FLAMMARION
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Nous prêtons beaucoup à la nature : la mort, les droits, parfois même les enfants peuvent être qualifiés de «naturels». On l'invoque pour tout et son contraire : tantôt pour réunir et intégrer («tous les goûts sont dans la nature»), tantôt pour dénoncer ce qui serait «contre nature» ; tantôt pour justifier la guerre (la «loi de la jungle» coïnciderait avec «l'état de nature»), tantôt la paix (au nom de la nature sociale de l'homme). Et que dire du présupposé positif à partir duquel on pense d'ordinaire le naturel par opposition à l'artificiel ? Il est pourtant des artifices salutaires et des catastrophes naturelles... Quelle est la place de l'homme dans la nature et sa part de liberté ? Au nom de quoi l'homme serait-il possesseur de la nature ? Au carrefour de la physique et de la métaphysique, de la science et de la théologie, la notion n'a pas fini de nourrir les controverses, aujourd'hui relancées par la préoccupation écologique.
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Être vivant, c'est avoir un corps à soi, capable de se mouvoir et d'accomplir certaines fonctions vitales ; indispensable, notre corps l'est aussi pour sentir, agir, parler, rêver. Peut-on penser séparément le corps et l'esprit ? En quel sens le corps est-il un objet social ? Si le corps, médiateur entre l'intimité du moi et l'extériorité du monde, constitue la personne, est-il pour autant la propriété de celle-ci ? Quel éclairage la philosophie peut-elle nous apporter sur la maladie, l'hygiène, le strip-tease ou encore le don d'organes ? Á l'heure où les interventions génétiques et chirurgicales se multiplient, parfois de manière anarchique, un retour aux sources de toute réflexion sur le corps apparaît plus que jamais nécessaire.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le corps, d'Hippocrate à Jean Baudrillard, en passant par Platon, Aristote, Lucrèce, Hobbes, Descartes, Leibniz, Diderot, Condillac, Claude Bernard, Nietzsche, Freud, Husserl, Bergson, Panofsky, Merleau-Ponty, Sartre, Canguilhem ou encore Foucault. Textes choisis et présentés par Éva Lévine et Patricia Touboul.
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Entre discours savants, rappels philosophiques et propositions consensuelles, Laurent Lavaud tente de faire le point sur son statut, d'Aristote à Debray. Manuel clair, convoquant l'essentiel des doctrines, il se présente un peu sous la forme d'un fichier pratique qui proposerait de multiples entrées, balayant le large spectre des interrogations que pose l'image. On peut ainsi le lire soit en suivant le fil de la double argumentation de son auteur, enracinant sa thématique dans l'histoire ; soit en le consultant au gré de ses interrogations, en s'appuyant sur une indexation croisée remarquable, soit encore en compulsant le vade-mecum, qui articule l'ensemble en de courts résumés pertinents. Un livre intelligent, en somme. Le corpus des textes retenus est établi avec assez de précaution pour répondre à la visée pédagogique de l'ouvrage. Il s'agit au fond de tout ce que l'on devrait savoir, juste avant d'entrer dans le débat contemporain. Avec le sentiment toutefois qu'il s'agit de tout ce que l'on sait, en France... C'est justement le reproche que l'on peut adresser à l'auteur : d'ignorer les penseurs et les courants de pensée "étrangers". W.J.T. Mitchell, Martin Jay, Homi Bhabha nous resteront inconnus. Tout comme le mouvement du pictorial turn, si décisif pourtant. Corpus hexagonal, hélas, intéressant mais trop étriqué pour faire date.-- Joël Jégouzo --
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Il faut se soucier de la démocratie. Les philosophes l'ont bien compris, eux qui, depuis l'Antiquité, ont interrogé ce régime politique où le pouvoir est détenu par le peuple et où chacun, à la fois gouverné et gouvernant, a charge de veiller au bien commun.
