«Nous ne savons pas ce qui nous arrive et c'est précisément ce qui nous arrive», écrit José Ortega y Gasset.Que nous arrive-t-il ? Qu'arrive-t-il à la France ? Au monde ? Notre impéritie vient-elle d'une myopie à l'égard de tout ce qui dépasse l'immédiat ? d'une perception inexacte ? d'une crise de la pensée ? d'un somnambulisme généralisé ?Tant de certitudes ont été balayées !Comment naviguer dans un océan d'incertitude ? Comment comprendre l'histoire que nous vivons ? Comment admettre enfin que, en dégradant l'écologie de notre planète, nous dégradons nos vies et nos sociétés ? Comment appréhender le monde qui se transforme de crise en crise ? Comment concevoir l'aventure inouïe de notre humanité ? Est-ce une course à la mort ou à la métamorphose ?Serait-ce à la fois l'un et l'autre ?Réveillons-nous !E. M.
Obtenez votre master en féminisme.Après des mois de grisaille à se coltiner des «Ça va bien se passer, madame», l'été est le moment idéal pour démonter le sexisme tout en se marrant et en se cultivant à travers un parcours d'exercices cérébraux, de niveau débutant à expert, toutes disciplines confondues. Vous apprendrez à féminiser les insultes, à remettre à l'honneur les femmes oubliées de l'histoire, à définir la longueur d'une jupe républicaine, à organiser un voyage au Féministan, à dessiner un clito, ou à jouer à «Devine avec qui on n'ira pas dîner !».Lâchez votre jokari, saisissez-vous d'un crayon et venez déconstruire le sexisme avec nous.
«Mon petit Truffe, ma grande Scottie».Helen Scott et François Truffaut se rencontrent à New York en janvier 1960, lorsque le jeune cinéaste s'y rend auréolé du succès de son premier film, Les Quatre Cents Coups. Dès qu'elle l'aperçoit débarquant de l'avion, cette attachée de presse influente a le coup de foudre. Leur amitié fusionnelle commence à cet instant.Entre 1960 et 1965, période où ils se sont le plus écrit, Scott vit à New York et se consacre à la promotion de la Nouvelle Vague et de l'oeuvre de Truffaut aux États-Unis. Au gré de cette sélection de lettres inédites, on suit la genèse de Jules et Jim, de La Peau douce, de Fahrenheit 451, mais aussi du livre d'entretiens mythique entre Hitchcock et Truffaut dont Helen Scott fut la cheville ouvrière.Dans ces échanges pleins d'esprit, l'intime l'emporte souvent sur le professionnel : Truffaut, grand épistolier, se confie sur ses amours et ses doutes, tandis que Scott s'épanche à son tour, éprise de celui qu'elle considère comme un génie, son «ruffaut chéri», son «Truffe», son «beau gosse».Témoignage précieux sur le cinéma français outre Atlantique, cette correspondance fulgurante se lit comme un roman.
Est-il possible que le contraire de l'oubli ne soit pas le souvenir, mais la justice ?«On ne parlait pas de lui dans ma famille, il ne figurait sur aucune photo. Ce n'est que plus tard que j'ai appris la raison de ce silence : Boris [Kinstler] avait en réalité fait partie de la milice meurtrière de Cukurs, le Kommando Arajs, une unité de SS lettons. Il était ensuite devenu agent du KGB, puis avait disparu.»Ainsi commence l'enquête de Linda Kinstler : une plongée dans l'histoire longtemps inavouée de sa famille qui se transforme peu à peu en une véritable traque de nazis sur trois continents. En recollant les morceaux du puzzle qui relie son grand-père à Herberts Cukurs, dit le «boucher de Riga», Linda Kinstler se demande avec effroi à quel point sa propre famille a participé aux assassinats de ce Kommando qui, en 1942, n'a laissé que 4000 survivants sur les 70000 Juifs lettons. Et que tient-elle de cet aïeul dont la mémoire semble avoir été effacée à dessein ? «Je n'aurais jamais cru un tel livre possible. Un portrait de famille émouvant doublé d'un polar sensationnel, le tout mêlé à une réflexion brillante autour de la mémoire, de la loi et de l'identité.»Menachem Kaiser, auteur de Plunder (lauréat du New York Times Critics' Best Nonfiction Book de 2021).
