Au plus fort de l'été, alors que de nombreux Suédois aisés sont en vacances, de gigantesques feux de forêt se déclarent. Dans cette situation apocalyptique, la région se mue en une véritable zone de guerre et les autorités peinent à faire face. Didrik, consultant médias, est pris dans le cataclysme avec sa famille, mais semble autant préoccupé par ses tweets en direct que par le destin des siens.Courage, lâcheté, indifférence, colère, comment réagissons-nous face à ces crises qui nous dépassent ? Sommes-nous, aujourd'hui, capables de modifier profondément nos modes de vie ? En suivant quatre personnages qui incarnent chacun une réaction différente face à la catastrophe qui vient, Jens Liljestrand livre avec ce roman saisissant une salutaire mise en garde. L'humanité ne dispose que d'une planète, et chaque individu n'a qu'une vie. Dès lors, que choisissons-nous d'en faire ?
Jeune instituteur planté au fin fond de l'Outback, coeur de l'Australie, John Grant doit passer la nuit à Bundanyabba avant de prendre l'avion pour des vacances à Sydney. Il dépose ses valises à l'hôtel, va boire un verre et jouer dans l'un des nombreux pubs de la ville surchauffée et poussiéreuse, où tout le monde s'ennuie...
Thriller atypique, à la fois initiatique et nihiliste, Cinq matins de trop nous transporte dans le cauchemar éveillé d'un homme ordinaire, autant acteur que spectateur, petit à petit enchaîné à l'alcool, au jeu, au sexe, à la violence, à l'autodestruction.
Dans sa préface à Grand Canyon, Vita Sackville-West annonce que cet ouvrage paru en 1942 constitue une mise en garde. Le récit se déroule dans un monde où l'Allemagne hitlérienne a triomphé de l'Europe et où les États-Unis, seul pays encore invaincu du bloc Allié, ont signé un accord de paix avec les forces de l'Axe.
Dans un hôtel au bord du Grand Canyon, évolue une foule cosmopolite d'exilés européens, de jeunes étudiantes et de soldats de l'armée américaine en manoeuvre dans les environs.
Deux Anglais d'âge moyen, Helen Temple et Lester Dale s'y rencontrent et entament une étrange « romance ». Ces deux personnages partagent, outre leur pays d'origine et leur expérience de la guerre, une profonde solitude et un snobisme qui confine à la misanthropie. Ils vont se découvrir le goût partagé des promenades dans la nature et des longues conversations, au cours desquelles ils dissertent sur la vie, la guerre, la religion, mais aiment par-dessus tout s'imaginer en détail la vie des autres.
Le soir d'un grand bal donné à l'hôtel, tous les soldats se retirent subitement après avoir reçu une communication urgente de l'extérieur. Chacun le comprend:la guerre recommence. L'hôtel est détruit.
Helen Temple et Lester Dale prennent alors la tête d'une colonne de survivants et descendent dans les profondeurs du Grand Canyon se protéger des bombardements nazis. Au Phantom Ranch où ils se réfugient, la vie semble suivre son cours de façon étonnamment simple, sur fond de dépêches radiophoniques par le biais desquelles on apprend les défaites successives de l'armée américaine, la destruction de plusieurs grandes villes, puis le tremblement de terre qui détruit New York.
Alors que les grandes démocraties occidentales laissent, impassibles, Hitler préparer le génocide des Juifs, Shanghai, ville ouverte sous domination japonaise, demeure le seul port qui accueille encore des réfugiés fuyant les persécutions nazies. Ainsi, une vingtaine de milliers de juifs allemands et autrichiens, des intellectuels pour la plupart, ainsi que trois mille huit cents coreligionnaires ayant fui de justesse d'autres pays occupés, se retrouvent dans cette ville, reconstruisant, comme ils le peuvent, dans le plus grand dénuement. Entre récit historique et roman d'espionnage, l'auteur du Pentateuque ou les cinq livres d'Isaac et d'Abraham le Poivrot, clôt ici sa trilogie consacrée au destin des Juifs d'Europe durant le terrible XXe siècle.
