grandes réformes intérieures et le début d'une politique extérieure de recherche active du consensus avec l'occident.
Introduction : ne pas se tromper d'ennemi « Chaque génération doit, dans une relative opacité, découvrir sa mission, la remplir ou la trahir. » Franz Fanon Vis-à-vis de la France, la génération actuelle a pour mission d'inventer une nouvelle formule de gouvernement. Une formule qui convienne à un vieux pays devenu soudainement multiracial et multiconfessionnel. Une formule qui embrasse les nouvelles réalités démographiques sans casser la société. Une formule gagnante qui assure la puissance, le bonheur collectif et la prospérité.
Pour l'instant, cette formule n'existe pas, même si tout le monde fait semblant que tout va bien. Les alarmes sonnent mais l'équipage se saoule sur le pont et chante en coeur que la République Française a réponse à tout.
Ni les Français de souche, ni les Français de branche n'ont vocation à participer à un naufrage collectif. Pourtant, les chances sont grandes pour que les jeunes qui ont aujourd'hui entre vingt et trente ans assistent ou participent même à la dislocation de la France. Il leur appartient de conjurer le sort pour ne pas être la génération-fléau, celle qui a vu venir le danger et n'a rien fait, celle qui a préféré cracher dans la soupe au lieu de préserver l'héritage.
Je suis sérieux, les ingrédients sont là soit pour une guerre civile, soit pour un lent détricotage de la nation française, écartelée entre les égoïsmes minables des uns et des autres.
Pour paraphraser Fanon, cité en exergue de ce propos : le contexte est opaque, mais la mission est claire. Elle est évidente même. Elle fait peur surtout, car il n'existe pas de formule sur étagère pour régler le problème. D'où la tentation de fuir vers le passé à la recherche de coupables parmi les morts et les disparus. On n'y risque rien car un cadavre ne rend pas les coups de pied. Il comparaît silencieusement devant le tribunal de la mémoire qui tient session chaque jour, samedi et dimanche compris.
Poussés par leurs aînés, les jeunes d'aujourd'hui mordent à pleines dents dans la chair en décomposition. D'un côté, ceux qui accusent leurs ancêtres d'avoir colonisé. De l'autre, ceux qui se présentent comme les victimes du colonialisme, bien qu'ils n'aient jamais vu de colon de leur vie, ni connu ne serait-ce qu'une seule journée d'occupation étrangère. Dans les deux cas, ce sont des lions en puissance qui se comportent comme des hyènes.
Ils sont poussés au crime par des lobbies puissants. Ces officines de la haine chantent en choeur la nécessité du devoir de mémoire. Elles ont intérêt à porter à incandescence la question coloniale. Telle une nuée de criquets, partout où elles passent, elles amènent la dévastation. Elles ne fécondent rien, elles pondent la dissension et le malaise entre les frères et les soeurs.
L'establishment ou une partie de celui-ci met en avant des losers professionnels dont le seul métier est d'être Arabes et Noirs. Protégés de toute critique sérieuse, ils se croient talentueux et défilent à la télévision, grisés par leur « victoire » idéologique. Ces nigauds se prennent pour Martin Luther King alors qu'ils sont les paladins du système. Ce sont des talents sur pilotis. Vous leur enlevez leurs parrains, ils s'écroulent.
Ce livre est un antidote au poison distillé par ces apôtres de la mauvaise foi. Il prétend offrir une synthèse dépassionnée de la colonisation française. Il propose d'aller au fond des choses sans se perdre dans les querelles d'historiens. Il est conscient que la société cherche des réponses audacieuses à des questions simples. Des réponses exprimées clairement et sans que l'auteur ne se drape derrière une fausse neutralité.
Il est habité par l'urgence de tourner la page pour se consacrer corps et âmes à ce qui importe, c'est-à-dire à la mission véritable de cette génération.
Tourner la page ne veut pas dire effacer l'oppression et l'injustice. Cela ne signifie pas non plus monter la garde autour des traumatismes. Il s'agit de s'élever à la hauteur des faits pour les regarder les yeux dans les yeux, sans ramper par terre comme un animal blessé ni se placer en surplomb tel un demi-Dieu arrogant. Agir et penser comme un adulte, tout simplement.