Ce livre est une tentative d'explication d'une anomalie de masse : la société mondiale produit de plus en plus de maladies, tout en dépensant toujours avantage pour essayer de les traiter. La réponse courte à cette contradiction est que les risques environnementaux, comportementaux et métaboliques qui causent les maladies sont des conséquences de la croissance économique.Nous avons laissé se créer une offre et une demande de risques. La logique de l'offre est simple et son rationnel est économique : les entreprises vendent des risques ou les disséminent pour produire plus et moins cher. La logique de la demande est plus complexe et diversifiée : nous nous exposons aux risques ou nous les consommons par nécessité, par erreur ou inattention, par addiction ou par désespoir.La production de maladies entraîne un suicide au ralenti de l'espèce humaine, qui n'a cependant rien d'une fatalité.
Plus de travail à 50 ans... On fait comment ? Ce récit est le cri d'une femme de plus de 50 ans qui n'a plus de travail et qui en cherche, qui est célibataire mais qui veut bien d'une histoire d'amour et qui pose une simple question : c'est quoi ce bordel ? Dans les films, les livres, dans les médias, on nous raconte que tout est possible pour les femmes quinquagénaires : un job de rêve, un mec génial... Dans la vraie vie, à 50 ans et au-delà, on ne retrouve ni boulot ni amoureux. Delphine Apiou revient sur son expérience personnelle et celle de trop nombreuses femmes, mais enquête également auprès des institutions, agences de recrutement et autres chasseurs de têtes. Avec humour mais non sans piquant, elle dénonce I'incroyable invisibilisation des femmes de 50 ans. Un livre nécessaire, drôle et salutaire.
Au printemps 2019, Line Renaud a vu la mort de près. Durant sa convalescence, des souvenirs qu'elle n'avait jamais évoqués sont revenus en nombre.
Avec sa verve habituelle, dans un passionnant retour sur sa vie, elle livre ici sans détour les secrets d'un destin exceptionnel.
Les souvenirs cachés d'une grande figure française.
Depuis 2019, des messages féministes peints lettre par lettre sur des feuilles de papier habillent les murs des villes de France et du monde. Collages Féminicides Paris, mouvement de désobéissance civile autonome, sans leader et auto-organisé, est à l'origine de ce renouveau des modes d'action féministes.Ce livre illustré de tous nos slogans raconte notre combat, initialement parti de la lutte contre les féminicides puis pragmatiquement élargi à la lutte contre le sexisme la pédocriminalité, les LGBTQIA+phobies, le racisme et le validisme. À l'aube de la révolution féministe, une nouvelle génération militante se rassemble, lutte et s'organise afin de faire tomber le système patriarcal, colonial, capitaliste et écocidaire qui domine, exploite et détruit depuis des millénaires.
«Il était impossible d'avoir des réactions normales. Seuls nos souffles permettaient de savoir que nous étions encore vivants dans cet enfer. À l'intérieur de nous, tout était déjà mort.»Pendant près de quatre ans, la ville de Raqqa fut la capitale du «califat» autoproclamé de Daech. Ses habitants, pris au piège, vécurent des atrocités que nul n'imagine. Sortis de l'enfer terroriste en 2017, ils demeurent marqués par une même douleur:celle de n'avoir jamais pu raconter la terreur, la croyant inaudible, indicible.Pour la première fois depuis le départ des djihadistes de leur ville, les Raqqaouis brisent le tabou et livrent des témoignages sans concession sur l'horreur subie. Dans leurs récits entremêlés, à la violence vécue au jour le jour, ils répondent par une dignité et une force hors pair.Ce livre est là pour rendre aux victimes leurs voix. Il est un hommage à leur grandeur.
