"« Avez-vous déjà vu une sorcière ?
Moi oui. Je l'ai même touchée. Sur notre île, on l'appelait la Sorcière à la Cape Noire.
J'ai peigné les cheveux de celle qui était notre malédiction. Ensuite... » Algue, enfant curieuse et intrépide, ne se laisse pas impressionner par les peurs qui polluent la vie et l'harmonie de son île... Le jour où la Sorcière à la Cape Noire s'attaque à son frère, Algue prend son courage à deux mains et s'en va lui demander des comptes... Qui est donc cette Sorcière à la Cape Noire ?
Après Verte et les oiseaux, ce deuxième conte de Pinar Selek interroge la peur de l'autre et les préjugés, le courage qu'il faut pour les dépasser."
Verte et sa grand-mère parlent le langage des oiseaux. Cette faculté extraordinaire inquiète beaucoup les volatiles, qui craignent que les humains n'étendent encore leur empire. Ils décident de se mobiliser. Un conte initiatique sur la liberté et l'amitié.
"« Pourquoi pars-tu ? » avaient-ils demandé et elle un sourire est-il une réponse elle ignorait les recoins du monde venue vivre ici elle ignorait jusqu'au goût de la terre et les immensités des saisons Le chien pour guide, quitter la ville.
Apprendre une vie lente, foisonnante.
Chaque jour en inventer la langue."
Fabié vit avec sa grand-mère, un chat, une télé, un fils, des livres et tout un tas de morts et de vivants.
Je serai jamais morte nous ouvre la porte de cette cohabitation insolite où quotidien et souvenirs, dialogue et prose se mêlent pour offrir une saga familiale des plus vivantes.
« Ne suis pas tes rêves, pourchasse-les! » Oscar Wilde.
Poursuivie par de mystérieux trappeurs de rêve, une aviatrice débarque pour nous raconter comment enfant elle a rêvé de voler dans les airs. De ses premiers avions en papier à son brevet de pilote, Madame Flyna en a traversé des épreuves. Là où elle vivait à Casablanca, l'école des pilotes était interdite aux filles et aux enfants marocains en général. Inspirée par la figure de Touria Chaoui, première aviatrice du Maghreb, ce livre qui est aussi un spectacle se veut une invitation à toujours commencer par le rêve.
Sur la base d'entretiens réalisés en Centres de Rétention Administrative (CRA) entre 2016 et 2019, Mathieu Gabard donne voix à des hommes séquestrés et à leurs familles.
À travers ses quinze Lettres à Samira, écrites entre 2017 et fin 2019, Yassin Al-Haj Saleh survit à l'absence. Dédiée à sa compagne Samira Al-Khalil enlevée en décembre 2013, cette correspondance dresse à la fois l'état des lieux d'un pays en proie à la dictature - et plus largement la situation géopolitique contemporaine - et le portrait de la femme aimée, de leur lutte commune pour la liberté et le respect des droits humains.Ce recueil de lettres permet de découvrir un couple hors du commun, et à travers cette histoire d'amour en temps de guerre, la réalité de la révolution syrienne, ses enjeux, ses questions. D'un abord plus simple que les analyses politiques précédemment publiées, ce livre ouvre des pistes pour comprendre l'épineuse « question syrienne ». Le livre sortira en mars 2021, dix ans après le début de la révolution.
De la fin du Régime Tokugawa aux débuts de l'ère Meiji, un poète nommé Inoue Seigetsu (1822-1887) vagabonde de village en village dans la vallée d'Ina, province de Nagano, pendant près de trente ans. 1800 haïkus calligraphiés, remerciements aux hôtes qui lui prodiguèrent gîte, couvert et saké au cours de ces années d'errance, sont aujourd'hui les derniers témoins de la vie de Seigetsu.
Dans une langue vive et singulière, Geneviève Peigné interroge sa lignée, petite lignée dont elle est le dernier maillon. Plus qu'une considération sur la filiation, ce récit ouvre sur des questions profondément humaines telles que la reconnaissance, l'amour, la solitude ou l'extinction de l'espèce.