Ce régime est-il vraiment le meilleur de tous ? Si le démocrate est d'abord celui pour qui le lien social doit être pensé selon une norme d'égalité, de quelle égalité parle-t-on ici ? Comment la démocratie articule-t-elle liberté de l'individu et souveraineté commune ? Ne contient-elle pas aussi en elle les germes de la tyrannie ?
Alors que la démocratie est en passe de devenir, dans le discours contemporain, un terme vide, visant essentiellement à teinter d'une nuance laudative ce qu'il est supposé qualifier, il est urgent de relire les penseurs qui se sont attachés, fût-ce pour la critiquer, à la questionner et à lui donner sens.
Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la démocratie, de Platon à Habermas, en passant par Aristote, Cicéron, Hobbes, Spinoza, Montesquieu, Rousseau, Kant, Constant, Hegel, Tocqueville, Marx, Arendt, Castoriadis ou encore Rawls.
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Entre littérature et spectacle, le théâtre s'appréhende de manière privilégiée dans la rencontre d'un texte et de sa mise en scène, d'un personnage et de l'acteur qui l'interprète, de la scène et de la salle. Comment comprendre cette rencontre ? S'opère-t-elle de la même manière à toutes les époques et dans tous les genres dramatiques ? Et comment rendre compte d'écrits dont l'interprétation est susceptible de diverger radicalement d'une mise en scène à l'autre ?En synthétisant les théories du théâtre depuis l'Antiquité jusqu'à nos jours, la présente anthologie met en lumière l'essence et la richesse de ce genre polymorphe. Elle souligne l'importance d'un art inscrit dans la cité et qui en reflète les interrogations.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le théâtre, d'Aristote à Bernard-Marie Koltès, en passant par Shakespeare, Diderot, Beaumarchais, Hugo, Musset, Artaud, Brecht, Beckett, Genet ou encore Vitez.
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Films d'action, jeux vidéo, faits divers criminels, harcèlement, catastrophes naturelles, conflits armés : la violence traverse nos sociétés de part en part. Cette évidente omniprésence ne doit pourtant pas masquer la complexité d'une notion délicate à définir, aux frontières ténues avec les idées de force, de puissance, d'autorité. Faut-il distinguer violence physique et violence morale ? Toute atteinte corporelle relève-t-elle nécessairement de la violence ? Peut-on mettre sur le même plan la violence exercée par un tyran sur ses sujets et celle de la révolution qui les en libérera, autrement dit existe-t-il une violence constructrice et juste ? En scrutant tour à tour ses origines, ses manifestations diverses, sa légitimité, les penseurs qui se sont intéressés à la violence - philosophes antiques, théoriciens du droit naturel, anthropologues, sociologues... - n'interrogent rien de moins que la bestialité et la cruauté radicale de l'homme, ainsi que les fondements de la vie en société. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la violence, de Platon à Derrida, en passant par Machiavel, Spinoza, Hobbes, Kant, Clausewitz, Nietzsche, Gandhi, Hannah Arendt, Michel Foucault, Konrad Lorenz ou encore René Girard.
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À l'heure du chômage de masse, de la précarisation des emplois et de l'automatisation des tâches, le travail est-il encore une valeur qui fédère notre société ? Pouvant être défini comme toute activité effectuée en vue d'un gain, le travail tel que nous l'entendons aujourd'hui est avant tout une construction héritée du XVIII& essup ;iècle. La révolution industrielle et l'émergence de l'ouvrier comme nouvelle catégorie sociale, le déclassement de la noblesse au profit de l'idéologie bourgeoise ou encore la naissance de la discipline économique ont participé à la valorisation du travail comme moyen pour l'individu de se réaliser. Mais faut-il voir dans le travail l'accomplissement de l'homme ou son aliénation ? Joue-t-il toujours son rôle d'insertion sociale ou est-il devenu un facteur d'exclusion ? Et devant l'essoufflement du secteur industriel, doit-on en finir avec le travail ?