Que l'on me traite de collabo ou de traître. Peu m'importe. Je préfère livrer le combat de mon époque que de m'approprier les luttes de ceux qui sont morts et enterrés. Mon arrière-grand-père a guerroyé contre la France lors de la conquête du Maroc, il a perdu, la messe a été dite. Ses fils sont passés à autre chose, ils ont travaillé, fait des enfants et attendu la bonne occasion pour se rebeller, elle ne s'est pas présentée, tant pis. Parmi eux, mon père qui a été le seul de sa famille à fréquenter les bancs de l'école communale. Il s'est ensuite faufilé dans le lycée français de Marrakech, interdit aux musulmans à l'époque. Il y a obtenu son baccalauréat en 1956 l'année où la France annonçait son départ du Maroc. Sans tergiverser, il s'est mis au travail pour le compte des nouvelles autorités marocaines. Avec des bouts de ficelle, il a fait des miracles dans son domaine : l'audiovisuel. Mon père n'a jamais songé à demander des réparations à la France ou à lui attribuer ses difficultés.
Je n'ai pas le droit de rouvrir les blessures que mes ancêtres ont cicatrisées.
Cet ouvrage risque de déplaire à quelques historiens qui diront que je n'ai pas leurs diplômes, donc que je manque de légitimité. Il risque également d'irriter certains militants, de gauche comme de droite, qui n'y trouveront pas le manichéisme qui permet de distinguer les bons des méchants, avec un coup de baguette magique.
Je réponds préventivement à ces deux critiques que je suis un simple citoyen qui n'a pas de temps à perdre. Il faut en effet sauver la France. Or, ni les historiens ni encore moins les militants n'ont apporté un récit qui puisse désactiver la question coloniale et en neutraliser les effets toxiques. Pour combler le vide et répondre à l'urgence, il est licite qu'un homme normal tente de se rendre utile à ses semblables en explorant, malgré ses limitations, un champ aussi complexe que celui de la colonisation. Au fond, il ne s'agit rien d'autre que de faire revivre l'idéal de l'honnête homme dont la France s'est malheureusement éloignée, ensorcelée par deux imposteurs : l'intellectuel mondain qui produit de la posture et l'expert spécialisé qui produit du bruit. L'honnête homme, lui, est un généraliste qui travaille et qui n'a pas peur d'aller au fond des choses. Il est souverain, car il revendique et exerce sa capacité à apprendre par lui-même. Comme l'homme d'entreprise, il est tendu vers l'action qui résout les problèmes et crée de la valeur. Pour le dire autrement, l'honnête homme ne prospère pas sur le malaise, il préfère se rendre utile.
Quelques précisons à propos de la méthode Pour des raisons de lisibilité et de simplicité, ce livre se limite à la colonisation française la plus proche de nous, celle qui a englouti l'Indochine, le Maghreb et une grande partie de l'Afrique noire. Elle démarre à la prise d'Alger en 1830, se termine en 1962 et projette ses ramifications jusqu'à l'époque actuelle.
D'autres territoires ont été saisis par la France dans les siècles antérieurs dont la Réunion, la Guyane et les Antilles. Quoi que cette histoire soit fascinante à plus d'un titre, je me garderai de l'effleurer car les colonies acquises par l'Ancien Régime ont participé d'une logique tout à fait différente de celle qui a animé la colonisation après la Révolution. Elles sont le fruit d'une vision mercantiliste du monde, orientée vers la promotion des intérêts des négociants et des planteurs. Avec la prise d'Alger en 1830, démarre une colonisation d'un autre type, qui ne joue pas franc jeu et qui dissimule ses motifs véritables derrière des éléments de langage comme la mission civilisatrice. Les Rois de France avaient au moins le mérite de ne pas travestir les motivations réelles de leur politique coloniale. Nous y reviendrons amplement dans ce livre.
Nous négligerons l'expérience syrienne et libanaise, conscients qu'il s'agit d'une histoire à part dans l'histoire générale de la colonisation française. De même, les comptoirs français en Inde, minuscules et excentrés par rapport à la vie globale de l'empire, ne seront pas au menu de cette étude. Que le lecteur veuille bien nous pardonner ce parti pris.
