Pendant plus de trente ans, Jean-Yves Pineau a été un observateur privilégié de la vie qui anime la faune sauvage de nos bois, forêts et champs.
En tant qu'agent de l'Office national de la Chasse et de la Faune sauvage (O.N.C.F.S.)*, il était chargé de surveiller la chasse et de réguler les populations d'animaux nuisibles.
L'homme qui se définit « au service des animaux et des hommes » a été le témoin de rencontres cocasses, tendres, surprenantes et parfois féroces. Les chasseurs ou braconniers, d'un côté, les animaux sauvages de l'autre ; combat inégal que cet amoureux de la nature a eu à coeur de rendre équitable.
Après « Braconnages et filouteries », il nous livre dans ce second tome des récits truculents, des portraits de chasseurs croqués sur le vif, et des histoires où les animaux sont tout sauf bêtes.
Romancier, dramaturge, poète, passionné de sciences, grand administrateur, Johann Wolfgang von Goethe est aussi un théoricien de l'art et un homme d'État.
L'éducation humaniste et scientifique le conduit à maîtriser le grec ancien, le latin, le français, l'anglais et l'hébreu.
Il pratique aussi la danse, l'escrime et l'équitation.
De ses premiers émois à son dernier amour, il proclame ses émotions : "Toutes mes poésies sont des oeuvres de circonstances suscitées par la réalité où elles ont leur base".
Aucune trajectoire de poète n'est mieux connue, et paradoxalement, qui peut se targuer de connaître ce géant de la littérature mondiale ?
Avec l'écrivain et historien Jean Louis von Hauck mettons nos pas dans ceux de ce génie multiple et universel qui a fait de sa vie une oeuvre.
"Il te faut être ainsi, tu ne peux échapper à toi-même", écrivait le grand homme.
De l'exceptionnelle collection Pasquier à Céra'brique.
En 2010, la ville de Romorantin-Lanthenay se portait acquéreur d'un ensemble de céramiques architecturales, unique en France. Constitué pendant plus de vingt ans par le collectionneur Michel Pasquier, ce fonds de près de 7 000 pièces, françaises et étrangères, datant des xixe et xxe siècles, venait enrichir les collections du musée de Sologne.
Reconnue d'intérêt patrimonial par le ministère de la Culture, la collection a reçu l'appellation « Musée de France » en 2011, et s'expose désormais au public à la Fabrique Normant depuis 2017.
La Ville de Romorantin-Lanthenay et l'Association des Amis du musée de Sologne ont collaboré étroitement à l'installation de l'exposition confiée à Julie Brossier, alors responsable scientifique de la collection municipale, et à la réalisation de cet ouvrage mettant en valeur ce fonds patrimonial inédit.
La richesse de la collection permet d'appréhender l'histoire de la céramique architecturale qui reflète la variété du patrimoine et des territoires.
Cet ouvrage original raconte cette histoire et met en scène l'argile, matériau universel, et ses avatars, du savoir-faire du tuilier, aux briques qui colorent la France, des toitures aux décors de jardin, des céramiques d'exception à l'Art nouveau.
Somme des recherches effectuées sur chacune des pièces et des articles signés de spécialistes éminents, il se veut autant ouvrage de référence qu'un « beau livre » richement illustré. Véritable voyage, il invite à renouveler notre regard sur notre environnement, toutes ces façades, tous ces bâtiments souvent ornés de fleurons, de métopes, de frises, de céramiques émaillées...
«... Le contrevenant nous tourne le dos. Alors qu'il est accroupi, nous l'interpellons, surpris il tombe ses fesses sur le sol, ne peut, dans un premier temps, pas répondre à nos questions. Nous l'aidons à se remettre debout. Il reconnaît avoir tendu 4 collets qu'il enlève et nous remet.