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À quoi bon la morale ? Pourquoi chercher des réponses à nos dilemmes intérieurs dans des livres anciens éloignés de notre présent ? Et qui sont ces soi-disant «sages», «amélioreurs de l'humanité» (Nietzsche), pour nous dire quel genre de vie mener ? Il semble difficile de se fier à des préceptes intangibles délivrés par des hommes las de la vie, retirés dans leur tour d'ivoire, pour qui le monde était «mieux avant». Mais est-ce là tout ce que représente la morale ? Déprécier le monde actuel en faisant miroiter des valeurs, sublimes et inatteignables ? Demandons-nous plutôt pour quelles raisons notre époque la soupçonne tant et discrédite les donneurs de leçons. Et, plus encore : pourquoi, tout en tenant la morale pour obsolète, nous nous obstinons à juger le comportement d'autrui. Dans notre méfiance, nous confondons souvent la morale avec le moralisme, voire avec l'hypocrisie ou le conformisme. Peut-on pour autant se passer de la morale ? Et d'ailleurs, qu'est-ce que la morale ?Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la morale, de Diogène de Sinope à Éric Weil, en passant par Platon, Aristote, Épicure, Épictète, Descartes, La Rochefoucauld, Spinoza, Leibniz, Hume, Rousseau, Kant, Hegel, Nietzsche ou encore Paul Ricoeur.
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«Vaste et orageux océan, empire de l'illusion, où maint brouillard, maints bancs de glace en fusion présentent l'image trompeuse de pays nouveaux, attirent le navigateur parti à la découverte, et l'entraînent en des aventures auxquelles il ne pourra plus s'arracher, mais dont il n'atteindra jamais le but.» Par ces mots, Kant entend décrire les affres de la métaphysique. Quête du sens et de l'essence des choses, créatrice de concepts destinés à mieux saisir l'universalité et la transcendance, la métaphysique cherche à penser ce qui est «au-delà des réalités physiques». Si beaucoup de penseurs l'ont critiquée, elle n'en reste pas moins fascinante. Peut-on la pratiquer sans déjà raisonner en métaphysicien ? À quoi sert-elle ? Est-elle encore légitime aujourd'hui ? La métaphysique est-elle indissociable de l'expérience ou bien est-il possible de penser a priori ?
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Les anthologies de la collection corpus se composent d'une introduction, d'un choix de textes présentés, d'un répertoire des principales notions liées au thème et d'une bibliographie.
Sommaire :
I. L'art est-il imitation ou création ?
II. Qu'est-ce qu'une oeuvre ?
III. Le jugement esthétique IV. L'action de l'art Cette anthologie comporte notamment des textes de : Alain, Arendt, Aristote, Balzac, Baudelaire, Benjamin, Bergson, Goethe, Goodman, Hegel, Hume, Kant, Merleau-Ponty, Nietzsche, Platon, Plotin, Proust, Rodin, Rousseau, Schopenhauer, Simondon, Vinci.
Le vade-mecum : beau / sublime, classicisme/romantisme, dessin/couleur, esthétique, forme, génie, goût, idéal, musée, nature, perfection/utilité, pouvoir/savoir, société, symbole, technique.
Édition relookée.
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Au commencement était le verbe. Exprimer, raconter, convaincre, persuader, infirmer, échanger, concevoir, penser:rien de tout cela ne serait possible sans le langage, qui nous distingue de la bête. Qui que nous soyons, d'où que nous venions, quelle que soit notre langue maternelle, nous parlons. Quelle est l'origine du langage? Comment fonctionne-t-il? Grâce â lui, nous pouvons décrire la réalité, la modifier, voire la réinventer; mais quel rapport le mot entretient-il avec la chose qu'il désigne? Et que penser des beaux parleurs, des mensonges, des malentendus - faut-il se méfier du langage? Aux frontières de la philosophie, de la linguistique, de la psychologie et de la biologie. L'interrogation sur le langage met en lumière les multiples facettes de cet instrument unique par lequel l'homme se constitue comme sujet.
