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H DIFFUSION
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Zola, immense écrivain, critique d'art, journaliste, défenseur du capitaine Dreyfus, fut également un homme d'images. Alors qu'il venait d'achever son grand cycle romanesque des Rougon-Macquart, il s'engagea, avec l'ardeur et la conviction qu'il mettait en toutes choses, dans la pratique de la photographie.
Ce catalogue, Zola photographe, accompagne une grande exposition récapitulative de son oeuvre photographique, qui se tiendra à Versailles (Espace Richaud) à partir de février 2025. Cette exposition, fruit d'un partenariat entre la Médiathèque du patrimoine et de la photographie, la ville de Versailles, et un universitaire spécialiste de Zola, présentera une centaine de tirages modernes réalisés à partir des négatifs originaux du fonds Zola - les négatifs étant conservés par la MPP, au fort de Saint-Cyr - et 20 tirages originaux, dont 14 appartenant à la MPP, et 6 prêtés par le musée d'Orsay.
Le catalogue propose un choix de 73 photos parmi celles qui figurent dans l'exposition. Il en reflète le parcours en six sections, précédées chacune d'un texte liminaire. Tous les aspects de Zola photographe sont ainsi abordés, après une introduction biographique : son intérêt pour la technique ; sa vie à Médan, son environnement amical, sa femme Alexandrine, leur voyage en Italie ; l'influence de son expérience ancienne de critique d'art sur la formation de son oeil de photographe. Nous découvrons, notamment à travers des tirages qu'il réalisa avec un soin d'artiste, un Zola tendre et attentif, photographe de l'intime, explorant inlassablement les visages et les attitudes de ses enfants, Denise et Jacques, et de leur mère Jeanne. La dernière section évoque en quelques images la belle moisson photographique qu'il rapporta de son exil en Angleterre. Le parcours s'achève sur d'impressionnantes vues plongeantes de l'exposition universelle de 1900, dont Zola fit un véritable reportage. -
Entre 1940 et 1944, dans une France d'abord démembrée puis intégralement occupée, des hommes et des femmes expriment leur refus de l'occupant et du régime de Vichy et forment les rangs désordonnés d'une armée de l'ombre. Pour les femmes, cet engagement subversif représente une transgression supplémentaire, celle de l'ordre des genres. Comment des non-citoyennes ont-elles fait du foyer familial le refuge de la Résistance ? Dans quels cercles de sociabilité plonge leur engagement ? Quelles lignes ont-elles franchies et à quel prix?
Le catalogue de l'exposition Résistantes ! France 1940-1944 répond à ces questions et met en lumière les combattantes de l'ombre à travers une iconographie, des objets et des documents remarquables.
Sous la direction de Catherine Lacour-Astol, docteur en histoire, et de Vladimir Trouplin, conservateur du musée de l'Ordre de la Libération. Avec la contribution de Sébastien Albertelli, Claire Andrieu, Julien Blanc, Julien Bouchet, Laurent Douzou, Thomas Fontaine, Fabrice Grenard, Jean-Marie Guillon, Christine Levisse-Touzé, Olivier Loubes, Guillaume Pollack, Françoise Thébaud, Cécile Vast et Olivier Wieviorka. -
L'animal artiste : Dictionnaire de la création animale
Marc Partouche
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451606
Cela commence avec Boronali, l'âne qui peint avec sa queue, ouvrant une lignée où l'on peut trouver Achille le gorille , qui dessine et finit par manger son crayon; Alexander l'orang-outant du zoo de Londres; Sophie la guenon, dessinatrice de 10 ans, du zoo de Rotterdam, ou les chimpanzés Julia, Jessica, Lady, Dzeta de Belgique, tous artistes émérites. Mais où classer l'anecdote concernant le japonais Hokusai, artiste du XVIIIe siècle, qui avait lâché un coq sur une feuille de papier après lui avoir préalablement trempé les pattes dans un pot de couleur rouge ? Et Arceno, une araignée, seul animal à réaliser des auto-portraits; Balejo et Beyngoui, deux pingouins danseurs et peintres; Dapurat, le trichoptère qui fait des bijoux ? Pour la première fois, sous forme de dictionnaire abrégé, un ouvrage recense une centaine d'animaux artistes, première étape d'un chantier en construction. Regard porté sur les productions artistiques des animaux, réalisées seules avec un assistant.
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À l'occasion du 30ème anniversaire de l'ouverture au public de la Maison Elsa Triolet-Aragon, il s'agit pour nous de regarder le trajet parcouru et de montrer la dimension artistique proposée par le lieu.
Conformément à la volonté d'Aragon, le moulin de Villeneuve où le poète vécut avec Elsa Triolet dans les Yvelines est devenu un lieu de mémoire et de soutien à la création artistique et notamment à l'art contemporain. Les oeuvres de Picasso, Léger, Taslitzky, Erni et autres amis qu'ils ont laissées dans toutes les pièces de la maison nous éclairent sur la passion qu'Aragon et Elsa Triolet portaient aux arts, et notamment à l'art moderne. Lettres, lithographies, tableaux, céramiques, sculptures, dessins de presse, témoignent de correspondances, d'amitiés, d'engagements communs et de débats intimement liés à ce lieu et ses hôtes.