QUI DIT «JE» EN MOI? Vous êtes-vous déjà surpris à réciter des phrases dans votre tête ou à entonner des musiques sans produire de son? Derrière cette «petite voix» si familière se cache le phénomène étonnamment riche du langage intérieur. Qu'est-ce que la parole intérieure? Grâce à quel mécanisme arrive-t-on à l'entendre, et est-on tous égaux face à elle? À quoi sert-elle, au juste? Et que se passe-t-il quand notre petite voix déraille et devient obsédante, quand elle semble contrôlée par des forces extérieures?Hélène Loevenbruck décortique les rouages de la parole intérieure, également appelée «endophasie», et révèle le rôle qu'elle joue dans la pensée et dans la construction de notre identité.Nourrie de plusieurs années de recherche, sa réflexion sensible se déploie sous la forme d'un monologue intérieur, éclairé d'extraits d'oeuvres littéraires. Le fil de son discours s'entrelace avec un second monologue illustrant nos vagabondages mentaux. Tout au long de ce double flux de conscience, les lecteurs sont eux-mêmes engagés dans des expériences intérieures et découvrent les facettes insoupçonnées de ce langage silencieux.
L'histoire a toujours été écrite par les vainqueurs. Il est temps de changer de point de vue. Dans ce récit à l'ambition peu commune, Raoul Peck adopte radicalement la position des peuples conquis, vendus, déportés, tués au long des six cents années d'entreprises coloniales européennes. Il déconstruit l'histoire officielle pour tisser un texte robuste autour de l'extermination des Indiens d'Amérique, de l'esclavage des peuples d'Afrique, des colonisations et de la Shoah.Sous le patronage de Joseph Conrad et en compagnie de Sven Lindqvist, Roxanne Dunbar-Ortiz et Michel-Rolph Trouillot, il remonte aux origines du racisme, à l'invention du «Blanc» et autres fictions qui conditionnent encore notre présent.«Peut-être l'oeuvre documentaire la plus politiquement radicale et intellectuellement la plus stimulante jamais produite pour la télévision.»Time (au sujet de la série Exterminate All the Brutes).
Durant vingt ans, Laurent Sénéca a été croupier au casino de Monte-Carlo, un record de longévité dans ce métier. Entré tout jeune dans cet établissement, il a gravi les échelons, simple chasseur, changeur aux machines à sous puis croupier des salons privés réservés aux «gros poissons». Il a vu évoluer un milieu que la police n'inquiète pas et sur lequel les autorités ferment les yeux. À l'abri des regards s'y retrouvent stars, hommes politiques, figures de la pègre et milliardaires du monde entier. Une faune qui, dans l'ombre, s'adonne aux comportements les plus extrêmes. Grand banditisme, drogue, sexe, dilapidations de fortunes, violences : sous les lustres scintillants rampent des monstres. À travers une galerie de personnages saisissants - le Serpent, la Bellini, le Lama Cracheur, Weirdo, le Géant Vert, Blondie, Orangina, Porky... - s'esquisse ainsi le portrait d'élites détraquées par le profit et l'addiction au jeu où, selon la formule consacrée, «Rien ne va plus». La nature humaine y apparaît sous tous ses aspects, souvent effroyables, parfois comiques, absurdes et toujours excessifs. Au-delà du témoignage choc mené comme un polar, ce livre parle d'une métamorphose : celle d'un homme ordinaire qui a exercé un métier hors du commun, au contact d'individus frisant la folie, jusqu'à lui-même sombrer, par un effet de contagion, dans un état limite.