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« Le critique qui, après Manon Lescaut, Paul et Virginie, Don Quichotte, Les Liaisons dangereuses, Werther, Les Affinités électives, Clarisse Harlowe, Émile, Candide [...], Notre-Dame de Paris, Salammbô, Madame Bovary, M. de Camors, L'Assommoir, Sapho, etc., ose encore écrire : "Ceci est un roman, et cela n'en est pas un", me paraît doué d'une perspicacité qui ressemble fort à de l'incompétence » (Maupassant). Rebelle à toute définition, dénoncé et déprécié pendant des siècles, le roman domine aujourd'hui le champ littéraire. À quoi tient son incomparable pouvoir ? Pourquoi aimons-nous tant croire aux histoires, même invraisemblables, que les romanciers nous racontent ? Quel savoir, quelle expérience et quel plaisir particulier la lecture des romans nous procure-t-elle ? Qu'il soit réaliste ou fantastique, d'amour ou d'aventures, le roman, plus qu'aucun autre genre, satisfait un besoin archaïque de l'homme : celui de rêver et, par là, de sublimer son existence. Cette anthologie rassemble les plus grands textes littéraires et théoriques sur le roman, de Shakespeare à Pascal Quignard, en passant par Scarron, Rousseau, Laclos, Chateaubriand, Stendhal, Balzac, Zola, Proust, Woolf, Aragon, Bakhtine, Barthes, Sarraute, Kundera, ou encore Thomas Pavel.
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Nous sommes nés pour la connaître, la nommer : liberté. Elle est le propre de l'homme, la condition du bonheur et la pierre d'achoppement de toute philosophie. Intimement liée à la responsabilité, au devoir, au respect, elle est au coeur de la réflexion morale. Associée aux notions de souveraineté, de loi, de droit, elle est l'horizon de la politique et la raison d'être de la cité. Mais la liberté est aussi de ces mots qui chantent plus qu'ils ne parlent, et dont le sens demeure fuyant. Si elle se manifeste au pluriel - libertés d'expression, de pensée, de mouvement-, que désigne-t-elle au singulier ? Sommes-nous bien sûrs qu'elle n'est pas une illusion ou un idéal inaccessible ? Par quel biais l'éprouve-t-on ? Quel rapport entretient-elle avec l'autorité ou avec la raison ? Souffre-t-elle les compromis ? Et l'homme, face aux déterminismes de tous ordres, peut-il se prémunir absolument contre l'aliénation ?
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Le droit, qui offre à la réflexion une masse virtuellement infinie de faits - normes juridiques par millions, soumises à un renouvellement permanent, sans cesse appliquées, interprétées, violées, sanctionnées -, est aussi foisonnant que la vie sociale, qu'il encadre et qu'il reflète. Quels sont les fondements du droit ? Ne suppose-t-il pas la violence autant qu'il s'y oppose ? Quels rapports entretient-il avec la contrainte, la raison, l'éthique ? Quels sont les problèmes posés par sa mise en application ? Telles sont quelques-unes des questions abordées dans cette anthologie, qui explore une notion d'autant plus riche et mouvante qu'elle implique un lien étroit entre l'absolu et le relatif, la théorie et la pratique. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le droit, de Platon à John Rawls, en passant par Aristote, Épicure, Cicéron, Thomas d'Aquin, Grotius, Hobbes, Pascal, Spinoza, Montesquieu, Rousseau, Kant, Hegel, Carré de Malberg ou encore Charles Perelman.
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Anthologie sur le genre poétique, sa poétique, la versification, le rythme, etc., accompagnée d'analyses, de définitions et illustrée d'extraits d'oeuvres d'auteurs d'époques différentes.