Il avoue avoir capturé ainsi 2 lapins de garenne. Nous l'informons des infractions qu'il a commises : Chasse sur une réserve de chasse et de faune sauvage, en temps prohibé, sans permis de chasser, à l'aide d'engins prohibés (collets)... » Jean-Yves Pineau, alors qu'il était agent de l'office national
C'est son ami de longue date, Bertrand, qui incita l'auteur à prendre son bâton, mais ce n'est que plus tard, que Jean-François suivit le chemin en mémoire de son ami décédé.
Trois textes s'entremêlent, qui tissent ce récit d'un pèlerinage : le journal du pèlerin, le regard du narrateur et les réflexions toujours amicales d'un guide, d'un ange-gardien qui chemine aux côtés de Jean-François. Peut-être est-ce Bertrand qui interpelle son ami marcheur et nous dit la poésie de l'instant (l'ombre portée du pèlerin sur le chemin, le champ d'arums sauvages), mais nous montre également la laideur des paysages défigurés par l'homme ?
Dans cet entrelacs de voix, il y a le ressassement de l'écriture comme métaphore de la marche. Mais à l'image du chemin, le texte sait être aussi alerte, joyeux et ne manque ni d'humour ni de jeux de langue. On découvre au fil du récit, le goût de l'auteur pour la musique (il a dans son sac à dos un harmonica dont il joue dans les églises...), la littérature et les arts en général.
« Partir pour Compostelle et revenir neuf, franchir à pied une distance qui se voie de la lune. » Au retour d'un voyage extraordinaire et banal, l'auteur questionne ce premier pas répété deux millions de fois et qui met l'exploit à la portée de tous.
Le pardon de saint Yves, qui se déroule chaque année le troisième dimanche du mois de mai en souvenir de sa mort le 19 mai 1303, rassemble à Tréguier (Côtes d'Armor) plusieurs milliers de pèlerins. Vêtus de leurs robes, les avocats, magistrats, professeurs de droit et autres juristes, venant toujours plus nombreux de toutes les régions de France et de l'étranger, y participent pour fêter et honorer leur saint patron.
Mais que savons-nous de la vie de saint Yves ? Si celui-ci n'a pas eu, à l'instar de saint Martin de Tours, son Sulpice Sévère, en revanche, les écrits du procès de canonisation (dont l'inquisitio a débuté en 1330) sont parvenus avec bonheur jusqu'à nous. Toutefois, ils ne mettent en lumière que l'oeuvre chrétienne du prestigieux Trégorrois. Aussi, ce n'est qu'indirectement qu'apparaissent les rôles joués par Yves durant sa vie, en qualité d'étudiant, d'official (juge ecclésiastique) et d'avocat des pauvres. La Vita d'Yves de Tréguier s'est déroulée au siècle du roi Saint Louis, celui des dernières croisades, de l'émergence des ordres mendiants, du développement des universités françaises, du triomphe de l'Église détentrice d'un pouvoir spirituel omniprésent, souvent prompt à rivaliser avec le pouvoir temporel.
L'auteur engage une discussion (disputatio), parfois sans complaisance,tout en ne remettant pas en cause les immenses vertus du grand saint breton, devenu à juste titre le saint patron de tous les juristes.
Saint Yves de Tréguier appartient aujourd'hui au riche patrimoine historique, culturel et spirituel de la Bretagne. Passeur de mémoire et de traditions, François Christian Semur entend contribuer à la pérennité des valeurs de justice et de fraternité léguées parle parangon des avocats, magistrats et hommes de loi.
Le 9 février 1450, meurt à Jumièges Agnès Sorel, Dame de Beauté, première maîtresse officielle d'un roi de France, Charles VII. Ainsi s'achève l'une des plus belles histoires du Moyen-Âge.
Sa fin est à l'opposé de la vie qu'elle a menée auprès du roi : une vie faite d'influence très bénéfique au souverain qu'elle aide à tout instant dans sa reconquête du royaume. Sous son impulsion, la France se réveille et retrouve un lustre perdu pendant la guerre de Cent ans.