Combien de livres Proust a-t-il vendus? En quelles langues a-t-il été traduit? Quelles drogues prenait-il? Combien de dizaines de milliers de lettres a-t-il envoyées? Combien de personnages a-t-il dotés de vie et de langage? Quelles sont les particularités de son style? Quelle est la véritable histoire de la madeleine? En quelle année porta-t-il la moustache en guidon? Véritable encyclopédie visuelle consacrée à l'auteur d'À la recherche du temps perdu et à ses livres, Le Proustographe apporte, en près de 100 infographies, un regard inédit et moderne sur Marcel Proust, romancier adulé d'une oeuvre monumentale, à l'occasion du centenaire de sa mort.Nicolas Ragonneau est auteur du blog de référence proustonomics.com. Sur Proust, il a également signé Proustonomics, cent ans avec Marcel Proust (Le temps qu'il fait, 2021).
La bible de la stratégie. Le monde regorge de tacticiens... et manque de stratèges ! Pourtant, les dirigeants qui réussissent le mieux, quel que soit leur domaine - diplomatie, politique, conseil, entreprise, défense -, sont ceux qui savent élaborer une stratégie, la faire partager à leurs collaborateurs et s'y tenir. Persévérer dans sa vision, s'adapter, agir sous contrainte sans compromettre sa liberté : ce sont autant de défis à relever pour viser le sommet, y compris dans sa propre vie. Dans ce livre qui fourmille d'exemples, le général Vincent Desportes, professeur de stratégie à Sciences Po et à HEC, et Christine Kerdellant, rédactrice en chef aux Échos, ont interrogé les plus grands leaders français et étrangers qui témoignent de leurs très riches expériences. Unique à ce jour, cet ouvrage réconcilie théorie et pratique et tire des leçons de l'histoire militaire et économique, tout en revisitant les enseignements d'Alice au pays des merveilles, un précis de stratégie sous ses airs de conte pour enfants. Avec les témoignages des personnalités suivantes : Jacques Attali, Alain Bauer, général Henri Bentégeat, Jean-Louis Bruguière, Laurent Burelle, Pierre- André de Chalendar, Howard Davies, Sylvain Duranton, Delphine Ernotte Cunci, Mercedes Erra, Xavier Fontanet, Antoine Frérot, général Christophe Gomart, Philippe Hayez, Nicolas Kachaner, Denis Kessler, Michel-Édouard Leclerc, Enrico Letta, Jean-David Levitte, général Stanley McChrystal, Anne Méaux, Alain Minc, général David Petraeus, général Bertrand Ract-Madoux, Bernard Ramanantsoa, Stéphane Richard, Olivier Sibony, Hubert Védrine, général Pierre de Villiers.
«Quand tout a échoué, il faut tenter l'impensable...»Le dimanche 15 août 2021, les talibans entrent dans Kaboul, s'emparent du palais présidentiel et du pouvoir. C'est la fin de l'espoir pour des millions d'Afghans épuisés par quarante années de guerre.Ils sont des milliers à fuir vers l'aéroport, tandis que d'autres tentent leur chance auprès de la dernière mission occidentale restée ouverte, l'ambassade de France. Seuls le commandant Mohamed Bida et dix policiers d'élite assurent encore la sécurité du site. Pris au piège avec 500 personnes à évacuer, alors que les scènes d'apocalypse et de chaos se multiplient dans la capitale, ils redoutent la menace terroriste au sein même des murs de l'ambassade.Mais le temps manque, les plans d'évacuation échouent les uns après les autres et le commandant Bida doit se résoudre à négocier seul avec les talibans et leur branche terroriste. Commencent alors 13 jours et 13 nuits sans sommeil pour ces policiers chevronnés, livrés à eux-mêmes, qui ne peuvent plus compter que sur leur courage et leur intelligence pour sauver ces hommes, ces femmes et ces enfants - les conduire vers la liberté, au péril de leur vie, jusqu'à l'aéroport où les attend une nouvelle mission plus éprouvante encore.Au cours de ces 13 jours et 13 nuits, les policiers, diplomates et militaires de la mission française en Afghanistan ont sauvé 2 834 personnes. Un récit héroïque, qui est aussi une leçon d'humanité et de résilience.