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À l'instar d'une idole sacrée, l'État est à la fois vénéré et abhorré. Certains voient en lui la part divine de l'homme, et le célèbrent comme le remède à tous les vices et à tous les maux. Pour d'autres, il est une structure d'oppression issue de l'aliénation des volontés, et doit être combattu comme le principal responsable de la servitude et de la misère humaines. La virulence des jugements qu'il inspire est paradoxale. Épicentre de la vie politique moderne, il n'est pas un simple organe parasitaire que l'on pourrait supprimer d'un trait. Prêt à sacrifier ses sujets lorsque ses intérêts propres sont en jeu, il n'est pas non plus cette providence de l'homme à laquelle il faudrait vouer une confiance aveugle. S'il assume en principe le monopole de la violence légitime, ainsi que les fonctions sécuritaire, législative, exécutive et judiciaire, il lui arrive d'agir contre l'intérêt général. Penser l'État, c'est en somme questionner sa nature ambiguë, pour connaître sa vocation et les pouvoirs que la société doit - ou non - lui attribuer. Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'État, de Platon à Rawls, en passant par Aristote, Hobbes, Spinoza, Locke, Montesquieu, Rousseau, Kant, Hegel, Tocqueville, Mill, Engels, Max Weber ou encore Simone Weil.
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Ce livre que vous lisez, les vêtements que vous portez, votre téléphone aux multiples fonctions:les objets techniques dont nous usons quotidiennement façonnent en grande partie notre monde. Cependant, la puissance qu'ils nous confèrent est ambivalente parce que nous ne maîtrisons pas entièrement leurs effets et que nous en venons à dépendre d'eux. Équipée, outillée, la vie humaine est-elle pour autant améliorée?
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Quoi de plus varié que les différentes nuances de l'amour ? Amour-passion des amoureux, amour filial, amour platonique, amour hétéro- ou homosexuel, amour des belles choses, du vin ou du chant, amour du pouvoir, amour de Dieu, «de Saint-Simon et des épinards» (Stendhal) : où situer l'unité conceptuelle de l'amour ?Aimer, c'est élire. L'aimé est exceptionnel. Mais d'où vient cette préférence pour un être plutôt qu'un autre ? L'amour est-il ce je-ne-sais-quoi qui nous fait tomber sous le charme, ou est-ce la reconnaissance de qualités intellectualisées ? L'amour suspend parfois le réel, et nous fait voir l'être aimé meilleur qu'il n'est en réalité. Il s'apparente alors à une illusion, une chimère, une image idéalisée. Aimer, serait-ce une folie ? Aime-t-on toujours au risque de se perdre ? Entre félicité et soumission, coup de foudre et déception, l'amour se décline dans toutes les langues et sur tous les tons.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur l'amour, de Platon à Levinas, en passant par Aristote, Sophocle, saint Paul, saint Augustin, Descartes, Molière, Racine, Pascal, Spinoza, Leibniz, Rousseau, Kant, Balzac, Hugo, Stendhal, Kierkegaard, Schopenhauer, Nietzsche, Freud, Thomas Mann ou encore Proust.
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Anthologie de textes philosophiques sur le mal.
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Je voudrais réussir dans la vie, mais l'avenir est incertain ; je suis attiré par cette femme, mais elle ne m'accorde pas un regard ; j'aimerais manger ce gâteau, mais aussi rester mince...
Le désir est d'abord source d'inquiétude. A l'origine de toutes les frustrations et de toutes les convoitises, il menace notre équilibre. Comment le maîtriser ? En sommes-nous toujours capables ? Et d'abord, faut-il vraiment, pour être en paix, en finir avec le désir ? Marque de notre nature imparfaite, n'est-il pas aussi ce débordement de vie qui pousse l'homme à espérer, à agir, à créer, à connaître ? A la fois manque et excès, nostalgie de et aspiration à, le désir offre à l'homme la possibilité d'une aventure sans fin.
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En politique, en amour, au travail, sur les bancs de l'école comme dans les cours de récréation, le pouvoir gouverne les relations humaines.
