Ce que le genre biographique peut produire de meilleur.
Un roman à part entière.
Imre Kertész, Prix Nobel de littérature Kafka demeure aux yeux de beaucoup un visage amaigri au regard enflammé, une vague silhouette qui rôde à l'ombre de son oeuvre, ou le nom d'une angoisse. On oublie quelquefois qu'il fut avant tout écrivain, et l'on ignore presque qu'il fut aussi un homme.
La monumentale trilogie biographique de Reiner Stach accomplit le prodige de ramener Kafka à la vie, de restituer l'effervescence intellectuelle de la Mitteleuropa à la charnière des xixe et xxe siècles.
Avec vigilance et rigueur, elle redonne corps et dimensions à une existence qui a, comme les textes, trop donné lieu à la spéculation. Ce premier tome couvre les années 1910-1915. Des années où Kafka écrit tour à tour Le Verdict, La Métamorphose, Le Disparu (Amérique) et Le Procès, et où sont posés, coup sur coup, des jalons décisifs pour la suite de son parcours : lourdes responsabilités professionnelles, redécouverte du judaïsme, premières publications, catastrophe de la Grande Guerre, et surtout rencontre, correspondance, fiançailles et rupture avec Felice Bauer.
Un ouvrage fascinant, à la fois récit d'une vie, livre d'histoire et essai critique, mené avec un rythme et une sensibilité de romancier.
Comment être en même temps un amoureux de ta nature sauvage, un citoyen soucieux de l'environnement et un chasseur dans la plus pure tradition américaine ? C' est en partie pur répondre à cette question mais surtout pour réaliser un rêve d'enfant que Jim Fergus a décidé, au début des années 1990, de parcourir le continent nord-américain comme le faisaient les anciens Indiens nomades à la poursuite du gibier.
Il a ainsi sillonné les Interstates et les dirt-roads d'une vingtaine d'Etats, avec un truck aménagé, ses fusils et son chien Sweetzer. C'est cette aventure qu'il nous fait partager ici, à travers les déserts, les champs, les marais et les forêts du pays, en compagnie parfois d'écrivains comme Jim Harrison ou Richard Ford, parfois d'anonymes, tous réunis par le même amour fervent des espaces sauvages.
On y retrouve le talent incomparable de conteur de Jim Fergus, qui a fait le succès de ses romans, mais surtout son extrême sensibilité, sa passion immense des animaux, des gens simples et de la terre. Plus qu'un récit de voyage ou qu'un simple carnet de chasse, ce livre époustouflant en forme de balade sauvage nous permet d'atteindre à l'essence même de ce qui a fait la grandeur de la littérature américaine.
1999. Le gouvernement jordanien accorde l'amnistie à un groupe de prisonniers politiques. Parmi eux, se trouve Abu Musab al-Zarqaoui, un des maîtres à penser du terrorisme islamiste. En 2003, l'invasion de l'Irak par les États-Unis va lui donner l'occasion de mettre sur pied le vaste mouvement qu'il a conçu. D'abord connu sous le nom d'Al-Qaïda en Irak, celui-ci devient l'État islamique ou Daesh et continue de croître après la disparition d'al-Zarqaoui en 2006.
2016. Sous l'impulsion d'Abou Bakr Al-Baghdadi, l'État islamique sème la terreur dans le monde entier.
Joby Warrick est certainement le reporter le mieux informé sur le califat. À partir de sources inédites au Moyen-Orient, il nous offre le livre le plus complet à ce jour sur le sujet. Officiels de la CIA, figures religieuses et politiques, terroristes, il nous fait littéralement entrer dans le cerveau de chacun des protagonistes. Avec un travail digne d'un agent secret, l'esprit d'un journaliste et le style d'un romancier, il apporte ici un document aussi exclusif que pertinent sur la menace qui nous guette.
Les Américains ne liront pas ce livre. Conformément aux voeux de l'auteur, il ne sortira pas aux États-Unis, mais uniquement en Europe et en Asie.