Le plan suit une perspective chronologique, facile à accompagner.
- Première partie : le mythe du paradis perdu - Deuxième partie : aux origines d'une idée folle (1830-1905) - Troisième partie : une mauvaise affaire (1905-1954) - Quatrième partie : une formalité nommée décolonisation (1954-1962) - Cinquième partie : l'empire contre-attaque (des années 1960 à nos jours) - Sixième partie : Que faire ? Pleurer le passé ou sourire à l'avenir ?
L'étude se prolonge donc au-delà des années 1960, la colonisation s'étant diluée dans notre histoire immédiate. Elle a pris le visage de rapports de domination et de solidarité inédits, aux conséquences incalculables (et non calculées).
Au cours de l'élaboration de ce livre, je me suis fait violence pour éliminer ou du moins atténuer mon biais pro-Français. Je ne suis pas sûr d'y être parvenu. En tout cas, j'ai changé d'avis à plus d'un titre, notamment en ce qui concerne l'Algérie où je suis bien moins indulgent avec la France que je ne l'étais au commencement de ma démarche. Changer d'opinion est un luxe accessible à celui qui a le temps d'étudier et de se documenter. Exercez-le et n'ayez-pas peur de faire amende honorable. Puisse ce livre vous aider dans ce sens.
Enfin, gardons une dose d'humilité au moment de juger des faits accomplis par d'autres que nous et à une autre époque que la nôtre. S'il est souhaitable de cultiver un sens aigu du Bien et du Mal, il serait malvenu de distribuer des bons et des mauvais points à des personnages qui ont fait preuve d'un courage, d'une résilience et d'une culture qui ne sont pas le lot du commun des mortels. Attention à ne pas verbaliser des géants du haut d'un strapontin.
Les termes indigènes et autochtones seront utilisés dans leur acception originelle, sans aucune charge péjorative. Quand j'écris noir, arabe et jaune, je me réfère à une race et à une couleur de peau, je ne rabaisse ni n'exalte personne.
Cet ouvrage ouvre en France un champ encore inexploité des archives de la guerre froide. Comment les États-Unis ont pendant des années recruté, formé et utilisé des anciens criminels de guerre nazis ou pro-nazis en Europe de l'Est contre l'influence soviétique. Ce livre court et tonique nous rend compte de ce clair-obscur entre espionnage et infiltration que les Américains et certains Européens ont monté dans le cadre des réseaux anticommunistes, où le cynisme fit que les anciens ennemis devinrent, en dépit des victimes, des alliés de circonstances. Enfin ces archives révèlent les liens qu'entretinrent pendant la guerre les nationalistes ukrainiens de Stepan Bandera avec les nazis, chassant et assassinant juifs et Polonais. Après la guerre, pour infiltrer l'Ukraine sous le régime soviétique, les services secrets occidentaux utilisèrent tour à tour Bandera, qui restait le héros du nationalisme ukrainien. Le public verra avec stupeur que certaines problématiques très actuelles, comme la présence de néonazis en Ukraine, trouvent leurs racines dans ces années sauvages où derrière l'humanisme des vainqueurs se cachaient les anciens bourreaux trouvés dans l'ombre d'Hitler.
Médecin spécialiste, praticien hospitalier, mais également médecin humanitaire et enseignant, le Dr ZL a exercé en tant que chercheur en neurosciences (INSERM) et médecin en CHU.
Il travaille depuis 16 ans dans un centre hospitalier général.
Son journal de bord débute lors de la crise sanitaire liée au Covid-19. Il écrit quotidiennement entre novembre 2020 et décembre 2022, témoignage sur deux années consécutives de médecin de terrain.
C'est une chronique hospitalière, mais aussi personnelle : il y raconte son métier vu de l'intérieur au sein de son hôpital, avec toutes ses dérives.
La crise «â€‰sanitaire » n'a fait que révéler la politique qui se poursuit en matière de santé publique : marchandisation, déshumanisation, quête du profit, médecine de masse. Il décrit, avec désespoir et un peu d'humour, la destruction du système de santé, mais aussi celle d'une société dans un monde en pleine mutation.