Comment expliquer que certains commandent, tandis que d'autres obéissent ? Parce qu'il s'exerce non sur des choses, mais sur des volontés, libres de coopérer ou de résister, le pouvoir est d'abord influence ; or par quel moyen faire faire à d'autres ce qu'ils ne feraient pas spontanément ? Faut-il user de la force, de la séduction, de la ruse, ou encore de la philosophie ? Y a-t-il un art de diriger ? Comment le pouvoir se légitime-t-il, et se maintient-il dans la durée ? Existe-t-il s'il ne se manifeste pas en acte ? Et surtout, pourquoi obéissons-nous ? Ce volume rassemble les plus grands textes sur le pouvoir, de Platon à Foucault, en passant par Aristote, Machiavel, Hobbes, Pascal, Montesquieu, Rousseau, Tocqueville, Marx, Nietzsche, Weber, ou encore Arendt.
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Le nihilisme, à en croire l'étymologie, est une pensée négatrice, une adhésion au rien, l'école de l'absolu refus. Faut-il pour autant le réduire à l'expression d'un tempérament sombre, sensible à la douleur d'exister, attiré par la mort ? Qui est nihiliste ? Le sophiste Gorgias, qui s'emploie à démontrer que rien n'existe ? Ou bien Karamazov s'écriant : «Si Dieu n'existe pas, alors tout est permis» ? Marcel Duchamp, dont la Joconde à moustache signe la fin d'un art multiséculaire ? Le nihilisme est-il une vision du monde ou un processus historique, indissociable de l'histoire de l'Occident et de sa métaphysique ? Du nihilisme athée des romanciers russes au nihilisme festif de Dada en passant par le nihilisme héroïque de Nietzsche, ce recueil s'attache à rendre compte de toutes les dimensions du concept et s'interroge sur l'existence d'un nihilisme constructif, qui puisse conduire, loin du désenchantement, à un état de détachement ironique, et non moins lucide.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur le nihilisme, de Gorgias à Vattimo, en passant par Crevier, Schopenhauer, Jacobi, Stirner, Tourgueniev, Dostoïevski, Nietzsche, Maupassant, Kandinski, Cioran, Camus, Deleuze, Juliet, Badiou ou encore Jaccard.
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Étrange fait de conscience que la volonté, elle que nous ne percevons jamais avec tant d'évidence que lorsqu'elle est contrariée. L'effort lui confère sa valeur : il nous semble que, grâce à elle, nous surmontons les obstacles pour parvenir à nos fins.Mais où cette volonté prend-elle sa source ? Et comment peut-elle à la fois commander nos gestes et rester soustraite aux influences extérieures ? N'est-ce pas se bercer d'illusions que de considérer comme volontaires des actes auxquels la nature impose ses lois ?La présente anthologie nous rappelle qu'à défaut d'être les auteurs de nos vies, nous pouvons en être les acteurs : connaître les limites de notre volonté nous permet d'en jouer.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la volonté, d'Aristote à Gilbert Ryle, en passant par Épictète, saint Augustin, saint Thomas d'Aquin, Descartes, Spinoza, Hume, Kant, Hegel, Schopenhauer, Nietzsche ou encore Sartre.
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"On peut tout fuir, sauf sa conscience", écrivait Zweig. Par elle, l'homme, éprouvant son existence et son unité, se constitue comme sujet. Elle conditionne son rapport à lui-même, à autrui, au monde, au temps, à l'action. Envisagée dans une perspective morale, c'est elle qui fait de lui un être responsable, agissant en connaissance de cause. Depuis la formulation, au XVIIe siècle, du cogito cartésien dont dérive la conception moderne de la conscience, quels chemins ont été empruntés pour la penser ? Comment la mise au jour de l'inconscient par la psychanalyse et les recherches des sciences cognitives ont-elles fait évoluer, plus récemment, notre manière de l'appréhender ? Question philosophique, mais aussi éthique, psychanalytique, cognitive, spirituelle, la conscience, par laquelle l'homme prend la mesure tout à la fois de sa finitude et de sa liberté, est une source inépuisable d'interrogations.Cette anthologie rassemble les plus grands textes sur la conscience, de Descartes à Block, en passant par Locke, Rousseau, Kant, Kierkegaard, Hegel, Nietzsche, Husserl, Freud, Bergson, Sartre, Lacan, Rosenthal, Dennett ou encore Varela et Thompson.