Essayiste, historien, sociologue et romancier, Théodore Roszak est l'un des intellectuels les plus respectés Outre-Atlantique.
Titulaire de la chaire d'Histoire à l'Université de Californie et collaborateur régulier du New York Times, il fut l'une des grandes voix de la contestation des années soixante et soixante-dix. Son ouvrage, Vers une contre-culture, reste l'un des livres phares de cette génération.
Aujourd'hui, Roszak est un homme blessé. Toutes les valeurs pour lesquelles il s'est battu sont mises à mal dans un pays qui est en train de perdre son âme.
Jamais auparavant nous n'avons lu une telle remise en question, non seulement du gouvernement Bush, mais d'un système et d'une idéologie, mis en place dès les années Reagan.
Roszak dresse un état des lieux sans concession des influences économiques, culturelles et religieuses néo-conservatrices qui se sont emparées des lieux de pouvoirs d'un pays aujourd'hui prêt, politiquement et institutionnellement aux dérives les plus folles. La gauche américaine n'est pas épargnée, ni même les citoyens américains qui, après les grands mouvements de révolte des années soixante, se taisent, restent devant leur télé et élisent en Californie Schwarzenegger.
J'ai perdu confiance en l'intelligence et la décence de beaucoup de mes compatriotes. Intellectuellement, je me sens comme en exil dans ce pays , écrit-il dans cet ouvrage, ou l'émotion et l'analyse se partagent de façon aussi déchirante qu'effrayante et qui permet une vision claire de ce qui se passe aujourd'hui aux États-Unis.
Madonna, la chanteuse la plus célèbre de sa génération, est fascinante à plus d'un titre.
Elle a, depuis plus de vingt ans, endossé tous les rôles, suscité bon nombre de rumeurs : de l'idole néo-punk des teenagers à la mère de famille irréprochable, en passant par la star scandaleuse, la provocatrice, la dévoreuse d'hommes, l'icône des bobos, la femme d'affaires impitoyable, etc.
Avec sa biographie non autorisée, Madonna Intime, référence ultime dans les pays anglo-saxons, J. Randy. Taraborrelli nous révèle qui se cache vraiment derrière la personnalité paradoxale de cette femme peu commune.
Ce livre d'enquête, fruit de plus de dix années de recherches et de centaines d'entretiens avec les proches, la famille, les amis de la star, lève le voile sur son enfance passée près de Detroit, la mort prématurée de sa mère, les relations complexes qu'elle entretient avec son père.
On y suit Madonna à travers ses années de travail acharné, ses amours chaotiques avec Prince, Warren Beatty, John Kennedy Jr, Sean Penn, et son mari Guy Ritchie, le cousin de Lady Di, ses démêlés avec Jackie Kennedy ou Michael Jackson.
J. Randy. Taraborrelli nous révèle tout de la carrière de la Madonne, ses secrets, ses blessures intimes, sa réussite et ses excès. Il nous livre, à la fin, le portrait émouvant d'une femme libre, mélange détonant d'énergie phénoménale et de vulnérabilité extrême.
Voici les héros magnifiques d'une page d'histoire occultée : les soldats de la Nueve.
Selon les manuels d'histoire, la libération de Paris a commencé le 25 août 1944, quand la fameuse 2e DB du général Leclerc a pénétré dans la capitale par la porte d'Orléans. En réalité, Leclerc a lancé l'offensive dès le 24 août en donnant l'ordre au capitaine Dronne, chef de la 9e compagnie, d'entrer sans délai dans Paris. L'officier, passant par la porte d'Italie, a foncé sur le centre de la ville à la tête de deux sections de cette 9e compagnie appelée la Nueve.
Le premier véhicule de la Nueve est arrivé place de l'Hôtelde-Ville le 24 août 1944 peu après 20 heures, "heure allemande". Le soldat Amado Granell - le premier libérateur de Paris ! - en est descendu pour être aussitôt reçu, à l'intérieur de la mairie, par Georges Bidault, président du Conseil national de la Résistance, successeur de Jean Moulin. Comme 146 des 160 hommes de la Nueve, Granell était...