«Je peux toucher tes cheveux?»«Vous fêtez les anniversaires dans ton pays?»«T'as pas l'air gay, pourtant.»«L'important, c'est que tu te sentes bien dans ton corps.»«T'as tes règles ou quoi?»Ces remarques aux faux airs amicaux charrient une tonne de préjugés. Elles sont pesantes précisément parce que les personnes qui les prononcent sont rarement conscientes de leur énormité et des effets qu'elles peuvent produire. C'est pourquoi il est important de prendre la mesure de ces micro-agressions et, pourquoi pas, d'en rire.L'idée n'est pas d'organiser le plus grand procès d'intention de l'histoire mais de continuer de militer pour la tolérance afin que chacun puisse vivre paisiblement ses différences. Et puisque ça ne suffira pas, que ces «questions qui tuent» nous fassent hurler, sourire ou pleurer, finalement peu importe, l'idée serait simplement de ne pas s'y habituer.
« Nous sommes si étroitement liés à nos quartiers que c'est ainsi qu'on nous désigne : Abdoulaye d'Ourcq et Zak de Danube. Nous avons poussé là, à dix ans d'écart, dans ces deux cités qui ont connu des années de "rivalités interquartiers", comme disent les journaux - de guerre des bandes. Trop souvent se déroule sous nos yeux, encore et encore, la même tragédie. Les garçons continuent de mourir trop tôt, ici plus qu'ailleurs. Alors nous avons décidé d'écrire. » Quartier de combat, c'est l'histoire d'un arrondissement où vibre le pouls d'une époque. C'est une zone vive et rageuse, chargée de détresse et d'humour, où le trafic de drogue a tout balayé mais où l'on pratique l'entraide et la solidarité. C'est le récit de certains petits frères qu'on a vus basculer dans le terrorisme mais aussi celui de réussites éclatantes. En protégeant sa jeunesse d'elle-même mais surtout des inégalités, du racisme, de la discrimination, on verrait éclore une matière brute, or pur, diamant urbain.
Abdoulaye Sissoko dirige une entreprise de sécurité, Zakaria Harroussi travaille à la Propreté de Paris. Ils sont tous les deux travailleurs associatifs dans l'arrondissement. Ils se sont confiés à la romancière et scénariste Pauline Guéna, auteure notamment de 18.3, Une année à la PJ (Denoël 2020).
L'amélioration de la santé humaine est une anomalie à l'échelle de l'évolution.Pendant des dizaines de milliers d'années, les humains ne vivaient pas plus de trente ans en moyenne. La grande extension de notre espérance de vie a commencé autour des années 1750 en Occident. Lente mais continue, elle est principalement due à la désinfection et à une meilleure alimentation. C'est ainsi que, en deux siècles, notre longévité a doublé. Depuis 1950, les progrès de la médecine et de la pharmacie ont permis de gagner encore vingt-cinq années de vie.Mais, en parallèle, les humains ont fait émerger deux énormes risques, environnemental et comportemental, qui causent les maladies chroniques et rendent possible une rétrogression de la santé humaine. La pandémie de Covid-19 n'est pas le fait du hasard. Elle est une illustration sévère des dysfonctionnements des sociétés humaines et notamment de leur rapport à l'environnement. Le SARS-CoV-2 est un produit naturel, mais son émergence et sa persistance sont des produits humains.Le grand récit de la santé humaine.
Trois cents likes suffisent à Facebook pour vous connaître mieux que votre conjoint.Nous sommes victimes du plus grand pillage de l'histoire, du casse du millénaire. Nos données personnelles se collectent et se vendent sans notre assentiment. Le plus incroyable dans tout ça? Nous laissons faire. Pourtant, les intelligences artificielles affinent constamment leurs algorithmes, tandis que les objets connectés recueillent tous les jours davantage de renseignements sur nous. Après nos noms et nos identités, les machines peuvent désormais prédire nos opinions et nos émotions.Cette analyse ultra documentée qui explique comment et pourquoi les GAFAM, les administrations publiques et autres hackers accaparent notre vie privée, donne aussi des clés essentielles et accessibles à tous pour se protéger.