J'ai connu plusieurs peintres dans ma vie
Ils habitaient au milieu d'eux-mêmes confrontant Leur âme et leur oeil dans des ateliers de poussière Ou d'ordre
Tournant sans fin dans leur domaine d'écureuil Aragon - Écrits sur l'art moderne
C'est donc tout naturellement, que la Maison Elsa Triolet - Aragon a souhaité donner une place importante à l'art d'aujourd'hui en proposant, depuis maintenant trente ans, de nombreuses expositions d'art contemporain. Dans ce lieu où les arts se croisent, plus de 90 artistes ont exposé tels que Valerio Adami, Hervé Di Rosa, Erró, Gérard Fromanger, Peter Klasen, Jacques Monory, Ernest Pignon-Ernest, Bernard Rancillac, Speedy Graphito, Vladimir Velickovic ou Jacques Villeglé ...
Il faut d'un rien pour faire un monde Tout est modèle en ce qui passe
Un plat d'asperges Qui saura
Donc éterniser la saison des endives
On ne peint pas que ce qu'on peint
Voir c'est penser peindre c'est dire
L'oeil rêve ah de toutes parts m'assaillent La métaphore du peintre et sa lumière Inondant l'avenir Je me perds dans
Cette magie étrange d'à présent Qui fait un jardin d'hypothèses Aragon - Écrits sur l'art moderne -
Félix Féneon anarchiste : choix de textes 1884-1895
Marc Partouche
- H Diffusion
- 17 Août 2023
- 9782363451293
Félix Fénéon ( 1861 -1944 ) critique d'art, journaliste, directeur de revues, galeriste est l'un des intellectuels les plus influents de son temps.
Rarement dans l'histoire critique aura su, comme lui, comprendre et accompagner les créateurs les plus novateurs du moment : il édite et fait découvrir des auteurs tels que Jules Laforgue, Jarry, Mallarmé, Apollinaire, Rimbaud. En peinture, il contribue à faire connaître, Seurat, Signac, Pissarro, Bonnard, Van Dongen Matisse, Maurice Denis. Il défend les groupes Impressionnistes, devient le hérault des post-impressionnistes et Pointillistes, expose à Paris les Futuristes...
Anarchiste, il s'engage dans le mouvement libertaire dès 1886, et collabore à de nombreux journaux ou revues, comme L'En-dehors ou le Père Peinard. En 1894, il est inculpé, lors du grand procès anarchiste, dit « des Trente ».
Sont réunis dans le présent ouvrage un choix de textes liès à son activité anarchiste, textes parfois publiés sous son propre nom, sous un pseudonyme ou de façon anmonyme mais que divers recoupements permettent de lui attribuer.
En introduction une présentation de Marc Partouche situe la vie et l'oeuvre de Fénéon dans son contexte historique. -
L'exposition « Une brève histoire de fils » se tiendra à la Maison de l'Amérique Latine à Paris, du 9 octobre 2024 au 25 janvier 2025.
Organisée par la commissaire d'exposition Domitille d'Orgeval, elle réunit des artistes de plusieurs générations (les plus anciens sont apparus sur la scène artistique dans les années 1950/60), dont les oeuvres privilégient le fil, le tissage, le tressage et le nouage, tout en recourant à des matériaux divers, d'origine textile, mais aussi végétale, métallique. Leurs réalisations se classent en plusieurs catégories :
1/ oeuvres qui s'inscrivent dans une histoire formelle de l'abstraction (du spatialisme au minimalisme), explorant les métamorphoses du noeud, des enchevêtrements, du filet, comme principes structurels et constructifs.
2/ oeuvres où le tissage devient un outil d'investigation critique, militant, qui permet d'explorer :
- les questions d'appropriation, d'identité culturelle (dimension ethnographique) et de langage
- les questions de genre (dimension artisanale récupérée pour des raisons identitaires et féministes)
- les questions écologiques.
Les artistes participants sont : Jorge Eielson, Gego, Olga de Amaral, Jesús Rafael Soto, Cecilia Vicuña, Ines Blumencweig, Milton Beccera, Ivan Contreras Brunet, Anna Maria Maiolino, Elias Crespin, Sidival Fila, Kenia Almaraz Murillo, Vanessa Enriquez, Sandra Monterroso, Natalia Villanueva Linares, Laura Sanchez, Martha Le Parc. -
Oser le savoir : La philosophie dans les sciences
Claude Debru
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451620
Les sciences de la vie ont été des objets de transformations importantes dans les dernières décennies, et continuent de l'être. Cet ouvrage relate les expériences vécues par son auteur au contact de certains des principaux acteurs de ces transformations, qu'il s'agisse de séjour de longue durée en laboratoire ou de collaborations dans leur proximité immédiate. La biologie moléculaire ; les neurosciences, sommeil et rêve, motricité, agression, ou psychiatrie ; l'hématologie, les leucémies ; les débuts des biotechnologies ; les fondements biologiques de la normativité humaine ; les relations entre système nerveux et certains cancers sont abordés. La philosophie est présente dans ces exercices de « philosophie dans les sciences ». Les enjeux contemporains de sciences dont la complexité et la part d'inconnu s'accroissent, et leur importance pour la décision collective, sont explorés.
