Il y a vingt-cinq siècles, dans la Chine des «Royaumes Combattants», était rédigé le premier traité sur «l'art de la guerre».Pour atteindre la victoire, le stratège habile s'appuie sur sa puissance, mais plus encore le moral des hommes, les circonstances qui l'entourent et l'information dont il dispose. La guerre doit être remportée avant même d'avoir engagé le combat.Sun Tzu ne décrit pas les batailles grandioses et le fracas des épées, pas plus qu'il n'énumère des techniques vouées à l'obsolescence : L'Art de la guerre est un précieux traité de stratégie, un grand classique de la pensée politique, et une leçon de sagesse à l'usage des meneurs d'hommes.Autant que de courage, la victoire est affaire d'intelligence.Le texte de cette édition est établi et présenté par Samuel Griffith. Publiée en 1963 à l'université d'Oxford, cette version est celle qui a fait découvrir Sun Tzu à l'Occident et qui, par la richesse de son appareil critique (annotations, commentaires traditionnels, compléments historiques) demeure aujourd'hui encore la plus diffusée et la plus lue dans le monde entier.
Été 1925. Isolé sur l'île perdue d'Helgoland en mer du Nord, Werner Heisenberg a un éclair de génie : l'idée qui fonde la théorie des quanta. Avec Paul Dirac, Wolfgang Pauli et d'autres (très) jeunes physiciens, il en deviendra l'un des pères. Un siècle plus tard, la théorie fonctionne à merveille puisqu'elle rend compte du monde, de la couleur du ciel aux neurones de notre cerveau, en passant par le fonctionnement de nos ordinateurs et l'origine des galaxies. Son sens profond, en revanche, nous échappe toujours... Dans cet ouvrage, Carlo Rovelli se fait volontiers passeur pour mieux nous raconter la «quantique» et en proposer aussi son interprétation personnelle, fruit d'une vie de recherche. Avec ce merveilleux message : la réalité est profondément différente de ce que nous imaginons.
La pédagogie Montessori suscite un intérêt croissant, accompagnant la remise en question de nos systèmes éducatifs traditionnels. Mais si le nom de sa fondatrice est désormais célèbre, sa parole, souvent entendue à travers le filtre d'interprétations successives, mérite d'être redécouverte.Dans L'Enfant, son grand livre publié en 1936, Maria Montessori expose la plupart des concepts fondateurs de sa pédagogie, en s'appuyant sur des exemples tirés de sa propre expérience. Attachée à respecter la personnalité de l'enfant, elle dévoile l'existence de «périodes sensibles», met en lumière le rôle de l'adulte comme celui de l'environnement et du matériel utile à l'individu en devenir. Sur le ton de la conversation, elle dresse les piliers d'une pédagogie novatrice qui, depuis la première «Maison des enfants» fondée à Rome en 1907, a inspiré de nombreuses pratiques et contribué à changer le regard porté sur l'enfance dans le monde entier.
Avec cette somme magistrale, Peter Frankopan renverse le récit traditionnel de l'histoire mondiale, qui gravite autour de la Grèce antique, de Rome et de l'irrésistible ascension de l'Occident - une approche réductrice, qui méritait une relecture approfondie.Élargissant la perspective, Frankopan se tourne vers «une région située à mi-chemin entre Orient et Occident, qui va des rives orientales de la Méditerranée jusqu'à la mer Noire et à l'Himalaya». C'est là, au carrefour des civilisations, qu'il situe le centre névralgique du globe. Et c'est les yeux rivés sur ce «coeur du monde» que, des campagnes d'Alexandre le Grand aux luttes géopolitiques du XXIe siècle, il retrace avec brio 2 500 ans d'histoire.Salué par la presse internationale comme «le plus important livre d'histoire publié depuis des décennies», Les Routes de la soie est un voyage grisant à travers les siècles, qui décentre avec audace le regard du lecteur pour éclairer d'une lumière nouvelle notre compréhension du monde.
