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Sciences politiques & Politique
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Catherine Nay excelle dans l'art du portrait. La curiosité, l'intuition ont toujours guidé ses choix parmi les acteurs de l'histoire contemporaine, hommes et femmes évoluant au coeur des sphères du pouvoir et milieux d'influence.
En quelques pages, elle cerne l'originalité d'un caractère, éclaire les aspects les plus inattendus de chacun de ceux qu'elle rencontre pour recueillir leurs confidences, sonder leurs états d'âme. Moments de vérité exceptionnels, restitués avec une acuité de style et une finesse psychologique sans égales parmi les grands observateurs d'aujourd'hui.
Ce qui intéresse Catherine Nay en premier lieu ? La " pâte humaine ", autrement dit les véritables ressorts d'un individu, ses secrets d'enfance, sa part d'intimité, l'arrière-plan personnel où s'est joué son parcours. Telles sont les clés qu'elle est allée chercher auprès de personnalités aussi diverses par leur trajectoire, leurs origines, leur tempérament que Philippe de Gaulle, Roland Dumas, Hélène Carrère d'Encausse, Édouard Balladur, Gérard Larcher, Édouard Philippe,
le général Georgelin, François Pinault ou Giuliano da Empoli.
Chaque fois, c'est la justesse du détail, la précision de l'anecdote, la vivacité du trait qui font merveille et en disent souvent plus long sur la complexité d'un être que bien des biographies. -
Histoire mondiale des relations internationales : de 1900 à nos jours
Pierre Grosser, Collectif
- Bouquins
- La Collection
- 19 Octobre 2023
- 9782382925423
Le premier ouvrage d'ensemble publié en France et à l'étranger sur le sujet.
Cet ouvrage est la première histoire des relations internationales depuis 1900 jusqu'à nos jours. Pierre Grosser a réuni une équipe d'historiens et de politistes de premier plan. Insérés dans les réseaux internationaux, ces spécialistes portent un regard sur la scène mondiale qui n'est pas seulement eurocentré. Ils analysent les événements et leurs enjeux en s'appuyant sur les acquis récents de la recherche et l'ensemble de l'historiographie. À l'amorce des années 2020, les relations internationales n'ont cessé de rappeler leur importance : le retour des rivalités entre grandes puissances, les crises globales, la contestation de l'ordre planétaire construit au siècle dernier... Connaître le passé est devenu aujourd'hui fondamental pour comprendre l'ampleur des mutations et des défis contemporains. En suivant la chronologie jusqu'en 2023, chaque spécialiste présente une décennie, ses spécificités et ses inflexions. Cette histoire mondiale éclaire non seulement les dimensions stratégiques, économiques et politiques des relations internationales, mais aussi ses dynamiques régionales. Elle montre les interconnexions, les stratégies planétaires des grandes puissances ainsi que l'émergence de nouvelles institutions qui tendent vers une gouvernance globale. -
L'humour est un art en politique. L'auteur, qui le pratique lui-même avec talent, nous livre un inventaire désopilant de répliques et bons mots qu'il a glanés tout au long de son parcours.
L'humour est un art en politique. Jean-Louis Debré, qui le pratique lui-même avec grand talent, nous livre un florilège désopilant de répliques et bons mots glanés tout au long de son parcours.
L'ironie et l'humour étaient des armes fréquemment utilisées par les politiques pour déstabiliser un adversaire, éviter de répondre à un journaliste, convaincre et séduire l'opinion. De Gaulle, Mitterrand, Chirac étaient des orfèvres en la matière. Au Parlement, la petite phrase bien ciselée, percutante, qui déclenche des rires, marque l'auditoire mieux qu'un long discours. Ainsi, Georges Clemenceau lançant : Vous n'êtes pas le bon Dieu ! à Jean Jaurès qui lui répond : Et vous, vous n'êtes même pas le diable ! Et Clemenceau de riposter : Qu'en savez-vous ? Le député André Santini a fait mouche un jour avec cette formule irrésistible à propos du primat des Gaules : Mgr Decourtray n'a rien compris au préservatif. La preuve : il le met à l'index ! Ces traits d'esprit se révèlent souvent d'une redoutable efficacité, mais il peut aussi arriver que les arguments auxquels ont recours les orateurs fassent rire à leurs dépens. Tel ce député qui se plaignait que dans son département il n'y ait que trois abattoirs... un nombre très insuffisant pour deux cent mille habitants.
