Dès le XIe siècle, le blason codifie la composition et la description des armoiries. Privilège de l'Europe médiévale, le langage de l'héraldique résulte de la fusion en un seul système d'éléments déjà existants, tous issus des enseignes primitives, des bannières, des boucliers ou des sceaux.
Au XIIe siècle, l'héraldique recouvre le monde occidental de ses émaux multicolores, et dans cette société qui était avant tout celle du paraître, chacun se devait de pénétrer dans l'emblématique pour s'identifier et assurer ainsi son existence, qu'il soit baron, prélat, bourgeois, paysan, artisan ou gente dame.
L'apparition des armoiries et des noms de famille apporta des signes d'identité nouveaux à une société en train de se réorganiser. Par le jeu de ses règles de composition, l'héraldique situe l'individu dans un groupe, et ce groupe dans l'ensemble de la société, créant ainsi la synergie indispensable à l'évolution de celle-ci. Par un vocabulaire choisi, ce code subtil nous entraîne à la découverte d'un univers historique, où la vérité des êtres se cache dans les couleurs, les métaux, les fourrures, les figures, les meubles et les mots.
Cette syntaxe, tracée à la pointe de l'épée, partitionne le champ de l'écu de ses coupes guerrières pour en faire l'énonciation ; nous invitons ici lecteurs et lectrices à nous suivre dans une enquête passionnante, celle de notre nom à blasonner, même s'il faut pour cela bousculer quelques gardes endormis dans les couloirs du temps.
L'auteur analyse dans cet ouvrage pourquoi et comment notre destin individuel, sociétal et universel entre dans une nouvelle phase civilisatrice.
A partir de la réalité, il entrevoit un achèvement des qualités de l'homme par les connaissances, la compréhension, la pratique et le rayonnement de l'initiation traditionnelle et notamment celle des francs-maçons. Alors, le bonheur de l'humanité ne sera plus assujetti aux religions, aux sciences, aux idéologies ou à l'individualisme forcené mais à l'Homme. En plaçant l'humain au centre de nos réflexions et de tous nos projets, en complétant l'intelligence intellectuelle par l'intelligence émotionnelle et par l'intelligence intuitive de l'Esprit, nous achèverons définitivement le cycle de l'homme historique et individuel.
La méthode initiatique, ici révélée, n'exige pas de renoncer au monde ou de le dénigrer mais au contraire d'être davantage sensible à sa profondeur. Nous pouvons tous participer à l'évolution silencieuse de notre civilisation. L'initiation est un chemin d'expériences où la vie est conçue comme un pèlerinage, une sortie de l'animal pour atteindre " l'Homme de Lumière ". Dans notre civilisation en crise, De la liberté de l'esprit est la promesse inattendue d'une invincible espérance.
Alain Pozarnik nous invite à vivre la plus belle aventure qui soit, celle de notre vie consciente au milieu de celles des autres, tout en osant aller vers l'inconnu.
Le Thuileur de l'Écossisme (1813 et 1821) est un document de premier plan pour l'histoire de la maçonnerie et plus largement pour l'histoire des idées. Ce fut entre autres le tuileur de Proudhon et c'est lui qui figure dans la bibliothèque de George Sand.
C'est un recueil des mots et signes maçonniques, mais pas seulement. L'auteur, Delaulnaye (1759-1830), lui a imprimé sa marque. Rire de l'absurde et des adeptes crédules, corriger ce qui dans le rite a été déformé par l'oralité, y joindre une construction philosophique, cela s'adresse à des usagers qui veulent savoir ce qu'ils disent et pourquoi ils le disent. C'est une recherche du sens, qui doit être située dans son temps. Le livre contient un « Système de la génération universelle des êtres », censé révéler le fond même des mystères antiques et modernes, un matérialisme animé par le mythe du « Feu générateur ».
Disciple dissident du citoyen Dupuis (auteur de l'Origine de tous les cultes, ou Religion universelle en 1795), Delaulnaye avait commencé une Histoire des religions et du culte de tous les peuples du monde. Ses écrits maçonniques ambitionnent à leur tour de tout rassembler, de récapituler tous les mythes : cette pratique de l'interprétation, en quête d'universalité, caractéristique de la fin du XVIIIe siècle, il la prolonge et la transmet.
La présente édition offre le texte de 1821 dans sa forme originale, décrit les modifications du texte depuis 1813, présente le Thuileur et son auteur, et apporte des documents inédits. Qui était Delaulnaye ? On découvrira un personnage charnière des XVIIIe et XIXe siècles, héritier étonnant de l'encyclopédisme de la fin des Lumières et de sa passion pour l'Antiquité.