Qu'est-ce que le temps ? C'est à cette question fascinante que le physicien italien Carlo Rovelli a consacré sa vie de chercheur. Se hissant sur les épaules d'Isaac Newton, d'Albert Einstein, de Stephen Hawking et de bien d'autres, il nous livre ses découvertes dans ce livre majeur.Le temps est au coeur d'un étrange mystère. Tel un flocon de neige, il est insaisissable : on sait dorénavant qu'il s'écoule plus lentement en plaine qu'en altitude ; qu'à l'échelle des étoiles et des planètes, il varie d'un point à l'autre.Que reste-t-il de tangible dans ces décombres ? Et comment construire une théorie du temps qui colle à notre perception, mais aussi à l'analyse des philosophes et aux fulgurances des poètes ? Voilà le défi brillamment relevé par Carlo Rovelli au fil des pages. Émerge alors un paysage d'une beauté inouïe où, pour la première fois, le temps retrouvé surgit de façon naturelle...
De quelle Russie Poutine est-il le maître ? Pour unifier ce peuple pluriel conquis par les Vikings et les Mongols, sans frontières naturelles, aussi européen qu'asiatique, la Russie a fait de ces multiples influences son identité propre, quitte à en forger les légendes. Mais, en jouant de ce passé, elle s'est enfermée et contrainte dans ses rapports avec le monde extérieur. Telle est la thèse de Mark Galeotti qui, en relatant avec brio son histoire en quelques chapitres enlevés, nous donne les clés pour comprendre ce pays. Une réflexion passionnante et très accessible pour mieux comprendre la figure de Vladimir Poutine et la crise géopolitique actuelle.
« La science devrait être compréhensible par tous et pas seulement par quelques spécialistes. » De la théorie de l'expansion de l'Univers à celle du big bang en passant par les trous noirs, la direction du temps ou les découvertes de Hubble, c'est à un passionnant voyage aux origines de l'univers que nous convie Stephen Hawking. Scientifique de renommée internationale et vulgarisateur hors pair, il propose une série de sept conférences (à l'origine données à Cambridge) sur le cosmos et la place que nous y tenons. Son objectif :
Essayer de combiner les différentes découvertes scientifiques en une « théorie unique, une théorie du Tout. Trouver cette théorie unique serait le triomphe ultime de la raison humaine. »
Nous nous croyons rationnels et informés. Pourtant, nous nous trompons systématiquement, y compris - peut-être même plus - sur les sujets que nous croyons bien connaître. Mais, comme le révèle Hans Rosling, les raisons pour lesquelles nous nous trompons sont toujours les mêmes ! C'est le fonctionnement même de notre cerveau qui nous induit en erreur : en nous incitant à chercher un coupable à tout phénomène, en résumant les problèmes à une opposition binaire, en se laissant éblouir par les gros chiffres ou en dramatisant à l'excès (et en adorant ça)... Alors que les fake news pullulent, cet essai confirme l'importance de la vérité des faits et des chiffres, et nous aide à traquer les biais de pensée qui déforment notre vision des choses. Indispensable pour comprendre le monde tel qu'il est, Factfulness permet d'adopter, enfin, la saine habitude de ne fonder son opinion que sur des faits.
Notre corps ne ment jamais. Quand nous tombons malades, quand nous faisons l'expérience de la dépression, de la toxicomanie, de l'anorexie, c'est que nous sommes traversés par un conflit intérieur entre ce que nous ressentons et ce que nous voudrions ressentir. D'un côté, il y a notre corps, qui garde intacte la mémoire de notre histoire - et tout particulièrement des mauvais traitements que nos parents ont pu nous infliger-, de l'autre, il y a notre esprit et notre volonté, conditionnés par la morale et notre éducation, qui nous déterminent à aimer et honorer, quoi qu'il arrive, ces mêmes parents. Ce livre explore, à travers de nombreux exemples - notamment des vies d'écrivains célèbres-, les conséquences parfois dramatiques de ce conflit, mais il montre aussi qu'il existe des raisons d'espérer. Non, nous ne sommes pas obligés d'être les «bons» enfants de nos parents s'ils nous ont fait du mal et s'ils continuent de pratiquer le chantage affectif. Oui, c'est notre responsabilité que d'être attentifs aux signaux d'alerte que nous envoie notre corps. Au terme de ce chemin exigeant par lequel nous acceptons de relire l'histoire de nos rapports avec nos parents, il y a l'espoir de naître à une authentique liberté intérieure.
La psychose, la drogue, la criminalité sont-elles les répercussions codées des expériences des premières années de la vie ?