À travers ce livre, qui fourmille d'anecdotes et de choses vues, l'auteur montre à quel point l'humour est un signe de bonne santé de notre vie démocratique. Il n'y a pas si longtemps, on pouvait rire de tout , rappelle-t-il en déplorant que ce ne soit plus le cas de nos jours. Heureusement, Jean-Louis Debré persiste et signe, quant à lui, dans le registre du bon mot, de l'autodérision et de la saillie verbale. Un régal. -
La parution en France, en avant-première, de cet ouvrage est un événement mondial. Premier livre du jeune leader de la résistance afghane contre les talibans, il témoigne de son combat et de celui de son père assassiné contre le fanatisme. Le journaliste Olivier Weber qui l'a accompagné dans la rédaction est un des meilleurs connaisseurs de l'Afghanistan À seulement 32 ans, Ahmad Massoud, le fils du rebelle assassiné, représente un véritable recours contre l'obscurantisme. Héritier des batailles menées par le célèbre Lion du Panchir, figure charismatique de la résistance afghane contre les Soviétiques assassinée le 9 septembre 2001, Ahmad a relevé le défi. Depuis la chute de Kaboul le 15 août dernier, il a lancé un front de la résistance afghane et plaide pour la lutte contre le fanatisme islamiste, dont les porte-étendards sont non seulement les talibans mais aussi les militants d'Al Qaïda et de l'État Islamique. Ce livre mêlera son portrait, des anecdotes, des révélations, sa vision pour son pays, ses batailles pour le respect des droits humains, son plaidoyer pour un islam de tolérance, loin des idéologies sectaires, ainsi que des faits inédits sur la vie de son père. Un livre essentiel et salutaire, une ode à la liberté.
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Le grand théâtre du pouvoir : quarante ans de vie politique française
Catherine Nay
- Bouquins
- 10 Novembre 2022
- 9782382922651
Observatrice hors pair des moeurs politiques françaises depuis plus de quarante ans, portraitiste d'une acuité implacable, mordante et drôle, Catherine Nay a côtoyé les principaux acteurs de cette période - la plus romanesque de la Ve République après la grande épopée gaullienne - et recueilli leurs témoignages.
Précédé d'une préface inédite, ce volume rassemble pour la première fois quatre grandes enquêtes, au style vif et enlevé, qui relatent, sur scène et dans les coulisses, les mille rebondissements de ce grand théâtre du pouvoir. Dans les rôles principaux : Valéry Giscard d'Estaing, Jacques Chirac, François Mitterrand, Édouard Balladur et Nicolas Sarkozy. Rivalités, trahisons, coups d'éclat, déchirements, comédies... tous les ingrédients sont là pour créer une dramaturgie digne des meilleures séries télévisées.
Dans La Double Méprise, Catherine Nay raconte l'histoire d'un couple improbable, celui du président de la République Valéry Giscard d'Estaing et de son Premier ministre, Jacques Chirac.
Le Noir et le Rouge est consacré aux multiples facettes de François Mitterrand, personnalité aussi complexe que controversée.
La journaliste a été la première à éclairer des parts d'ombre liées à sa jeunesse et à sa vie privée, dévoilant ainsi les ressorts cachés de l'homme et de sa destinée. Le Dauphin et le Régent retrace les péripéties d'une « amitié de 30 ans » entre deux figures, Édouard Balladur et Jacques Chirac, que l'expérience des responsabilités, le goût de l'ambition et le jeu des entourages vont détruire sans merci. Dans Un pouvoir nommé désir, Catherine Nay évoque enfin l'ascension politique la plus spectaculaire de ces quarante dernières années : celle de Nicolas Sarkozy, qui aura consacré toute son énergie à la conquête du pouvoir, envers et contre tous.
Des monstres sacrés que l'on retrouve avec d'autant plus de plaisir et de nostalgie qu'ils n'ont guère d'équivalents aujourd'hui. -
Le deuxième tireur : nouvelles révélations sur l'assassinat de JFK
Cédric Meletta
- Bouquins
- Document
- 16 Novembre 2023
- 9782382922231
Le 22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy est abattu sur la Dealey Plaza de Dallas. Les images de l'assassinat du 35e président des États-Unis secouent l'Amérique tout entière et font rapidement le tour du monde. Soixante ans plus tard, le mystère de cet attentat n'a toujours pas été élucidé.
Après la déclassification récente de milliers de documents secret-défense par les autorités américaines, une nouvelle piste fait surface. Interrogatoires bâclés, investigations entravées, relations en haut lieu : un individu semble avoir été étrangement mis hors de cause dès les premières conclusions du FBI.
Ce livre, fruit d'une enquête inédite au coeur des archives américaines, fait apparaître le nom d'un nouveau suspect, Henry Pugibet. Cet ancien leader d'un mouvement de jeunesse vichyste, proche du dictateur dominicain Rafael Trujillo ainsi que des parrains de la mafia de Floride, fut en relation étroite avec la plupart des commanditaires présumés de l'assassinat.