Pologne, 1889. En plein hiver, le grand rabbin ben Zephyr, en pleine méditation, tombe dans une mare et y meurt congelé. Un siècle plus tard, à Memphis, Tennessee, l'adolescent Bernie Karp retrouve le sage dans le congélateur de ses parents. Suite à une coupure de courant, le vieil homme dégèle et se réveille... Comment le rabbin est-il arrivé dans le congélateur d'une famille américaine moyenne ?Alternant entre passé et présent, Steve Stern raconte tour à tour l'épopée du religieux dans son cercueil de glace souvent à deux doigts de la décongélation et le retour de Bernie Karp à un judaïsme que sa famille a abandonné. Le rabbin, lui, une fois réveillé, ne tardera pas à découvrir les avantages de combiner les vertus de la spiritualité et du capitalisme le plus décomplexé. Un autre genre de conversion.Le Rabbin congelé est à la fois une magnifique satire de l'Amérique, un roman désopilant et une savoureuse fresque yiddish.
Au cours d'une tournée promotionnelle pour son dernier roman, un écrivain noir américain fait la connaissance d'un enfant à la peau si sombre qu'on le surnomme Charbon. D'abord rencontré dans la salle à manger d'un grand hôtel, le gamin d'une dizaine d'années réapparaît à chaque étape de la tournée et raconte sa vie, ses parents et leur idée folle:le pousser à devenir invisible pour ne pas avoir à subir le destin que sa couleur de peau lui réserve.L'enfant existe-t-il vraiment? Affecté d'un étrange mal qui l'empêche de distinguer la réalité du produit de son imagination, l'écrivain serait bien incapable de le dire. Mais réelle ou fantasmée, cette rencontre va remettre en question son rapport à sa propre histoire, à sa condition et lui faire admettre une cruelle évidence:être noir aux États-Unis signifie vivre sous une menace constante.Comédie féroce, tragédie déchirante, manifeste contre la peur, l'oppression et les violences policières, L'Enfant qui voulait disparaître est tout cela à la fois.
Dans une Angleterre victorienne corsetée pas les convenances, Rachel vit avec sa mère, Mrs Ray, et sa soeur aînée, Mrs Prime, dans un cottage près de Baslehurst. Lors d'une promenade, Rachel fait la connaissance de Luke Rowan, héritier de la brasserie Bungall & Tappitt dont elle tombe amoureuse. Mrs Ray et la très prude Mrs Prime imaginent aussitôt Rachel en perdition! Dans ce petit monde provincial où sévissent cupidité et bigoterie, comment les deux tourtereaux vont-ils se faire une place?Anthony Trollope nous embarque dans une histoire d'amour pleine d'ironie où de jeunes gens épris de modernité viennent s'opposer aux conventions, aux traditions, et mettre à mal le vieux monde. Et la tâche est loin d'être facile. Personnages romantiques, grotesques ou attachants, humour pince-sans-rire, peinture décapante de la société victorienne, Rachel Ray est un véritable régal pour le lecteur.
Dans l'Angleterre victorienne, Margaret Mackenzie, vieille fille de 35 ans, reçoit tout à coup un bel héritage. Bientôt, les prétendants se pressent... Désemparée, elle hésite entre son cousin John Ball, veuf et père d'une nombreuse famille; Samuel Rubb, l'associé de son frère, quelque peu filou; et le révérend Maguire, qui aurait été si beau sans son oeil défectueux. Mais la situation se complique lorsque l'héritage est remis en cause...Il va falloir à Miss Mackenzie beaucoup de sang-froid pour entendre son coeur et éviter les pièges qu'on lui tend.Satire discrètement féministe d'une société victorienne étriquée et obnubilée par l'argent, Miss Mackenzie est un régal d'humour, de méchanceté, où les hommes de la bonne société ne sont pas tous des gentlemen et où les femmes sont moins dociles qu'il n'y paraît. Un roman délicieusement British.