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Comment une crise nous transforme en profondeur ? : une psychanalyste nous révèle les vertus et bienfaits du chaos
Eve Bertelle
- H Diffusion
- 11 Juillet 2023
- 9782363451330
Il est des tempêtes qui créent un avant et un après dans nos vies. Il en va de même des grandes crises collectives, à l'échelle d'une société. Pour beaucoup d'entre nous, la crise sanitaire de 2020 aura été une période particulièrement bousculante, dont nous subissons encore les contrecoups.
Néanmoins, si les périodes chaotiques sont particulièrement rudes à vivre, elles agissent aussi comme de puissants révélateurs et accélérateurs de prises de conscience, voire de révélations personnelles profondes. À condition toutefois de commencer par comprendre ce qui nous est arrivé et quels enseignements nous pouvons en tirer.
Dans cet essai, Ève Bertelle explore et analyse les dynamiques psychiques inconscientes (tant individuelles que collectives) qui se sont mobilisées à l'occasion de cette crise. Au travers de neuf grandes leçons qui nous guident, tel un fil d'Ariane, elle souligne la dimension initiatique et spirituelle de cet événement inédit, et nous invite à regarder au-delà du chaos, comment la crise nous pousse à réinventer notre vie.
À la fois témoignage personnel, enquête psychologique et invitation à l'éveil, cet ouvrage incite chacun de nous à développer sa lucidité et à s'engager sur la voie d'une transformation personnelle. -
Tassi Hangbé est la fille du roi Houégbadja et la soeur jumelle du roi Akaba. Ce dernier perd la vie au cours d'un combat épique. Mais pour ne pas démobiliser les combattants, elle décide de cacher sa mort en se déguisant. Une fois le combat gagné, Hangbé succède à son frère et devient sa Reine du royaume sous sa véritable identité.lt;br /gt;lt;br /gt; Hangbé est connue pour avoir créé une armée de guerrières AGOODJIÉ (en fon), désignée plus tard par les historiens euro péens sous le nom des « Amazones ». Elle était également une chanteuse hors pair (d'où son nom Hangbé). En 1711, elle sera contrainte de renoncer au trône face aux intrigues et à la méchanceté de la cour royale du Danxomè.lt;br /gt;lt;br /gt; Elle a été l'UNIQUE femme à avoir régné sur le trône du Danxomè. Cet ouvrage réalisé sous forme de bande dessinée a pour but de raconter sa vie à nos concitoyens et au monde entier à travers le récit de ses trois années tumultueuses de règne de 1708 à 1711 sur le trône du Danxomè.lt;br /gt; Cette bande dessinée a une vocation culturelle et pédagogique mais également une portée historique.lt;br /gt;lt;br /gt;
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La preuve de valeur du design d'expérience
Géraldine Hatchuel
- H Diffusion
- 28 Novembre 2024
- 9782363451682
Choregraphy est la 1ère entreprise à mission de Design d'Expérience, fondée en 2016 par Géraldine Hatchuel, pionnière de cette discipline. Ce cabinet innovant mixe conseil en stratégie, design et arts vivants pour accompagner les organisations vers une économie à impact et faire converger les imaginaires vers l'action via l'écriture de récits de transition. NOTRE RAISON D'ÊTRE Chorégraphier le travail et l'entreprise pour transformer la société À la lecture de ce livre, le lecteur avisé saura trouver des réponses à ces quatre questionnements : - Comment prouver la valeur de mon action de design/transformation et comment évaluer ses effets pour mon organisation ? - Comment identifier à quel endroit mon action de design/transformation est utile pour mon organisation ? - Comment identifier les bonnes branches, méthodes et bons outils du design pour mon action de transformation ? - Parmi les différentes méthodes du design, qu'est ce que le Design d'Expérience, comment l'intégrer dans mon organisation et quelle est sa valeur pour la société ? Ce support est un document ressource mis à la disposition de différents acteurs-clés qui s'interrogent sur l'impact du design d'expérience et de toute action de design/transformation pour son entreprise et pour la société : - Direction expérience client/Direction marketing - DRH/expérience employé - Direction de l'innovation/transformation - Direction RSE/mission - Managers du design/design studio - Designers intégrés Il a également pour ambition d'inspirer toute profession qui s'intéresserait à la valeur du design et du Design d'Expérience pour nos organisations et nos sociétés.
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Valoriser les emplois, Reconnaître le travail
Philippe Denimal
- H Diffusion
- 5 Novembre 2024
- 9782363451613
Porter le regard sur les réalités de terrain quand il s'agit d'évaluer ou de reconnaître le travail nous préserve des débats philosophiques éthérés sur « le sens du travail ». Au contraire, on s'attache à lui en donner concrètement, du sens. Reconnaître la valeur de l'emploi occupé est un préalable et se sont les classifications des conventions collectives qui déterminent les minima salariaux. Reconnaître la manière dont l'emploi est tenu relève d'un autre registre, celui de l'appréciation individuelle qui génère une part salariale complémentaire. Elaborer et appliquer ces dispositifs de reconnaissance suppose une concertation entre partenaires sociaux. La participation des salariés à ce qui les concerne directement, singulièrement dans le cadre de l'appréciation, est préconisé. Enfin, l'expertise sociale et technique est requise pour éviter de jouer aux apprentis sorciers. L'auteur apporte la force de convictions forgées au fil de son expérience, toutes sortes d'exemples, d'analyses et d'outils concrets pour aider les acteurs qui veulent traiter de la reconnaissance du travail et de l'équité salariale avec volontarisme et dans l'esprit d'un investissement profitable.