Grâce à des dizaines de pseudonymes et de faux papiers, il parvint à échapper aux investigations approfondies du FBI pendant des décennies. Pourquoi n'a-t-il jamais été inquiété par la justice ? Quelle était la nature de ses liens avec la toute-puissante CIA d'Allen Dulles ? Et, surtout, que faisait-il à Dallas le jour du crime ?
Après plusieurs années de recherches, Cédric Meletta avance dans ce livre une thèse inédite concernant l'assassinat le plus mystérieux du xxe siècle et met en lumière l'itinéraire incroyable de " Frenchy ", le deuxième tireur potentiel de Dallas. -
La destruction de l'État : École, hôpital, industrie, énergie, sécurité, diplomatie...
Maroune Eddé
- Bouquins
- Essai
- 19 Octobre 2023
- 9782382923344
Depuis les années 1990, un désengagement massif et mûrement calculé de l'État s'opère en France au nom d'un gain d'efficacité et d'une réduction des dépenses publiques.
Trente ans plus tard, la France paie au prix fort ces prétendues politiques de modernisation. L'école et l'hôpital publics sont à bout de souffle. Les tribunaux et les forces de l'ordre croulent sous le poids d'une bureaucratie nouvelle. D'importants fleurons industriels ont été vendus à des intérêts étrangers. La fonction publique a perdu son attractivité, tandis que le pouvoir politique se concentre désormais entre les mains d'une minorité qui peine de plus en plus à gouverner. Quelques années auront suffi pour fragiliser des institutions que nous avons mis des siècles à bâtir.
Pourtant, le démantèlement s'accélère encore. Les dépenses publiques ne cessent d'augmenter, contraignant les Français à payer toujours plus cher des services de moins bonne qualité.
Comment en sommes-nous arrivés là ? Où va désormais l'argent public ? Qu'est-ce qui peut conduire un pays à sacrifier ses propres atouts et au bénéfice de qui ?
Dans cet essai captivant et rigoureux, fruit de plus de deux ans d'enquêtes au coeur de l'appareil d'État et de témoignages recueillis en première ligne, Maroun Eddé révèle la face cachée des décisions politiques qui ont conduit à affaiblir nos services publics, accélérer l'impuissance administrative et mettre en péril notre souveraineté économique. Derrière les objectifs affichés, une même idéologie, qui a infiltré jusqu'aux sommets de l'État et dont il est urgent de se libérer.
Un livre qui nous concerne tous. -
Les autres ne pensent pas comme nous
Maurice Gourdault-Montagne
- Bouquins
- 13 Octobre 2022
- 9782382921210
Maurice Gourdault-Montagne nous fait revivre les grands événements diplomatiques qui ont marqués la France de Mitterrand à nos jours.
Plus que les mémoires d'un grand diplomate, cet ouvrage est celui de l'un des meilleurs connaisseurs des relations interna tionales de ces quarante dernières années. Acteur et expert de premier plan, l'auteur nous éclaire sur des enjeux stratégiques dont l'actualité ne cesse de faire irruption dans nos vies. Maurice Gourdault-Montagne est un homme de caractère. Sa vigueur intellectuelle donne à ces souvenirs toute leur valeur et leur authenticité. Ayant occupé des fonctions clés à l'Élysée, à Matignon et au Quai d'Orsay, maîtrisant aussi bien les arcanes de la diplomatie française que ceux de la politique intérieure, il nous plonge dans les coulisses des grandes crises qui ont secoué le monde.
Des rapports franco-américains durant la guerre d'Irak aux missions secrètes dont il fut chargé pour renouer des rela tions avec l'Iran et la Syrie, en passant par les soubresauts de la construction européenne, il nous fait entrer dans ce qu'on appelle le domaine réservé du président, depuis le premier mandat de François Mitterrand. À une vision uniforme et idéologique du monde, Maurice Gourdault-Montagne oppose une philosophie de l'action fondée sur la diversité des cultures et des peuples, le respect de leur histoire et de leur sensibilité.
Jeune diplomate en Inde, puis ambassadeur à Tokyo, Londres, Berlin ou Pékin, il dresse des portraits originaux des dirigeants qu'il a rencontrés, en particulier en Allemagne où il a passé sept années. Il évoque aussi les occasions manquées avec la Russie et livre une analyse personnelle de la crise ukrainienne. Devant l'importance de l'enjeu algérien, il retrace la tentative avortée du traité d'amitié, et nous éclaire enfin sur les évolutions de pays plus lointains, indispensables à la compréhension des défis contemporains, comme la Chine, l'Inde et le Japon.