Ce livre est singulier par sa forme (journal de bord) et sa thématique (les coulisses de l'hôpital). C'est un souffle de liberté, un devoir aussi, dans une démocratie fragilisée.
Le Dr ZL exerce dans un hôpital de l'ouest de la France. Il est contraint d'écrire sous couvert d'anonymat suite aux pressions subies et aux menaces de perdre son poste et son diplôme.
Ce grand livre de la civilisation du Maroc, présente le Maroc, un pays moderne ancré dans une civilisation millénaire. Sous forme de dictionnaire encyclopédique de 680 pages, il nous présente en 400 entrées, de Almohades à Zone internationale de Tanger, une nation fière de son histoire, proche de la France, attachée à son roi et tournée résolument vers l'avenir.
L'ennemi n'est plus Daech, mais la Russie. Le péril majeur n'est plus le totalitarisme vert, que Poutine a éradiqué en Tchétchénie avant de l'écraser en Syrie, mais le fantôme du totalitarisme rouge ressuscité par les thuriféraires des États-Unis. Thèse de Mezri Haddad : La théorie du choc des civilisations n'est pas caduque. C'est juste le point d'impact qui s'est déplacé en faisant tomber les pions du grand échiquier?! Le choc ne serait plus entre l'islamisme et l'Occident, mais entre des démocraties finissantes et des autoritarismes ré-émergents, entre un modèle de civilisation spirituellement desséché et un modèle en plein renouveau orthodoxe et exaltation nationaliste. Une guerre qui se joue sur le même continent et à l'intérieur de la même ère civilisationnelle... pour le meilleur ou pour le pire?!
« Une fois écartée l'explication manichéenne, issue des agences de com' américaines et répandue dans toute la presse occidentale, d'un conflit lu comme l'agression des « gentils ukrainiens » par de « méchants russes » en mal de territoire, plusieurs lectures sont possibles de cette guerre : guerre historique et géopolitique d'abord, suite aux visées polonaises et allemandes sur l'Ukraine depuis le XIXème Siècle, reprises par les USA dès 45, et plus encore après 91 et la chute de l'URSS, théorisées par Zbigniew Brzezinzski dans « Le grand échiquier », guerre internationale et même mondiale, et guerre diplomatique, puisque l'ensemble des pays du monde ont été sollicités à l'occasion des sanctions (et très peu les ont acceptées), guerre économique, où les intérêts des oligarques locaux et la contrebande d'armes sont loin d'être absents, guerre financière, autour de la recherche par les russes d'une alternative au système SWIFT, guerre du gaz, du blé et des matières premières, guerre médiatique bien sûr, guerre militaire, et enfin, guerre idéologique et culturelle, puisqu'à travers elle, deux systèmes de pensée et deux « modes de vie » s'affrontent, l'un profondément matérialiste et progressiste, l'autre profondément spiritualiste et conservateur.
Aujourd'hui, l'issue militaire n'est pas encore connue. Cependant, la supériorité d'artillerie des russes (avec un rapport de tir de 20 pour 1) et leur maîtrise quasi totale du ciel, sont telles que la victoire ukrainienne semble bien peu probable. Pour le moment, ils tiennent grâce à la colossale capacité de soutien financier américaine, mais pour combien temps ?
Mais le plus important est ailleurs : ce conflit se produit au moment d'une métamorphose du monde, et il l'accélère puissamment. C'est de la fin de l'hégémonie occidentale, et de l'avènement d'un ordre beaucoup plus international et multipolaire qu'il s'agit. Quelles sont ses chances d'aboutir ? Quel rôle, différent, pourraient y jouer les USA ? Et la faible Europe ? Et l'Inde et la Chine ? Et les monarchies du Golfe ? Et le reste du monde, Asie, Afrique et Amérique latine ? Quelque chose de totalement nouveau se prépare. C'est cela, surtout, que nous devons tenter d'anticiper ».
