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Poésie
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Cet ouvrage réunit quatre recueils de Florbela Espanca (1894-1930), aujourd'hui considérée comme une des poétesses majeures de la littérature portugaise. Il s'agit de Le livre des chagrins, Soeur Saudade, Bruyère en fleur et Reliquiae. Il est préfacé par un autre grand poète portugais : Al Berto (1948-1997). La traduction a été réalisée par Claire Benedetti.
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Galway Kinnell (1927-2014) est une grande voix de la poésie américaine. Dans la lignée de Walt Whitman, sa poésie s'accomplit non dans l'imaginaire mais dans une relation passionnée à la vie des gens, à leurs douleurs, à leurs plaisirs. Elle est traversée d'un sentiment puissant de la beauté ordinaire et de la solitude. Personne n'écrirait de poésie si le monde semblait parfait, disait-il. Ses textes ont l'étrange propriété, au-delà de la forte émotion qu'ils suscitent, d'inquiéter et rassurer à la fois, comme la voix d'un mineur fraternel au fond d'un boyau sombre.
Prix Pulitzer de poésie, entre autres distinctions aux Etats-Unis, ce grand voyageur né en Providence (Rhode Island) s'est beaucoup engagé dans le mouvement des droits civiques et contre la guerre au Vietnam. Il était l'ami et le traducteur d'Yves Bonnefoy et a traduit en anglais de grands poètes aussi différents que François Villon et Rainer Maria Rilke.
Son oeuvre est peu traduite en français (des Poèmes choisis chez Aubier en 1988 et un roman, Lumière noire, au Mercure de France en 1994).
Ce recueil inédit en français, dans une traduction à la fois élégante et fidèle, fait surgir, des vivants douloureux que nous sommes, une beauté poignante, que révèle peu à peu, en les faisant venir à la lumière, le bain des mots.
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En 1950, il s'engage dans la marine et parcourt le monde.
Il revient au portugal en 1964 et ne cesse d'exposer et d'illustrer de nombreux livres de poètes. parallèlement à sa peinture, il composait dans le plus grand secret une oeuvre poétique dont ses meilleurs amis n'eurent vent qu'au début des années 80... tous les poèmes présentés dans cette anthologie sont inédits en français. ce livre est le premier de cruzeiro seixas publié en france où, en tant que peintre, il n'est pas un inconnu.
La traductrice, isabel meyrelles, elle-même poète et plasticienne, est une très proche amie de l'auteur.
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Bennis n'a pas de comptes à rendre à quelque instance, il souhaite seulement que le vin ne soit pas maudit, ni exalté, tout aussi bien, dans ses mauvaises torpeurs, ses misérables miracles, mais qu'il chasse les sortilèges de l'inachevé, qu'il embellisse de mille volutes le silence, qu'il le déchire à la fin, qu'il donne lieu à la parole fondatrice, au poème. (Claude Esteban) À côté d'Adonis et de Mahmoud Darwich, Mohammed Bennis a construit une oeuvre qui ne doit qu'à la recherche patiente de sa propre justesse d'être devenue exemplaire au
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Avec le fleuve cet automne cette pierraille et ces faibles nuages J'ai consacré toute une matinée dans la morosité d'un arrière-goût de perte à scruter une immensité déferlant depuis les rochers Des légions d'air ont accouru Des foyers de sommeil successifs s'accumulèrent à mon genou Bruissement de feuilles Ton calme est le premier à m'avoir enseigné comment en toi s'apaisent les tempêtes Voici un semblant de brouhaha au passage furtif Des variétés de pierre à chaux parsemées au milieu des végétaux La ronde des oiseaux autour d'une chose qui tient de l'obscurité Le nuage qui modifie sa position Une langue que j'ai failli entendre balbutier La transparence qui s'éloigne
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Al Berto (1948-1997) nous a laissé une oeuvre poétique magnifique, parmi les premières du Portugal contemporain. Grand lecteur de Rimbaud et de Genet, il a parcouru leurs chemins d'errance et n'a cessé de leur faire écho dans sa poésie.
Michel Chandeigne, l'un de ses fidèles amis, le traduit avec élégance depuis quinze ans. L'Escampette poursuit son travail d'édition de l'oeuvre complète d'Al Berto.
Né en 1948 à Coimbra, Al Berto a passé son enfance à Sines (vers la côte sud). Il étudie aux Beaux Arts et lors de la guerre coloniale, s'exile en Belgique pour ne revenir au Portugal qu'en 1975, après la chute de la dictature. Il a été influencé par les mouvements libertaires et par la génération beatnik américaine.
Poésie de la violence du monde et de l'insupportable réalité - cri de révolte et de peur : la force des poèmes tient à cette émotion authentique.
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Qu'est-ce pour vous que la poésie ? " demandait-on un jour à antonella anedda.