Dans un environnement marqué par le retour des empires, la colère des peuples et le recul des valeurs universelles au profit du différentialisme et du communautarisme, Maurice Gourdault-Montagne souligne aussi bien les atouts que les faiblesses de notre pays : une France contrainte de s'adapter aux nouvelles réalités du monde sans rien perdre de sa capacité d'entraînement. -
Ce côté obscur du peuple : lectures pour temps de catastrophe
Pascal Ory
- Bouquins
- 31 Mars 2022
- 9782382921265
Les systèmes politiques modernes sont à peu près tous fondés sur la souveraineté populaire. Ce souverain intimide, enthousiasme ou effraie. Sauf qu'il n'est peut-être pas celui qu'on croit.
Dans les dix textes rassemblés ici dont quatre livres, publiés au long de quarante années et qui présentent tous un caractère d'étude historique, Pascal Ory questionne certaines figures récurrentes comme le populisme ou l'anarchisme de droite, et certaines conjonctures radicales, comme le fascisme ou la Collaboration.
Chemin faisant, l'historien démontre qu'il existe un « bon usage des catastrophes », en se fondant sur quelques idées simples et de bon goût : l'Histoire est une science expérimentale ; en Histoire il n'y a pas de causes, rien que des effets ; à des questions politiques on ne peut donner que des réponses politiques ; la souveraineté populaire n'est qu'un postulat ; dans la définition stricte de la démocratie, il n'y a pas de place pour la liberté.
« D'où il découle, conclut-il, que le Peuple peut être autoritaire, jusqu'à l'amour de la dictature, identitaire, jusqu'à la xénophobie. Ce qui n'est pas si grave, puisque le Peuple n'est qu'une fiction, au reste assez utile. »
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Hubert Védrine est reconnu comme l'un des meilleurs experts de la géopolitique et des relations internationales. Le regard qu'il porte sur ces domaines s'est nourri de son ouverture sur le monde stimulée dès sa jeunesse, de son goût des autres cultures et d'une curiosité intellectuelle inlassable.
Riche de ces expériences, Hubert Védrine n'a cessé d'analyser les mutations successives qui façonnent l'Histoire. Il a toujours veillé à établir un diagnostic réel des nouvelles données géopolitiques, en soutenant qu'il faut impérativement se replacer dans la longue durée pour mieux appréhender les grands enjeux de notre temps. En d'autres mots, il nous invite à regarder le monde tel qu'il est, et non tel qu'on souhaiterait qu'il soit. Il dresse, entre autres constats, celui que l'Europe ne possède plus la dynamique de ses débuts, ni ne peut réaliser l'utopie d'un fédéralisme réduisant la souveraineté nationale.
Ces observations ne sont pas pour autant un aveu de renoncement. Hubert Védrine démontre au contraire comment le réalisme, dans l'approche des événements, permet de fonder des ambitions sur les bases les plus solides, qui tiennent compte à la fois des forces fécondes et de la nature des résistances. Ce volume, qui rassemble ses textes majeurs, offre une référence essentielle pour nous aider à mieux appréhender les rapports entre les peuples et les États.
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" La politique peut changer la vie. Je le sais. Elle a changé la mienne. " Député du Lot, Aurélien Pradié se distingue des jeunes élus de la République par sa parole franche, l'intransigeance et le courage de ses engagements, quitte à se démarquer de sa famille politique.
Dans un récit aussi direct qu'intime, il évoque son enfance lotoise bousculée par l'adversité, son parcours atypique d'homme de droite sur une terre de gauche, ses combats, ses doutes, sa foi, son père, mais aussi son admiration pour Joseph Kessel et Jacques Chirac. Tenir bon, pour Aurélien Pradié, c'est incarner une volonté de résistance face à ce qui nous invite aujourd'hui à lâcher prise. C'est opposer au laisser-aller et au relativisme ambiant une parole exigeante et libre, dont nous n'avons jamais eu autant besoin.
À travers des scènes de sa vie d'élu du peuple, il brosse un tableau incisif de notre vie publique et déploie une réflexion qui nous invite à retrouver la force des idéaux. Bien plus qu'un livre politique, ce sont des émotions humaines qui rythment cet ouvrage. Une respiration. -
Acteur et témoin privilégié de l'épopée gaullienne, l'amiral Philippe de Gaulle n'a consenti que tardivement à s'exprimer publiquement et à livrer ses opinions et ses souvenirs. Ce témoin délibérément en retrait était pourtant mieux placé que tout autre pour évoquer la personnalité et l'action de son père, à travers les instantanés d'une vie de famille bousculée par l'Histoire. C'est avec la même pudeur et le même souci de précision qu'il parle de sa mère, Yvonne de Gaulle, et revient sur le sort tragique de sa soeur Anne.