L'Etat et les instances internationales étendent et resserrent leurs filets sur le peuple de plus en plus dépendant. La privation presque totale de liberté au moment du Covid n'est qu'un avant-goût de la domination que les nouvelles technologies augurent.
A l'heure où le permis citoyen et l'euro numérique se dessinent, l'urgence est de tester sa résilience en même temps que sa capacité à réagir. L'enjeu du XXIème sera celui de l'indépendance et de la liberté des personnes et des peuples.
Vivre autonome, le survivalisme à la française vous mène joyeusement sur la voie de la Liberté avec notre génie propre, notre inimitable « french touch » ; celui d'un certain art de vivre à la française, éprouvé à travers les siècles ou revisité avec ingéniosité par nos contemporains.
Cet ouvrage soulève des questions, vous donne à réfléchir et vous ouvre la voie de la Liberté à travers maints chemins radieusement solidaires, naturels, ingénieux et sages.
Qui que vous soyez, urbain ou campagnard, il vous donnera les clés pour définir quel autonomiste vous êtes et vous aider concrètement à redevenir maître et maîtresse de votre destinée.
Vladimir Poutine dirige la Russie depuis maintenant 20 ans. Dangereux dictateur ou sauveur de la Russie, chacun peut avoir un jugement sur l'homme, mais la Russie a signé son retour sur la scène internationale. Si il y a un mystère Vladimir Poutine, n'est-il pas lié à notre manque d'écoute de la Russie. En effet, Poutine parle aux russes et au monde, mais la France et l'Europe ne l'écoutent pas. Aussi pour la première fois, les écrits de Vladimir Poutine sont traduits en français (articles, discours, notes).
A travers la parole de Vladimir Poutine, c'est la vision du monde de l'un des grands dirigeants du début du XXIe siècle qui se dessine. Ce volume porte sur sa marche au pouvoir.
La liberté intellectuelle, le progrès scientifique, économique et social, la tolérance, l'individualisme, la sécularisation de la société (ou laïcité) sont historiquement des inventions de la civilisation chrétienne occidentale. Ce sont les fruits du dualisme chrétien : le royaume de Dieu est céleste et non terrestre ; Dieu et l'État sont séparés. D'où la disjonction du spirituel et du temporel, qui a procuré à l'individu une liberté sans équivalent dans les autres civilisations, en excluant la sacralisation d'un quelconque ordre terrestre. Cependant, l'autonomie réciproque du politique et du religieux ne s'est imposée qu'au prix de longs et violents conflits. D'autant que le rêve d'un royaume terrestre parfait, issu du messianisme juif, a nourri les millénarismes jalonnant l'histoire du christianisme.
Ce livre rassemble l'ensemble des discours, textes et interventions de Vladimir Poutine sur la question des relations russo-ukrainiennes de 2000 jusqu'au 24 février 2022, lancement des opérations militaires russes dans ce pays. Racines historiques communes, intégration économique, question de la Crimée, Vladimir poutine a abordé tous ces sujets dans ses interventions depuis 31 ans, que ce soit comme Président ou Premier ministre. Le lecteur pourra juger par lui-même les racines du conflit tel que Vladimir Poutine les a lui-même exposé à la Russie et au monde. Ne pas juger, ne pas invectiver, comprendre, c'est ce qui est proposé dans ce livre.
L'air du temps est à l'écologie et on peut s'en féliciter. Mais si tout le monde parle de communion avec la nature, de changements majeurs dans nos modes de production et de consommation, personne ne donne une définition précise de ces termes et le flou s'empare du débat public. La transition écologique devient le prétexte à une écologie verbeuse, quand elle n'est pas punitive pour les plus faibles qui se retrouvent taxés indûment et qui finissent par se révolter comme nous l'ont montré les gilets jaunes. Philippe Murer nous présente une méthode simple dans un programme détaillé pour faire une transition respectueuse de notre environnement, restauratrice de nos territoires, valorisante pour nos emplois et protectrice de l'avenir de nos enfants. De l'agriculture bio à la crise de l'éolien, l'ouvrage propose des objectifs (comme le 100 % bio) à travers une lecture thématique et accessible des grands problèmes écologiques (obsolescence programmée, artificialisation des sols, fin des énergies fossiles). Loin du capitalisme vert comme du catastrophisme incapacitant, cet ouvrage nous montre le visage d'une écologie réconciliée avec le peuple et ambitieuse pour l'avenir.