«Je songe à la mission impossible qui m'attend:tourner un documentaire sur un sujet insolvable avec quatre cents dollars en poche. Je me mets à rire. À moins que je ne pleure. J'ai du mal à me comprendre. Est-ce que le rapatriement est une option prévue par mon contrat d'assurance?»Que reste-t-il de Memphis? Plus de cinquante ans après l'assassinat de Martin Luther King, Géraldine Ruiz, journaliste indépendante, enquête sur les tensions raciales qui subsistent dans cette ville et dans tout l'ancien Sud esclavagiste et ségrégationniste. Mais rien n'est simple:les habitants de Memphis ne cessent de la renvoyer, parfois jusqu'à l'hostilité, à sa place de femme blanche et européenne. Immersion dans l'Amérique d'Obama puis de Trump, ce reportage est aussi une course à tombeau ouvert. Fauchée et prête à tout, Géraldine Ruiz alterne hôtels miteux et chambres douteuses, côtoie freaks et marginaux, se finance en partie par un deal de drogue et passe du découragement à la joie intense, tout à sa recherche obsessionnelle du «bon sujet».Jeune femme en quête d'elle-même et prompte à l'autodérision, Géraldine Ruiz nous embarque dans un récit gonzo mené tambour battant à travers l'Amérique et ses démons.
Ils se prénomment Howey, Hilda, Litokne, Iris, Arshak ou Greta. Ils ont à peine vingt ans. Ils sont lycéens, étudiants, agriculteurs... Ils habitent aux quatre coins du globe mais sont plus connectés entre eux, via le Net, les réseaux sociaux, les mouvements auxquels ils adhèrent, qu'avec les membres de leur communauté, voire de leur famille. Ils militent autant dans la rue que sur les réseaux sociaux. Ils forment ce qu'on appelle la «génération climat», cette jeunesse vibrante qui se bat pour son avenir et celui de la planète.Ça commence avec une personne interroge les grandes étapes du combat écologique et l'action militante actuelle. Ce sont les actes, les maux et les espoirs de cette génération que Yann Perreau restitue dans ce récit choral sensible et tumultueux.
«C'est la lettre d'une mère à son enfant qui n'existe pas. Une lettre d'une femme qui se demande quelle mère elle aurait été. Une lettre de questionnement, une lettre d'explication, une lettre de justification, une lettre de séparation, une lettre d'amour. C'est aussi la lettre à elle-même d'une femme qui n'est que femme et qui finit par comprendre que c'est déjà ça.» Delphine Apiou n'est pas mère et en a souffert. Un regret qu'elle a apprivoisé, avec lequel elle a appris à vivre et surtout qui ne l'empêche pas d'être une femme accomplie... La lettre qu'elle écrit à l'enfant qu'elle n'a pas eu est bouleversante, drôle, pleine de vie, tellement humaine. Universelle.
L'Arabie saoudite rivalise avec la Corée du Nord en matière d'atteintes aux droits de l'homme ; d'absence totale de droits de la femme ; d'usage de la torture ; d'intolérance religieuse absolue ; d'interventions militaires extérieures (Bahreïn, Yémen) ; d'absence de liberté de conscience, de la presse et de liberté d'opinion, etc. Une spécificité supplémentaire propre à l'Arabie : la peine de mort pour « blasphème » et l'athéisme assimilé à du terrorisme.
Longtemps le régime s'est recroquevillé dans sa superbe indifférence avant que la guerre au Yémen ou l'assassinat de Khashoggi ne l'obligent à soigner son image. La solution a donc consisté à contracter avec toutes les sociétés internationales de relations publiques et les cabinets de lobbying, en particulier aux États-Unis et en France.