À travers le récit de sa propre histoire, de son engagement de marin dans la France libre, de ses combats pour la libération de Paris et de la nation, Philippe de Gaulle démontre qu'il n'a pas été le fils effacé qu'on a parfois décrit, mais celui qui a su assumer ses choix de vie et de carrière à l'ombre du grand homme dont il fut l'un des confidents privilégiés. Il relate, sans chercher à ménager personne, ni les adversaires du Général ni ses amis réels ou présumés, les nombreux échanges qu'il eut avec son père sur le personnel politique, ses engagements, son exercice du pouvoir, l'oeuvre qui fut la sienne dans tous les domaines.
De la naissance à la mort de Charles de Gaulle, son fils retrace pas à pas cette destinée qui se confond désormais avec l'Histoire, et rétablit autant de vérités qu'il apporte d'éclaircissements salutaires pour la compréhension d'une époque et du plus grand de ses protagonistes.
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C'est pour avoir confondu morale et politique que l'on a fait à Machiavel une réputation d'auteur cynique. À tort. Le Prince est un manuel de gouvernement, comme il existe des manuels d'équitation. Le but d'un bon cavalier est de rester en selle ; le but d'un prince est de garder le pouvoir, de ne pas se faire désarçonner par un rival ou par le peuple. Gouverner, c'est d'abord conserver ce pouvoir, « c'est mettre vos sujets hors d'état de vous nuire et même d'y penser ». Le devoir de prince n'est point de faire le bonheur du peuple ; d'ailleurs le peuple « ne demande rien, sinon de n'être point opprimé ».
Ce que Machiavel met à jour, c'est le mécanisme du pouvoir sous l'Ancien Régime. Ses oeuvres politiques trouvent donc obligatoirement leur prolongement dans les oeuvres historiques : l'Histoire de Florence est le complément indispensable du Prince.
Or, un homme de la Renaissance ne serait pas cet homme complet qu'est le « courtisan » sans le sens du divertissement. Machiavel est aussi un poète et un homme de théâtre. La Mandragore est une pièce régulièrement reprise par les troupes d'aujourd'hui. Et ses Lettres familières le restituent au milieu de ses amis, attentif aux plaisirs des uns, aux chagrins des autres, enjoué et plein d'humour.
Cette édition réunit pour la première fois dans une traduction nouvelle l'ensemble des oeuvres de Machiavel. Un Dictionnaire de Machiavel, inédit, permet au lecteur de replacer l'auteur dans son époque et de se familiariser avec les termes clefs de sa pensée.
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Spécialistes de la société et du pouvoir algériens, Jean-Louis Levet et Paul Tolila dénoncent dans ce livre sans concession la véritable nature du régime d'Alger et les blocages qu'il oppose à une relation apaisée avec la France.
Quand l'Algérie en aura-t-elle fini de ses interminables débats mémoriels avec la France ? Plus de soixante ans après son indépendance, le passé ne passe pas et le pays reste figé entre statu quo, corruption et répression. Les légitimes aspirations de la jeunesse ? Sans réponse. L'État de droit ? Inexistant. La démocratie ? Tournée en ridicule.
Après cinq ans de travail au coeur des réalités algériennes, d'échanges avec les principaux acteurs de la société, les auteurs dessinent une Algérie aux antipodes de la propagande officielle. Une propagande moquée dans les rues du pays par une majorité d'Algériens criant non pas leur rejet de la France ou du passé colonial, mais celui de leur propre gouvernement, de l'arrogance des pouvoirs en place, d'un système politique complice des pires iniquités.
Les racines du mal algérien ? Le pouvoir prétorien, l'incroyable avidité d'une nomenklatura méprisant le peuple, les atouts économiques volontairement bridés au profit d'importations juteuses, la gangrène de la rente des hydrocarbures, l'explosion de tous les trafics et du marché noir. Paralysante et souvent corrompue, une administration tentaculaire accroît les blocages d'une société humiliée, devenue triste et dure pour les plus faibles. Une société, pourtant, dont la survie et la résilience soulignent la vitalité, culturelle notamment, face à un conservatisme religieux omniprésent depuis la " décennie noire " du terrorisme islamique...
Entre l'Algérie et la France l'apaisement est-il possible, dégagé des instrumentalisations de l'histoire et des mémoires ? Confrontés aux mêmes enjeux - migrations, défi de l'eau, terrorisme, sécurité alimentaire, santé -, les deux pays ont tout pour s'entendre et se comprendre. -
En décrochant un second mandat le 24 avril 2022, Emmanuel Macron est entré dans l'Histoire. C'est aussi à partir de ce jour qu'il a traversé un très long passage à vide, qui allait compliquer la suite de son quinquennat.
À Matignon, il n'a pas pu nommer la Première ministre qu'il avait initialement choisie. À l'Assemblée nationale, il n'a pas ob tenu, loin de là, la majorité absolue. À l'Élysée, il a perdu cer tains de ses plus proches.