Ce dictionnaire réunit, pour la première fois en France depuis le XIXe siècle, les notices biographiques et bibliographiques de plus de 3 000 hommes et femmes de science français -auteurs de grandes révolutions scientifiques, enseignants de talent, créateurs d'écoles de pensée, concepteurs d'ins- truments scientifiques, inventeurs méconnus, artisans de gé- nie- qui, du XI e au XXI e siècle, ont contribué au progrès des sciences. Il constitue un instrument d'érudition pour les ensei- gnants en histoire des sciences, en histoire des technologies, les étudiants, les bibliophiles, les libraires et devrait figurer dans toutes les bibliothèques universitaires. Exhaustif et ac- tuel, comme en témoigne la présence de tous les récents bé- néficiaires de prix Nobel, de prix Abel ou de Médaille Fields, il a pour objectif de mieux faire connaître aux jeunes généra- tions le patrimoine scientifique dont ils sont les héritiers. Les auteurs ont été attentifs à ce que les textes en soient bien écrits, clairs, intelligibles et didactiques.
Universitaires, journalistes et hommes politiques, tous nous présentent « Al-Andalus », l'Espagne sous domination musulmane, comme un paradis multiculturel où musulmans, chrétiens et juifs vivaient en harmonie. Ce conte de fées est un mythe.
Dans Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus, un ouvrage décapant, l'historien Darío Fernández-Morera révèle la réalité de l'«Espagne arabo-musulmane», à partir de sources volontairement ignorées et de récentes découvertes archéologiques.
Ce prétendu paradis de la coexistence heureuse a commencé avec la conquête de l'Espagne par le califat islamique.
Les armées de l'islam, composées de Berbères incultes, détruisirent un Royaume Visigoth qui avait conservé l'héritage de la culture classique après la chute de l'Empire romain d'occident, et dont le niveau de civilisation était largement supérieur.
Loin d'être un espace de tolérance, l'«Espagne musulmane» fut le lieu d'une régression culturelle dans tous les domaines de la vie. Chrétiens et juifs y furent marginalisés et opprimés par des autocrates religieux. Considérés comme subalternes dans une société hiérarchisée, ils furent réduits au rang de dhimmis, et eurent le choix que les gangsters donnent à leurs victimes : payer pour être protégés, ou disparaître.
Tandis que politiciens et idéologues continuent de célébrer l'«Espagne musulmane» pour son « multiculturalisme » et sa « diversité », Darío Fernández-Morera montre que cette construction politiquement utile est une falsifi cation de l'histoire.
Zohra Bitan : « dernière gauloise sans filtre de la gauche » parce qu'elle n'est pas aveuglée par l'idéologie, « arabe de service », parce qu'elle aime la France d'amour ou « lèche-sioniste » parce qu'elle se refuse à l'antisémitisme ? Menacée de mort parce laïque sans concession, elle appelle un chat un chat, même quand c'est un ayatollah qui ronronne. Sur le terrain, elle apprend aux gamins des cités que « caille-ra » n'est pas un métier d'avenir. Cette fille d'immigrés élève ses fils dans le respect de la femme. Ex-porte-parole de Manuel Valls, elle fait Grande Gueule à la radio et donne des leçons d'authenticité aux politiques. C'est une guerrière qui a soutenu le combat de son mari contre le HIV et qui a convaincu Djamel Debbouzze de venir animer un vide-grenier. Une biographie émouvante, décapante, enthousiasmante, sans tiédeur ni langue de bois, comme l'héroïne elle-même.
La méthode maçonnique propose une règle de conduite basée sur la méditation d'une géométrie dans l'espace. Les gestes s'y font selon équerre, niveau et perpendiculaire.
Les grades d'apprenti et de compagnon proposent de réaliser une oeuvre bâtie à l'aide des outils de la construction universelle. Au fur et à mesure de son cheminement, le maçon prend conscience que les outils reçus sont des moyens symboliques qui favorisent sa transformation intérieure. Le Maître, passé de l'équerre au compas, a reçu tous les outils nécessaires à l'ouverture de l'entendement. Ils dirigent sa vie active et son action.