Le pays des lys reconstitué va désormais pouvoir s'engager avec succès dans une nouvelle ère, celle de la Renaissance, qui en fera l'un des modèles du monde. Chateaubriand ne s'y trompait pas en écrivant que « de toutes les maîtresses royales, Agnès Sorel a été la seule à être utile à la France et à son roi. » Elle va pourtant mourir soudainement à l'âge d'environ 25-27 ans. En 2004, une étude scientifique de ses restes apporte enfin la preuve formelle de son assassinat et permet d'identifier le moyen utilisé.
La rencontre entre cette jeune femme inconnue et son royal amant donne naissance à une descendance inouïe : presque toutes les familles royales, impériales d'Europe, voire au-delà, ainsi que deux familles présidentielles et plusieurs dizaines de milliers d'anonymes ont en partage ce précieux héritage qui en fait la plus belle et la plus attachante « Grand-mère » de l'Europe.
En faisant revivre une alliance à nulle autre pareille, l'écrivain et historien Jean Louis von Hauck, nous donne rendez-vous avec deux personnages d'exception qui ont durablement marqué de leur empreinte la politique et la diplomatie française et européenne de leur temps. En déroulant le fil de la vie intime, publique et singulière de ce duo fascinant, l'auteur nous donne à voir et à comprendre l'exceptionnelle envergure de deux êtres hors du commun.
Paris, Rochecotte et Valençay, sont les points fixes de ces deux grandes figures de l'histoire qui ont rayonné sur l'Europe, de Londres à Paris, de Vienne à Berlin, de Dresde à Varsovie, de Prague à Bratislava, de Francfort à Mayence, de Ratisbonne à Cracovie, ou de Wroclaw à Heidelberg... La somme foisonnante des archives à permis de mettre en exergue l'exceptionnelle virtuosité du prince des diplomates et de son éminente égérie.
Leurs correspondances et les multiples témoignages de leurs contemporains permettent d'éclairer avec plus d'acuité encore leurs prodigieuses personnalités, et de mieux comprendre une période tourmentée de l'histoire de notre continent. Une fresque historique qui nous mène du siècle des lumières au second Empire, dans les coulisses du pouvoir et les arcanes secrètes de la diplomatie européenne.
Rosine Deréan fut une véritable « star » du cinéma français entre 1931 et 1939. Elle tourna pour les plus grands réalisateurs des années 1930 : Julien Duvivier, Maurice Tourneur, Marc Allégret, Jean-Paul Le Channois ou encore Sacha Guitry. Elle partagea l'affiche avec les plus importants acteurs de sa génération tels que Jean-Pierre Aumont, Pierre Blanchar, Michel Simon, Jean Gabin ou Jean Marais; mais également avec ceux de la génération précédente à l'instar de Jules Berry, Raimu ou Harry Baur. Elle fut mariée pendant quinze ans à l'acteur Claude Dauphin, un des « derniers trombones » du cinéma français. Sa carrière d'actrice prit fin avec l'Occupation.
Résistante, elle fut déportée à Ravensbrück comme Germaine Tillon, Geneviève Anthonioz-De Gaulle, avec qui elle partagea le même block. Cette biographie a pour objet de ressusciter cette actrice et résistante oubliée autant que celui de se plonger dans les débuts du music-hall et du cinéma. Rosine Deréan est une enfant de la balle. Sa mère, Yanne Exiane, chanteuse de music-hall, fait partie des premières actrices du cinéma muet français peu avant la première guerre mondiale.
Rosine, elle-même, est une des premières actrices du cinéma parlant. Construite à la manière d'une véritable enquête historique, cette biographie est une réflexion sur les différentes naissances de l'industrie cinématographique en France.
Quelque 130 vitraux permettent de révéler la grande richesse du patrimoine aussi bien de la cathédrale de Tours ou de la basilique Saint-Martin que de modestes églises rurales qui détiennent de véritables petits trésors. C'est un voyage proposé au lecteur qui découvre la variété stylistique et esthétique d'oeuvres d'art réalisées de 1260 à nos jours.