Durant cette période, où le pays a été à l'arrêt, son écosystème a explosé. Ses choix ont été incompris par son propre camp. Un compte à rebours, puisqu'il ne pouvait plus se représenter, s'est immédiatement enclenché, rognant son autorité...
Les " cent jours ", c'est ainsi qu'il est de tradition de dénommer la période qui suit l'élection du chef de l'État. Pour Emmanuel Macron, ils ont été des jours sans.
Ludovic Vigogne en livre le récit inédit. Il raconte la haine du chef de l'État pour Édouard Philippe, sa complicité avec Nicolas Sarkozy, son attachement pour Jean Castex. Il révèle les luttes de clans et les jeux d'influence. Il dessine le portrait d'un président qui a perdu la main, et peut-être laissé échapper son destin. -
L'auteur révèle une des clés psychologiques et politiques essentielles des relations internationales et des rapports entre les peuples et leurs dirigeants, souvent à l'origine de conflits majeurs.
Qu'ont en commun l'histoire longtemps tragique des relations franco-allemandes depuis la guerre de 1870 et celle de 1940 jusqu'aux dissensions actuelles, l'impuissance toujours avérée d'une partie du monde arabe à s'imposer sur la scène internationale, et l'hostilité anti-occidentale de la Russie de Vladimir Poutine qui a conduit au conflit ukrainien ?
Pourquoi le désir de revanche et les exigences de reconnaissance ont-ils pu constituer, à travers les siècles et jusqu'à nos jours, une cause de conflits innombrables et de rancunes insolubles ?
À ces questions, une même réponse : le sentiment d'humiliation. « Un ressort puissant » de crises internationales, souligne, dans sa préface Hubert Védrine, pour qui toute analyse réaliste d'une situation impose de tenir compte du ressenti des peuples, « qu'il soit réel ou fantasmé ».
Étienne de Gail analyse dans toute leur complexité ces données essentielles à la compréhension d'un monde où le sentiment d'humiliation croît de tous côtés. Bien que ce phénomène continue de jouer un rôle moteur dans l'Histoire et d'y produire ses effets tragiques, il reste toutefois sous-estimé et méritait d'être mieux identifié.
La nécessité d'une réflexion sur l'humiliation tient à ce qu'elle dit de notre époque et de la vérité d'un monde toujours plus confus. Mais aussi de l'univers changeant des passions nationales, collectives ou individuelles qui parcourent d'un bout à l'autre l'histoire des hommes. Et, à travers elles, autant de questions cruciales devenues explosives pour avoir été trop longtemps négligées. -
Éric Naulleau et Michel Onfray sont deux hommes de gauche qu'une prétendue gauche n'aime pas. Ils ne souscrivent ni au marché qui fait la loi ni au fouet qui s'y substituerait.
Ils ne pensent pas que la gauche ait pour fonction de diluer la Nation dans une Europe libérale travaillant à l'Empire, ni que le wokisme, la cancel culture, l'islamo-gauchisme, la location d'utérus et la vente d'enfants constituent l'horizon indépassable de la gauche contemporaine.
L'un et l'autre ne font leur deuil ni du peuple old school, ni de l'École républicaine, ni du régalien, ni du service public, ni de l'intérêt général, ni des humanités, ni de la culture classique.
Leur échange exerce un droit d'inventaire pour ranimer un héritage dont Proudhon et Jaurès n'auraient pas à rougir. Un quelque chose qui se nomme socialisme et qui n'a rien à voir avec le marxisme.
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Refaire la France
Jean-Pierre Chevènement, Louis Gallois, Jean-Eric Schoettl
- Bouquins
- Essai
- 25 Mai 2023
- 9782382924693
Jean-Pierre Chevènement évoque les sujets d'actualité à la lumière de son engagement et de son expérience.
Radicalisation et violence à tous les étages, surgissement
face aux États-Unis d'un rival systémique - la Chine -
plus puissant que ne le fut jamais l'URSS, l'Europe coincée
entre les deux géants, invasion de l'Ukraine par la Russie,
retour de l'arme nucléaire dans le calcul des stratèges. Jean-
Pierre Chevènement nous donne sa lecture d'un monde
fracturé sur lequel le sommeil de la Raison semble s'être
installé.
Après un magistral résumé des mutations du capitalisme
contemporain, l'auteur montre comment l'Europe, subterfuge
de la mondialisation libérale, ne s'est pas préparée aux
épreuves qui l'attendent et se trouve précipitée, par une logique
de pouvoir incontrôlée, vers une confrontation apparemment
inévitable.