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Michel Butor en musique
Mireille Calle-Gruber, Marion Coste
- H Diffusion
- 9 Janvier 2025
- 9782363451538
De l'atelier, Michel Butor a fait le lieu de respiration de son oeuvre et le principe de toute création.
C'est là que l'écrivain grandit : en faisant ; en travaillant le langage, lequel sans cesse, bricolage, rature, collage, à son tour le travaille et le modifie. Car dans ce processus expérimental, les oeuvres d'art et les oeuvres de lettres appareillent le corps, le rendent plus sensitif, plus entendant, plus voyant.
Plus accueillant à l'inconnu. En un mot, plus vivant.
Cette croissance, cette crue, donnent à la main largesse, aux yeux visions, aux mots qui tournent dans les spectrographes littéraires une puissance kaléidoscopique.
« Rien n'est jamais perdu pour l'écrivain », dit Michel Butor. L'atelier recycle, transforme, transmute, transfigure et fait de toute matière Poème. Butor revisite les pratiques et les objets culturels, textes, récits, livres, peintures, musique, photographie, architecture, cinéma, artisanats mais aussi il s'adonne aux voyages intercontinentaux, à l'exploration des paysages, des légendes, mythes et rêves.
L'atelier de Michel Butor, comme celui des grands peintres de la Renaissance, reçoit les fièvres du monde entier, met en oeuvre la création collaborative et le partage des voix. Les héritages s'y régénèrent ; le passé lègue l'à venir.
La série L'Atelier Butor invite à faire l'expérience de ces transmutations qui sont la ressource inépuisable du Grand oeuvre Butor : toujours « donnant l'impression que l'on vient d'arriver, que l'on vient de naître, d'apprendre à marcher, d'apprendre à parler, que l'on va continuer d'apprendre et grandir à perte d'âge » (Rétroviseur). -
Afrikadaa n.15 : racisme discrimination, où en sont les écoles d'art
Pascale Obolo
- H Diffusion
- Afrikadaa
- 9 Février 2023
- 9782363451361
Edito L'espace éditorial qu'est celui d'AFRIKADAA a toujours été pensé comme un espace refuge et de liberté. De montrer, transmette, parler, proposer librement. Nous le pensions réellement jusqu'au moment de créer ce numéro. De nous confronter à l'institution qu'est celle de l'école d'art en France. Un système comme bon nombre de témoignages le notent, idyllique à l'extérieur et pathétique de l'intérieur.
Le titre de ce numéro hors-série est Racisme, silence, mobilisation... Où en sont les écoles d'art ? Nous n'aurions jamais envisagé que le silence exigé par les écoles d'art s'imposerait aux contributeurices-x. Malgré l'importance du travail entrepris par le collectif AFRIKADAA de créer cet espace refuge dans lequel a été mis en place suivi, soutien pour les passages de diplômes, aide théorique et bibliographique, etc. mais aussi par le fait d'être une plateforme en plus à aborder les problématiques liées aux espaces pédagogiques des écoles d'art ; nous nous sommes vues-x face à l'auto-censure. Celle-ci provoquant mutisme, retrait, anonymat ou détours langagiers. Malgré tout, nous avons essayé de travailler avec cette réalité et de proposer ici une introduction à un travail en devenir. Pour être tout à fait sincère avec vous, ce constat prégnant impacta toute l'équipe. Lors de réunions de relectures collaboratives, combien d'entre-nous durent prendre une pause face à la succession de témoignages relatant des faits impactant le plus profond de nos êtres ou alors de nous voir nous dire à quoi bon faire ce numéro si nous ne pouvons en sortir quelconques utilités pour les étudiantes-x ou pour quelconques changements profonds des lieux pédagogiques en art. La sortie et la faisabilité de ce numéro furent à maintes fois remises en question ; de même que la portée de celui-ci. Après ces quelques allers-retours réflexifs entre nous, nous avons décidé de nous servir de tout cela comme de base à notre recherche pour ce numéro. Et de prendre cette étendue éditoriale comme une possible et idéale école qui s'appréhenderait en quatre espaces. Le premier concernant le corps professoral et la production de nouvelles pédagogies ; un second, plutôt à rôle de soin et de bienveillance pour accueillir la parole des étudiantes-x ; un troisième, relatant les actions menées par les directions d'école d'art et sur demande étatique de créer de nouveaux postes professoraux liés aux études décoloniales et/ou postcoloniales, de genre, entre autres mais aussi par une volonté plus inclusives de ces espaces pédagogiques - cependant étant encore loin d'être des propositions suffisantes et impactantes, nous proposons de réécrire une histoire plus inclusives avec des lieux alternatifs tels que le projet de bibliothèque augmentée, projet que nous aimerions, suite à ce numéro mettre en place en collaboration avec les étudiantes-x de plusieurs écoles en France, pour ne pas dire toutes. Et pour finir un dernier espace qualifié de transgressif, dans lequel nous saluons les approches par le hors-sujet et l'autodidactie.