Beaucoup de vitraux donnent de Martin une image conventionnelle, affadie et peu crédible. D'autres sonnent plus juste, qui soulignent l'humilité et l'esprit miséricordieux du personnage, mais aussi son isolement parmi les évêques de l'époque. Les artistes du xxe et du xxie siècles semblent les plus fidèles à la vérité d'un personnage finalement bien proche de la spiritualité contemporaine.
A partir du 4e - 5e siècle, Le christianisme est venu remplir le vide laissé par l'usure des dieux antiques.
On ne change pas une religion en la détruisant, et le polythéisme gallo-romain (un dieu pour une fonction de l'existence) est trop inscrit dans les modes de vie pour le faire disparaître d'un simple claquement de doigts. Les saints (personnages pris dans le nouveau panthéon des héros de la Foi) apparaissent alors comme les interlocuteurs privilégiés entre l'homme et le ciel.
Les premiers chrétiens utilisèrent les symboles qui leur étaient familiers, transmis par leurs ancêtres. Ils assimilèrent les éléments religieux existants autour des fontaines , ou dans des chapelles construites sur les temples anciens. Ces témoins d'un autre temps furent alors animés d'un souffle nouveau.
Ce livre est un voyage dans cet univers de mystère et de foi où les statues et les sources sont les interlocuteurs des lieux où confier ses interrogations et ses problèmes.
Il se veut également une invitation à la découverte : en usant de ce livre comme d'un guide, le lecteur pourra faire sortir les vieilles pierres de leur mutisme, de leur silence et leur redonner vie. Elles lui raconteront ces vieilles histoires, ces légendes qui appartiennent à notre civilisation, plusieurs fois millénaire. Prenons garde, aujourd'hui encore, les saints ne sont pas seuls présents aux fontaines : les fées les hantent aussi et s'y baignent parfois la nuit, mais gare à qui les aperçoit.
Le Trou des Renards ou Le courage chahuté, conte poétique illustré, aborde les thèmes du courage, de l'espoir et de la renaissance. Il met en scène une renarde qui va donner naissance à ses renardeaux dans des conditions difficiles où il faudra à la fois se protéger des humains et de la nature parfois hostile, parfois clémente.
L'action, comme dans plusieurs livres écrits par l'auteure, se situe dans la campagne tourangelle, au milieu des champs et bois qu'elle connaît bien, dans un lieu nommé Le Trou des Renards.
Ce texte est un hymne à la beauté sauvage de la nature et de ses mystères et à la force des mères humaines ou animales qui ne renonceront jamais à donner la vie.
1945-2020, la France célèbre le 75e anniversaire de la Libération quand, après six années de guerre, elle retrouve enfin la paix et une certaine joie de vivre. La période qu'elle vient de subir restera à jamais l'un des faits marquants du xxe siècle avec son lot de destructions et d'horreurs prouvant, si besoin était, que l'Homme est capable du meilleur comme du pire. La Touraine et ici, plus spécifiquement Loches et le Lochois ont vécu, comme l'ensemble du pays, des heures sinistres et douloureuses accompagnées à l'heure de la Libération d'heureux moments d'espoir et de bonheur retrouvé. Dans les années 1944-1945, un jeune Lochois, René Deroche, opticien de son état mais aussi photographe passionné, s'est vu sollicité par deux journaux nés à la fin de la guerre, La Libération Lochoise et La Nouvelle République, pour assurer un certain nombre de reportages photographiques. Il s'est de ce fait retrouvé le témoin privilégié de tous les évènements locaux et l'auteur de documents exceptionnels sur la période de la Libération. Ces photographies, heureusement retrouvées par ses enfants et confiées à Pascal Dubrisay, constituent la quintessence de ce livre, un ouvrage qui appartient désormais à tous les Lochois. Pour la première fois cet ensemble est dévoilé pour que jamais ne puissent être oubliés ces moments uniques de notre histoire locale, fragments de mémoire de l'histoire nationale.