Ce livre explique l'ensemble du symbolisme des outils dans les différents grades maçonniques. Orné de nombreuses illustrations qui vont de la Renaissance au XVIIIe siècle, il montre la cohérence des symboles de la maçonnerie et son ancrage dans l'histoire. De tous temps, les hommes ont utilisé le symbolisme de la construction et des outils comme méthode de réalisation spirituelle.
« Symbolique des outils et glorification du Métier » est le livre de référence qui permet aux francs-maçons d'aujourd'hui de comprendre de façon claire le sens de leurs rites, et aux autres d'en apprécier a richesse.
C'est au cours du XIXe siècle que le compagnonnage subit de profondes transformations. Issu de l'Ancien Régime. Il s'efforce tant bien que mal de perpétuer des usages, des rites, des symboles ou un vocabulaire au sein d'un monde ouvrier qui les rejette et qui subit la révolution industrielle. Les compagnons font alors imprimer leurs chansons, leurs idées et leurs Mémoires. Ils découvrent aussi le pouvoir de l'image. Dés le début du XIXe siècle, ils acquièrent de belles compositions à l'aquarelle auprès de peintres spécialisés. Ces souvenirs orneront leur foyer quand ils auront achevé leur tour de France. A ces images quelque peu stéréotypées succèdent les lithographies. Des idées et des représentations nouvelles se diffusent alors partout en France. Des modèles s'imposent, parfois jusqu'à nos jours. Une singulière alchimie de symboles issus des vieilles traditions des Devoirs, du christianisme social, mais aussi de sources très hétérogènes et insolites, reflète les grands courants du Compagnonnage de cette époque : la fascination pour l'ésotérisme, la franc-maçonnerie comme modèle, l'attrait pour les légendes, mais aussi la mutualité, la réconciliation des Devoirs, la recherche d'une identité corporative. L'imagination des compagnons éditeurs de lithographies se conjugue avec des emprunts de toutes sortes pour constituer un genre à part. C'est à ce monde méconnu que Laurent Bastard nous introduit en présentant une quinzaine d'images superbes issues de différents corps de métiers (boulangers, charpentiers, bourreliers, tisseurs.) ou de courants de pensée particuliers (l'ésotérisme, la fraternité, la Sainte-Baume, les trois fondateurs, l'union des corps d'états.).
L'âge d'or des cathédrales se situe aux XII e et XIII e siècles. C'est avec l'abbé Suger, le conseiller des rois capétiens Louis VI et Louis VII, que « l'art gothique », va permettre à la cathédrale de s'ouvrir sur le monde extérieur en y déversant la lumière au sein de la nef et du choeur, tandis que dans la poussière des chantiers sacrés, les maîtres d'oeuvre élèveront les voûtes d'ogive toujours de plus en plus haut.
Cependant, des travaux scientifiques récents montrent que la plupart des nos « vieilles dames de pierre » ne seraient plus debout aujourd'hui, si les bâtisseurs n'avaient fait appel aux ar- tisans du fer qui, très ingénieusement, insérèrent le métal dans la pierre pour augmenter sa résistance aux pressions s'exer- çant de toutes parts et qui menaçaient la stabilité de l'édifice.
Fascinés par cette « épopée des cathédrales », les hommes firent appel au merveilleux et au surnaturel pour expliquer ce qu'ils voyaient d'étrange dans ces oeuvres grandioses. Ne disait-on pas qu'anges et démons avaient leur part dans la construction ? Pourquoi les cathédrales sont-elles toutes des « Tours inachevées » ?
Les cathédrales seraient-elles des « Demeures philoso- phales » ? C'est du moins ce que l'on serait en droit de penser à la vue de ces étranges médaillons et figures hiéroglyphiques, qui semblent vouloir expliquer au promeneur qui les contemple, les étapes du « Grand oeuvre » des alchimistes ?