Ce numéro et donc l'école naissante proposée ici est loin d'être parfaite mais à appréhender comme la première étape d'un travail, comme déclaré plus haut, qui on l'espère sera suivi par des actions concrètes en école d'art. Mais ce que nous sommes sûres-x, c'est que cette proposition éditoriale se retrouvera dans toutes les écoles d'art en France et est une graine, en plus, dont émergera des actions, réflexions et débats pour un avenir meilleur des écoles d'art.
Pour conclure et répondre à ce silence :
Je suis Pascale Obolo ;
Je suis Jay Ramier ;
Je suis Paul-Aimé William ;
Je suis Flavien Louh ;
Je suis Alice Dubon ;
Je suis David Démétrius ;
Je suis AFRIKADAA.
Contributeurices-x :
Adji, Assya Agbere, Yoann Aka, Geordy Zodidat Alexis, Mélissa Andrianasolo, Phoenix Atala, Charlotte Attal, Myriam Omar Awadi, Collectif Blackflower, Jean-François Boclé, La Box, Patricia de Bollivier, Maëlle Chabrillat, Saly.D, David Démétrius, Alice Dubon, Samy D'Alexis, Justin Ebanda Ebanda, Océane Eliard, Étudiantes-x ENSA Paris Malaquais, Étudiantes-x de l'EnsAD, Gabriella Esparon, Joëlle Ferly, Pink Floyd, Vanina Géré, Gérald Gonnot, Romane Guet-Frapard, Yoo Ra Hong, Hor, Hyeonsun An, Stéphanie Jamet, Cassandra Semeu-Kwekam, Eloïse Lem, Les Mots de Trop, Flavien Louh, Olivier Marboeuf, Rachel Marsil, Kenza Medjnoun, Amel Mejdoub, Myriam Mihindou, Pascale Obolo, Sophie Orlando, Nana (Anaïs) Pinay, Dominique Pouzol, Nino Ram, Samir Ramdani, Miangaly Randriamanantena, Andrew Régent, Sacha Rey, Olga Rozenblum, Stéphane Sauzedde, Maïmouna Silla, Fanny Souade Sow, Boulomsouk Svadphaiphane, Silina Syan, Étienne Taye, Sarah Touré, Seumboy Vrainom :, Paul-Aimé William, Youssef El Yedidi Spécifications :
Titre : Racisme, Discrimination. Où en sont les écoles d'art ?
Edition de 600 exemplaires / Français Taille (en cm) : 21 (L) x 29,7 (H) Pages : 224 N° ISBN :9782 363451361 Prix : 30 euros Présentation de la revue AFRIKADAA :
AFRIKADAA est une plateforme, un laboratoire qui intègre la richesse d'une scène artistique émergente dont la production mérite visibilité et réflexion. La revue est un espace curatorial déterritorialisé où artistes et acteurices-x de la création contemporaine interrogent esthétique et éthique face aux enjeux majeurs de la mondialisation. Parce qu'il est temps de redéfinir les relations entre territoires, idées et mouvements artistiques, AFRIKADAA apporte une autre perspective, en tant que revue, à la scène artistique contemporaine en racontant l'histoire et les trajectoires des communautés d'artistes au-delà des frontières du marché. Les voix qui s'expriment par la revue aujourd'hui viennent combler un manque et un décalage existant entre continuum colonial des discours et pratiques de résistances locales ; et montre que continuer de parler de nous sans nous fait preuve d'une incompréhension globale sur les problématiques postcoloniales. AFRIKADAA s'impose ainsi comme une poche de résistance vis-à-vis des pratiques de légitimation du pouvoir.
Créée en 2013, la revue d'art papier et digitale AFRIKADAA est menée par un collectif d'artistes-x, commissaires-x d'art, historiennes-x d'art, militantes-x et étudiantes-x.
Site web :
Https://africanartbookfair.com/news/ -
La possibilité d'une conscience critique de l'image photographique est ici envisagée selon le « jeu des sept erreurs ». Les trois premières concernent le statut de la photographie au sein des pratiques culturelles à partir d'un tableau de P. Dagnan-Bouveret, d'un slogan de G. Eastman, puis des enquêtes de P. Bourdieu. La question de la mimésis, pour la quatrième erreur, est abordée selon la conception platonicienne et le film Blow-Up. La cinquième porte sur la mimésis aristotélicienne, explorée à partir des écrits de R. Barthes. Pour la sixième, ces interrogations retrouvent l'aura de W. Benjamin dont le texte est confronté aux écrits d'A. Bazin. Finalement, avec la septième erreur, les enjeux soulevés retrouvent l'analyse freudienne de L'Homme au sable à propos de « l'inquiétante étrangeté » et du travail de réélaboration symbolique où S. Tisseron situe l'acte photographique.
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En lien avec des conférences philosophiques dans des universités ouvertes, mon intention est d'expliciter et interpréter huit scènes primordiales de la philosophie, des séquences dont la puissance conceptuelle fait date dans l'histoire de cette discipline, à tel point qu'elle en sont devenues mythiques.