Un républicain espagnol ! Le 26 août, de Gaulle descendra les Champs-Élysées escorté et protégé par quatre véhicules de la Nueve. Amado Granell et sa voiture blindée ouvriront le défilé. Rescapés de la guerre civile contre Franco, engagés dans l'armée de la France libre, les républicains espagnols de la Nueve libéreront ensuite l'Alsace et la Lorraine, se battront en Allemagne. Sur les 146 qui avaient débarqué en Normandie, seuls 16 d'entre eux seront encore là pour pénétrer - les premiers ! - dans le nid d'aigle d'Hitler, à Berchtesgaden.
Evelyn Mesquida rend justice à ces héros oubliés de la liberté. Elle donne la parole à ceux qui ont survécu.
Bien rares furent les tsars de Russie qui eurent la chance de finir leurs jours dans leur lit : à croire qu'une véritable malédiction s'est abattue sur les descendants mâles de Pierre le Grand, du début du XVIIIe siècle jusqu'au massacre final de 1918 ! Alexandre II (1818-1881), sans doute l'un des plus grands monarques de la dynastie Romanov, ne fait pas exception à la règle. Comment le « tsar libérateur », adulé par son peuple, le « Lincoln russe », qui eut le courage inespéré d'abolir le servage, en vint-il à vivre en bête traquée, pour finalement tomber sous les bombes des révolutionnaires ?
Pour comprendre le mystère de cette existence flamboyante et contradictoire, ce sont plusieurs histoires que nous narre Edvard Radzinsky. Celle d'un siècle de complots et de coups d'État à la cour de toutes les Russies.
Celle d'un homme d'État qui vécut sans retenue ses passions privées, allant jusqu'à promettre à sa maîtresse adorée de l'épouser au cas où l'impératrice viendrait à décéder... et tenant sa promesse au mépris de toutes les convenances !
Celle des premiers « poseurs de bombes », les fameux « démons » dépeints par Dostoïevsky, lointains ancêtres des terroristes de notre sinistre actualité.
Celle de Dostoïevsky lui-même, et du mystère de ses derniers jours, étrangement liés à l'ultime complot contre le souverain.
Celle de la Russie, tout simplement, qui ne fut sans doute jamais aussi proche de la modernité européenne que sous le règne d'Alexandre II.
Un règne placé à la croisée des chemins, entre espoir et terreur.
Le témoignage bouleversant de la demi-soeur d'Anne Frank Mai 1944. Le jour de ses 15 ans, Eva Schloss, une camarade d'Anne Frank, jeune juive réfugiée aux Pays-Bas comme elle, est découverte par les nazis dans sa cachette d'Amsterdam. Elle est envoyée à Auschwitz avec toute sa famille. Eva et sa mère réchapperont de l'enfer, son père et son frère n'en reviendront pas.
Après la guerre, la mère d'Eva épouse Otto Frank, le père d'Anne Frank, qui a perdu sa femme et ses deux filles dans l'horreur des camps.
Eva Schloss et Anne Frank, deux destins singulièrement parallèles pour ces deux adolescentes, à ceci près qu'Eva a survécu à une tragédie dont elle peut aujourd'hui témoigner.
De sa rencontre avec le docteur Josef Mengele, qui faillit la choisir pour ses expériences sadiques, à la découverte par Otto Frank du journal de sa fille, ce récit déchirant retrace le combat inlassable d'une femme contre la folie des hommes et du génocide.
Avec l'étonnant succès d'easy rider, film de bikers à petit budget, en 1969, un nouvel hollywood est né.
Une génération de jeunes metteurs en scène, nommés coppola, scorsese, lucas, spielberg, s'est engouffrée dans la faille et a commencé à tourner avec des acteurs encore inconnus, robert de niro, al pacino ou encore jack nicholson.