Le loup est l'animal sauvage qui hante le plus nos imaginaires. La Fosse aux loups, le Saut du loup, Chanteloup, sont des noms de lieux qui rappellent sa présence angoissante dans cette région pauvre, couverte de bois et de landes, appelée Gâtine de Montrésor, berceau de la famille de l'auteure.
Les villages de Montrésor, Orbigny, et les lieux qui sont cités dans ce texte existent vraiment. Ils ont été les témoins, tout comme d'autres villages, d'aventures terribles qui ont laissé des traces dans les mémoires.
Chanteloup ou La complainte du dernier loup est le quatrième ouvrage écrit par Lydie Navard pour la collection. Contes et légendes de la Gâtine de Montrésor chez l'éditeur Hugues de Chivré. Daniel Raduta, l'illustrateur de ce conte poétique s'adressant à un public adolescent ou adulte, signe ici son deuxième ouvrage pour cette collection.
L'histoire de saint Martin commence en 316 à Sabaria, ancienne Pannonie, (aujourd'hui Szombathély en Hongrie). Sa mort à Candes, en Touraine, n'est que la suite d'une vie exceptionnelle.
Martin fut un « grand marcheur », un « passeur de frontières ». Partout, l'homme et le soldat d'abord, le saint ensuite, ont laissé des traces indélébiles. Ainsi, le patronyme de « Martin » est le plus répandu en France. Au moins 220 villes portent son nom et 3700 monuments lui sont dédiés. Le même constat peut être fait dans plusieurs pays d'Europe. Patrimoine artistique exceptionnel, de multiples représentations religieuses du saint, plus précisément de « la charité de Saint-Martin », (peintures, sculptures, vitraux, tapisseries, bannières brodées), témoignent de son extraordinaire popularité.
La vie de saint Martin est enracinée dans l'histoire de la ville de Tours dont il fut l'évêque. Elle en est l'âme depuis le IVe siècle. Tant sur le plan matériel que sur le plan spirituel, les souvenirs du saint y sont omniprésents et la « Martinopole » est devenu un lieu de pèlerinage réputé dans tout l'Occident.
Le fort symbole véhiculé par le cavalier romain partageant son manteau, un soir d'hiver, au profit d'un pauvre transi de froid à Amiens, a façonné l'image d'un parangon de la charité et de pionnier européen de l'esprit de solidarité. Cette valeur du partage citoyen incarnée par saint Martin, ravivée par la visite du pape Jean-Paul II en 1997 a amenée l'ouverture récente de plusieurs « chemins de saint Martin » sous l'égide du Conseil de l'Europe.
Notre passion pour l'Histoire trouve son moteur dans le plaisir de toucher du bout des doigts des documents très anciens, souvent abîmés par le temps, d'en être des témoins privilégiés. Il nous fallait, dès lors, restituer et partager ce savoir avec le plus grand nombre.
Faits d'hier retrace l'épopée de ces hommes qui ont fait le village.
Simples citoyens, il se nomment Ledoux, Paulmier, Boutet ou Berthon, ils furent acteurs ou témoins d'évènements qui ébranlèrent la commune.
D'autres au nom plus prestigieux façonnèrent le bourg. Leur passage sur notre territoire est encore bien ancré dans la mémoire des habitants.
Ces épisodes insoupçonnés, parfois dramatiques, tendres ou cocasses, ouvrent très grandes les portes d'un riche patrimoine. Ils donnent les clés aux lecteurs qui veulent connaître le passé, pour mieux comprendre le présent du village où ils vivent ou qui les accueille.
Daniel Forest est fils de vigneron, lui-même fils de vigneron. Une famille qui a cultivé la vigne pendant presque deux siècles. Au fil des pages, il nous fait découvrir le vin de lune sur fond de viticulture des années trente. Mais le vin de lune n'est pas qu'un breuvage exceptionnel. C'est d'abord la transmission d'un savoir au sein d'une famille. C'est aussi une belle complicité intergénérationelle sur fond de tendresse.