Il en va ainsi de l'allégorie de la caverne de Platon, de l'ego cogito de Descartes, du pari de Pascal, et d'autres figures (je pense en traiter huit) qui n'ont pas acquis leur célébrité par hasard, mais bien en raison de cette puissance.
Cependant, Foucault avait bien vu que les concepts risquaient toujours de se transformer en slogans, et de perdre ainsi de leur richesse originaire, de leur substance au profit d'un usage quelque peu dévitalisé et superficiel. -
Pour le philosophe, la vérité est au bout d'un long chemin - de réflexions, de méditations, d'analyses.
Mais il y a ce qui lui est offert dès qu'il ouvre sa fenêtre le matin : la nature et, avec la nature, la beauté - beauté du ciel et des paysages, des fleuves et des étangs, beauté de la nature elle-même en sa splendeur calme.
La vérité est un point d'arrivée, la beauté est un point de départ, car la découverte des beautés du monde est sans fin.
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DICTIONNAIRE
VALÈRE NOVARINA
(Parution prévue mars 2025 HDiffusion)
Sous la direction de Céline Hersant et Fabrice Thumerel
Parcourir par monts et par vaux l'univers d'un écrivain et peintre originaire du Valais, quoi de plus naturel ? Cela valait bien ce drôle de dictionnaire qui bat en brèche toute clôture pour favoriser une dynamique d'écriture capable de donner le vertige tout en orchestrant le chaos d'une oeuvre polymorphe, mais également les sauts et gambades ou caprices et zigzags des lecteurs et spectateurs novariniens.
Ce dictionnaire précise des contours tout en laissant libre court à la nature sauvage de l'oeuvre de Novarina. Il propose, par des entrées sous forme de vues cavalières et de stations, d'approcher une oeuvre minérale et animale, un maëlstrom esthétique visant à l'union des contraires.
Objet par nature plurifocal, le dictionnaire appelle par son feuilletage à retrouver les croisements et les tissages polyphoniques qui font l'oeuvre de Novarina. Il permet, par bonds et rebonds, d'inventer des parcours pour saisir des terrains d'écriture complexes où se mêlent une pluralité de gestes esthétiques et de discours : théâtre, mise en scène et jeu d'acteur, sciences du langage, philosophie et mystique, compositions picturales.
Ce dictionnaire à part réunit une quarantaine de passionnés - chercheurs, penseurs, écrivains, comédiens et metteurs en scène - pour traiter de façon singulière et non exhaustive plusieurs centaines d'entrées dans des notices dont les formats sont variés (entre 500 et 15 000 signes) : de « Accessoires » à « Zébrage » tourbillonnent des noms d'oeuvres, de lieux, de personnes et de personnages, ainsi que des entrées les plus diverses (poétiques, thématiques, dramaturgiques, philosophiques et même curieusement anecdotiques).
HERSANT Céline
Docteur en Études théâtrales (2006), Céline Hersant a d'abord été enseignant-chercheur (2001-2013) au sein de l'Institut d'Études Théâtrales de l'Université Sorbonne Nouvelle, dans des programmes universitaires américains (Sweet Briar College, Hamilton College), ainsi qu'à l'École Supérieure des Arts et Techniques - section scénographie (ESAT), où elle a principalement animé des cours sur l'histoire du théâtre et des dispositifs scéniques, la dramaturgie et l'esthétique, des ateliers du spectateur et des ateliers d'écriture. Elle dirige depuis 2013 la Théâtrothèque Gaston Baty, bibliothèque spécialisée en Arts du spectacle à l'Université Sorbonne nouvelle. Elle est l'auteur d'une centaine d'articles sur les dramaturgies modernes et contemporaines (Beckett, Lagarce, Renaude, Lemahieu, Minyana, Doutey...), et a notamment publié L'Atelier de Valère Novarina : recyclage et fabrique continue du texte (Garnier, 2016).
THUMEREL Fabrice
Critique et chercheur spécialisé dans les écritures contemporaines (Université d'Artois), Fabrice Thumerel a (co)dirigé plusieurs colloques internationaux et journées d'étude (sur la critique, les avant-gardes, Jacques Prévert, Annie Ernaux, Bernard Desportes, le Cerisy sur Christian Prigent en 2014 et celui sur Valère Novarina en 2018...) ; il est codirecteur de la revue littéraire en ligne Libre-critique.com et a fondé le blog « Autour de Christian Prigent ». Entre autres, il a publié La Critique littéraire (Armand Colin, 1998), Le Champ littéraire français au XXe siècle. Éléments pour une sociologie de la littérature (Armand Colin, « U », 2002), ou encore Bernard Desportes autrement (dir., Artois Presses Université, 2008), Christian Prigent : trou(v)er sa langue (Actes du colloque de Cerisy : B. Gorrillot et F. Thumerel dir., Hermann, 2017) et Valère Novarina. Les Tourbillons de l'écriture (Actes du colloque de Cerisy : Marion Chénetier-Alev, Sandrine Le Pors et Fabrice Thumerel dir., Hermann, 2020). -
Pour le philosophe, la veÌriteÌ est au bout d'un long chemin - de reÌflexions, de meÌditations, d'analyses. Mais il y a ce qui lui est offert deÌ€s qu'il ouvre sa feneÌ‚tre le matin : la nature et, avec la nature, la beauteÌ - beauteÌ du ciel et des pay- sages, des fleuves et des eÌtangs, beauteÌ de la nature elle-meÌ‚me en sa splendeur calme.