Résumé La planification dite indicative revient sur le devant de la scène. C'est le résultat de l'épidémie de la Covid-19, mais elle s'impose aussi avec la nécessité d'une transition énergétique qui va modifier en profondeur nos économies. On constate qu'il n'est plus temps de s'en remettre au marché pour affronter les diverses incertitudes, qu'elles soient pandémiques ou climatiques.
Ce livre en retrace donc l'origine, dans le fracas et les souffrances de la 1ère Guerre Mondiale. Il en suit le développement en France, mais aussi en Allemagne, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Il en retrace l'épanouissement dans des pays aussi différent que l'Inde, le Japon, ou la France de l'après-guerre.
La planification fut un outil de développement mais aussi de souveraineté. Ce livre en rappelle donc les incontestables succès, mais aussi les crises qui conduisirent, dans les années 1990, à son abandon.
Il s'interroge sur ce qui, de nos jours, la rend à nouveau nécessaire et possible, tout comme sur sa délicate articulation avec l'Union européenne.
Jacques Sapir Jacques Sapir, né en 1954, économiste, directeur d'études à l'EHESS et directeur du Centre d'Etudes des Modes d'Industrialisation, est un spécialiste de l'économie russe et du développement économique à l'échelle internationale. Il a enseigné tant en France qu'à l'étranger et publié de nombreux ouvrages sur l'Urss et la Russie, mais aussi sur la transformation de l'économie, sur le phénomène de la démondialisation et sur les questions monétaires européennes. Il est, depuis 2016, membre à titre étranger de l'Académie des Sciences de Russie.
Il intervient régulièrement dans les médias.
Universitaires, journalistes et hommes politiques, tous nous présentent « al-andalus », l'espagne sous domina- tion musulmane, comme un paradis multiculturel où mu- sulmans, chrétiens et juifs vivaient en harmonie. ce conte de fées est un mythe.
Dans Chrétiens, juifs et musulmans dans al-Andalus, un ouvrage décapant, l'historien Darío Fernández-More- ra révèle la réalité de l'«espagne arabo-musulmane», à partir de sources volontairement ignorées et de récentes découvertes archéologiques.
Ce prétendu paradis de la coexistence heureuse a com- mencé avec la conquête de l'espagne par le califat isla- mique. les armées de l'islam, composées de berbères incultes, détruisirent un royaume Visigoth qui avait conservé l'héritage de la culture classique après la chute de l'empire romain d'occident, et dont le niveau de civili- sation était largement supérieur.
Loin d'être un espace de tolérance, l'«espagne musul- mane» fut le lieu d'une régression culturelle dans tous les domaines de la vie. chrétiens et juifs y furent marginali- sés et opprimés par des autocrates religieux. considérés comme subalternes dans une société hiérarchisée, ils fu- rent réduits au rang de dhimmis, et eurent le choix que les gangsters donnent à leurs victimes : payer pour être protégés, ou disparaître.
Tandis que politiciens et idéologues continuent de célébrer l'«espagne musulmane» pour son « multiculturalisme » et sa « diversité », Darío Fernández-Morera montre que cette construction politiquement utile est une falsification de l'histoire.
Yoram Hazony, grand philosophe conservateur israélien, défend l'idée que le nationalisme est la seule garantie de liberté dans le monde d'aujourd'hui.
Le nationalisme est la question centrale de notre époque.
Du Donald Trump de l' « Amérique d'abord » au Brexit et à la montée de la droite en Europe, les événements récents ont imposé le débat : Devenons-nous aller vers un gouvernement mondial ? Les Nations doivent-elles conserver leur indépendance ?
Dans Les vertus du nationalisme, Yoram Hazony affi rme que la cohabitation de nations souveraines est la seule option pour ceux qui souhaitent un monde de liberté personnelle et collective. Il rappelle comment, depuis le XVIe siècle, les protestants anglais, hollandais et américains se sont appuyés sur l'Ancien Testament pour promouvoir l'indépendance nationale, et montre comment leur vision a apporté la liberté à nombre de peuples, de la Pologne à l'Inde en passant par Israël. C'est cette tradition que nous devons retrouver, plaide-t-il, si nous voulons limiter les confl its et permettre l'épanouissement de la diversité et de l'innovation.