Pour y parer, il n'y a pas qu'une seule réponse. Il faut à
la fois relever l'Europe par la démocratie qui vit dans ses
nations, réapprendre à produire à notre pays, redécouvrir
l'État, remettre la citoyenneté et la puissance de l'éducation
au coeur de la République, refaire enfin de la France la messagère
de l'universel et des valeurs des Lumières. -
Je ne peux me défendre d'une attraction coupable pour les grands hommes de l'Histoire. J'ai toujours noué avec eux des complicités secrètes. C'est ainsi que sont nés les trois essais biographiques réunis ici : Napoléon ou la Destinée, Bernis, le cardinal des plaisirs, Morny, un voluptueux au pouvoir. Je les ai abordés moins en historien qu'en écrivain qui tente de percer leurs motivations et le mystère de leur destinée.
J'ai adjoint à ces biographies des « Portraits acides » parfois un peu vifs, certains même acerbes, d'hommes politiques contemporains que j'ai été amené à fréquenter. Je raconte ainsi mes promenades archilittéraires et un peu irréelles avec François Mitterrand dans la Nièvre et à Paris ; le roman de mes relations barbelées avec un Giscard d'Estaing vexé par le discours trop peu flatteur avec lequel je le recevais à l'Académie. Je ne ménage pas non plus mes critiques envers François Hollande, « le Machiavel de Tulle », « qui a occupé plus de place qu'il ne laissera de vide ». Je brosse aussi les portraits de quelques grands fauves : Chirac « le Paganini de la palinodie », Sarkozy « l'homme qui en voulait trop », Villepin « l'archange des bas-fonds », Fillon « le sourcilleux », Macron « le président hors-sol » ou Charles Pasqua « le pas blanc-bleu, mais bleu-blanc-rouge ».
Que je les aie aimés, admirés ou jugés néfastes, tous les grands acteurs de notre théâtre politique que j'ai passés au crible m'ont passionné comme autant de personnages de notre roman national si riche et si contradictoire.
J.-M. R.
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La question n'est plus de savoir si la démocratie est à bout de souffle, mais si elle ne va pas tout simplement disparaître.
Le sens de l' intérêt général s'efface au rythme de l'extinction progressive des idéaux politiques. Seuls subsistent désormais les engagements les plus radicaux, qui ne savent pas répondre aux vrais défis du troisième millénaire : la protection de la vie et de l'humanité face aux progrès technologiques, la sauvegarde des équilibres naturels, le partage des richesses et des ressources.
La radicalité et la violence qui émergent à tous les niveaux de notre société alimentent le populisme et ne peuvent déboucher, à terme, que sur un seul modèle d' organisation collective : le totalitarisme. En ce début de XXIe siècle traversé par de nombreux conflits identitaires, la démocratie saura-t-elle retrouver sa vigueur pour combattre les extrémismes qui nous entraînent vers le séparatisme ?
Pour sauver la démocratie, il faudra des engagés au supplément d'âme. Faire appel aux fidèles modérés de toutes convictions, y compris lorsqu'elles ne sont pas religieuses, et aux croyants en la démocratie pour relancer l'idéal républicain est une nécessité.
Pour Jérôme Chartier, la démocratie des croyants, qui portent déjà en eux toutes les valeurs du bien commun, est la meilleure issue. C'est même la seule. -
Dès leur arrivée à la tête de plusieurs grandes villes à la suite des élections municipales de 2020, les maires écologistes ont suscité la controverse en prenant des initiatives qui ont parfois dérouté l'opinion, au risque de brouiller leur image. Ils ont voulu supprimer le sapin de Noël à Bordeaux, remettre en question le Tour de France à Lyon, diminuer les subventions aux aéroclubs à Poitiers, financer une mosquée les yeux fermés à Strasbourg...
Aurélien Martinez, journaliste qui a vécu dans deux villes passées sous la bannière des Verts (Annecy et Grenoble), est allé à la rencontre de ces nouveaux élus confrontés à l' exercice du pouvoir et ses réalités. Il leur donne la parole, ainsi qu'à leurs adversaires politiques et à de nombreux acteurs de terrain. Au terme d' une enquête de plusieurs mois menée dans toutes les grandes villes écologistes, il passe en revue - et parfois au crible - leurs actions et leur projet politique. Avec ce livre, il décrypte cette écologie de proximité que les Verts aimeraient implanter durablement dans le pays.
Et si, malgré les résultats de l' élection présidentielle, les maires de la vague verte étaient les inventeurs de la gauche de demain ? -
Loin de se contenter d'une simple recension d'ouvrages déjà existants, l'auteur a entrepris dans ce volume de présenter aux lecteurs les moments forts de son expression publique, tout au long d'un demi-siècle de vie politique.
Il a regroupé par grands thèmes les textes qui lui ont paru essentiels pour illustrer sa philosophie et sa vision du monde, les concepts qui donnent sens à son engagement (la Nation et la République, l'État et le Citoyen), les domaines où sa réflexion s'est plus particulièrement exercée (la recherche et l'éducation, l'Europe, la relation de la France avec l'Allemagne ou la Russie, l'évolution du concept d'État-stratège dans la mondialisation, la défense et la politique de la France dans le monde, le défi de l'islam radical...).