Et telle fut sa réponse : " c'est ma réalité, enfoncée dans ma vie : c'est une racine, et parfois une lame. " une racine qui la relie à la totalité de la terre et du cosmos, aux vivants et aux morts, à la parole même de ce qui semble ne pas avoir de voix. et une lame qui ouvre au monde, annonce une blessure, mais devient aussi l'emblème du tranchant de la poésie. la force d'un livre comme nuits de paix occidentale (1999) semble tenir à une tension toujours renouvelée entre un souci de réserve pudique, de loyale retenue oú le chant révèle sa part d'ombre et de silence, et un élan profond, une ardeur immédiate dans le don de soi, dans l'incandescente offrande de parole.
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Moi, faucon sur la falaise ; poésie irlandaise ancienne
Jean-Yves Bériou
- Escampette
- 9 Novembre 2017
- 9782356080943
Jean-Yves Bériou, poète que son oeuvre rattache au Surréalisme, vit, écrit et traduit à Barcelone. Il est l'auteur de nombreux recueils dont un certain nombre déjà publiés à L'Escampette, comme Le château périlleux (2003), L'emportement des choses (2010) et Le monde est un autre (2013). L'Escampette a également publié les Lamentations de la vieille femme de Beare en 2006, une translation d'un poème irlandais médiéval qui est reprise à la fin du présent ouvrage.
Passionné par la culture irlandaise, il arpente le Connemara depuis près de quarante ans. Dans la poésie ancienne de ce pays, il a découvert un imaginaire puissant et une énergie vitale fascinante.
Ce nouveau recueil est l'aboutissement d'une démarche peu ordinaire et éminemment poétique. Les poèmes, qui datent du VIe au XIIe siècle, ont été écrits en gaélique (en l'occurrence le vieil-irlandais, puis le moyen-irlandais), c'est-à-dire dans la plus ancienne langue vernaculaire occidentale. J-Y Bériou ne lit pas le gaélique, ni ancien ni moderne. Il a entrepris, à partir des traductions existant en anglais, espagnol et français, et d'une longue familiarité avec le monde qui enveloppe ce chant poétique, de donner une translation originale de ces textes magnifiques. Les auteurs anonymes semblent en être la mer, le vent, les rapaces, les matins radieux et la main sans miséricorde du temps.
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Roberto Mussapi est né à Cuneo en 1952 et vit à Milan. Il compte parmi les poètes italiens de premier plan. Il abolit, dans sa poésie et tout particulièrement dans ce livre, les frontières de l'espace et du temps. De la vie quotidienne et contemporaine de la première partie du livre (Les Mois) au témoignage en direct de Pline face à l'éruption du Vésuve, à la fin du livre, la vie est toujours héroïque et digne d'inspirer le poète. Il n'y a pas de grands et de petits sujets, seul l'affleurement du mythe demeure (voir l'admirable poème Le ciel par-delà la neige, sur une skieuse). Puis nous aussi nous sortîmes de ce temps-là, de nouveau seuls, incertains, dispersés. Mais la lumière, je me souviens, moi, de la lumière, et de son mouvement et de sa respiration solennelle, par-delà l'éternité des ténèbres, l'éternité plus nue, je me souviens.
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Deux recueils de nouvelles, Les quais de Chicago et L'Histoire de la brume ont déjà été publiés en France. L'Encre des rues est la première traduction intégrale dans notre langue d'un recueil de poèmes paru en 2004 aux États-Unis. Le foisonnement de thèmes (souvenirs d'enfance, misère et violence urbaine, premières amours, philosophie et religion) et de tonalités (lyrisme, humour, cruauté) mène Stuart Dybek à développer une écriture poétique d'une incessante inventivité.
Profondeur humaine, nostalgie mais aussi combat pour exister dans le monde contemporain, font toute la richesse de ce recueil traduit par le poète Philippe Biget.
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Cette anthologie (première publication en France) présente l'oeuvre de Vera Pavlova, jeune poète russe.
Véra Pavlova est née à Moscou en 1963. Musicienne et musicologue, diplômée de l'Académie de musique Gnessin, elle a d'abord pensé devenir compositeur. Cependant, autour de sa vingtième année, l'appel d'une autre vocation se fit entendre et Véra Pavlova comprit que la poésie serait pour elle " la voie privilégiée d'exploration de l'espace spirituel ". Elle est aujourd'hui considérée en Russie comme l'un des poètes majeurs de sa génération et a reçu en 2000 le grand prix Apollon Grigoriev. Cette anthologie, établie par Jean-Baptiste Para, est le premier ouvrage de Véra Pavlova publié en France.
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Ce livre est plus qu'un recueil de poèmes, il est un livre d'art. Il présente le dernier recueil de Kiril Kadiiski, accompagné de treize peintures de Nikolaï Panayotov, reproduites en quadrichromie. Chaque peinture et chaque poème traduit sont présentés en page de droite. En page de gauche et face à chaque poème, est reproduit le poème original, de la main du poète, en fac-similé. Ce dispositif impose l'impression de tout l'ouvrage en quadrichromie. La couverture est agrémentée d'une quatorzième peinture de Panayotov.