En quelques années ils sont devenus les nouveaux nababs d'hollywood et ont réalisé des films tels que le parrain, taxi driver, les dents de la mer, l'exorciste ou apocalypse now.
C'est l'épopée de ces jeunes loups de la génération " sex, drugs and rock'n roll " que retrace cet ouvrage en suivant, au quotidien, la genèse de leurs films et leurs luttes contre l'establishment. nous voyons évoluer ici toutes ces grandes figures du cinéma sous un jour totalement inédit, dans un monde où l'art, l'argent et la drogue ont donné libre cours aux excès les plus extravagants et les plus inattendus.
à partir de centaines d'heures d'entretiens avec les protagonistes eux-mêmes, avec les producteurs, les agents, les scénaristes, les amis, les épouses ou les maîtresses, cet ouvrage nous offre le portrait sauvage du dernier grand âge d'or d'hollywood.
Pollution atmosphérique, épuisement des ressources naturelles, déforestation : la planète court-elle à sa perte ? Non, répond Bjørn Lomborg. À rebours des discours écologistes alarmistes, ce scientifique danois, statisticien et ancien membre de Greenpeace, clame haut et fort que la planète va mieux. Chiffres à l'appui, il démontre avec précision que, globalement, la qualité de l'air est meilleure et que les habitants des pays en voie de développement meurent moins de faim aujourd'hui qu'hier. Mais attention, affirmer que les choses vont mieux ne veut pas forcément dire qu'elles vont bien.
Événement mondial, L'écologiste sceptique est un ouvrage iconoclaste et exemplaire pour qui veut connaître le véritable état de la planète, à l'heure où la controverse fait rage au sein d'une partie de la communauté scientifique.
Le grand livre d'un scientifique optimiste et humaniste. Indispensable pour une politique de l'environnement plus efficace.
Le docteur Bill Bass a créé, il y a vingt ans, à Knoxville dans le Tennessee, un centre très spécial où des cadavres exposés en plein air peuvent subir, de façon naturelle, l'évolution fatale de toute chair.
Le but essentiel est de déterminer avec exactitude, en étudiant les stades successifs de cette évolution, combien de temps s'est écoulé depuis le jour, voire l'heure, du décès. Ainsi est née la Ferme des corps, et la documentation macabre accumulée, depuis son ouverture, par le docteur Bill Bass et son équipe, a déjà permis de résoudre plus d'une affaire criminelle, de démolir plus d'un alibi qui paraissait en béton, de confondre plus d'un coupable, de libérer plus d'un innocent.
Patricia Cornwell, grande prêtresse du " suspense ", s'est inspirée de la Ferme des corps pour écrire un de ses thrillers, qui porte d'ailleurs ce titre dans sa version originale. Mais en lisant les mémoires du docteur Bass, les amateurs de " polars " devront reconnaître, une fois encore, que bien souvent la réalité crue, sans le moindre artifice, dépasse de cent coudées la fiction la mieux construite.
Stefan Ulrich, un Allemand nostalgique de Rome où il a séjourné durant quatre ans, débarque avec sa famille à Paris. Après le choc des civilisations, il décrit sa découverte de la France et des Français avec humour et empathie. Son sens aigu de l'observation fait merveille, et ses critiques taquines sur les coutumes et les moeurs des « indigènes » hexagonaux sont teintées d'autodérision sur les comportements teutons.
Écrit d'une plume alerte, ce témoignage est le meilleur antidote à la morosité et à l'autodénigrement à la française.
Namur, 23 février 1945. Le lieutenant Walter Horn, professeur d'histoire de l'art à l'université de Berkeley, reçoit une confession inattendue d'un soldat allemand prisonnier. Himmler aurait caché un grand nombre de reliques historiques et ésotériques sous le Château de Nuremberg. Après vérification, l'armée réalise que la rumeur est vraie mais que certaines reliques ont disparu.