Alice Miller dénonce les méfaits de l'éducation traditionnelle, qui a pour but de briser la volonté de l'enfant pour en faire un être docile et obéissant. Elle montre comment les enfants battus battront à leur tour, les menacés menaceront, les humiliés humilieront. Car à l'origine de la pire violence, celle que l'on s'inflige à soi-même ou celle que l'on fait subir à autrui, on trouve presque toujours le meurtre de l'âme enfantine.
Cette « pédagogie noire », selon l'expression de l'auteur, est illustrée par des textes des xviiie et xixe siècles, stupéfiants ou tragiques, reflétant les méthodes selon lesquelles ont été élevés nos parents et nos grands-parents, et par trois portraits d'enfances massacrées : celle de Christine F., droguée, prostituée, celle d'un jeune infanticide allemand et enfin celle d'Adolf Hitler, que l'on découvrira ici sous un jour tout à fait inattendu.
Lorsque Che Guevara écrit ce «manuel» à l'usage de la gauche radicale latino-américaine, en 1959-1960, les barbudos ont triomphé à Cuba depuis deux ans d'une armée régulière appuyée par Washington. Il y synthétise son expérience de l'insurrection et poursuit plusieurs objectifs : rompre avec le «fatalisme géographique» selon lequel la proximité des États-Unis rend impossible toute révolution, combattre le conservatisme et l'opportunisme des vieux partis communistes, redéfinir une stratégie continentale et préparer d'autres victoires révolutionnaires en faisant de la cordillère des Andes la Sierra Maestra de l'Amérique latine. Selon le Che, les mouvements révolutionnaires d'Amérique latine doivent s'inspirer de trois principes confirmés par la révolution cubaine : les forces populaires peuvent gagner une guerre contre l'armée du pouvoir et la guérilla est la forme de lutte la plus adaptée pour y parvenir ; il ne faut pas toujours attendre que toutes les conditions soient réunies pour lancer l'insurrection : dans l'Amérique sous-développée, la lutte armée doit être menée dans les campagnes, où vit la majorité d'une population opprimée et exploitée. Ernesto Guevara n'est pas seulement un «guérillero héroïque». C'est un dirigeant politique et un théoricien de la révolution à la recherche d'un projet de développement alternatif. On perçoit dans ce texte les préoccupations sociales et politiques qui ont été les siennes durant les six années qu'il a passées à Cuba après la prise du pouvoir et la fin de la guerre civile.
Comment persuader son patron, influencer un électeur, séduire un client hésitant ? Tous, nous souhaitons un jour ou l'autre entraîner l'adhésion de notre interlocuteur. Et si bien souvent, nous ne parvenons pas à nos fins, c'est parce que nous cherchons à le persuader plutôt qu'à comprendre ce qui l'empêche de modifier ses habitudes ou ses idées. Dans cet essai rythmé par autant de cas pratiques que d'exemples variés, Jonah Berger identifie les cinq principaux freins au changement, et nous donne les clés pour faire évoluer les esprits.
Qu'est-ce que le patriarcat ? Une forme d'organisation sociale et juridique fondée sur la détention de l'autorité par les hommes. Pourquoi perdure-t-il ?
Après avoir interrogé un panel de jeunes hommes et de jeunes femmes, Carol Gilligan avance une hypothèse nouvelle : si le patriarcat perdure, c'est non seulement parce que les personnes en position de pouvoir sont réticentes à renoncer à leurs privilèges, mais aussi parce qu'il sert une fonction psychologique. Dans la mesure où il requiert le sacrifice de l'amour au nom de la hiérarchie, le patriarcat s'érige en rempart contre la vulnérabilité associée au fait d'aimer. La prise de conscience que c'est notre capacité à communiquer nos sentiments et à capter ceux des autres qui menace les structures hiérarchiques change entièrement la donne. Une thèse forte, et un combat résolument actuel.
Malgré leur austérité, les équations ont joué un rôle déterminant dans la création de ce qui fait le monde, de la cartographie au positionnement par satellite, de la musique à la télévision, de la découverte de l'Amérique à l'exploration des lunes de Jupiter. L'auteur propose d'en découvrir 17 avec leur contexte historique et leur utilité
Premier livre de Stephen Hawking écrit à l'intention du non-spécialiste, succès incontournable dès sa parution, Une brève histoire du temps présente dans un langage simple et accessible les développements contemporains de l'astrophysique.