La veÌriteÌ est un point d'arriveÌe, la beauteÌ est un point de deÌpart, car la deÌcouverte des beauteÌs du monde est sans fin. -
A propos de Croque-monsieur Bref, si on se place du côté féminin, Croque-monsieur, ce serait l'histoire d'une femme, Irène, qui tue et enchocolate les hommes de sa vie.
Mais si on se place du côté masculin, ce serait l'histoire d'Antoine Felix, un jeune avocat né sous X en prison, qui aurait entre les mains une étrange affaire, celle de la mise en liberté de sa mère présumée, Irène Isidori, parvenue en fin de peine après avoir été condamnée à mort puis à perpétuité pour deux meurtres commis avec une rare cruauté.
La véritable histoire d'Irène ne se livre pas aux assises, sur le banc des accusés, elle se situe ailleurs, au chapitre des femmes victimes d'un autre âge, inhumain, contenu dans ce qu'elle a nommé « L'homme aux pattes de singe », un récit intime, griffonné à la main au fil de l'enfance et de l'adolescence, jusqu'à l'aube des blessures du corps féminin parvenu à l'âge adulte. Tout, pour elle, prend sa source dans le maquis, au coeur de la montagne corse, parmi les épines, les châtaignes et les cochons sauvages. Son chemin, c'est le saut des générations émancipées au fil des guerres, des inimitiés consanguines et des abus.
Croque-monsieur, c'est un face-à-face, entre deux personnages qui viennent de là, du même ventre, mais qui refusent de se reconnaître, même si l'une a engendré l'un.
Elle sait qui il est, mais qu'importe, elle préfère garder le silence sur ce qui les lie.
Il sait qui elle est, mais il attend qu'elle lui avoue enfin la vérité sur ce lien.
Croque-Monsieur, c'est l'histoire d'une terrible gourmandise entre deux inconnus, coutumiers du temps long et de la douleur discrète, une mère et son enfant, en quête d'une vérité impossible à dire.
Parviendront-ils à pardonner l'orgueil, la souffrance, l'injustice, le mensonge, la violence, la haine, et s'entendre enfin sur un sentiment dépourvu de sens, contraire à toute la logique de leur existence, qu'on appelle l'amour ?
C'est toute l'interrogation que posent ces personnages de sang mêlé, égarés dans le silence, les yeux dans les yeux. -
Décrit comme le non-conformisme incarné, «poète et visionnaire», «Rabelais du cirque » Pierric Pillot dit Pierrot Bidon, créateur de plusieurs compagnies de cirque et metteur en scène de plus de quatre-vingt spectacles dans le monde entier, « fait partie de ces défricheurs d'art que furent Merce Cunningham ou Pina Bausch ». Ses créations enflammèrent ou traumatisèrent mais ne laissèrent jamais le public indifférent, de Paris à Rio en passant par Londres ou Moscou.
« Tout ce qu'on dit on le fait, tout ce qu'on veut on l'a. » Son humour provocateur dissimule des préceptes d'engagement et d'audace sur lesquels il n'a jamais transigé. Détourneur d'actions, pirate de l'art, défricheur à la tronçonneuse, il n'en reste pas moins attaché à la tradition circassienne et admiratif de la performance. Profondément libre, anar même, il transgresse en permanence les règles dans la vie comme sur scène et contribue, dès les années 1970, à remettre le cirque en phase avec son temps afin « d'offrir au public le spectacle de ses propres rêves ». De l'épopée fellinienne du Cirque Bidon à l'épure immaculée de Place des Anges en passant par la folie grinçante d'Archaos ou la transe poétique de Circus Baobab, les images de ses créations ont irrémédiablement bouleversé la face du cirque dans le monde entier.
Ce récit biographique livre les réflexions de Pierrot Bidon et donne la parole aux complices et témoins de ses aventures, acteurs culturels, gens de cirque et de scène issus du monde entier. Tout autant que son apport artistique incontestable, c'est le caractère libre et intempestif, la passion et la détermination d'un homme hors du commun que ce livre s'attache à restituer.
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Des annonces faites au corps ; danse et arts contemporains
Christian Gattinoni
- H Diffusion
- Precursions
- 30 Mai 2013
- 9782363450302
Cet essai souhaite interroger la façon dont, à partir des espaces nouveaux que se donne la danse depuis trente ans, sont générés des corps singuliers qui jouent autant sur les scènes des arts plastiques que sur les lieux d'exposition des arts vivants. Telles sont en tant que critique d'art et curateur, les questions que ces deux disciplines ont permis à l'auteur de poser, parce que toutes deux profondément porteuses de propositions aptes à répondre en oeuvres aux interrogations actuelles des sciences humaines et de la pensée.