Le lecteur pourra ainsi apprécier l'évolution de la pensée de J.-P Chevènement mais aussi sa continuité depuis qu'adolescent il s'est irrésistiblement senti attiré par la politique. Le sens de la politique, pour lui, n'a jamais changé : c'était l'Histoire en train de se faire, et pas n'importe quelle histoire : celle de la France. On ne naît pas impunément en 1939. C'est de la brûlure suscitée par une défaite sans précédent dans l'histoire de notre pays qu'est née sa « passion » de la France au sens mystique du mot. Il n'y avait pas pour lui de plus bel idéal que de servir son pays et de l'aider à se relever d'un désastre inouï. « Pressentais-je qu'il y faudrait longtemps, et sans doute plus que la vie d'un homme ?, écrit-il dans sa préface. Cette vue décourageante ne m'a jamais effleuré. » Chevènement revient ici sur les combats, les fidélités, les ruptures qui ont jalonné son parcours singulier. Il évoque son admiration pour Charles de Gaulle, ses relations complexes avec François Mitterrand, ses démêlés avec le Parti socialiste, enfin ce qu'il appelle « les impasses de la gauche » amplement vérifiées depuis l'élection d'Emmanuel Macron, dont il fournit ici une subtile analyse.
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Quelle place pour le peuple dans la démocratie ? Longtemps les citoyens se sont contentés d'être représentés ; ils demandent aujourd'hui à devenir des acteurs à part entière : les médias, la télévision, les enquêtes d'opinion et surtout Internet sont en train de bouleverser de fond en comble notre vie politique.
Historien reconnu du mouvement ouvrier et des gauches françaises - son livre sur les gauches est devenu le pendant obligé de celui de René Rémond sur les droites -, Jacques Julliard décrit dans ce livre les étapes de ce bouleversement. Il nous entraîne dans une grande fresque qui, du XVIIIe siècle à nos jours, décrit les étapes de la formation de la gauche ; il montre, à travers le cas du syndicalisme révolutionnaire, l'affrontement permanent de l'action populaire et de l'action parlementaire. Enfin, dans une dernière partie, plus personnelle, il esquisse, de Pascal à Simone Weil en passant par Proudhon et Péguy, une généalogie de la dissidence démocratique. Une conclusion passionnée, inspirée par la déroute récente de la gauche, sonne comme un appel à la refondation intellectuelle de celle-ci.
Ce recueil de textes, dispersés jusque-là dans des revues pour la plupart ou extraits d'ouvrages, forme un ensemble cohérent, aussi passionnant qu'éclairant pour comprendre l'itinéraire personnel, social, moral et intellectuel de l'une des grandes consciences de notre temps. Dans la première partie, intitulée « D'où je viens », Jacques Julliard évoque ses origines, retrace son parcours d'étudiant en khâgne à Lyon, puis à l'École normale, son entrée à la revue Esprit et son expérience de la guerre d'Algérie. La deuxième partie est consacrée aux questions sociales qui occupent une place centrale dans son oeuvre, sa réflexion et ses engagements militants. L'autonomie ouvrière, le syndicalisme d'action directe autour de Fernand Pelloutier, Mai-68 et le syndicalisme révolutionnaire, l'idée d'autogestion, populisme du peuple et populisme des élites - autant de thèmes ici recensés par celui qui fut l'un des compagnons de route de la CFDT et de la gauche rocardienne. Jacques Julliard nous entraîne ensuite sur ses lieux d'action et de mémoire plus politiques, en évoquant son rôle au Nouvel Observateur et aux éditions du Seuil, en s'interrogeant sur l'avenir du métier politique, De Gaulle et le peuple, la vérité du réformisme, le divorce entre la gauche et le peuple. Il revient enfin sur ceux qu'il appelle « les miens », ses références premières, ses maîtres et ses inspirateurs : Pascal, Péguy, Simone Weil, Bernanos, Claudel.
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Le candidat de l'extrême droite a grandi dans des écoles juives et fréquenté les synagogues.
Pour devenir « le premier des français », cet homme disqualifie les valeurs dont il a pourtant hérité.
Pourquoi tant de contrefaçons et d'atteintes à cette part de filiation dont il se réclame ? Peut-on être à la fois juif et défendre le maréchal Pétain, mettre en doute l'innocence de Dreyfus et attaquer le choix du lieu de sépulture des victimes d'un attentat antisémite ?
Pour mieux comprendre, les auteurs livrent le récit d'un itinéraire idéologique pour le moins déroutant. Ils ont découvert des clefs de compréhension dans ses romans, ses essais et son histoire.
C'est pourquoi ce livre existe.