Petit Pierre vient d'avoir dix ans. Son papy Jean estime qu'il est assez grand pour fabriquer son vin de lune.
Fils d'un cordonnier de Touraine, François Pinet révolutionne la chaussure. Il met aux pieds des femmes du xixe siècle les bottines à la mode, habille les parisiennes élégantes et démocratise la bonne chaussure dans la petite bourgeoisie. En avance d'un bon demi-siècle, il comprend que l'avenir n'est pas dans un luxe réservé à une élite fortunée. François Pinet cherche, innove, dépose des brevets pour que, enfin, chacun puisse marcher avec de belles chaussures aux pieds.
Orphelin à 13 ans, il apprend le métier auprès des compagnons. Dans cette vaste famille d'adoption, il s'imprègne d'un idéal en même temps qu'il acquière un savoir-faire. Après son tour de France, François Pinet met ses talents au service de fabricants de chaussures, puis est engagé comme commis voyageur.
Il devient un observateur attentif de la mode féminine et de la société.
Quand il crée son entreprise, il met à profit ses connaissances techniques et les leçons de vie qu'il a emmagasinés. Spécialisé dans la chaussure pour femme, il est à l'affût des innovations techniques. Dans l'univers impitoyable de l'industrie du xixe siècle, François Pinet est une exception : il anticipe les réformes sociales et crée pour ses ouvriers un cadre de travail exemplaire. Il améliore les conditions de travail, le bien-être et la sécurité, particulièrement de ses ouvrières. des femmes comme les autres, des clientes comme les autres.
Le souci constant qu'il a des femmes s'épanouit dans la création de chaussures confortables et élégantes. Son succès est tel que son entreprise acquiert une réputation mondiale.
Partout où il passe, son charisme, sa pondération et son sens de la négociation le propulsent à la première place. Au-delà de sa réussite, ce qui rend cet homme attachant tient à ses qualités humaines tout comme au fait qu'il n'a jamais oublié d'où il venait.
Les sources, puits et lavoirs sont autant de lieux auprès desquels vivent les hommes. L'auteur pratique l'art du sourcier et a voulu écrire ce livre pour que le savoir des puisatiers et sourciers, véritable patrimoine, soit préservé. Nombreuses photos de puits et lavoirs d'Indre-et-Loire.
Comme l'a écrit Marcel Proust : « Si notre vie est vagabonde, notre mémoire est sédentaire.» Arlette Schneider, de familles pieds-noirs, depuis quatre générations et ayant vécu en Algérie pendant quinze ans, portée par le souvenir, les émotions, 43 ans plus tard, nous retrace l'histoire de la conquête française.
Elle nous raconte la vie dure, passionnée, émouvante et colorée de ses ancêtres partis de France depuis 1830.
Hommes courageux, persévérants, ne cédant point au découragement, ils réussissent à reconstituer un puzzle harmonieux et à bâtir sur un point de la carte géographique de l'Algérie, sur « les collines de l'espoir », le premier village français, Dély-Ibrahim avec la première église.
La vie bucolique est née des cendres de l'histoire. Elle a pansé les plaies pour trouver la sérénité jusqu'en 1962.
Récits, portraits, photos, cartes postales, peintures brodent admirablement les lieux d'une mémoire, celle des tout premiers pas de la colonisation française en Algérie.
À travers un voyage autobiographique jonché d'anecdotes, l'écrivain nous fait rencontrer des femmes et des hommes qu'elle a côtoyés jusqu'en 1962.
Elle évoque également les coutumes, décrit les animaux et les paysages fabuleux de sa terre natale.
Le lecteur présent, à ses côtés, est chaleureusement invité à la grande et magnifique promenade ensoleillée. Balayé par l'air frais des eucalyptus et des palmiers dattiers, il traversera les rues du petit village.
« C'était beau là-bas pour qu'après tant d'années, je ne puisse l'oublier ! »