Cet essai suit deux grands mouvements le premier consiste à se déprendre des images et routines du corps tandis qu'il s'agit de s'éprendre des nouvelles occurrences à scénographier et danser. Les nouveaux espaces se sont d'abord fondés sur l'opposition analogique entre boîte noire et white cube avant d'inaugurer d'autres scènes multimédia et d'autres logiques. Ces annonces recherchent une physicalité augmentée, une normalité revisitée, une incarnation dans les interstices des médias. Elles mettent en place différents paradigmes qui relient des identités minoritaires, en autant d'approches des études de genre et des cultural studies. Elles manifestent le passage novateur de différents chantiers iconiques à de véritables laboratoires identitaires. Ces annonces en oeuvres montrent l'évolution d'un corps vecteur à un corps atmosphérique jusqu'à l'avènement d'un corps de l'entre deux.
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Jusqu'à présent, mis à part quelques articles, la véritable histoire de Philip Astley n'avait jamais été traité, du moins en langue française. C'est maintenant chose faite !
Dominique Denis, vient de faire paraître un nouvel ouvrage qui lui est entièrement consacré, ainsi qu'aux aux artistes de cette époque. Une histoire extraordinaire !
Illustrée de 210 documents, la naissance du Cirque y est narrée, année par année :
Après avoir rendu hommage aux premiers cavaliers anglais tel Thomas Johnson ou Jacob Bates, l'auteur nous transporte à Londres, au New Springs Gardens, le 4 avril 1768, où l'ex-sergent-major des dragons légers Philip Astley donna son premier spectacle.
Pour enrichir ses représentations, il fit appel à des artistes pratiquant des disciplines différentes. C'est ainsi que le concept du cirque moderne venait d'être créé.
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Voici un artiste qui brûle les étapes de la renommée. Il s'appelle Levalet, il a tout juste trente ans, il a commencé son travail plastique il n'y a pas six ans et dispose déjà - quelques soixante-dix expositions plus tard - d'un rayonnement qui va crescendo et d'un public de dèles qui dépasse les frontières de l'hexagone.
Autant de signes qui ne trompent pas : voilà un vrai talent de dessinateur qui fait époque parce qu'il parle d'elle sans en être l'esclave, produit des images qui s'adressent à tous en secouant les certitudes de chacun, invente un art urbain qui squatte les rues pour souligner leur grand défaut d'urbanité. En bref, un singulier cocktail que ce livre présente avec ses photos somptueuses et une analyse qui s'emploie à démêler les ls constituants de son art. A la di érence du street art, Levalet ne se sert pas de la rue comme d'une vitrine pour y déposer son oeuvre, mais comme d'une matière première qu'il travaille pour en révéler avec une ironie tendre les curiosités, les ambiguïtés, le mal-de-vivre. Il privilégie ainsi souvent les quartiers oubliés ou reprisés comme de vieilles chaussettes, les lieux décriés et meurtris par le temps, pour y installer un art qui n'y est pas attendu, qui y parait déplacé et qui, pour cela, interroge et fascine. Et il y fait preuve d'une bienveillante générosité, car à l'opposé de beaucoup de ses confrères qui réservent aux murs des rues les reproductions multiples et de simples tirages numériques, il o re, lui, le somptueux cadeau de ses oeuvres uniques et originales. Avec ses images collées, Levalet compose des histoires qui déroutent l'oeil de qui les regarde, mais il se défend d'être un marchand d'orviétan qui ne chercherait qu'à tromper son monde. Tout au contraire, il manie l'illusion comme un jeu, et s'il invite un moment à y succomber, c'est pour avoir le plaisir d'en sortir. Le mirage est, chez lui, célébré pour qu'il s'estompe in ne dans la jubilation festive d'une prise de conscience. Auteur d'une oeuvre multiple, cultivant volontiers le paradoxe et l'humour, Levalet sait aussi composer des expositions en galeries pour y mêler les dessins de ses personnages et tout un capharnaüm d'objets qu'il « déshabille » et recompose pour leur faire dire tout autre chose que ce que leur utilité révèle dans la vie courante, selon les décalages d'une poésie et d'une fantaisie qui lui appartiennent en propre. Avec lui une chose est sûre : nous tenons là un artiste original et qui possède déjà à fond tout le grand talent d'un « vieux briscard ».
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Les comptes du temps : carnets de tante Mie ; l'archive Claude Simon
Collectif
- H Diffusion
- 18 Juin 2020
- 9782363451033
«Cela sentait comme une fleur, comme une jeune fille, comme peut sentir la chambre ou plutôt le tombeau, le sarcophage d'une toute jeune fille que l'on y aurait conservée intacte quoique prête à tomber en poussière au moindre souffle".
C'est ainsi que Claude Simon évoque sa tante paternelle, Artémise Simon dite "Tante Mie" dont il fait le personnage principal de L'Herbe, "Marie ,extraordinaire d'abnégation et de générosité", et dont l'histoire nourrit plusieurs de ses livres.
Le meilleur portrait de Tante Mie, Claude Simon sait que ce sont les carnets de compte de la vieille dame, qu'il a conservés, insérés dans ses textes, et versés à ses archives.
Les Carnets de Tante Mie, qui restituent les gestes de la vie minuscule jour après jour, donnent un éclairage puissant sur la création littéraire : le compte des dépenses et les comptes du temps, se révèlent être le seul "journal intime" possible pour la modestie d'Artémise.
Il faut lire minutieusement la minutie des Carnets de Tante Mie : ils forment la trame d'une existence;
Ils en sont le tombeau.