Après La musique du vent, Lætitia Gaudefroy Colombot nous invite à suivre l'esprit de la rivière. Poésie et linogravure rythmées par la Sauve. Peintre et art thérapeute, Lætitia Gaudefroy Colombot vit dans la Drôme. Elle est l'autrice de Bienvenue dans mon jardin et Mæstro parus en 2014 aux éditions du Bon Pied, du Bonhomme de sable (avec Alain Nouvel) aux éditions Marie Delarbre (2019), de Gardienne en terre sauvage (2016) et La musique du vent (2018) parus aux éditions des Lisières.
L'enfance, l'adolescence, la mère malade et la découverte de son propre corps, le désir de liberté, la solitude et la violence du quotidien. Trouver ses mots et dire la naissance d'une vocation : écrire.
De son expérience de bergère, Lætitia Gaudefroy Colombot fait partager mots, formes et couleurs. Ses tableaux, sensibles et poétiques, invitent le lecteur à la suivre dans un quotidien rythmé par la nature, où humilité et contemplation sont de mise. En ravivant dans un style à la fois singulier et contemporain la fraîcheur des origines, l'artiste nous offre, en toute simplicité, une expérience de la beauté.
L'auteur est amérindien, membre de la tribu nimiipuu. Concerné par la préservation de la langue de ses ancêtre, il ne craint pas de l'utiliser dans ses poèmes. Michael Wasson est un descendant de ceux qui ont fuit vers le Canada pour échapper au parcage sur une réserve.
Cette étude, nous fait découvrir Kerouac sous un autre angle, est également une très belle introduction à la voie du haïku.
Habiter en poète un monde en guerre, c'est ce que fait Ali Thareb corps et âme. Né en 1988 peu après la fin de la guerre Iran-Irak, la poésie est pour lui vitale.
Avec humour et parfois amertume, celui que l'on appela le Takuboku du peuple aïnou, nous conte à travers ses poèmes, les vicissitudes de sa vie et de son peuple. Venu à Tokyo pour revendiquer liberté et dignité, Iboshi Hokuto (1901-1929) mènera une vie de lutte et d'errance qui l'épuisera.
Pour les Amérindiens aujourd'hui, au-delà de tout folklore, préserver et faire vivre la danse, le chant, la communion avec la nature, tout art transmis de générations en générations, est à la fois une guérison et le socle pour la construction d'un monde plus juste.
Dans un même élan poétique, Souad Labbize convoque le pays d'enfance : Alger, la mère (Yemma) et son héritage : la langue maternelle, en chemin vers l'émancipation.
À la fois surréaliste et politique, la poésie d'Aya Mansour est le témoignage poétique rare et puissant d'une jeune femme qui a grandi dans la guerre.
Ayant impulsé une révolution poétique et prosaïque autant sur le fond que sur la forme, Fadhil Al-Azzawi est considéré dans le monde arabe comme l'un des auteurs les plus importants de sa génération. Traduit par Souad Labbize, ce recueil de poèmes sélectionnés par l'auteur permettra enfin au public francophone de découvrir Al-Azzawi. Se jouant avec humour et fantaisie des mythologies orientales et occidentales, ses poèmes posent un regard lucide sur le monde.
À travers ses Brouillons, Souad Labbize ciselle sa langue d'exil pour dire l'universel du sentiment amoureux.
À travers ces quarante petits tableaux empreints de simplicité et d'humour, portés par un vent de liberté, Salpy Baghdassarian évoque avec pudeur les violences qui ont traversé sa vie de femme.
À l'image de son travail d'artiste performeuse, la poésie de Regina José Galindo est crue, brute, viscérale. Reflet de la violence d'un continent, son écriture radicale dénonce la violence faite aux femmes et aux Indiens dans son « mauvais mauvais mauvais Guatemala » en proie aux gangs après trente-six années de guerre civile. Rendre hommage et affirmer une résistance, c'est ce que construit par son travail artistique et poétique Regina José Galindo, avec rage et vitalité.
Souad Labbize offre avec ce roman une oeuvre singulière et importante de la littérature maghrébine.