Retraçant les grandes théories du cosmos, de Galilée et Newton à Einstein et Poincaré, racontant les avancées prodigieuses de la recherche sur l'espace et le temps, expliquant la nature des trous noirs, il propose de relever le plus grand défi de la science moderne : la quête d'une théorie unitaire unifiant la relativité générale et la mécanique quantique.
Lisa souffrait de boulimie, d'alcoolisme, de tabagisme et de surendettement. Un jour, tout a changé : en modifiant une pièce du puzzle de son existence, elle est sortie du cercle vicieux de ses habitudes toxiques. Comment l'entreprise Starbucks est-elle devenue un mastodonte générant plus de 10 millions de dollars de chiffre d'affaires par an ? En changeant une habitude de management. L'habitude est le pilote automatique de notre cerveau. S'appuyant sur les dernières recherches en psychologie et en neurosciences, Charles Duhigg en dévoile le fonctionnement et révèle ce principe élémentaire : si notre vie est faite d' «habitudes clés» qui régissent nos conduites à notre insu, il suffit d'en modifier une pour créer un cercle vertueux. En changeant de clés, vous ouvrirez des portes insoupçonnées !
Quand le peuple juif fut-il créé ? Est-ce il y a quatre mille ans, ou bien sous la plume d'historiens juifs du XIXe siècle qui ont reconstitué rétrospectivement un peuple afin de façonner une nation future ?Dans ce livre qui a fait date, Shlomo Sand a montré pour la première fois comment, à partir du XIXe siècle, le temps biblique a commencé à être considéré par les sionistes comme le temps historique, celui de la naissance d'une nation.Si ses propos ont soulevé une onde de choc dans le monde entier, c'est que derrière le débat historiographique se cache une question brûlante : à l'heure où certains généticiens israéliens cherchent encore à démontrer que les juifs forment un peuple doté d'un ADN spécifique, que cache aujourd'hui le concept d'«État juif», et pourquoi cette entité n'a-t-elle pas réussi jusqu'à maintenant à se constituer en une république appartenant à l'ensemble de ses citoyens, quelle que soit leur religion ? En dénonçant cette dérogation profonde au principe sur lequel se fonde toute démocratie moderne, c'est une critique de la politique identitaire de son pays que propose Shlomo Sand.
En 2002, la Crète fut le théâtre d'une émouvante découverte:des empreintes de pas quasi humaines, imprimées dans des roches datant du Miocène.La preuve que de grands singes bipèdes évoluèrent en Europe, bien avant l'arrivée d'Homo erectus il y a près de 2 millions d'années!Qu'il s'agisse ou non de nos ancêtres, ces primates consacrent le statut exceptionnel de notre «supercontinent», une terre de métissage au carrefour de l'Asie, de l'Afrique et de l'Amérique du Nord. Une terre de tous les changements, soumise à une intense activité géologique, à de profonds bouleversements climatiques, mais aussi à la pression de l'homme... Voici enfin l'histoire au temps long - d'il y a 100 millions d'années à nos jours - de tous ceux qui l'habitèrent:sa flore, sa faune, sans oublier nos lointains cousins humains.
Il possède un énorme cerveau ? quasiment autant de neurones qu'un chat ? localisé en partie dans ses huit bras. Il «voit» et «goûte» avec la peau, dont la couleur change instantanément pour mieux le camoufler. Dépourvu d'os, il se faufile à travers la moindre fente. Il joue, adore collectionner les objets, apprend de ses erreurs et reconnaît les humains... Ce prince des profondeurs, c'est le poulpe, dont on prend aujourd'hui la mesure de l'intelligence, déjà pressentie par Charles Darwin.Mais il y a plus extraordinaire encore... En explorant Octopolis, une étrange cité sous-marine fondée par des poulpes, Peter Godfrey-Smith découvre des animaux capables d'interactions complexes et dotés de surprenantes personnalités. De quelle conscience témoignent-ils ? Se pourrait-il que nous ne soyons pas la seule branche du vivant à disposer d'un «moi» intérieur ? Que nous apprennent ces céphalopodes sur notre propre intelligence ?Une fascinante rencontre du troisième type.
Le destin de la famille Ephrussi est raconté par son dernier héritier. Charles Ephrussi, banquier juif originaire d'Odessa, vécut entre Vienne et Paris. Passionné d'art, il possédait une collection de miniatures japonaises qui échappa miraculeusement à la Gestapo. Un récit familial qui évoque la haute société européenne.
Imaginons trois enfants et une flûte. Anne affirme que la flûte lui revient parce qu'elle est la seule qui sache en jouer; Bob parce qu'il est pauvre au point de n'avoir aucun jouet; Carla parce qu'elle a passé des mois à la fabriquer. Comment trancher entre ces trois revendications, toutes aussi légitimes? Aucune institution, aucune procédure ne nous aidera à résoudre ce différend d'une manière qui serait universellement acceptée comme juste. C'est pourquoi Amartya Sen s'écarte aujourd'hui, résolument et définitivement, des théories de la justice qui veulent définir les règles et les principes qui gouvernent des institutions justes dans un monde idéal - dans la tradition de Hobbes, Rousseau, Locke et Kant, et, à notre époque, du principal penseur de la philosophie politique, John Rawls. Sen s'inscrit dans une autre tradition des Lumières, portée par Smith, Condorcet, Bentham, Wallstonecraft, Marx et Mill:celle qui compare différentes situations sociales pour combattre les injustices réelles. La démocratie, en tant que «gouvernement par la discussion», joue dans cette lutte un rôle clé. Car c'est à partir de l'exercice de la raison publique qu'on peut choisir entre les diverses conceptions du juste, selon les priorités du moment et les facultés de chacun. Ce pluralisme raisonné est un engagement politique:le moyen par lequel Sen veut combattre les inégalités de pouvoir comme les inégalités de revenu, en deçà de l'idéal mais au-delà de la nation, vers la justice réelle globale. Il importe d'accroître les revenus, mais aussi de renforcer le pouvoir des individus de choisir, de mener la vie à laquelle ils aspirent. C'est ainsi qu'une personne devient concrètement libre. L'Idée de justice représente l'aboutissement de cinq décennies de travail et de réflexion, mais aussi d'engagement dans les affaires du monde.
L'univers est gouverné par une loi générale de la putréfaction. Dieu, les anges et toutes les créatures naissent du chaos, comme les vers apparaissent à la surface du fromage. Nous sommes des dieux, et tout est Dieu : le ciel, la terre, l'air, la mer, les abîmes et l'enfer... Tel est le credo qu'un certain Menocchio, meunier du Frioul dans l'Italie du XVIe siècle, eut à défendre devant le Saint-Office avant de périr sur le bûcher. Lecteur infatigable, exégète à ses heures, hérétique malgré lui, il s'était constitué une bibliothèque au hasard des rencontres, hors de toute discipline culturelle, prélevant librement dans les textes, élaborant sa propre vision du monde.Avec cette étude magistrale, devenue un classique de l'historiographie, Carlo Ginzburg inventait la micro-histoire et renouvelait la connaissance d'un monde resté longtemps mystérieux, celui de la culture populaire.
Les religions sont trop utiles, trop efficaces et trop intelligentes pour être abandonnées aux seuls croyants. Envisagées comme sagesses à l'usage de tous, elles engendrent des sentiments de communauté humaine, encouragent la vertu et luttent contre le matérialisme de la société de consommation.Au lieu de moquer les religions, athées et agnostiques feraient mieux de « piller » les bonnes idées dont elles regorgent. Mêlant la plus grande impiété et le plus grand respect, Alain de Botton ouvre la voie avec un humour, une finesse et une perspicacité remarquables, nous invitant à jouir de tous les outils de connaissance de soi que les religions ont élaborés au fil des siècles.
Pas une année sans que les prédictions des physiciens ne soient vérifiées, de l'existence du boson de Higgs à celle des ondes gravitationnelles. Mais cette victoire cache pourtant une surprenante vérité:nous ne savons rien (ou presque)!Des exemples? La composition de 95% de l'Univers reste une énigme, tout comme ce qu'il s'est vraiment passé durant le Big Bang. Et pourquoi est-il impossible d'aller plus vite que la lumière? Quelle est l'origine des rayons cosmiques qui bombardent la Terre en permanence? Mystère!Non content d'exposer avec la plus grande clarté le peu que nous savons déjà sur l'infiniment petit et l'infiniment grand, cet ouvrage fait le point sur les grands défis lancés à la science. Il reste tant à découvrir... et c'est heureux!